- User17706Bon génie
Je n'ai pas changé du tout d'avis depuis ce matin en ce qui concerne la hiérarchie des problèmes (il y a peut-être un problème de connaissances et de méthode mais ce n'est certainement pas, autant qu'on en puisse juger derrière un écran, le problème principal) et je continue à croire que le seul effet certain qui résulte du fait de ne pas se rendre à ces deux épreuves de cinq heures est de ne pas être admissible. Après, que tu te convainques, pour justifier ça, que tes chances étaient non seulement faibles mais réellement inexistantes, c'est en soi un phénomène distinct.
Maintenant, pour ton « ou bien... ou bien », on peut observer qu'il ne s'agit pas d'une dichotomie complète (pourquoi opposer deux « plans de travail » plutôt que trois ou quatre ou cinquante, car il est absolument clair qu'il y a autant de possibilités qu'on voudra et non pas seulement deux ?). Comme en définitive le choix d'une méthode de travail t'appartient, je ne vois vraiment pas ce que je peux faire d'autre que de renvoyer au petit nombre de conseils qui sont les miens et que j'ai maintes fois répétés, sachant que chaque candidat les adapte de toute façon toujours à sa sauce en fonction de sa personnalité, de son parcours, de ses lacunes, de ses possibilités, de l'occasion, etc. Je peux bien sûr les exposer de nouveau, des fois que quelqu'un qui serait intéressé par le sujet traîne ici, mais bon, quant à toi tu les as eus et plusieurs fois.
Si tu penses réellement que tu peux te constituer une anthologie personnelle d'extraits que tu pourras travailler indépendamment des œuvres dont ils seront extraits et que cela constituera pour toi une préparation meilleure et plus complète qu'une autre, eh bien fais-le, qu'on te le déconseille ou non. Peut-être au demeurant seras-tu naturellement amené par leur seule étude à déborder de l'extrait vers l'ouvrage puis vers l'œuvre, ne serait-ce que pour explorer les présupposés et les conséquences d'une thèse, d'un raisonnement, d'une démarche, etc.
Maintenant, pour ton « ou bien... ou bien », on peut observer qu'il ne s'agit pas d'une dichotomie complète (pourquoi opposer deux « plans de travail » plutôt que trois ou quatre ou cinquante, car il est absolument clair qu'il y a autant de possibilités qu'on voudra et non pas seulement deux ?). Comme en définitive le choix d'une méthode de travail t'appartient, je ne vois vraiment pas ce que je peux faire d'autre que de renvoyer au petit nombre de conseils qui sont les miens et que j'ai maintes fois répétés, sachant que chaque candidat les adapte de toute façon toujours à sa sauce en fonction de sa personnalité, de son parcours, de ses lacunes, de ses possibilités, de l'occasion, etc. Je peux bien sûr les exposer de nouveau, des fois que quelqu'un qui serait intéressé par le sujet traîne ici, mais bon, quant à toi tu les as eus et plusieurs fois.
Si tu penses réellement que tu peux te constituer une anthologie personnelle d'extraits que tu pourras travailler indépendamment des œuvres dont ils seront extraits et que cela constituera pour toi une préparation meilleure et plus complète qu'une autre, eh bien fais-le, qu'on te le déconseille ou non. Peut-être au demeurant seras-tu naturellement amené par leur seule étude à déborder de l'extrait vers l'ouvrage puis vers l'œuvre, ne serait-ce que pour explorer les présupposés et les conséquences d'une thèse, d'un raisonnement, d'une démarche, etc.
- User5899Demi-dieu
Eh oui.Nadejda a écrit:Non, le psy ne trouvera pas que le problème est de choisir ou non une structure universitaire pour le concours. Le psy creusera avec toi le fait que tu refuses de sauter le pas, d'oser penser que tu peux enfin te mettre à tes lectures, quelles qu'elles soient. L'obstacle ce n'est pas que tu n'aies pas encore décroché le concours (on sait tous ici que les concours en philo sont particulièrement difficiles) c'est que tu te sois convaincu que tu n'es pas capable de le préparer.
________
Oui, moi, je suis un vieil ivrogne nu et délirant. Heureusement que je n'ai pas d'enfants, tiensGryphe a écrit:Écoute les sages paroles de Nadejda, elle a tout dit.accepter que tu as un blocage autre que méthodologique
- GrypheMédiateur
Pas du tout, je t'ai même cité plus haut. Tu n'as pas été délirant, tu as eu l'honnêteté de dire les choses de manière claire et sans circonvolutions (pas comme moi, quoi ), ce qui a permis de faire évoluer la conversation vers des thèmes à mon sens utiles pour Parménide (bon, il les a balayés du revers de la main, mais peut-être que l'idée fera son chemin ).Cripure a écrit:Oui, moi, je suis un vieil ivrogne nu et délirant.
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:Je n'ai pas changé du tout d'avis depuis ce matin en ce qui concerne la hiérarchie des problèmes (il y a peut-être un problème de connaissances et de méthode mais ce n'est certainement pas, autant qu'on en puisse juger derrière un écran, le problème principal) et je continue à croire que le seul effet certain qui résulte du fait de ne pas se rendre à ces deux épreuves de cinq heures est de ne pas être admissible. Après, que tu te convainques, pour justifier ça, que tes chances étaient non seulement faibles mais réellement inexistantes, c'est en soi un phénomène distinct.
Je suis absolument catégorique et formel : aucune de mes 6 tentatives n'avaient des chances de me donner l'admissibilité, certes c'était peut être moins flagrant pour mes deux dernières tentatives, mais c'état le cas malgré tout.
PauvreYorick a écrit:
Maintenant, pour ton « ou bien... ou bien », on peut observer qu'il ne s'agit pas d'une dichotomie complète (pourquoi opposer deux « plans de travail » plutôt que trois ou quatre ou cinquante, car il est absolument clair qu'il y a autant de possibilités qu'on voudra et non pas seulement deux ?). Comme en définitive le choix d'une méthode de travail t'appartient, je ne vois vraiment pas ce que je peux faire d'autre que de renvoyer au petit nombre de conseils qui sont les miens et que j'ai maintes fois répétés, sachant que chaque candidat les adapte de toute façon toujours à sa sauce en fonction de sa personnalité, de son parcours, de ses lacunes, de ses possibilités, de l'occasion, etc. Je peux bien sûr les exposer de nouveau, des fois que quelqu'un qui serait intéressé par le sujet traîne ici, mais bon, quant à toi tu les as eus et plusieurs fois.
