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- ycombeMonarque
Diclonia a écrit:mimika, en fait j'essaie de ne pas oublier que chaque élève apprend, comprend différemment : certains ont besoin de manipuler, d'autres de voir, d'entendre, etc.
On s'éloigne un peu de la question de départ, Fabienne, si cela t'ennuie, j'éditerai !
Quand j'explique une notion, j'essaie de penser "IM", mais je ne le fais pas systématiquement, je le regrette ! Il faut dire que ce n'est pas toujours possible.
Par exemple, l'accord du PP avec avoir, on observe, on explique, on note la règle, mais c'est du chinois pour certains, ces "avant" "après", la préposition, pour la place du cod.
Alors pour ceux qui sont plutôt "visuels", je dessine un petit train, avec la locomotive, les différents wagons.
Pour d'autres, qui auraient plutôt besoin de manipuler, ils vont utiliser des crayons de couleurs, les tenirs en main, les changer de place.
J'ai même improvisé une année, pour le côté "musical" : faire "chantonner" la liste des verbes d'état et quelques verbes attributifs, et bien, les élèves, pour le coup, en 3è et en 4è, les connaissaient encore par coeur et les récitaient sans réfléchir !
Je n'hésite pas à les envoyer au tableau, pour des jeux de rôle improvisés...
Et comme on n'a pas un profil type, les différentes approches servent à tous !
Alors, est-ce IM ou pas, je ne sais pas, je n'ai pas fait psycho, je ne suis pas neurologue, mais ça marche dans mes cours, c'est tout ce qui compte !
Tout comme les cartes heuristiques, faites par les élèves, ils adorent ! (de la 6è à la 3è).
Tu confonds, comme beaucoup, intelligences multiples et styles d'apprentissage. Ce n'est pas tout à fait la même chose mais ce n'est pas très qrave, de toutes façons aucune de ces deux théories ne fonctionne en éducation.
S'il est bien de prévoir des explications variées pour les enfants, il est vain de vouloir le faire en cherchant des enfants soit-disant auditifs, kinesthésiques ou visuels. Il faut se concentrer sur le contenu et sur les moyens de les enseigner, pas sur ces théories à la noix.
http://nbaillargeon.blogspot.fr/2010/01/une-legende-pedagogique.htmlWillingham a écrit:les enfants ont des habiletés diverses en diverses modalités [auditif, visuel, kinesthésique]; mais lui enseigner selon sa modalité la meilleure n’a pas d’impact sur sa réussite à l’école. Ce qui compte, c’est qu’on lui enseigne selon la modalité du contenu qu’on enseigne.
- FabienneNiveau 9
ycombe: on ne parle pas exactement de la même chose je pense.
En fin de compte je ne retiendrai pas grand chose des grands discours sur les neurosciences et les "légendes pédagogiques", je suis davantage intéressée par l'aspect pratique des choses.
Si ces histoires de cartes heuristiques marchent, très bien, et il me semble que c'est le cas; si ça ne marche pas, tant pis, je reviendrai à mes bonnes vieilles habitudes.
En fin de compte je ne retiendrai pas grand chose des grands discours sur les neurosciences et les "légendes pédagogiques", je suis davantage intéressée par l'aspect pratique des choses.
Si ces histoires de cartes heuristiques marchent, très bien, et il me semble que c'est le cas; si ça ne marche pas, tant pis, je reviendrai à mes bonnes vieilles habitudes.
- ycombeMonarque
Je vais continuer à faire mon chieur. Cela fait un petit moment que je m'interroge sur la pertinence des cartes mentales. J'ai trouvé ça récemment, qui ne conclue pas à une très grande efficacité. Mieux vaudrait s'orienter vers la pratique de tests (retrieval practice):
http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0078976
Accessoirement, j'ai un problème avec les logiciels de mindmap: le côté arborescence un peu trop mise en avant pour mon goût.
