- zouzFidèle du forum
John a écrit:Moi je plaide pour un concours de structure nationale, mais une affectation obligatoire dans l'académie où on a passé, réussi (et éventuellement choisi en cas de multiples candidatures) le concours. Comme sur le modèle des PE.
+ 1
- zouzFidèle du forum
faer a écrit: C'est triste à dire, et il faut continuer à lutter, mais le nombre d'insultes que les stagiaires ont essuyé en ce début d'année est assez effrayant, et je ne donne pas cher de l'avenir de l'EN dans ces conditions... Je trouve normal dans ces circonstances que des stagiaires "renâclent", surtout ceux qui sont mis dans l'impossibilité matérielle de rejoindre leur poste, malgré tout ce qui leur avait été promis. C'est bien beau de vouloir défendre notre statut, mais contractuels ou non, si on se contente de passer les concours et d'accepter les postes ça va pas changer grand chose, puisqu'à l'évidence l'Etat continue de se désengager. Il faudrait lutter, mais le marasme semble profond...
De quelles insultes parles-tu ?
- zouzFidèle du forum
John a écrit:Philomèle, il y a les principes et la réalité : vouloir que tous les remplacements soient assurés par des fonctionnaires, tout en considérant que n'importe qui peut prendre le risque d'être muté à 800km durant 10 ans après avoir déjà travaillé 10 ans, c'est sans doute très beau sur le papier, mais dans les faits ça ne tient pas.
Je comprends que tout cela est bel et beau, mais matériellement ça n'est pas possible.
Voilà.
- faerNiveau 6
zouz a écrit:faer a écrit: C'est triste à dire, et il faut continuer à lutter, mais le nombre d'insultes que les stagiaires ont essuyé en ce début d'année est assez effrayant, et je ne donne pas cher de l'avenir de l'EN dans ces conditions... Je trouve normal dans ces circonstances que des stagiaires "renâclent", surtout ceux qui sont mis dans l'impossibilité matérielle de rejoindre leur poste, malgré tout ce qui leur avait été promis. C'est bien beau de vouloir défendre notre statut, mais contractuels ou non, si on se contente de passer les concours et d'accepter les postes ça va pas changer grand chose, puisqu'à l'évidence l'Etat continue de se désengager. Il faudrait lutter, mais le marasme semble profond...
De quelles insultes parles-tu ?
Il y a beaucoup d'exemples sur le forum. La plus grosse étant probablement d'avoir affecté des stagiaires dans des académies ne proposant pas le M2 nécessaire à leur titularisation.
- PhilomèleNiveau 9
nouvelle78 a écrit:Philomèle tu te trompes de cible, tu fais passer ton amertume sur les contractuels, je comprends qu'on puisse être amer quand on est traité comme le sont les TZR mais de là à "envier" les contractuels, il y a un monde!
Et je suis comme John, je plaide pour un concours académique, façon CRPE. Comme ça ceux qui viennent le passer en région parisienne car plus de chances de l'obtenir, le feront en connaissance de cause. Et je suis presque sûre que les affectations seraient moins casse tête que maintenant!
Je ne ressens aucune amertume et il ne me semble pas avoir "fait passer" une quelconque amertume sur les contractuels. Je défends un statut, qui me semble protecteur, celui de fonctionnaire. Je défends un mode de recrutement, qui me semble offrir des garanties de sérieux, celui du concours.
J'ai été précaire dans l'enseignement supérieur au cours de ma thèse et de mes études post-doctorales, en France et à l'étranger, puis agrégée TZR dans le secondaire, puis titularisée dans le sup. comme enseignante chercheuse. J'ai bourlingué pendant une quinzaine d'années en tout, cela n'empêche pas d'avoir des convictions.