Tout d'abord je ne trouve pas qu'il y ait tant de manières que ça de préparer (du moins dans l'état d'esprit général) : soit on fait dans le quantitatif (mon projet consistant à sélectionner des extraits importants) soit on fait dans le qualitatif (ton projet consistant à privilégier de beaucoup un grand philosophe au détriment de tous les autres auteurs). Mais pour moi, ça, c'est une énigme car je le répète : admettons que je devienne incollable sur un Kant , un Platon, ou un Hegel, quid des centaines et centaines de références dont je pourrais vraiment avoir besoin? Rien de tout cela ne sera connu et maitrisé si je mets l'accent juste sur un grand philosophe...
PauvreYorick a écrit:
Si tu penses réellement que tu peux te constituer une anthologie personnelle d'extraits que tu pourras travailler indépendamment des œuvres dont ils seront extraits et que cela constituera pour toi une préparation meilleure et plus complète qu'une autre, eh bien fais-le, qu'on te le déconseille ou non. Peut-être au demeurant seras-tu naturellement amené par leur seule étude à déborder de l'extrait vers l'ouvrage puis vers l'œuvre, ne serait-ce que pour explorer les présupposés et les conséquences d'une thèse, d'un raisonnement, d'une démarche, etc.
ça me paraissait être une idée intéressante vu que je n'ai jamais vraiment remis en question le fait que pour préparer les concours de philo il faut bien connaitre les textes classiques. Sans compter qu'une cinquantaines de textes seront plus faciles à mémoriser que 300 !
Le problème c'est aussi qu'il y a une ambiguïté quand on parle de "texte" et du fait qu'il faut connaitre les "textes classiques". S'agit-il d'extraits-clé ou d'œuvres intégrales ? ça me parait mieux de parler d'extraits et on dirait que Tinland va dans le même sens dans son guide.
Maintenant que tu m'as fait part de ta réticence à mon projet j'hésite vraiment à le retenir. ça reste quand même très lié à une stratégie qui m'a fait échouer. Mais d'un autre coté il faut bien diversifier ses références et étendre sa culture philosophique. Donc les choix à faire restent redoutablement difficiles...
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- User5899Demi-dieu
Ciao, Parménide. Bonne route
Et pensez à ce que je vous ai dit... Le temps passe vite...
Et pensez à ce que je vous ai dit... Le temps passe vite...
- GrypheMédiateur
Parménide, il faut absolument qu'on fasse un exercice méthodologique :
imprime le topic, relis-le et surligne uniquement les réponses qui ne parlent pas de méthodologie.
Jdçjdr.
imprime le topic, relis-le et surligne uniquement les réponses qui ne parlent pas de méthodologie.
Jdçjdr.
- ParménideNeoprof expérimenté
Cripure a écrit:Ciao, Parménide. Bonne route
Et pensez à ce que je vous ai dit... Le temps passe vite...
Je réussirai je pense, c'est juste que ça va être épouvantablement long...
Gryphe a écrit:Parménide, il faut absolument qu'on fasse un exercice méthodologique :
imprime le topic, relis-le et surligne uniquement les réponses qui ne parlent pas de méthodologie.
Jdçjdr.
J'ai récemment imprimé la totalité des MP échangés avec PY. Je vais quand même éviter de dépenser encore plus d'encre et de papier.
D'une façon générale je reste confiant, les choses s'éclaircissent peu à peu, et à un moment donné toutes les pièces du puzzle seront assemblées.
Il faut absolument que j'écrive noir sur blanc ma stratégie, mon plan de travail et ma bibliographie. En six ans je n'ai jamais réussi à le faire ou alors quand je l'ai fait je n'ai jamais réussi à m'y tenir.
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- supersosoSage
Parménide, je pense que Cripure -qui me contredira si j'ai fait une erreur de lecture - faisait allusion au fait de consulter un psy et non au concours. Et au fait que la vie passe vite. La perdre à essayer d'avoir un concours a quelque chose d'absurde (et c'est dit par une personne qui à près de 40 ans, se réinscrit cette année au dit-concours) et donne de toi une impression "pathologique" - dans tous les sens qu'on pourrait donner à ce mot d'ailleurs.
Si tout le monde a insisté c'est parce qu'on sent une grande souffrance dans ce que tu vis . Mais tu refuses de prendre en compte ce qui t'est dit et tu ne lis et ne comprends que ce qui va dans le sens de te rendre tout travail impossible. Tu te tortures avec tous les conseils qui te sont donnés, quoi qu'il arrive (et je t'assure que c'est vraiment dommage car il y avait matière à de vraies pistes d'entraînement). Si tu mettais la même énergie dans ta préparation qu'à justifier le fait que tu ne peux pas t'y rendre, je suis sûre que tu serais en mesure d'y arriver !
Si tout le monde a insisté c'est parce qu'on sent une grande souffrance dans ce que tu vis . Mais tu refuses de prendre en compte ce qui t'est dit et tu ne lis et ne comprends que ce qui va dans le sens de te rendre tout travail impossible. Tu te tortures avec tous les conseils qui te sont donnés, quoi qu'il arrive (et je t'assure que c'est vraiment dommage car il y avait matière à de vraies pistes d'entraînement). Si tu mettais la même énergie dans ta préparation qu'à justifier le fait que tu ne peux pas t'y rendre, je suis sûre que tu serais en mesure d'y arriver !
- User17706Bon génie
Parménide a écrit: soit on fait dans le quantitatif (mon projet consistant à sélectionner des extraits importants) soit on fait dans le qualitatif (ton projet consistant à privilégier de beaucoup un grand philosophe au détriment de tous les autres auteurs).
Alors tout de même, avant de te souhaiter bonne chance, je ne peux pas m'empêcher de rectifier : ce n'est pas du tout mon projet, c'est le conseil que je donne (apparemment ça n'empêche pas ceux dont je m'occupe d'obtenir les concours, mais peut-être ne l'appliquent-ils pas, c'est le destin de pas mal de conseils ), et ensuite tu le restitues de façon quand même relativement déformée : il ne s'agit pas de privilégier un et un seul auteur, et surtout pas au détriment des autres, mais de s'assurer qu'il y a au moins (et non : au plus) une œuvre que l'on connaisse et maîtrise vraiment, c'est-à-dire en extension et en profondeur. (Habituellement, d'ailleurs, connaître une œuvre n'empêche pas mais au contraire implique d'en connaître d'autres, même si c'est moins parfaitement.) Et bien sûr j'ajoute qu'il vaut bien mieux, question d'efficacité, que ce soit une œuvre qui « couvre » un large champ. C'est extrêmement formateur. Il ne faut pas se demander si ça va augmenter ou non les chances de fourrer une citation dans une dissert, parce que ce n'est pas la question essentielle, vraiment.