Il me semble que VUE permet un peu plus de variété que les logiciels type freemind.
http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0078976
Accessoirement, j'ai un problème avec les logiciels de mindmap: le côté arborescence un peu trop mise en avant pour mon goût.
Il me semble que VUE permet un peu plus de variété que les logiciels type freemind.
- doctor whoDoyen
ycombe, je cherche en vain sur internet des exemples concrets de "retrieval practice". Tu sais où trouver ça ?
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- SérénaNeoprof expérimenté
Fabienne a écrit:Tess: je te conseille de télécharger Freemind (logiciel gratuit) pour voir de quoi il en retourne ou mieux encore Imindmap, qui propose une version d'évaluation limitée mais gratuite.
Pour ma part, j'ai aussi essayé Mindview, tous ont des inconvénients et des qualités.
J'aurai Freemind au boulot et j'utiliserai aussi Imindmap à la maison (qui fait des cartes plus colorées et plus graphiques).
Alors pour faire simple je vais te donner trois exemples concrets, que je vais utiliser dès la semaine prochaine en 6ème.
1) Séance d'introduction sur le conte.
Pour un tout premier travail sur les cartes mentales.
Jusqu'ici, je commençais par un "remue-méninges", en envoyant un élève ou deux au tableau pour noter les réponses des autres élèves.
Qu'est-ce qui vous vient à l'esprit quand on parle de conte (noms de contes, auteurs, objets, personnages, tout le toutim quoi).
Là, je vais démarrer Freemind, créer une bulle avec le mot "conte", et envoyer un élève au PC noter les réponses de ses camarades. (Il suffit d'appuyer sur la touche "inser" pour créer une branche, puis de taper au clavier, c'est tout simple, même pour un élève en début de 6ème).
Au bout d'un certain nombre de réponses, je reprendrai rênes pour hiérarchiser en catégories (noms de contes / noms d'auteurs / objets / personnages), et j'enverrai un autre élève déplacer les branches dans la bonne rubrique.
Quand tout est fini, on a une carte mentale très simple, qui présente les connaissances des élèves sur le conte. Je peux l'imprimer et la photocopier si besoin.
Voilà ce que ça donne avec Freemind:
2) Autre exemple: cours sur l'imparfait.
Pour familiariser les 6èmes avec la notion de carte mentale.
Exo de repérage, puis j'enchaîne sur la leçon.
J'explique la leçon en entier à l'oral.
Ensuite, je vais créer une carte mentale sous leur dictée, une toute simple, comme celle-là (elle n'est pas de moi, mais je pense qu'elle a été faite avec Imindmap):
Ensuite, je vais leur demander de la recopier sur leur cahier ou sur une feuille blanche qui sera à coller.
3) Autre exemple, plus loin dans la séquence: les classes de mots.
Pour leur faire créer tout seuls leur première carte mentale.
Après un exo de repérage, je passe à la leçon.
Pour ça, j'ai préparé un exo au TBI: une "commode" des classes de mots à trous. Grosso modo, Il y a 10 cases, dans chacune une définition et un exemple.
En bas du tableau, des cases mobiles contenant les noms des classes grammaticales. J'envoie un élève au tableau faire glisser les cases au bon endroit.
Je laisse la commode des classes de mots au videoproj, et je distribue des feuilles blanches, en leur demandant de sortir leurs crayons de couleur.
Je les guide pour la première branche (une bulle "classe de mots", puis une branche "noms", et deux sous-branches "noms communs et noms propres". Ensuite roulez jeunesse! J'insiste sur l'importance des couleurs et des petits dessins pour personnaliser la carte mentale. Enfin les 6èmes, il n'y a pas besoin de les pousser.
Bon, ça a été long, désolée.
Merci beaucoup, Fabienne, pour ta réponse détaillée avec des exemples. C'est très clair et cela me conforte dans mon envie de mettre ça en place.