- zouzFidèle du forum
faer a écrit:zouz a écrit:faer a écrit: C'est triste à dire, et il faut continuer à lutter, mais le nombre d'insultes que les stagiaires ont essuyé en ce début d'année est assez effrayant, et je ne donne pas cher de l'avenir de l'EN dans ces conditions... Je trouve normal dans ces circonstances que des stagiaires "renâclent", surtout ceux qui sont mis dans l'impossibilité matérielle de rejoindre leur poste, malgré tout ce qui leur avait été promis. C'est bien beau de vouloir défendre notre statut, mais contractuels ou non, si on se contente de passer les concours et d'accepter les postes ça va pas changer grand chose, puisqu'à l'évidence l'Etat continue de se désengager. Il faudrait lutter, mais le marasme semble profond...
De quelles insultes parles-tu ?
Il y a beaucoup d'exemples sur le forum. La plus grosse étant probablement d'avoir affecté des stagiaires dans des académies ne proposant pas le M2 nécessaire à leur titularisation.
En effet, j'avais lu dans la presse (académie de Lille je crois), encore du grand n'importe quoi...
- Pierre-HenriHabitué du forum
Philomèle a écrit:
J'ai été précaire dans l'enseignement supérieur au cours de ma thèse et de mes études post-doctorales, en France et à l'étranger, puis agrégée TZR dans le secondaire, puis titularisée dans le sup. comme enseignante chercheuse. J'ai bourlingué pendant une quinzaine d'années en tout, cela n'empêche pas d'avoir des convictions.
La situation des professeurs du secondaire s'est grandement dégradée dans ce laps de temps. Si vous êtes dans le supérieur, vous n'êtes peut-être pas au fait mais, de vrai, le peu de différence de traitement entre les titulaires et les contractuels fait qu'on n'a plus d'intérêt décisif à passer les concours. Personnellement, si la situation des contractuels devenait totalement invivable, je ne passerais quand même pas le concours. Je ferais autre chose, et l'éducation nationale aura perdu un professeur de plus.
- LeclochardEmpereur
John a écrit:Les 3 annonces postées sur ce fil recherchent des enseignants de niveau différents : bac +2, bac +3 ou +4, bac +5.les contractuels sont payés en fonction de leurs diplômes (qui conditionnent leur classement dans la grille). Ils sont donc forcément payés en fonction de la grille indiciaire, que l'on peut par exemple consulter là (c'est un peu long pour le copier/coller, suivez le lien) :
Les 3 postes sont payés à 9,53€ de l'heure.
C'est évidemment honteux, quand on sait qu'il faut ajouter le temps de préparation et de correction.
Comme ça a été dit, l'Etat profite de la situation. C'est un jeu où, en apparence, chacun y trouve son compte : pas de mutation lointaine pour les contractuels; pas d'embauche définitive pour l'employeur.
Mais au final, les contractuels n'ont plus le temps ou l'envie (pour des raisons familiales) de passer le concours. Ils demeurent les bouche-trous sous-payés et mécontents tandis que l'Etat n'est plus en mesure de garantir la qualité du service public.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
nouvelle78 a écrit:Philomèle tu te trompes de cible, tu fais passer ton amertume sur les contractuels, je comprends qu'on puisse être amer quand on est traité comme le sont les TZR mais de là à "envier" les contractuels, il y a un monde!
Et je suis comme John, je plaide pour un concours académique, façon CRPE. Comme ça ceux qui viennent le passer en région parisienne car plus de chances de l'obtenir, le feront en connaissance de cause. Et je suis presque sûre que les affectations seraient moins casse tête que maintenant!
Justement, c'est étrange qu'un concours soit national -mêmes épreuves pour tous le même jour- et recrute régionalement. Je ne sais pas s'il y a d'autres exemples.
En tout cas, on sait à quoi cela aboutit: des zones déficitaires qui sont obligées de recruter des personnes au niveau moyen, voire faible; une impossibilité à terme pour les anciens de retrouver leur région d'origine...
Quant aux contractuels qui pensent que ce serait mieux, ils oublient sans doute qu'ils ne réussiraient pas forcément ce concours car les taux de réussite dans certaines académies très demandées seraient faibles.