En outre, l'argument « quid des centaines et des centaines de références dont je pourrais vraiment avoir besoin ? » me paraît à côté de la plaque, parce que tout corpus limité, autrement dit tout corpus quel qu'il soit, y prêtera le flanc. Quel que soit A, le temps passé à lire A est du temps qui n'est pas passé à lire B, donc bon.
Bref, ou ma mémoire me trahit, ou tu retrouveras ces justifications à loisir si tu as imprimé nos échanges (ce que j'apprends non sans quelque effroi en fait : une conversation informelle sous presse ), je précise ça surtout pour les éventuels lecteurs muets qui passeraient par là : en aucun cas je ne dis que la recette du succès est de ne travailler qu'un seul auteur, ce serait parfaitement absurde. Je dis en revanche qu'il est important d'en avoir au cours de ses études approfondi au moins un, et de se servir de cela (approfondir un auteur, c'est en général ce à quoi sert surtout l'année de M1, ex-maîtrise). Je dis donc, en disant cela, qu'on se prépare à partir de ses points forts, en consolidant, en renforçant et en étendant ; pas en concentrant tous ses efforts sur ses seules lacunes pour les recouvrir de ce qui risque de n'être qu'un vernis. C'est pourquoi il ne faut pas croire non plus qu'on part de zéro. Même si l'on accuse la formation qu'on a reçu de ses profs de prépa et de ses profs de fac, il y a sûrement eu des gens qui ont fait des cours et il y a bien dû y avoir quelques livres lus, on n'arrive pas à bac+5 sans rien connaître non plus.
Cela dit, à moi aussi il semble que les messages de loin les plus importants de ce fil sont ceux qui ne parlent pas de méthodologie ni de stratégie de révision, parce que je suis, message après message, davantage convaincu que ce n'est pas le problème ou alors pas du tout le problème principal.
Bonne
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:Parménide a écrit: soit on fait dans le quantitatif (mon projet consistant à sélectionner des extraits importants) soit on fait dans le qualitatif (ton projet consistant à privilégier de beaucoup un grand philosophe au détriment de tous les autres auteurs).
Alors tout de même, avant de te souhaiter bonne chance, je ne peux pas m'empêcher de rectifier : ce n'est pas du tout mon projet, c'est le conseil que je donne (apparemment ça n'empêche pas ceux dont je m'occupe d'obtenir les concours, mais peut-être ne l'appliquent-ils pas, c'est le destin de pas mal de conseils ), et ensuite tu le restitues de façon quand même relativement déformée : il ne s'agit pas de privilégier un et un seul auteur, et surtout pas au détriment des autres, mais de s'assurer qu'il y a au moins (et non : au plus) une œuvre que l'on connaisse et maîtrise vraiment, c'est-à-dire en extension et en profondeur. (Habituellement, d'ailleurs, connaître une œuvre n'empêche pas mais au contraire implique d'en connaître d'autres, même si c'est moins parfaitement.) Et bien sûr j'ajoute qu'il vaut bien mieux, question d'efficacité, que ce soit une œuvre qui « couvre » un large champ. C'est extrêmement formateur. Il ne faut pas se demander si ça va augmenter ou non les chances de fourrer une citation dans une dissert, parce que ce n'est pas la question essentielle, vraiment.
En outre, l'argument « quid des centaines et des centaines de références dont je pourrais vraiment avoir besoin ? » me paraît à côté de la plaque, parce que tout corpus limité, autrement dit tout corpus quel qu'il soit, y prêtera le flanc. Quel que soit A, le temps passé à lire A est du temps qui n'est pas passé à lire B, donc bon.
Bref, ou ma mémoire me trahit, ou tu retrouveras ces justifications à loisir si tu as imprimé nos échanges (ce que j'apprends non sans quelque effroi en fait : une conversation informelle sous presse ), je précise ça surtout pour les éventuels lecteurs muets qui passeraient par là : en aucun cas je ne dis que la recette du succès est de ne travailler qu'un seul auteur, ce serait parfaitement absurde. Je dis en revanche qu'il est important d'en avoir au cours de ses études approfondi au moins un, et de se servir de cela (approfondir un auteur, c'est en général ce à quoi sert surtout l'année de M1, ex-maîtrise). Je dis donc, en disant cela, qu'on se prépare à partir de ses points forts, en consolidant, en renforçant et en étendant ; pas en concentrant tous ses efforts sur ses seules lacunes pour les recouvrir de ce qui risque de n'être qu'un vernis. C'est pourquoi il ne faut pas croire non plus qu'on part de zéro. Même si l'on accuse la formation qu'on a reçu de ses profs de prépa et de ses profs de fac, il y a sûrement eu des gens qui ont fait des cours et il y a bien dû y avoir quelques livres lus, on n'arrive pas à bac+5 sans rien connaître non plus.
Cela dit, à moi aussi il semble que les messages de loin les plus importants de ce fil sont ceux qui ne parlent pas de méthodologie ni de stratégie de révision, parce que je suis, message après message, davantage convaincu que ce n'est pas le problème ou alors pas du tout le problème principal.
Bonnechanceroute, comme dit Cripure.
Le problème est que je n'ai pas vraiment et même peut etre pas du tout de point fort en philo, du moins pour l'instant. Bien sur certaines choses m'intéressent bien plus que d'autres. Mais vu que je travaille mal je retiens juste sur un très court terme. Je suis obligé de tout réapprendre à chaque fois. C'est pour ça que c'est ingérable ! Déjà en licence et en master j 'avais tendance à apprendre intensivement pour les examens et à tout oublier après.
C'est quand même extrêmement dur de concilier qualité et quantité , éclectisme et spécialisation, Tinland lui même le reconnait ! Si je m'écoutais je ne lirais que ce qui m'intéresse et les lacunes s'accentueraient encore plus dans certains domaines... Par exemple, j'aime surtout la philosophie de l'art, du temps, de l'existence. Beaucoup moins tout ce qui touche à la morale et la politique.