- CelebornEsprit sacré
Fabienne a écrit:
Ensuite, je vais créer une carte mentale sous leur dictée, une toute simple, comme celle-là (elle n'est pas de moi, mais je pense qu'elle a été faite avec Imindmap):
Faut juste y changer le premier exemple en haut à gauche, qui est un imparfait descriptif et non "une action qui dure" (d'ailleurs, ce n'est pas vraiment exact, "une action qui dure", mais c'est toujours compliqué de nommer cette valeur).
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- ycombeMonarque
Oui. On appelle ainsi le fait de forcer les élèves à chercher dans leur mémoire ce qu'ils ont appris. Une des pratiques recommandées pour ça est le QCM, qui présente l'avantage d'être vite corrigé (pas le plus efficace mais permettant une pratique très régulière).doctor who a écrit:ycombe, je cherche en vain sur internet des exemples concrets de "retrieval practice". Tu sais où trouver ça ?
Un livre qui insiste particulièrement dessus est Make it stick, dont j'ai déjà parlé plusieurs fois:
https://www.neoprofs.org/t75714-livres-sur-la-pedagogie-et-la-didactique#2667536
Tu peux aussi essayer d'utiliser les Tickets de sortie, courtes interros en fin d'heure sur ce qui vient d'être vu en cours et des QCM plus classiques en début d'heure. Les tickets de sortie s'apparentent à ce qui a été fait dans l'expérience que j'ai cité, où les élèves devaient prendre des notes sur la leçon à apprendre, de mémoire juste après l'avoir lue pour certains et avec le leçon sous les yeux pous les autres. J'ai trouvé cette idée de ticket de sortie dans le livre de Doug Lemov 49 techniques to teach like a champion. On la retrouve dans Make it stick.
https://www.neoprofs.org/t76325-college-comment-eviter-le-frontal-dans-l-etude-d-un-document-iconographique#2547670
- mimikaNiveau 6
Ycombe, il n'est pas question avec les IM de n'enseigner avec chaque gamin que selon son habileté personnelle mais aussi de l'aider à en développer d'autres formes.
D'après ce que j'ai compris de la formation que j'ai suivie à ce sujet, cela peut aider à constituer des groupes d'élèves en fonction des I, afin que selon les types de travaux donnés, chaque groupe soit à même de répondre au mieux au travail à faire.
C'est peut-être aussi une manière pour nous enseignants de penser à varier les approches, au lieu de faire, par ex. pour ma matière uniquement des leçons de type linguistique: une leçon entièrement rédigée qui peut noyer certains gamins.
Je me souviens de la façon dont moi-même j'apprenais une leçon: j'avais toujours besoin de schématiser, et de simplifier donc le texte, et chacun a sans doute sa manière d'y arriver. En cela je pense que les IM peuvent être utilisées pour au moins signaler aux élèves quelle manière de faire les aidera le mieux (travail de prof principal aussi).
Tu dis que l'essentiel c'est le contenu et la manière de l'enseigner, mais justement se pencher sur les IM c'est s'interrroger sur les différentes manières d'enseigner.
Je vais aller lire ton lien sur Baillargeon.
Fabienne, je trouve tes explications sur la manière dont tu utilises les cartes mentales très claires et très intéressantes. Justement je ne savais pas comment les utiliser sans perdre un temps fou en classe et ton premier ex. est vraiment parlant pour moi.
Il sera hors de question pour moi de les utiliser à tous les coups, mais encore une fois d'avoir des façons de présenter les choses variées. Ainsi ton premier ex, permet-il aux élèves de construire le cours et de le mémoriser plus facilement me semble-t-il parce que leur implication a été plus grande. Effectivement on pourrait partir de paragraphes rédigés collectivement, mais cette manière de procéder avec les cartes mentales est sympa aussi.
Je suis d'accord avec toi sur le fait que le risque des cartes mentales c'est moins d'écriture mais moi déjà pour gagner du temps j'utilisais souvent des leçons déjà photocopiées (on n'a pas le temps de tout faire créer par les élèves!) et on peut compenser en faisant rédiger le plus souvent possible: avis sur un texte, bilan de lecture analytique, etc.