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- JohnMédiateur
Je pense qu'un enseignant au niveau moyen, muté à 50km de chez lui et proche de sa famille, sera meilleur qu'un enseignant au niveau bon, muté à 800 km de chez lui, et qui n'attend que de quitter cette région.Justement, c'est étrange qu'un concours soit national -mêmes épreuves pour tous le même jour- et recrute régionalement. Je ne sais pas s'il y a d'autres exemples.
En tout cas, on sait à quoi cela aboutit: des zones déficitaires qui sont obligées de recruter des personnes au niveau moyen, voire faible; une impossibilité à terme pour les anciens de retrouver leur région d'origine...
Oui mais dans ce cas, ils feraient leurs choix en connaissance de cause, ils ne joueraient pas au loto des mutations après le concours mais sauraient à quoi s'attendre avant, et surtout ils ne risqueraient pas d'aller dans n'importe quelle académie.Quant aux contractuels qui pensent que ce serait mieux, ils oublient sans doute qu'ils ne réussiraient pas forcément ce concours car les taux de réussite dans certaines académies très demandées seraient faibles.
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- nouvelle78Niveau 8
Oui et le niveau du concours pourrait être à revoir, car quand je vois ce qui est demandé en physique/chimie pour le concours pour ensuite enseigner en collège/lycée! Moi personnellement je ne me vois pas réviser pour le préparer, je n'en ai pas le temps! Ensuite il me semble qu'on y vient aussi au CAPES à prendre des candidats avec des moyennes très basses car il faut bien recruter quand même!
- PhilomèleNiveau 9
Pierre-Henri a écrit:Philomèle a écrit:
J'ai été précaire dans l'enseignement supérieur au cours de ma thèse et de mes études post-doctorales, en France et à l'étranger, puis agrégée TZR dans le secondaire, puis titularisée dans le sup. comme enseignante chercheuse. J'ai bourlingué pendant une quinzaine d'années en tout, cela n'empêche pas d'avoir des convictions.
La situation des professeurs du secondaire s'est grandement dégradée dans ce laps de temps. Si vous êtes dans le supérieur, vous n'êtes peut-être pas au fait mais, de vrai, le peu de différence de traitement entre les titulaires et les contractuels fait qu'on n'a plus d'intérêt décisif à passer les concours. Personnellement, si la situation des contractuels devenait totalement invivable, je ne passerais quand même pas le concours. Je ferais autre chose, et l'éducation nationale aura perdu un professeur de plus.
Je ne vois pas ce qui vous permet d'écrire cela. Je ne vis pas dans une bulle.
Et vous ne savez pas depuis combien de temps je ne suis plus dans le secondaire (c'est plus récent que ce que vous semblez croire).
Je ne force personne à passer les concours contre son gré.
Je dis seulement que dans ce dispositif qui favorise le moins disant social, tout le monde y perd.
Je répète : tout le monde, le contractuel kleenex, l'État, les élèves, les parents, est perdant.
Je ne dis pas non plus que le système de recrutement par concours (notamment des affectations des stagiaires et titulaires) doit rester immuable.
- frdmNiveau 10
Au contraire, le niveau disciplinaire du concours est devenu vraiment bas. Il est nécessaire, que ce soit en collège ou en lycée, que le professeur ait un bon niveau dans sa matière. Il doit être capable de donner des perspectives, de trouver des explications profondes à des questions apparemment simples. Il arrive d'ailleurs très souvent aux élèves de poser des questions très difficiles qui dépassent largement le cadre du programme, et là, il est crucial que le professeur réponde et si possible prolonge la question.nouvelle78 a écrit:Oui et le niveau du concours pourrait être à revoir, car quand je vois ce qui est demandé en physique/chimie pour le concours pour ensuite enseigner en collège/lycée!