Parfois j'ai pensé utiliser comme base de travail pour le concours, tout simplement mes cours de prépa et de fac. Mais je ne suis pas très à l'aise avec cette idée : trop d'exotisme par rapport au classicisme du concours, des cours hyper délayés et d'une longueur affolante...
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- User5899Demi-dieu
20 pages par jour, ça fait 7300 par an. C'est peu, mais c'est plus que 0...
- ParménideNeoprof expérimenté
Il faut absolument que j'arrive à devenir moins scolaire et à acquérir l'état d'esprit philosophique réellement authentique. Avoir une vision large et déliée de l'ensemble hors de la pression du concours. Peut être que la solution va consister à lire , dans un premier temps du moins, uniquement ce vers quoi me portent mes gouts philosophiques.
Trop souvent, pour ne pas dire tout le temps, je me sens régresser dans la peau d'un élève de terminale qui bachotte dans l'unique perspective d'une échéance. Je pense que j'ai le potentiel de prendre de la hauteur et du recul par rapport à ça mais systématiquement le gigantisme du programme revient comme une espèce d'épouvantail qui désignerait la voie d'une omniscience sur laquelle il faudrait s'engager. Et c'est très dur de résister à cette tentation, car je crois toujours y voir une sécurité pour ne pas "sécher" le jour de l'épreuve et pallier à des manques cognitifs que le jury considèrera comme coupables, il en est d'ailleurs clairement question dans les rapports.
Pauvre Yorick a raison quand il fait part de sa stupeur face au fait qu'en plus de 10 ans je n'ai acquis aucune culture philosophique solide. Parce que je n'ai jamais su travailler je n'ai jamais rien pu capitaliser réellement, d'où ma réticence pour l'instant à garder quelque trace écrite nouvelle que ce soit de mes lectures. C'est là que la prépa a joué contre moi d'une certaine façon car curieusement , les personnes que j'ai vu être reçues au capes n'avaient pas fait prépa. Ces deux année de prépa m'ont contraint à travailler des programmes très précis ce qui ne m'a pas laissé l'opportunité du tout d'étendre ma culture philosophique de façon générale. Même problème en licence, avec un lourd programme.
Trop souvent, pour ne pas dire tout le temps, je me sens régresser dans la peau d'un élève de terminale qui bachotte dans l'unique perspective d'une échéance. Je pense que j'ai le potentiel de prendre de la hauteur et du recul par rapport à ça mais systématiquement le gigantisme du programme revient comme une espèce d'épouvantail qui désignerait la voie d'une omniscience sur laquelle il faudrait s'engager. Et c'est très dur de résister à cette tentation, car je crois toujours y voir une sécurité pour ne pas "sécher" le jour de l'épreuve et pallier à des manques cognitifs que le jury considèrera comme coupables, il en est d'ailleurs clairement question dans les rapports.
Pauvre Yorick a raison quand il fait part de sa stupeur face au fait qu'en plus de 10 ans je n'ai acquis aucune culture philosophique solide. Parce que je n'ai jamais su travailler je n'ai jamais rien pu capitaliser réellement, d'où ma réticence pour l'instant à garder quelque trace écrite nouvelle que ce soit de mes lectures. C'est là que la prépa a joué contre moi d'une certaine façon car curieusement , les personnes que j'ai vu être reçues au capes n'avaient pas fait prépa. Ces deux année de prépa m'ont contraint à travailler des programmes très précis ce qui ne m'a pas laissé l'opportunité du tout d'étendre ma culture philosophique de façon générale. Même problème en licence, avec un lourd programme.
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- GrypheMédiateur
On progresse.Parménide a écrit:Il faut absolument que j'arrive à devenir moins scolaire et à acquérir l'état d'esprit philosophique réellement authentique.
- ParménideNeoprof expérimenté
Gryphe a écrit:On progresse.Parménide a écrit:Il faut absolument que j'arrive à devenir moins scolaire et à acquérir l'état d'esprit philosophique réellement authentique.
Il y a déjà un moment que je connais le principe, le problème est qu'il faut que je cesse de buter constamment sur l'aspect quantitatif du "programme". C'est pourquoi, là, je suis en train de m'écrire noir sur blanc tous les aspects qu'il faudrait concilier dans ma bibliographie, de façon à choisir des textes qui se compenseront les uns les autres : qualité "vs" quantité, philosophes "vs" commentateurs, extraits d'œuvre "vs" intégralité, etc...
Je vais veiller à SIMPLIFIER le plus possible de manière à ce que ce qui sera lu soit maitrisé. Sans se perdre dans des résumés doctrinaux inutiles, etc...
Et de manière aussi à mettre largement l'accent sur ce qui m'intéresse le plus.
Le problème c'est que ça va me laisser des lacunes nécessairement... Mai ça c'est le problème sur lequel je bute depuis 6 ans, et je ne trouve pas légitime de simplement m'en remettre à la part de hasard inhérente au concours.
Sortir de ce labyrinthe est primordial, RIEN n'est possible sans.
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- GrypheMédiateur
Parménide a écrit: là, je suis en train de m'écrire noir sur blanc tous les aspects qu'il faudrait concilier dans ma bibliographie, de façon à choisir des textes qui se compenseront les uns les autres : qualité "vs" quantité, philosophes "vs" commentateurs, extraits d'œuvre "vs" intégralité, etc...
Le problème c'est que ça va me laisser des lacunes nécessairement...
D'un côté, je trouve que tu as raison de ne rien laisser au hasard dans ta préparation ; d'un autre côté, en parlant de "lacunes", je trouve qu'il y a effectivement quelque chose d'un peu scolaire.
On parle d'un concours, pas d'un examen, et les règles du jeu n'y sont pas les mêmes. Il ne s'agit pas de devenir subitement le philosophe le plus calé et le plus savant de la terre mais simplement de prouver que tu as un niveau d'études et de réflexion suffisant pour enseigner (écrit) et que tu as la niaque et que tu ne te laisses pas déstabiliser (oral).
Bien sûr, les concours sont sélectifs, c'est un peu le principe ; mais au lieu de mettre la barre trop haut (en raison des échecs précédents, etc.), tu peux aussi raisonner en te disant que tous les ans, il y a x personnes qui réussissent : pourquoi pas toi ?