D'après ce que j'ai compris de la formation que j'ai suivie à ce sujet, cela peut aider à constituer des groupes d'élèves en fonction des I, afin que selon les types de travaux donnés, chaque groupe soit à même de répondre au mieux au travail à faire.
C'est peut-être aussi une manière pour nous enseignants de penser à varier les approches, au lieu de faire, par ex. pour ma matière uniquement des leçons de type linguistique: une leçon entièrement rédigée qui peut noyer certains gamins.
Je me souviens de la façon dont moi-même j'apprenais une leçon: j'avais toujours besoin de schématiser, et de simplifier donc le texte, et chacun a sans doute sa manière d'y arriver. En cela je pense que les IM peuvent être utilisées pour au moins signaler aux élèves quelle manière de faire les aidera le mieux (travail de prof principal aussi).
Tu dis que l'essentiel c'est le contenu et la manière de l'enseigner, mais justement se pencher sur les IM c'est s'interrroger sur les différentes manières d'enseigner.
Je vais aller lire ton lien sur Baillargeon.
Fabienne, je trouve tes explications sur la manière dont tu utilises les cartes mentales très claires et très intéressantes. Justement je ne savais pas comment les utiliser sans perdre un temps fou en classe et ton premier ex. est vraiment parlant pour moi.
Il sera hors de question pour moi de les utiliser à tous les coups, mais encore une fois d'avoir des façons de présenter les choses variées. Ainsi ton premier ex, permet-il aux élèves de construire le cours et de le mémoriser plus facilement me semble-t-il parce que leur implication a été plus grande. Effectivement on pourrait partir de paragraphes rédigés collectivement, mais cette manière de procéder avec les cartes mentales est sympa aussi.
Je suis d'accord avec toi sur le fait que le risque des cartes mentales c'est moins d'écriture mais moi déjà pour gagner du temps j'utilisais souvent des leçons déjà photocopiées (on n'a pas le temps de tout faire créer par les élèves!) et on peut compenser en faisant rédiger le plus souvent possible: avis sur un texte, bilan de lecture analytique, etc.
- ycombeMonarque
Mais ça ne marche pas. "Constituer des groupes d'élèves en fonction des I" n'est pas pertinent, et aucune étude ne vient valider cette approche qui par contre, peut être très dangereuse (Baillargeon cite un document officiel canadien qui recommande la méthode globale pour un certain type d'intelligence).mimika a écrit:Ycombe, il n'est pas question avec les IM de n'enseigner avec chaque gamin que selon son habileté personnelle mais aussi de l'aider à en développer d'autres formes.
D'après ce que j'ai compris de la formation que j'ai suivie à ce sujet, cela peut aider à constituer des groupes d'élèves en fonction des I, afin que selon les types de travaux donnés, chaque groupe soit à même de répondre au mieux au travail à faire.
Varier les approches peut certainement être bénéfique, mais il n'à a aucune raison de se baser pour ça sur ces soi-disantes intelligences multiples.
C'est peut-être aussi une manière pour nous enseignants de penser à varier les approches, au lieu de faire, par ex. pour ma matière uniquement des leçons de type linguistique: une leçon entièrement rédigée qui peut noyer certains gamins.
Les études en aveugle sont sans pitié avec les styles d'apprentissage. Inutile de dire à un gamin qu'il vaut mieux qu'il récite à voix haute en marchant en crabe, ça ne marche pas. On peut par contre lui dire de se tester plutôt que de relire, c'est efficace.
Je me souviens de la façon dont moi-même j'apprenais une leçon: j'avais toujours besoin de schématiser, et de simplifier donc le texte, et chacun a sans doute sa manière d'y arriver.
En cela je pense que les IM peuvent être utilisées pour au moins signaler aux élèves quelle manière de faire les aidera le mieux (travail de prof principal aussi).
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