Je pense qu'une baisse supplémentaire du niveau des concours serait catastrophique.
- PhilomèleNiveau 9
nouvelle78 a écrit:Oui et le niveau du concours pourrait être à revoir, car quand je vois ce qui est demandé en physique/chimie pour le concours pour ensuite enseigner en collège/lycée! Moi personnellement je ne me vois pas réviser pour le préparer, je n'en ai pas le temps! Ensuite il me semble qu'on y vient aussi au CAPES à prendre des candidats avec des moyennes très basses car il faut bien recruter quand même!
Meilleur moyen pour que les parents (entre autres représentants de la société) s'essuient sur l'enseignant comme sur une carpette.
Il faut aussi défendre le statut d'enseignant dans la société, par une formation et un recrutement non contestables.
L'enseignant n'est pas juste un raté ou un planqué qui n'a pas réussi à trouver un travail dans son domaine d'études et qui se rabat sur l'enseignement par défaut. C'est quelqu'un qui a un métier.
Dans le dialogue avec certains parents qui pensent tout savoir sur le métier d'enseignant parce qu'ils sont allés à l'école, devant certains parents qui ont un niveau d'études élevé et qui jouent l'intimidation, l'enseignant doit pouvoir faire autorité (par sa compétence disciplinaire et pédagogique).
- nouvelle78Niveau 8
frdm a écrit:Au contraire, le niveau disciplinaire du concours est devenu vraiment bas. Il est nécessaire, que ce soit en collège ou en lycée, que le professeur ait un bon niveau dans sa matière. Il doit être capable de donner des perspectives, de trouver des explications profondes à des questions apparemment simples. Il arrive d'ailleurs très souvent aux élèves de poser des questions très difficiles qui dépassent largement le cadre du programme, et là, il est crucial que le professeur réponde et si possible prolonge la question.nouvelle78 a écrit:Oui et le niveau du concours pourrait être à revoir, car quand je vois ce qui est demandé en physique/chimie pour le concours pour ensuite enseigner en collège/lycée!
Je pense qu'une baisse supplémentaire du niveau des concours serait catastrophique.
Quand j'étais moi même élève mes profs avait été recrutés à Bac+3 et savaient très bien répondre à nos questions, nous faisaient de très bon cours, bref, je garde en souvenir que mes profs avaient le niveau! Maintenant il faut Bac+5 et donc le niveau disciplinaire qui va avec, le concours s'est calqué là dessus (après je n'ai pas le recul nécessaire pour juger de la difficulté de celui-ci sur plusieurs années), mais dire qu'il faut maîtriser sa matière comme un chercheur pourrait le faire, non je ne suis pas d'accord. Et de vous à moi, avez-vous BEAUCOUP d'élèves qui vous posent un tas de questions, j'essaye au max de rendre mes cours intéressants mais j'ai 80% de mes élèves qui font le stricte minimum car ça ne les intéresse pas plus que ça. Après je ne dis pas, dans le supérieur, oui, il faut maîtriser son sujet à fond, en collège/lycée bof bof
- nouvelle78Niveau 8
Philomèle a écrit:nouvelle78 a écrit:Oui et le niveau du concours pourrait être à revoir, car quand je vois ce qui est demandé en physique/chimie pour le concours pour ensuite enseigner en collège/lycée! Moi personnellement je ne me vois pas réviser pour le préparer, je n'en ai pas le temps! Ensuite il me semble qu'on y vient aussi au CAPES à prendre des candidats avec des moyennes très basses car il faut bien recruter quand même!
Meilleur moyen pour que les parents (entre autres représentants de la société) s'essuient sur l'enseignant comme sur une carpette.
Il faut aussi défendre le statut d'enseignant dans la société, par une formation et un recrutement non contestables.
L'enseignant n'est pas juste un raté ou un planqué qui n'a pas réussi à trouver un travail dans son domaine d'études et qui se rabat sur l'enseignement par défaut. C'est quelqu'un qui a un métier.