Quand tu dis que tu es tombé sur de mauvaises préparations, qu'on ne t'a pas donné de bibliographie, etc., tu raisonnes en élève, et pas en futur professeur. Je ne dis pas que c'est faux, peut-être es-tu mal tombé, je crois qu'on a tous pu faire de mauvaises expériences ici ou là dans notre parcours, mais il faut sortir de cet état d'esprit : en effet, si tu es prof, l'année prochaine, c'est toi qui prépareras les élèves au bac. Te sens-tu prêt à le faire ? Sans te sentir écrasé par le poids des responsabilités, etc. Te sens-tu cap' de le faire, sans éprouver une sorte de vertige méthodologique, mais comme un travail juste normal, parce que tu es bon en philo et que tu as envie de transmettre ce que tu sais dans ce domaine ? Te sens-tu cap' d'élaborer une progression, de construire un cours, etc ?
J'ai le sentiment à te lire que tu mets la barre presque trop haut, et que du coup, cela te paralyse dans ton action (mais je peux me tromper), alors que tu sembles aussi doté de solides capacités d'analyse, mais il faut à présent pouvoir aller un peu plus loin pour dépasser ton angoisse d'échec (ou ton angoisse de la réussite, voire les deux à la fois, pour corser la situation ).
Encore deux points :
- Lorsqu'on a été plusieurs hier à te conseiller d'explorer la sphère "psy" et fort heureusement, même si tu ne nous as pas trop écoutés, tu ne l'as pas trop mal pris non plus apparemment, il ne faut justement pas que cela te fasse douter davantage. Tu peux plutôt voir ça comme la préparation mentale d'un sportif de haut niveau. Il me semble en effet qu'un sportif de haut niveau ne pratique pas son sport dix heures par jour ; en revanche, ils ont des coaches, des préparateurs, ils travaillent leur mental, etc. Le meilleur philosophe au monde planterait l'agreg' s'il se présentait après une nuit blanche de stress : cette partie là, la gestion du mental, du stress, doit faire partie de toute préparation, surtout pour quelqu'un qui a un peu tendance à douter de ses capacités en raison d'un parcours un peu chaotique.
- Enfin, tu as fait le choix de demander conseil sur un forum de membres de l’Éducation nationale "généraliste" donc c'est vrai que toutes les réponses ne sont pas faites par des professeurs de philosophie (mais il y en a au moins un d'éminent ). En revanche, toutes les personnes qui te répondent sur ce topic ont passé des concours de l'enseignement et ont l'habitude de former des élèves tous les ans à des examens voire à des concours, ont l'habitude également d'aider les élèves ou les étudiants dans leur parcours d'orientation. Les conseils qui te sont donnés, qui ne sont pas tous des conseils "de philo", certes, sont donc quand même des conseils nourris par notre expérience professionnelle et notre expérience de vie tout court. Je ne sais pas si cela te rassurera, mais tu n'es pas le premier à te poser des questions face à telle ou telle étape du cursus. Il faut juste que ce doute ne soit pas sclérosant ("Par quel livre dois-je commencer ?") et qu'il te conduise à donner le meilleur de toi-même.
Au fait, es-tu déjà inscrit ?
- JohnMédiateur
Moi ça me rassure plutôt qu'on ne donne pas le capes de philo à un candidat au Capes de philo qui n'a lu ni le Gorgias ni les Essais.
Ca ne veut pas dire que tu ne le merites pas : ca veut dire que maintenant il faut les lire, et Spinoza aussi.
Ca ne veut pas dire que tu ne le merites pas : ca veut dire que maintenant il faut les lire, et Spinoza aussi.
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- User5899Demi-dieu
Un peu âpre, mais pas fauxJohn a écrit:Moi ça me rassure plutôt qu'on ne donne pas le capes de philo à un candidat au Capes de philo qui n'a lu ni le Gorgias ni les Essais.
Ca ne veut pas dire que tu ne le merites pas : ca veut dire que maintenant il faut les lire, et Spinoza aussi.
- GrypheMédiateur
Parménide a drôlement de la chance qu'on ne lui mente pas.
- ParménideNeoprof expérimenté
Gryphe a écrit:
D'un autre côté, en parlant de "lacunes", je trouve qu'il y a effectivement quelque chose d'un peu scolaire.
On parle d'un concours, pas d'un examen, et les règles du jeu n'y sont pas les mêmes. Il ne s'agit pas de devenir subitement le philosophe le plus calé et le plus savant de la terre mais simplement de prouver que tu as un niveau d'études et de réflexion suffisant pour enseigner (écrit) et que tu as la niaque et que tu ne te laisses pas déstabiliser (oral).
Scolaire, si on veut... Pourquoi ne pas plutôt dire "pragmatique"? Après tout ce n'est un secret pour personne que pour passer les concours de philo il faut connaitre "les grands textes classiques de la philosophie" et j'entends rabâcher cette formule du matin au soir depuis 6 ans sans comprendre vraiment ce que cela signifie !
Gryphe a écrit:
Quand tu dis que tu es tombé sur de mauvaises préparations, qu'on ne t'a pas donné de bibliographie, etc.,
tu raisonnes en élève, et pas en futur professeur. Je ne dis pas que c'est faux, peut-être es-tu mal tombé, je crois qu'on a tous pu faire de mauvaises expériences ici ou là dans notre parcours, mais il faut sortir de cet état d'esprit
Oui, j'ai VRAIMENT pas eu de chances, c'est indiscutable... C'est quand même difficile quand on a le sentiment de ne pas posséder toutes les clés.
Je ne sais pas si je raisonne en élève mais en tous cas j'ai l'impression de raisonner comme quelqu'un auquel il manque encore des éléments pour être efficace.
J'avoue que je suis étonné qu'on insiste à ce point sur le coté psy. Car les choses ne se passent pas comme si j'avais tous les éléments en main et que j'étais paralysé par la peur. J'ai une motivation certaine, une angoisse évidente mais pas pathologique non plus, mais surtout il me manque des éléments !Gryphe a écrit:
- Lorsqu'on a été plusieurs hier à te conseiller d'explorer la sphère "psy" et fort heureusement, même si tu ne nous as pas trop écoutés, tu ne l'as pas trop mal pris non plus apparemment, il ne faut justement pas que cela te fasse douter davantage.
Gryphe a écrit:
Les conseils qui te sont donnés, qui ne sont pas tous des conseils "de philo", certes, sont donc quand même des conseils nourris par notre expérience professionnelle et notre expérience de vie tout court.
