- JPhMMDemi-dieu
Je vois mal de quoi tu parles en utilisant l'expression "philosophie pratiquée à des fins institutionnelles" pour évoquer les œuvres (par exemple) de Platon, Lucrèce, Tchouang-tseu, Montaigne, etc.
- User17706Bon génie
Si c'est bien là ce qui est désigné par cette expression, on n'en sait rien (et c'était ma question).JPhMM a écrit:Je vois mal de quoi tu parles en utilisant l'expression "philosophie pratiquée à des fins institutionnelles" pour évoquer les œuvres (par exemple) de Platon, Lucrèce, Tchouang-tseu, Montaigne, etc.
- ParménideNeoprof expérimenté
JPhMM a écrit:Je vois mal de quoi tu parles en utilisant l'expression "philosophie pratiquée à des fins institutionnelles" pour évoquer les œuvres (par exemple) de Platon, Lucrèce, Tchouang-tseu, Montaigne, etc.
Une pratique de la philosophie qui satisfait à une tradition bien établie: la maîtrise des très grands auteurs ainsi que le moment venu leur transmission à des élèves de terminale.
Pauvre Yorick: tu veux dire que lorsque je parle de requisits je n'explique rien par rapport à l'idée de formatage ?
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- mblondeNiveau 9
Parménide. Tu dis à un moment que tes parents te demandent beaucoup de tâches matérielles. Mais à ton âge, tu ne peux pas les envoyer un peu bouler. Je suppose que c'est un peu compliqué financièrement si ce sont eux qui t'entretiennent mais ça me parait une relation un peu toxique. Je ne comprends pas trop cette histoire de ligne sur un compte bancaire. Ne me dis pas qu'à ton âge tes parents regardent encore tes comptes?
Je ne suis pas prof de philo, j'ai parcouru ce topic un peu par addiction et je ne vais rien dire de nouveau mais en rajouter une couche : il faut que tu ailles parler à un professionnel psy. Cela peut te paraitre une perte de temps par rapport à ta préparation mais en réalité non. Tu dis qu'un psy va te renvoyer vers l'université à un moment mais non pas du tout, c'est ignorer complètement quel est le travail d'un psy.
Il me semble que tu perds beaucoup de temps à tourner en rond avec des questions qui te paralysent complètement (j'appelle ça le petit vélo). Une approche avec un psy permet de sortir de cette spirale infernale et au final de gagner beaucoup de temps (en tout cas après un an et demi de psychothérapie, j'ai l'impression d'avoir (re)pris le contrôle de ma vie en arrêtant de me poser 10 000 question). Quand je voyais ma psy (j'ai arrêté suite à mon déménagement), cela me permettait de faire le point sur la semaine, de prendre du recul sur les choses ce qui est fondamental dans notre métier ou on est très vite mis face à ses failles. J'ai fêté mes 30 ans la semaine dernière et je me suis dis que l'une des meilleures décisions que j'ai prise sur cette décennie était justement de consulter cette psy. dans tous les cas, comme d'autres ici je m'inquiète très fortement pour toi si tu réussis le concours.
Il faut te faire conseiller quelqu'un par ton médecin généraliste. Un psychiatre est entièrement remboursé s'il y a une prescription donc tu ne peux pas invoquer un manque de moyens. Il y a différentes approches psy. Il n'y a pas que la psychanalyse sur le divan. Certaines approches sont plus courtes ou il y a des approches mixtes...
Je ne suis pas prof de philo, j'ai parcouru ce topic un peu par addiction et je ne vais rien dire de nouveau mais en rajouter une couche : il faut que tu ailles parler à un professionnel psy. Cela peut te paraitre une perte de temps par rapport à ta préparation mais en réalité non. Tu dis qu'un psy va te renvoyer vers l'université à un moment mais non pas du tout, c'est ignorer complètement quel est le travail d'un psy.
Il me semble que tu perds beaucoup de temps à tourner en rond avec des questions qui te paralysent complètement (j'appelle ça le petit vélo). Une approche avec un psy permet de sortir de cette spirale infernale et au final de gagner beaucoup de temps (en tout cas après un an et demi de psychothérapie, j'ai l'impression d'avoir (re)pris le contrôle de ma vie en arrêtant de me poser 10 000 question). Quand je voyais ma psy (j'ai arrêté suite à mon déménagement), cela me permettait de faire le point sur la semaine, de prendre du recul sur les choses ce qui est fondamental dans notre métier ou on est très vite mis face à ses failles. J'ai fêté mes 30 ans la semaine dernière et je me suis dis que l'une des meilleures décisions que j'ai prise sur cette décennie était justement de consulter cette psy. dans tous les cas, comme d'autres ici je m'inquiète très fortement pour toi si tu réussis le concours.
Il faut te faire conseiller quelqu'un par ton médecin généraliste. Un psychiatre est entièrement remboursé s'il y a une prescription donc tu ne peux pas invoquer un manque de moyens. Il y a différentes approches psy. Il n'y a pas que la psychanalyse sur le divan. Certaines approches sont plus courtes ou il y a des approches mixtes...
- RendashBon génie
OK, donc quand tu dis
, tu es juste en train d'expliquer que tu tentes pour la sixième fois un concours qui donne accès à un métier qui au fond ne te branche pas tant que ça : tu aimes la philo (dis-tu), mais l'enseigner ne te branche pas des masses puisque c'est trop éloigné de la conception que tu as de la philo.
'didjû.
Parménide a écrit: le formatage académique et institutionnel relatif au concours est peu compatible avec la discipline telle que je la conçois.
, tu es juste en train d'expliquer que tu tentes pour la sixième fois un concours qui donne accès à un métier qui au fond ne te branche pas tant que ça : tu aimes la philo (dis-tu), mais l'enseigner ne te branche pas des masses puisque c'est trop éloigné de la conception que tu as de la philo.
'didjû.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- User17706Bon génie
Disons que toutes les connotations de l'expression étaient claires pour n'importe quel francophone, mais que ce qui était moins clair, c'est ce à quoi tu entendais « référer » (si on me pardonne l'anglicisme) par cette expression. D'où ma question qui était de ce savoir ce que désignait (sans anglicisme cette fois) l'expression en question : par exemple si « connaître Spinoza » ou bien, comme demandait JPhMM, si « lire Lucrèce » relève du « formatage » (auquel cas le propos est, disons, discutable).Parménide a écrit:JPhMM a écrit:Je vois mal de quoi tu parles en utilisant l'expression "philosophie pratiquée à des fins institutionnelles" pour évoquer les œuvres (par exemple) de Platon, Lucrèce, Tchouang-tseu, Montaigne, etc.
Une pratique de la philosophie qui satisfait à une tradition bien établie: la maîtrise des très grands auteurs ainsi que le moment venu leur transmission à des élèves de terminale.
Pauvre Yorick: tu veux dire que lorsque je parle de requisits je n'explique rien par rapport à l'idée de formatage ?
- User19866Expert
Rooh l'aut', comm' i' s'la pète !PauvreYorick a écrit:Il faudra aussi pour ton travail (qui consiste[ra] en partie à expliquer et à s'expliquer) que tu comprennes pourquoi donner une expression de sens proche, autrement dit se répéter en variant légèrement la formulation (voire, comme dans le second cas, sans même la modifier), ne constitue généralement pas une clarification (en tout cas si on s'adresse à quelqu'un qui parle ne serait-ce que moyennement le français, et je ne pense pas faire preuve d'un orgueil excessif si je dis que je ne suis pas complètement analphabète). Mais soit, la mention d'« auteurs t'intéressant davantage » que ceux [que tu supposes] jugés incontournables constitue quand même un élément de réponse.Parménide a écrit:[...]PauvreYorick a écrit:
C'est pourquoi je me demande moi aussi ce qui est désigné exactement par « formatage académique et institutionnel relatif au concours »,
Mais je peux développer : il s'agit des réquisits exigés par le jury tant sur le fond que sur la forme, et auxquels il faut se plier.Comme j'ai dit hier : j'ai toujours fait une dissociation excessive entre la philosophie pratiquée à des fins personnelles et la philosophie pratiquée à des fins institutionnelles. [...]PauvreYorick a écrit:
mais aussi ce qu'est alors la discipline telle que Parménide la conçoit. D'autant que, JPhMM l'a dit, aimer (mais aussi et peut-être d'abord concevoir) en pratiquant en fin de compte si peu, ça fait lever un demi-sourcil un peu incrédule ou du moins circonspect, inévitablement : qu'est-ce au juste qui est là conçu et aimé sous l'étiquette, somme toute large, de « philosophie » ?
[...] notamment la lecture des auteurs m'intéressant le plus.
(On aura remarqué le grand apport qualitatif de mes messages sur ce fil. En fait, j'attends l'apparition de la discussion sur le Gorgias, ou sur la prochaine dissertation de Parménide pour, je l'ai dit, me cultiver à moindre frais. )
- ParménideNeoprof expérimenté
Rendash a écrit:OK, donc quand tu disParménide a écrit: le formatage académique et institutionnel relatif au concours est peu compatible avec la discipline telle que je la conçois.
, tu es juste en train d'expliquer que tu tentes pour la sixième fois un concours qui donne accès à un métier qui au fond ne te branche pas tant que ça : tu aimes la philo (dis-tu), mais l'enseigner ne te branche pas des masses puisque c'est trop éloigné de la conception que tu as de la philo.
'didjû.
C'est parfois éloigné mais c'est pas non plus si éloigné que ça. Le phénomène qui se passe c'est que mes goûts philosophiques sont quand même cibles, et certaines choses m'intéressent quand même nettement moins que d'autres. Cela dit, il est évident qu'enseigner cette discipline me branche, je m'en suis d'ailleurs rendu compte en cours particuliers. Même si j'ai décidé de ne plus endosser le rôle de l'enseignant tant que je ne serai pas reçu. C'est pour moi une question d'honnêteté intelectuelle et de capacité.
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- RendashBon génie
Parménide a écrit: Même si j'ai décidé de ne plus endosser le rôle de l'enseignant tant que je ne serai pas reçu.
C'est étrange comme réaction. Tu veux enseigner, ou tu veux avoir le CAPES?
J'imagine que les vacations en philo sont peu courantes, et que c'est ce qui provoque cette réaction...
- GrypheMédiateur
Avoir le CAPES, revanche sur la vie...Rendash a écrit:Tu veux enseigner, ou tu veux avoir le CAPES?
- ParménideNeoprof expérimenté
Je veux avoir le capes de philo pour enseigner cette discipline en terminale, et aussi , point Ô combien important, pour bénéficier de la sécurité de l'emploi à vie.
Je voulais dire aussi que le niveau du concours est tellement ahurissant qu'on en oublie toujours, enfin c'est mon cas, que c'est pour seulement initier à la philo des adolescents de 18 ans...
Le décalage est assez phénoménal quand-même !
Je voulais dire aussi que le niveau du concours est tellement ahurissant qu'on en oublie toujours, enfin c'est mon cas, que c'est pour seulement initier à la philo des adolescents de 18 ans...
Le décalage est assez phénoménal quand-même !
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"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
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- RendashBon génie
Parménide a écrit:
Je voulais dire aussi que le niveau du concours est tellement ahurissant qu'on en oublie toujours, enfin c'est mon cas, que c'est pour seulement initier à la philo des adolescents de 18 ans...
A mon avis (mais je peux me tromper), il est tellement difficile d'enseigner la philo à des ados de dix-huit ans, qu'il est indispensable d'avoir une base disciplinaire et méthodologique phénoménale.
Pour le reste, tu réponds à moitié : la situation des vacataires de philo est-elle tenable? Si oui, n'oublie pas l'option du CAPES interne... Par exemple, les six dernières années auraient pu t'ouvrir le droit à ce concours interne, si tu les avais occupées à enseigner autre chose, ou à bosser comme AED, etc.
- JPhMMDemi-dieu
Et tu n'as jamais eu l'envie de dévorer les mots des plus grands penseurs de la discipline que tu apprécies tant ? jamais eu envie d'écouter ce qu'ils ont à dire, les subtilités qu'ils ont eu à cœur de murmurer au creux de l'oreille qui sait être suffisamment attentive ? d'entrer dans cette conversation intime-là qui unit celui qui a écrit à celui qui le lit ?Parménide a écrit:JPhMM a écrit:Je vois mal de quoi tu parles en utilisant l'expression "philosophie pratiquée à des fins institutionnelles" pour évoquer les œuvres (par exemple) de Platon, Lucrèce, Tchouang-tseu, Montaigne, etc.
Une pratique de la philosophie qui satisfait à une tradition bien établie: la maîtrise des très grands auteurs ainsi que le moment venu leur transmission à des élèves de terminale.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- LizdarcyFidèle du forum
Si la sécurité de l'emploi est si importante, alors tente d'autres concours, Pôle Emploi par exemple, (neuf semaines de vacances). L'envie d'enseigner et/ou l'attachement à sa matière doivent être primordial pour tenir dans ce métier.
- User17706Bon génie
À mon avis tu ne te trompes pas. C'est bcp plus difficile que d'enseigner à un public déjà un peu instruit, (L2 p.ex.), sans comparaison aucune. Et cette difficulté concerne avant tout la maîtrise de la discipline, elle n'est pas d'ordre cosmétique.Rendash a écrit:Parménide a écrit:
Je voulais dire aussi que le niveau du concours est tellement ahurissant qu'on en oublie toujours, enfin c'est mon cas, que c'est pour seulement initier à la philo des adolescents de 18 ans...
A mon avis (mais je peux me tromper), il est tellement difficile d'enseigner la philo à des ados de dix-huit ans, qu'il est indispensable d'avoir une base disciplinaire et méthodologique phénoménale.
- henrietteMédiateur
Ton post m'interroge beaucoup, Parménide, car je trouve qu'il témoigne d'une vraie méconnaissance du métier d'enseignant.Parménide a écrit:Je veux avoir le capes de philo pour enseigner cette discipline en terminale, et aussi , point Ô combien important, pour bénéficier de la sécurité de l'emploi à vie.
Je voulais dire aussi que le niveau du concours est tellement ahurissant qu'on en oublie toujours, enfin c'est mon cas, que c'est pour seulement initier à la philo des adolescents de 18 ans...
Le décalage est assez phénoménal quand-même !
Si ta principale motivation, c'est "point Ô combien important, pour bénéficier de la sécurité de l'emploi à vie", je trouve ça très triste, et très dangereux. Ce métier n'est pas une planque à la bibliothèque à mettre des gommettes vertes sur le romans et bleues sur les essais, c'est un métier très exigeant, difficile, et qu'on ne peut pas quitter si facilement que ça si on s'y est fourvoyé, de nombreux témoignages sur le forum le prouvent.
Ensuite, l'espèce de mépris dans lequel tu tiens ce qui fait l'essentiel de ce métier, "on en oublie toujours, enfin c'est mon cas, que c'est pour seulement initier à la philo des adolescents de 18 ans...", prouve, s'il était besoin, que tu n'as absolument aucune idée de ce qu'est enseigner.
On n'enseigne bien que ce qu'on maîtrise très bien, on n'enseigne très bien que ce qu'on maîtrise parfaitement (donc, quant à enseigner à la perfection, ben...).
A méditer quand te viendra l'idée que ce n'est "que" pour initier des ados.
- leyadeEsprit sacré
JPhMM a écrit:Parménide a écrit:JPhMM a écrit:Je vois mal de quoi tu parles en utilisant l'expression "philosophie pratiquée à des fins institutionnelles" pour évoquer les œuvres (par exemple) de Platon, Lucrèce, Tchouang-tseu, Montaigne, etc.
Une pratique de la philosophie qui satisfait à une tradition bien établie: la maîtrise des très grands auteurs ainsi que le moment venu leur transmission à des élèves de terminale.
Et tu n'as jamais eu l'envie de dévorer les mots des plus grands penseurs de la discipline que tu apprécies tant ? jamais eu envie d'écouter ce qu'ils ont à dire, les subtilités qu'ils ont eu à cœur de murmurer au creux de l'oreille qui sait être suffisamment attentive ? d'entrer dans cette conversation intime-là qui unit celui qui a écrit à celui qui le lit ?
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- supersosoSage
henriette a écrit:Ton post m'interroge beaucoup, Parménide, car je trouve qu'il témoigne d'une vraie méconnaissance du métier d'enseignant.Parménide a écrit:Je veux avoir le capes de philo pour enseigner cette discipline en terminale, et aussi , point Ô combien important, pour bénéficier de la sécurité de l'emploi à vie.
Je voulais dire aussi que le niveau du concours est tellement ahurissant qu'on en oublie toujours, enfin c'est mon cas, que c'est pour seulement initier à la philo des adolescents de 18 ans...
Le décalage est assez phénoménal quand-même !
Si ta principale motivation, c'est "point Ô combien important, pour bénéficier de la sécurité de l'emploi à vie", je trouve ça très triste, et très dangereux. Ce métier n'est pas une planque à la bibliothèque à mettre des gommettes vertes sur le romans et bleues sur les essais, c'est un métier très exigeant, difficile, et qu'on ne peut pas quitter si facilement que ça si on s'y est fourvoyé, de nombreux témoignages sur le forum le prouvent.
Ensuite, l'espèce de mépris dans lequel tu tiens ce qui fait l'essentiel de ce métier, "on en oublie toujours, enfin c'est mon cas, que c'est pour seulement initier à la philo des adolescents de 18 ans...", prouve, s'il était besoin, que tu n'as absolument aucune idée de ce qu'est enseigner.
On n'enseigne bien que ce qu'on maîtrise très bien, on n'enseigne très bien que ce qu'on maîtrise parfaitement (donc, quant à enseigner à la perfection, ben...).
A méditer quand te viendra l'idée que ce n'est "que" pour initier des ados.
+1
- mblondeNiveau 9
supersoso a écrit:henriette a écrit:Ton post m'interroge beaucoup, Parménide, car je trouve qu'il témoigne d'une vraie méconnaissance du métier d'enseignant.Parménide a écrit:Je veux avoir le capes de philo pour enseigner cette discipline en terminale, et aussi , point Ô combien important, pour bénéficier de la sécurité de l'emploi à vie.
Je voulais dire aussi que le niveau du concours est tellement ahurissant qu'on en oublie toujours, enfin c'est mon cas, que c'est pour seulement initier à la philo des adolescents de 18 ans...
Le décalage est assez phénoménal quand-même !
Si ta principale motivation, c'est "point Ô combien important, pour bénéficier de la sécurité de l'emploi à vie", je trouve ça très triste, et très dangereux. Ce métier n'est pas une planque à la bibliothèque à mettre des gommettes vertes sur le romans et bleues sur les essais, c'est un métier très exigeant, difficile, et qu'on ne peut pas quitter si facilement que ça si on s'y est fourvoyé, de nombreux témoignages sur le forum le prouvent.
Ensuite, l'espèce de mépris dans lequel tu tiens ce qui fait l'essentiel de ce métier, "on en oublie toujours, enfin c'est mon cas, que c'est pour seulement initier à la philo des adolescents de 18 ans...", prouve, s'il était besoin, que tu n'as absolument aucune idée de ce qu'est enseigner.
On n'enseigne bien que ce qu'on maîtrise très bien, on n'enseigne très bien que ce qu'on maîtrise parfaitement (donc, quant à enseigner à la perfection, ben...).
A méditer quand te viendra l'idée que ce n'est "que" pour initier des ados.
+1
+1 aussi. Faire prof pour la sécurité de l'emploi (ou les vacances pour certains), c'est la déception et amertume assurée. IL faut aussi de très bonnes bases disciplinaires pour enseigner. Autant je peux être à peu près d'accord avec ce que tu dis pour l'enseignement à des 6e et 5e (mais je pense au décalage entre l'agrégation et l'enseignement), autant pour des Terminales, non tu ne peux pas l'affirmer.
Parménide a écrit: C'est parfois éloigné mais c'est pas non plus si éloigné que ça. Le phénomène qui se passe c'est que mes goûts philosophiques sont quand même cibles, et certaines choses m'intéressent quand même nettement moins que d'autres. Cela dit, il est évident qu'enseigner cette discipline me branche, je m'en suis d'ailleurs rendu compte en cours particuliers. Même si j'ai décidé de ne plus endosser le rôle de l'enseignant tant que je ne serai pas reçu. C'est pour moi une question d'honnêteté intelectuelle et de capacité.
Il est évident que tout ne branche pas dans sa discipline mais il faut quand même le faire et l'enseigner... Enseigner en cours particulier c'est un premier pas mais ce n'est pas non plus enseigner à une classe entière où tu dois gérer un groupe pas toujours très attentif etc.
Quand à ta phrase : "j'ai décidé de ne plus endosser le rôle de l'enseignant tant que je ne serai pas reçu. C'est pour moi une question d'honnêteté intelectuelle et de capacité", je crois que beaucoup de contractuels/vacataires peuvent se sentir très insulter par ta réflexion. Eux au moins se donnent la possibilité de réussir et sont vraiment motivés.
- JennyMédiateur
Au final, ne pas travailler ne te laisse pas plus de temps pour passer le concours.
Pourquoi ne pas travailler pour assurer un peu ton indépendance et voir si l'enseignement te plaît vraiment ? Les cours particuliers et enseigner à un groupe, c'est très différent. D'autre part, je ne me sentais pas illégitime pour donner des cours particuliers (y compris dans d'autres matières que la mienne d'ailleurs), j'ai fait progresser la plupart de mes élèves, ça me suffisait.
Pourquoi ne pas travailler pour assurer un peu ton indépendance et voir si l'enseignement te plaît vraiment ? Les cours particuliers et enseigner à un groupe, c'est très différent. D'autre part, je ne me sentais pas illégitime pour donner des cours particuliers (y compris dans d'autres matières que la mienne d'ailleurs), j'ai fait progresser la plupart de mes élèves, ça me suffisait.
- HélipsProphète
oui alors pour les cours particuliers, je suis plutôt contente d'apprendre que Parménide a arrêté ! Attendez, de même que l'étudiant en droit pour donner des cours de math en seconde (c'est du vécu...) c'est moyen même si il a fait une seconde, l'idée que quelqu'un qui n'est à ce point là incapable d'une démarche méthodique (pas méthodologique, juste méthodique) donne des cours me fait froid dans le dos....
Paradoxalement, je pense qu'effectivement, tenter un peu de vacations pour voir à quoi ressemble un groupe de 35 lycéens qui ont envie d'apprendre (et dont certains ont déjà lu deux trois trucs) ou qui n'ont pas envie d'apprendre (et qu'il va falloir amener au bout) serait une bonne idée. Il me semble que l'instinct de survie fait des miracles : on comprend très vite que si on ne structure pas son cours et donc ses connaissances, on va dans le mur, poussé par les 35 élèves.
Paradoxalement, je pense qu'effectivement, tenter un peu de vacations pour voir à quoi ressemble un groupe de 35 lycéens qui ont envie d'apprendre (et dont certains ont déjà lu deux trois trucs) ou qui n'ont pas envie d'apprendre (et qu'il va falloir amener au bout) serait une bonne idée. Il me semble que l'instinct de survie fait des miracles : on comprend très vite que si on ne structure pas son cours et donc ses connaissances, on va dans le mur, poussé par les 35 élèves.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- SosoBNiveau 3
Hélips a écrit:oui alors pour les cours particuliers, je suis plutôt contente d'apprendre que Parménide a arrêté ! Attendez, de même que l'étudiant en droit pour donner des cours de math en seconde (c'est du vécu...) c'est moyen même si il a fait une seconde, l'idée que quelqu'un qui n'est à ce point là incapable d'une démarche méthodique (pas méthodologique, juste méthodique) donne des cours me fait froid dans le dos....
Paradoxalement, je pense qu'effectivement, tenter un peu de vacations pour voir à quoi ressemble un groupe de 35 lycéens qui ont envie d'apprendre (et dont certains ont déjà lu deux trois trucs) ou qui n'ont pas envie d'apprendre (et qu'il va falloir amener au bout) serait une bonne idée. Il me semble que l'instinct de survie fait des miracles : on comprend très vite que si on ne structure pas son cours et donc ses connaissances, on va dans le mur, poussé par les 35 élèves.
Pour une fois (c'est assez rare pour être souligné), je serais plutôt d'accord avec Parménide :
- cela me paraîtrait un peu gros d'enseigner la philosophie à une classe avec une compréhension aussi approximative des exigences des exercices d'explication de texte et de dissertation. De bons élèves de terminale sont capable d'intégrer et de comprendre en fin de premier trimestre déjà les remarques de bon sens que l'on a faites à Parménide sur les devoirs qu'il a postés, et qu'il n'a pas réussi à accepter de comprendre. Comment dès lors prétendre leur enseigner la méthode?
-De même, on ne peut pas faire cours en étant aussi méprisant à l'égard des élèves : pour se rassurer sur son propre niveau Parménide se rappelle qu'il ne s'agit "que" d'initier des ados à la philosophie. Or une classe de terminale avec ses questions qui paraissent naïves mais qui sont d'une lucidité bluffante souvent, est, en un sens, un public bien plus exigent que le jury du concours. Et face à eux pas d'excuse, pas de pirouette technique ou savante...
-Comment enseigner à une classe de terminale lorsqu'on pense que "de toutes façons, en terminale on ne voit que 6-7 notions dans l'année" (alors que plus de 25 sont au programme).
-Sans parler du positionnement de l'adulte face à une classe d'ados, qu'il est difficile d'endosser avec un état d'esprit pareil.
Que ça lui rendre service à lui de se confronter à la réalité, soit. Bien que je ne sois pas persuadée qu'il acceptera de voir les choses en face puisqu'après 6 échecs, des conseils allant tous dans le même sens... Il continue de porter ses œillères, de se complaire dans son quiétisme (rien ne l'empêchera, cette fois, de dire que c'est pas de sa faute car "j'étais dans un lycée difficile", "je n'ai pas eu les bonnes conditions"... et de ne pas reconnaître que c'est à cause de son manque de structure que les élèves ne l'ont pas suivi).
Et quant aux élèves, je vois encore moins en quoi cela pourrait être une bonne chose pour eux. Je pense qu'il a raison de ne pas vouloir "sacrifier" des élèves en s'en servant de cobayes pour une expérience, dont de toutes façons il ne tirera pas les enseignements.
Et je précise qu'en disant cela je ne critique pas la possibilité d'être contractuel, ni l'excellent travail que peuvent faire les contractuels. Ce n'est pas le fait que Parménide n'ait pas réussi le concours qui me fait dire qu'il ne me semble pas que ce soit une bonne chose qu'il soit face à des élèves (du moins dans les conditions actuelles), mais c'est l'attitude même de Parménide face à la philosophie, face aux responsabilités, et face à l'image qu'il se fait de ce qu'est un élève et ce que l'on fait en classe de philosophie en terminale.
- HélipsProphète
ah mais je suis d'accord avec toi. Cependant, je pense que ce serait un sacrifice très mesuré des élèves : il faudrait, quoi ? moins d'une semaine à Parménide pour jeter l'éponge ou se faire passer par la fenêtre.
Je suis malheureusement aussi d'accord avec toi sur l'impact possible sur les œillères de ce monsieur qui semblent à la fois bien occultantes et bien accrochées....
Je suis malheureusement aussi d'accord avec toi sur l'impact possible sur les œillères de ce monsieur qui semblent à la fois bien occultantes et bien accrochées....
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- keroGrand sage
Après cinq tentatives ratées, il vaudrait peut-être mieux songer à se réorienter vers autre chose, non ?
- HélipsProphète
mais enfin kero, tu parles comme si c'était de son fait, ses échecs ! Tu oublies que les autres ont bénéficié de honteux avantages, que personne ne lui a dit comment de travailler, ni que lire un livre, c'était bien.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- JPhMMDemi-dieu
Tout dépend de l'engagement dans la sixième tentative. Mais j'ai l'étrange impression qu'il veut tenter un concours de philosophie sans plonger dans la philosophie.kero a écrit:Après cinq tentatives ratées, il vaudrait peut-être mieux songer à se réorienter vers autre chose, non ?
L’amour commence par l’amour*, disait La Bruyère. Je songe qu'on pourrait dire de même que la philosophie commence par la philosophie.
*L’amour commence par l’amour, et l’on ne saurait passer de la plus forte amitié qu’à un amour faible.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Je retente le capes de philosophie pour la sixième fois.
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