Dans le dialogue avec certains parents qui pensent tout savoir sur le métier d'enseignant parce qu'ils sont allés à l'école, devant certains parents qui ont un niveau d'études élevé et qui jouent l'intimidation, l'enseignant doit pouvoir faire autorité (par sa compétence disciplinaire et pédagogique).
Mais je n'ai pas non plus dit de mettre le niveau du concours à ras les pâquerettes, mais il faut reconnaitre que le niveau demandé est loin, très loin, de ce qui nous sera demandé d'enseigner!
- User17706Bon génie
nouvelle78 a écrit: Quand j'étais moi même élève mes profs avait été recrutés à Bac+3 et savaient très bien répondre à nos questions, nous faisaient de très bon cours, bref, je garde en souvenir que mes profs avaient le niveau! Maintenant il faut Bac+5 et donc le niveau disciplinaire qui va avec, le concours s'est calqué là dessus (après je n'ai pas le recul nécessaire pour juger de la difficulté de celui-ci sur plusieurs années), mais dire qu'il faut maîtriser sa matière comme un chercheur pourrait le faire, non je ne suis pas d'accord. Et de vous à moi, avez-vous BEAUCOUP d'élèves qui vous posent un tas de questions, j'essaye au max de rendre mes cours intéressants mais j'ai 80% de mes élèves qui font le stricte minimum car ça ne les intéresse pas plus que ça. Après je ne dis pas, dans le supérieur, oui, il faut maîtriser son sujet à fond, en collège/lycée bof bof
On ne peut pas vraiment comparer le bac+3 actuel au bac+3 d'il y a 20 ou 25 ans, même remarque pour le bac+5. Ce point est important et il fragilise ton argumentaire.
- nouvelle78Niveau 8
PauvreYorick a écrit:nouvelle78 a écrit: Quand j'étais moi même élève mes profs avait été recrutés à Bac+3 et savaient très bien répondre à nos questions, nous faisaient de très bon cours, bref, je garde en souvenir que mes profs avaient le niveau! Maintenant il faut Bac+5 et donc le niveau disciplinaire qui va avec, le concours s'est calqué là dessus (après je n'ai pas le recul nécessaire pour juger de la difficulté de celui-ci sur plusieurs années), mais dire qu'il faut maîtriser sa matière comme un chercheur pourrait le faire, non je ne suis pas d'accord. Et de vous à moi, avez-vous BEAUCOUP d'élèves qui vous posent un tas de questions, j'essaye au max de rendre mes cours intéressants mais j'ai 80% de mes élèves qui font le stricte minimum car ça ne les intéresse pas plus que ça. Après je ne dis pas, dans le supérieur, oui, il faut maîtriser son sujet à fond, en collège/lycée bof bof
On ne peut pas vraiment comparer le bac+3 actuel au bac+3 d'il y a 20 ou 25 ans, même remarque pour le bac+5. Ce point est important et il fragilise ton argumentaire.
Soit mais je reste persuadée que ce qui est demandé au concours (CAPES, entendons nous bien) reste d'un niveau bien trop élevé pour enseigner.
- User17706Bon génie
Opinion que je suis très loin de partager, en tout cas sous cette forme générale.
- CeladonDemi-dieu
Heureusement qu'il reste encore quelques personnes avec "un niveau bien trop élevé", que ce soit pour enseigner ou pas !
- Thalia de GMédiateur
Prépa, puis fac avec notamment des cours sur la morphologie du grec homérique, pour faire simple. Ancien et moyen français. Beaucoup de cours ne m'ont pas servi directement, je reste toutefois persuadée qu'ils offrent une réflexion plus approfondie sur notre langue et notre culture et permettent à notre cerveau de travailler, tant qu'il tourne encore à plein régime.
Je n'ai pas étudié La Princesse de Clèves, je l'ai lue pour mon propre plaisir.