Au fait, es-tu déjà inscrit ?
Certains des conseils dont j'ai besoin ne sont pas du tout liés à la philo. Tout ce qui est relatif à la façon de lire, au fichage, à la façon de mémoriser, et à la prise de notes, est transdisciplinaire !
Non va falloir que je m'inscrive. Même si les chances que je m'y rende sont des plus minimes.
John a écrit:Moi ça me rassure plutôt qu'on ne donne pas le capes de philo à un candidat au Capes de philo qui n'a lu ni le Gorgias ni les Essais.
Ca ne veut pas dire que tu ne le merites pas : ca veut dire que maintenant il faut les lire, et Spinoza aussi.
Voilà ! c'est typiquement ce que je ne comprends pas ! Pourquoi Le Gorgias plutôt que l'Apologie de Socrate. Pourquoi les Essais de Montaigne plutôt que les Pensées de Pascal? Et on pourrait continuer comme ça à l'infini ! Pourquoi dire que ces œuvres sont imposées alors que la bibliographie est laissée à la discrétion du candidat?
Il faut savoir sur quel tableau on joue : ou bien certaines œuvres sont obligatoires ou bien aucune ne l'est
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- AspasieNiveau 10
Tout ceci est très juste. Et les dernières questions sont à se poser réellement... non pas comme un interrogatoire auquel il faut trouver les réponse en vue d'un entretien d'embauche (est-ce que je saurai ne pas laisser de "blanc" ?), mais comme des choses avec lesquelles il faut faire clair pour voir clair...Gryphe a écrit:Quand tu dis que tu es tombé sur de mauvaises préparations, qu'on ne t'a pas donné de bibliographie, etc., tu raisonnes en élève, et pas en futur professeur. Je ne dis pas que c'est faux, peut-être es-tu mal tombé, je crois qu'on a tous pu faire de mauvaises expériences ici ou là dans notre parcours, mais il faut sortir de cet état d'esprit : en effet, si tu es prof, l'année prochaine, c'est toi qui prépareras les élèves au bac. Te sens-tu prêt à le faire ? Sans te sentir écrasé par le poids des responsabilités, etc. Te sens-tu cap' de le faire, sans éprouver une sorte de vertige méthodologique, mais comme un travail juste normal, parce que tu es bon en philo et que tu as envie de transmettre ce que tu sais dans ce domaine ? Te sens-tu cap' d'élaborer une progression, de construire un cours, etc ?
De fait. Et tout le monde s'accorde sur cela... le problème, c'est que pour atteindre ce but, tu te donnes des moyens... scolaires !! la quantité vs la qualité ; les philosophes vs les commentateurs...Parménide a écrit:Il faut absolument que j'arrive à devenir moins scolaire et à acquérir l'état d'esprit philosophique réellement authentique.
Revenons aux termes mêmes : qu'est-ce qui est "scolaire" ? Ce qui obéit à une école. Y a-t-il une "école" de la philosophie à laquelle il faudrait appartenir pour obtenir le concours ? Tant que quelque chose en toi (consciemment ou plus secrètement... où l'on rejoint l'approche psychologique, mais tu ne souhaites pas t'y attarder, soit.) considèrera que oui, alors, tu seras scolaire... or tu veux une liste de livres, une méthode, bref, des choses que tu puisses apprendre... en somme, tu veux qu'on t'indique le chemin de l'école.
Parce que c'est assez différent en premier lieu : celui qui appartient à une école se réfère à des dogmes en dehors desquels aucun discours n'est valable. Le pragmatique, lui, évalue les discours (si tant est que le mot "évalue" puisse avoir le même sens dans l'une et l'autre approche) à l'aune de tout autre chose que le dogme.Parménide a écrit:Scolaire, si on veut... Pourquoi ne pas plutôt dire "pragmatique"?
Parce que derrière cette juxtaposition de terme se trouve, par ailleurs, quelque chose de laudatif et, partant, de trompeur : est pragmatique celui qui approche le réel en cherchant l'efficacité de l'action. Mais cela suppose que la réalité du concours te soit limpide... je ne suis pas certaine de cela au sens où, dans tes propos, je te sens plutôt flottant entre une exigence et une autre dont tu ne parviens pas à déterminer l'intention exacte (que désigne par exemple la "connaissance de première main des auteurs" ? Tu traduis par "avoir lu tous les auteurs de la philosophie en intégralité et avoir retenu la totalité des idées qu'ils ont mises en place"... je ne cautionnerais pas, personnellement, cette "traduction"). Du coup, la seule question que tu te poses est celle de l'efficacité de l'action... mais au fond, de quelle action parlons-nous ? A chaque fois que quelqu'un te suggère de te confronter à la réalité de ce qu'est faire un cours, tu balaies cela d'un revers de la main en disant en somme "pas de temps à perdre avec cela"... en fait, la majorité des intervenants ne sont pas d'accord avec ce qu'est l'action que tu vises (et qui est pourtant celle qui doit correspondre avec ce que vise le concours).
Décidément, le monde est binaire... soit A, soit non A...Parménide a écrit:Voilà ! c'est typiquement ce que je ne comprends pas ! Pourquoi Le Gorgias plutôt que l'Apologie de Socrate. Pourquoi les Essais de Montaigne plutôt que les Pensées de Pascal? Et on pourrait continuer comme ça à l'infini ! Pourquoi dire que ces œuvres sont imposées alors que la bibliographie est laissée à la discrétion du candidat?
Il faut savoir sur quel tableau on joue : ou bien certaines œuvres sont obligatoires ou bien aucune ne l'est
Et pourquoi au lieu de t'effarer de l'absurdité de la chose (car autant relever l'absurdité est une attitude très intéressant quand elle s'applique à un sujet de philo, autant l'effroi est peu "pragmatique" pour le coup !) ne questionnerais-tu pas le fondement de cette affirmation ? Ne sais-tu pas qu'il y a une différence entre les dialogues de Platon ? Que les mêmes questions n'y sont pas posées ? Et pas de la même manière ?
Par ailleurs, ce n'est pas le fait de ne pas connaître le Gorgias qui est le relevé au fond, mais plutôt le fait de répondre à la question par le minima... l'éthique de Spinoza, c'est le seul que j'aie à ma disposition... étrange attitude pour quelqu'un qui cherche le savoir. C'est cela qui est source d'étonnement chez tes interlocuteurs.
Exploite l'apologie, montre comment tu y trouves la ressource de traiter bien des sujets, et personne n'y trouvera à redire... mais ne te questionnes pas sur la légitimité de telle ou telle chose... sans quoi tu restes "scolaire".
Bon. Il y a beaucoup de choses dans tout cela. Tu passeras sans doute sous silence ce message comme tant d'autres, ou au mieux, tu n'en relèveras que ce à quoi tu as une "réponse" ou une "objection" à apporter. Pourtant, ce forum n'est pas un tribunal où tu incarnes ta propre défense et personne ne te demande d'avoir "réponse à tout".
Un dernier mot cependant :
Oui... cela s'appelle la liberté de la pensée. D'aucuns y sont très attachés et voient même là la condition de toute véritable réflexion.Parménide a écrit:a bibliographie est laissée à la discrétion du candidat
- GrypheMédiateur
Il faudrait savoir... Tu veux ce concours ou pas ?Parménide a écrit:Non va falloir que je m'inscrive. Même si les chances que je m'y rende sont des plus minimes.
Rappelle-toi : "Tous les gagnants ont tenté leur chance."
- supersosoSage
Parménide, je suis inscrite au CNED pour la préparation AGREG externe (+PAF pour l'AGREG l'interne). Je peux te donner en MP les sujets de disserts que nous avons afin que tu les travailles. Je pourrai aussi te donner les corrections (mais je ne les téléchargerai qu'à mesure que je vais rendre les devoirs). Je sais que ça ne remplace pas des corrections mais ça pourra te donner des pistes. Pour le reste, il va falloir que tu te prennes en main si tu veux y arriver.
Bon courage !
Bon courage !
- ParménideNeoprof expérimenté
Aspasie a écrit:
De fait. Et tout le monde s'accorde sur cela... le problème, c'est que pour atteindre ce but, tu te donnes des moyens... scolaires !! la quantité vs la qualité ; les philosophes vs les commentateurs...
Revenons aux termes mêmes : qu'est-ce qui est "scolaire" ? Ce qui obéit à une école. Y a-t-il une "école" de la philosophie à laquelle il faudrait appartenir pour obtenir le concours ? Tant que quelque chose en toi (consciemment ou plus secrètement... où l'on rejoint l'approche psychologique, mais tu ne souhaites pas t'y attarder, soit.) considèrera que oui, alors, tu seras scolaire... or tu veux une liste de livres, une méthode, bref, des choses que tu puisses apprendre... en somme, tu veux qu'on t'indique le chemin de l'école.
Dans ce cas poussons la logique jusqu'au bout : il n'existe aucune préparation possible au concours et il n'est de candidats que des candidats libres !
Pourtant, pour le concours de l'ENS il existe bien des prépa, et où l'encadrement est bien plus rigoureux qu'en fac. Et pourtant on ne prétend pas que les prépa sont scolaires...
Le problème de la quantité ne s'est pas posé pour moi quand j'étais en prépa : seulement 3 notions de philo au total pour le concours de l'ENS ! A partir de là circonscrire le travail était bien plus facile. Maintenant c'est 23 notions que je dois affronter... Que l'on ait une approche scolaire ou pas la réalité reste la réalité : le programme du capes de philo est celui de terminale qui comprend 23 notions et 50 auteurs. Gérer ça est plus complexe que de gérer seulement 3 notions, mais j'enfonce une porte ouverte là...
Depuis 6 ans elle ne l'est pas et ne l'a jamais été, elle le devient à l'heure actuelle, mais lentement...Aspasie a écrit:
Mais cela suppose que la réalité du concours te soit limpide...
Aspasie a écrit:
je ne suis pas certaine de cela au sens où, dans tes propos, je te sens plutôt flottant entre une exigence et une autre dont tu ne parviens pas à déterminer l'intention exacte (que désigne par exemple la "connaissance de première main des auteurs" ? Tu traduis par "avoir lu tous les auteurs de la philosophie en intégralité et avoir retenu la totalité des idées qu'ils ont mises en place"... je ne cautionnerais pas, personnellement, cette "traduction").
Exactement : je ressens un vertige face à cet ensemble de possibles qui s'offre à moi au niveau bibliographique. Encore une fois : soit c'est tout superficiellement soit c'est des impasses en se spécialisant sur certaines choses C'est pourquoi il est inutile pour l'instant de faire de nouvelles lectures tant qu'un programme précis et stable n'est pas arrêté. Et il faudrait que dans l'idéal ce programme couvre la totalité du programme de capes ou du moins qu'il ne laisse pas d'impasses vraiment dangereuses pour moi. Par exemple durant longtemps (c'est un peu moins le cas aujourd'hui) j'ai tout ignoré de la philosophie politique et de la philosophie des sciences.
Ce qui est tout simplement inimaginable pour quelqu'un qui a fait plus de 10 ans de philo + prépa et est titulaire d'un M2 depuis 5 ans ! Je suis de ce point de vue une véritable aberration universitaire! Et ça résulte de la conjonction de n'avoir eu aucune formation et du fait que je suis quelqu'un d'une inefficacité redoutable et qui ne sait pas travailler. J'ai tenu jusqu'en M2, c'est à dire que mon coté désorganisé et anarchique ne m'a pas vraiment porté tort tant que je suis resté dans une logique d'examen (ou de concours avec encadrement fort et programme circonscrit) . Au-delà, les difficultés explosent littéralement...
Au fond ce n'est pas tellement les choix bibliographiques qui me posent problème : mais c'est le fait qu'il va falloir les ASSUMER. Au sens où des choses travaillées et retenues devront nécessairement en exclure d'autres.
Mais la question qui se pose est la suivante : est ce que oui ou non couvrir la totalité de ce fameux programme est possible? Si oui, alors je fais en sorte d'avoir une extension maximale (et ça va être compliqué) sinon je pars d'entrée de jeu du principe que les impasses sont inévitables et je m'incline devant la loi du hasard qui régit partiellement tout concours. Le problème c'est que ça fait 6 ans que je m'en remets à cette loi du hasard, et je sais où ça m' a mené...