Je n'ai pas étudié La Princesse de Clèves, je l'ai lue pour mon propre plaisir.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- BoubouleDoyen
nouvelle78 a écrit:
Soit mais je reste persuadée que ce qui est demandé au concours (CAPES, entendons nous bien) reste d'un niveau bien trop élevé pour enseigner.
Ce qui est demandé à l'écrit du CAPES correspond au programme de CPGE, filière PC, soit une formation solide à bac+2. Pour ceux qui parlent de formation d'élite, chaque année des élèves sont acceptés alors qu'ils n'ont finalement pas de mention au bac.
Je ne constate pas autour de moi une aisance particulière pour enseigner en TS (contenus du cours et séances expérimentales) et ouvrir aux élèves des horizons scientifiques.
Il est probable qu'on pourrait être plus efficace dans la formation des enseignants de sciences physiques au collège mais qui est favorable à deux recrutements différents ?
- PhilomèleNiveau 9
nouvelle78 a écrit:
Soit mais je reste persuadée que ce qui est demandé au concours (CAPES, entendons nous bien) reste d'un niveau bien trop élevé pour enseigner.
Consentir à un statut précaire de corvéable à merci, défendre une baisse du niveau des enseignants, c'est cohérent.
Je me répète : c'est le monde à l'envers.
Et c'est jouer avec le feu (notamment pour les élèves et pour le niveau global de formation de notre société).
- RoninMonarque
Pour faire court : +1
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- LeclochardEmpereur
nouvelle78 a écrit:PauvreYorick a écrit:nouvelle78 a écrit: Quand j'étais moi même élève mes profs avait été recrutés à Bac+3 et savaient très bien répondre à nos questions, nous faisaient de très bon cours, bref, je garde en souvenir que mes profs avaient le niveau! Maintenant il faut Bac+5 et donc le niveau disciplinaire qui va avec, le concours s'est calqué là dessus (après je n'ai pas le recul nécessaire pour juger de la difficulté de celui-ci sur plusieurs années), mais dire qu'il faut maîtriser sa matière comme un chercheur pourrait le faire, non je ne suis pas d'accord. Et de vous à moi, avez-vous BEAUCOUP d'élèves qui vous posent un tas de questions, j'essaye au max de rendre mes cours intéressants mais j'ai 80% de mes élèves qui font le stricte minimum car ça ne les intéresse pas plus que ça. Après je ne dis pas, dans le supérieur, oui, il faut maîtriser son sujet à fond, en collège/lycée bof bof
On ne peut pas vraiment comparer le bac+3 actuel au bac+3 d'il y a 20 ou 25 ans, même remarque pour le bac+5. Ce point est important et il fragilise ton argumentaire.
Soit mais je reste persuadée que ce qui est demandé au concours (CAPES, entendons nous bien) reste d'un niveau bien trop élevé pour enseigner.
C'est n'importe quoi. Tes connaissances te permettent de faire des ponts entre les oeuvres, de faire des digressions, de développer les exemples sans avoir à "bachoter", bref de nourrir le cours et d'intéresser les élèves. En lettres, il m'arrive souvent de devoir répondre à des questions qui n'ont rien de littéraire. Je suis toujours satisfait de pouvoir le faire.
Si on recrutait des gens qui ont un niveau à peine supérieur aux élèves dans un domaine comme le tien, ce serait catastrophique. Tes cours seraient repliés sur un petit programme dont il ne faudrait pas sortir alors qu'il devrait être une ouverture sur le monde. Déjà que le niveau exigé n'est pas bien élevé... alors si on baisse celui des enseignants.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- nouvelle78Niveau 8
Mais où j'ai dit "niveau à peine supérieur aux élèves"?? Bac+3 c'est pas suffisant? Ca l'était il n'y a pas si longtemps, d'ailleurs, quel niveau d'études avez-vous, là, ceux qui me répondez? ... Enfin bref, ce n'est pas le sujet ici, j'arrête la discussion.
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