Pour moi, l'efficacité va consister , en plus de la maitrise de la technique des épreuves de dissertation et de commentaire, à connaitre le programme de terminale, tout simplement. Or, c'est un programme qui du point de vue quantitatif pose les problèmes que je développe depuis longtemps.Aspasie a écrit:
Du coup, la seule question que tu te poses est celle de l'efficacité de l'action... mais au fond, de quelle action parlons-nous ? A chaque fois que quelqu'un te suggère de te confronter à la réalité de ce qu'est faire un cours, tu balaies cela d'un revers de la main en disant en somme "pas de temps à perdre avec cela"... en fait, la majorité des intervenants ne sont pas d'accord avec ce qu'est l'action que tu vises (et qui est pourtant celle qui doit correspondre avec ce que vise le concours).
Comme je crois l'avoir dit, j'ai déjà donné des cours particuliers, et durant ces cours je ne me suis pas toujours senti à l'aise. J'avais des manques évidents, j'étais pas capable par exemple de faire cours sur la philosophie morale et politique. En revanche je pouvais développer inlassablement sur le Dasein et les existentiaux ou sur la théorie de la reconnaissance chez Hegel... Le problème c'est que même ça, j'ai oublié...
Je n'ai aucune connaissance précise de l'œuvre de Platon ni d'aucune autre œuvre, la seule chose que j'ai c'est des concepts, des notions en tête, quelques possibilités de développements, certains arguments, mais c'est tout...Aspasie a écrit:
Ne sais-tu pas qu'il y a une différence entre les dialogues de Platon ? Que les mêmes questions n'y sont pas posées ? Et pas de la même manière ?
Aspasie a écrit:
Oui... cela s'appelle la liberté de la pensée. D'aucuns y sont très attachés et voient même là la condition de toute véritable réflexion.
Liberté de penser, d'accord, l'ennui c'est que ça devient une sorte d'alibi pour dire qu'aucune stratégie de préparation n'est légitime ni même possible !
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- supersosoSage
Non mais là faut que tu arrêtes. La liste des auteurs du programme ne veut pas dire que tu dois avoir lu tous les écrits de tous les auteurs et encore moins les connaître par cœur ! C'est une liste qui permet de choisir de faire travailler des oeuvres à tes élèves en terminale (de fait, tu ne demanderas jamais à tes élèves de tous les connaître et il sera impossible dans une année de tous les voir !)/
Par contre les notions sont celles que tu dois aborder dans le programme. Donc là, il faut que tu puisses avoir matière à travailler avec des élèves sur toutes les notions (d'où l'intérêt de préparer des cours puisque là tu travailleras en fonction des notions à faire passer à tes élèves).
Par contre quand tu dis que tu n'as aucune connaissance d'aucune oeuvre, ça m'interpelle : sur quoi as-tu fais ton mémoire de M2 ? Et de M1 ? Tu as bien travaillé avec des auteurs. Ceux-là, tu les connais un peu mieux. Et ne fais pas croire que dans tes cours de licence ou en prépa, tu n'as jamais abordé ne serait-ce qu'un auteur de philo ! Même en terminale on étudie au moins une œuvre !
Si ce que tu dis est vrai et que tu n'as jamais lu un livre de philo, alors il serait sérieusement temps de t'y mettre !
Par contre les notions sont celles que tu dois aborder dans le programme. Donc là, il faut que tu puisses avoir matière à travailler avec des élèves sur toutes les notions (d'où l'intérêt de préparer des cours puisque là tu travailleras en fonction des notions à faire passer à tes élèves).
Par contre quand tu dis que tu n'as aucune connaissance d'aucune oeuvre, ça m'interpelle : sur quoi as-tu fais ton mémoire de M2 ? Et de M1 ? Tu as bien travaillé avec des auteurs. Ceux-là, tu les connais un peu mieux. Et ne fais pas croire que dans tes cours de licence ou en prépa, tu n'as jamais abordé ne serait-ce qu'un auteur de philo ! Même en terminale on étudie au moins une œuvre !
Si ce que tu dis est vrai et que tu n'as jamais lu un livre de philo, alors il serait sérieusement temps de t'y mettre !
- ParménideNeoprof expérimenté
Gryphe a écrit:Il faudrait savoir... Tu veux ce concours ou pas ?Parménide a écrit:Non va falloir que je m'inscrive. Même si les chances que je m'y rende sont des plus minimes.
Rappelle-toi : "Tous les gagnants ont tenté leur chance."
Non. Juste : NON.
Dire que tous les gagnants ont tenté leur chance, ça c'est pour la Française des Jeux. Et moi ça fait 6 ans que j'ai l'imbécilité de me dire (enfin, heureusement , je me suis réveillé au printemps dernier !) : "on sait jamais sur un hasard ça peut marcher..."
Il est impensable pour moi de me représenter tant que mes chances de réussite ne seront pas vraiment sérieuses. Je ne peux plus me permettre, pour diverses raisons, de considérer mes tentatives comme des concours blancs que je passerais comme ça , juste une fois par an, comme juste pour vérifier où en est mon niveau...
Comme je l'ai dit à Aspasie , j'ai l'intention de laisser au hasard le moins d'action possible désormais, et c'est la seule manière de réussir un concours de toute façon.
supersoso a écrit:Parménide, je suis inscrite au CNED pour la préparation AGREG externe (+PAF pour l'AGREG l'interne). Je peux te donner en MP les sujets de disserts que nous avons afin que tu les travailles. Je pourrai aussi te donner les corrections (mais je ne les téléchargerai qu'à mesure que je vais rendre les devoirs). Je sais que ça ne remplace pas des corrections mais ça pourra te donner des pistes. Pour le reste, il va falloir que tu te prennes en main si tu veux y arriver.
Bon courage !
Merci, oui, c'est toujours bon à prendre
Après, est ce que c'est exactement ce qu'il va me falloir ? Les sujets d'entrainement qu'on me donnait à la fac c'était la plupart du temps des sujets d'agrégation et non pas de capes. De plus, il est évident qu'il y a un monde entre un corrigé type et la correction d'une copie individuelle...
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- supersosoSage
Ceux du CNED sont plus proches de ceux du CAPES (ce sont les mêmes qu'ils donnent pour le CAPES ext, il me semble).
- Je retente le capes de philosophie pour la sixième fois.
- Philosophie : Pourquoi mes copies de Capes ne m'ont-elles pas valu une bonne note ? Sénèque (capes 2012) et "L'art est-il un langage ?" (capes 2014)
- Entraide pour le capes interne de philosophie
- Manuels pour préparation Capes philosophie candidat libre
- Cherche binôme de travail pour préparer l'Agrégation externe et le CAPES de philosophie 2024
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum