Gestion de classe

Simone Boué a écrit:Oui, mais pas dans les couloirs quand ils sortiront de la salle. Or, les agressions entre élèves sont légions et se déroulent dans les couloirs.

Je pense pouvoir gérer la sortie de ma classe d'une vingtaine d'élèves. Et je n'aime pas l'image envoyée auprès des élèves en l'inscrivant dans le RI. A la sonnerie, les élèves se précipitant vers la porte en répondant à l'enseignant qu'ils ne peuvent pas terminer d'écrire le cours ou d'écrire les devoirs car le règlement est formel.

Mais bon, je me fais l'avocat d'une pratique qui n'est pas la mienne, la récré c'est sacré!!! J'ai besoin de ma pause, et je suis du genre à pousser les élèves à sortir pour courir rejoindre mes collèges :p

balthamos a écrit:

Simone Boué a écrit:Oui, mais pas dans les couloirs quand ils sortiront de la salle. Or, les agressions entre élèves sont légions et se déroulent dans les couloirs.

Je pense pouvoir gérer la sortie de ma classe d'une vingtaine d'élèves. Et je n'aime pas l'image envoyée auprès des élèves en l'inscrivant dans le RI. A la sonnerie, les élèves se précipitant vers la porte en répondant à l'enseignant qu'ils ne peuvent pas terminer d'écrire le cours ou d'écrire les devoirs car le règlement est formel.

Mais bon, je me fais l'avocat d'une pratique qui n'est pas la mienne, la récré c'est sacré!!! J'ai besoin de ma pause, et je suis du genre à pousser les élèves à sortir pour courir rejoindre mes collèges :p

En général je les garde que quelques minutes car moi aussi je veux mon repos! Sinon,il m'est déjà arrivée d'en coller pour toute la récré et ils ont été calmés pour l'année! Un bon sacrifice qui paie...

De toute façon chez nous, c'est un ordre de les faire sortir à la sonnerie mais je leur dis bien que JE suis la sonnerie et que c'est MOI qui les fait sortir, pas eux tout seul.

Simone Boué a écrit:De toute façon chez nous, c'est un ordre de les faire sortir à la sonnerie mais je leur dis bien que JE suis la sonnerie et que c'est MOI qui les fait sortir, pas eux tout seul.

J'ai la même réplique

Tant que vous ne dites pas que c'est vous la cloche...

Fesseur Pro a écrit:Tant que vous ne dites pas que c'est vous la cloche...

Non, il ne faut pas confondre,
la sonnerie fait cours aux cloches

balthamos a écrit:

Fesseur Pro a écrit:Tant que vous ne dites pas que c'est vous la cloche...

Non, il ne faut pas confondre,
la sonnerie fait cours aux cloches

:lol!: Je me vois bien dire ça à mes élèves tiens !

balthamos a écrit:

Fesseur Pro a écrit:Tant que vous ne dites pas que c'est vous la cloche...

Non, il ne faut pas confondre,
la sonnerie fait cours aux cloches

Il y a une faute d'orthographe. Quand les élèves se précipitent dehors dès que ça sonne, on dit que la sonnerie fait court aux cloches

Bon, un fil à méditer, je débarque pour la première fois en collège, c'est une ZEP, RAR et le premier cours s'est mal passé. Je leur ai demandé de chercher la définition d'un mot. Je pensais leur laisser une minute jeudi pour relire leur travail, leur donner une demi-feuille et ramasser en notant sur trois points. D'ailleurs que pensez-vous d'une petite évaluation express à chaque début de cours? Un exo de grammaire sur ce qu'on a vu, quelques phrases à compléter?

Simone Boué a écrit:De toute façon chez nous, c'est un ordre de les faire sortir à la sonnerie mais je leur dis bien que JE suis la sonnerie et que c'est MOI qui les fait sortir, pas eux tout seul.

Idem, je suis le signal ,pas la sonnerie! Ils respectent..

corailc a écrit:Bon, un fil à méditer, je débarque pour la première fois en collège, c'est une ZEP, RAR et le premier cours s'est mal passé. Je leur ai demandé de chercher la définition d'un mot. Je pensais leur laisser une minute jeudi pour relire leur travail, leur donner une demi-feuille et ramasser en notant sur trois points. D'ailleurs que pensez-vous d'une petite évaluation express à chaque début de cours? Un exo de grammaire sur ce qu'on a vu, quelques phrases à compléter?

Si tu arrives à fixer un petit rituel au début de cours (comme cette évaluation), ça peut aider à prendre la classe.
Mais il faut t'y tenir et être sûr de réussir sur la durée.

un petit rituel en début d'heure peut t'aider à prendre une classe. Mais il faut t'y tenir, notamment sur la durée.
Ce n'est qu'en essayant et en tâtant que l'on trouve notre méthode

La phrase du jour fonctionne bien comme rituel et donne lieu à une évaluation toutes les 5 phrases.

Tu peux préciser, Simone, comment tu évalues?

En effet, j'ai lancé la phrase du jour dans une classe et l'idée d'une évaluation m'intéresse aussi!

Bonjour,

je viens vers vous pour que vous m'apportiez des conseils : je cherche des moyens coercitifs pour punir mes élèves quand ils dépassent les bornes (bavardages, insolences etc.), sachant qu'ils ne font pas le travail supplémentaire et qu'ils viennent en heure de colle quand ça leur chante... Et en plus, je ne peux pas coller par le biais de la vie sco, mais uniquement chez un autre collègue... Oui, je sais, je suis dans une Zep difficile.

Bref, de quels moyens, de quelles solutions, puis-je disposer pour les mettre au travail ?

Larsson a écrit:Bonjour,

je viens vers vous pour que vous m'apportiez des conseils : je cherche des moyens coercitifs pour punir mes élèves quand ils dépassent les bornes (bavardages, insolences etc.), sachant qu'ils ne font pas le travail supplémentaire et qu'ils viennent en heure de colle quand ça leur chante... Et en plus, je ne peux pas coller par le biais de la vie sco, mais uniquement chez un autre collègue... Oui, je sais, je suis dans une Zep difficile.

Bref, de quels moyens, de quelles solutions, puis-je disposer pour les mettre au travail ?

Tu ne peux pas non plus les coller avec toi?

As-tu essayé d'appeler les parents?

Comment ça se passe avec les collègues? Un suivi avec fiche et rdv hebdo PP/parents de super pénible est-il possible?

On a des problèmes chez nous avec la VieSco, mais on peut quand même coller via la VS, même si la colle avec le prof (de méchante humeur de préférence) est de loin plus efficace. Ton problème est vraiment critique si tu ne peux pas du tout compter avec la VS.

Sinon pour les mettre au travail, tu as la solution du bonus si le travail à la maison est fait (que les réponses aux exercices soient fausses ou justes, ce qui compte c'est qu'ils aient ouvert leur cahier à la maison et essayé avec sérieux).

Le problème étant que les parents sont peu joignables et ne viennent pas forcément aux Rdv fixés...

Et puis, une fiche de suivi pour 15 élèves, c'est pas gérable.

Après, je peux les coller, mais vis-à-vis des collègues, j'ai vraiment pas envie de les embêter en leur refilant 2 ou 3 élèves à chaque fois qu'ils finissent tard...

Larsson a écrit:Le problème étant que les parents sont peu joignables et ne viennent pas forcément aux Rdv fixés...

Et puis, une fiche de suivi pour 15 élèves, c'est pas gérable.

Après, je peux les coller, mais vis-à-vis des collègues, j'ai vraiment pas envie de les embêter en leur refilant 2 ou 3 élèves à chaque fois qu'ils finissent tard...

Il faudrait que les professeurs, qui rencontrent sans doute tous les mêmes problèmes, se réunissent et exigent des solutions de la direction : par exemple des surveillants pour les punitions ? Après tout, en ZEP, ce sont des établissements plus dotés en moyens qu'ailleurs. A quoi servent-ils, vos moyens en plus ? L'administration les détourne pour quelles actions idiotes ?

Larsson a écrit:Le problème étant que les parents sont peu joignables et ne viennent pas forcément aux Rdv fixés...

Et puis, une fiche de suivi pour 15 élèves, c'est pas gérable.

Après, je peux les coller, mais vis-à-vis des collègues, j'ai vraiment pas envie de les embêter en leur refilant 2 ou 3 élèves à chaque fois qu'ils finissent tard...

Tu as vraiment 15 élèves ingérables? Tu ne peux pas cibler 2-3 agités en particulier? Ou alors, une fiche de suivi pour la classe, sur un Google-docs par exemple, les collègues volontaires participent en ligne: oubli de matériel, perturbation de cours,... (quelque chose de simple)

à mon avis la fiche de suivi ne fonctionne que si tu bosses en duo avec le CPE et qu'il y a un vrai suivi... il faudrait cibler les plus pénibles parce que 15 ça va pas le faire...

pour la gestion en classe au jour le jour, sur mon carnet de bord, partie notes, je fais l'appel et je marque les problèmes posés dans l'heure
A absent
R retard
M = matériel oublié
X = remarque de bavardages
w = pas ou peu de travail
+ = participation ou travail bien fait

j'utilise une colonne par jour et ça me permet d'avoir une vue d'ensemble : si les X, M ou W reviennent plus de 3 fois en 3 jours je sanctionne.

Larsson a écrit:Bonjour,

je viens vers vous pour que vous m'apportiez des conseils : je cherche des moyens coercitifs pour punir mes élèves quand ils dépassent les bornes (bavardages, insolences etc.), sachant qu'ils ne font pas le travail supplémentaire et qu'ils viennent en heure de colle quand ça leur chante... Et en plus, je ne peux pas coller par le biais de la vie sco, mais uniquement chez un autre collègue... Oui, je sais, je suis dans une Zep difficile.

Bref, de quels moyens, de quelles solutions, puis-je disposer pour les mettre au travail ?

Alors, au regard du type d'établissement, les solutions doivent être collectives. Je suis en REP+ et voici les moyens mis en oeuvre en  cas de dysfonctionnement des élèves:

- rdv parents, entretien cpe.
- proposer suivi cop, voir AS si troubles du comportement ( nous avons beaucoup d'élèves qui relèvent d'ITEP et qui faute de place sont intégrés dans nos classes)
- fiche de suivi ( si un élève ou quelques élèves posent problème).
- Si la moitié de la classe pose souci, il peut y avoir une fiche de suivi classe.
- carnet de suivi ( carnet qui se présente à chaque heure aux profs qui inscrivent comment s'est passée la séance) : il est à présenté à chaque demi-journée à la direction qui du coup en cas de manquement peut passer une chasse à l'élève et se rendre compte de son comportement.
- les heures de retenue classiques mais aussi les heures du mercredi après-midi ( 2H de 13h à 15h) , surveillées par un assistant pédagogique et un prof ( chacun s'inscrit une fois dans l'année moyennant finance pour permettre au dispositif de tourner)
- exclusions temporaires.
- les commissions éducatives ou de discipline en cas de rapports trop importants, incivilités répétés ou carnet de suivi qui ne fonctionne pas, conseil de disc' si pas de recours.

Dans ton cas si la classe est difficile, il faut faire front, montrer que tout le monde est soudé, élaborer des règles simples et communes à tous les profs et suivre de près les mômes en usant de tout la palette à notre disposition. Si cela perdure, il faudra donner l'exemple en faisant une commission ou plus et éventuellement en sortir un, pour permettre aux autres de travailler.

Bon courage.

Anna de Noailles a écrit:

Dans ton cas si la classe est difficile, il faut faire front, montrer que tout le monde est soudé, élaborer des règles simples et communes à tous les profs et suivre de près les mômes en usant de tout la palette à notre disposition. Si cela perdure, il faudra donner l'exemple en faisant une commission ou plus et éventuellement en sortir un, pour permettre aux autres de travailler.

Bon courage.

Si la Vie Scolaire n'est pas impliquée, il me semble que c'est un assez mauvais signe quant à l'attitude de la direction. Le commission éducative et la « sortie » risquent de ne pas être possible. Dans ce cas, j'ai juste envie de dire: il faut survivre, et ne par hésiter à se faire arrêter avant que la situation devienne insupportable. Et demander sa mutation le plus vite possible. Si l'équipe enseignante est soudée, on peut aussi envisager un mouvement social pour dénoncer l'attitude de la direction et les conditions de travail.

ycombe a écrit:

Anna de Noailles a écrit:

Dans ton cas si la classe est difficile, il faut faire front, montrer que tout le monde est soudé, élaborer des règles simples et communes à tous les profs et suivre de près les mômes en usant de tout la palette à notre disposition. Si cela perdure, il faudra donner l'exemple en faisant une commission ou plus et éventuellement en sortir un, pour permettre aux autres de travailler.

Bon courage.

Si la Vie Scolaire n'est pas impliquée, il me semble que c'est un assez mauvais signe quant à l'attitude de la direction. Le commission éducative et la « sortie » risquent de ne pas être possible. Dans ce cas, j'ai juste envie de dire: il faut survivre, et ne par hésiter à se faire arrêter avant que la situation devienne insupportable. Et demander sa mutation le plus vite possible. Si l'équipe enseignante est soudée, on peut aussi envisager un mouvement social pour dénoncer l'attitude de la direction et les conditions de travail.

La vie scolaire est sous la direction des CPE. Je ne pense pas que la direction, les CPE et la vie scolaire soient peu impliqués, si? Sans quoi effectivement, il faut fuir! Dans le cas contraire, je maintiens qu'il faut faire front, éviter au maximum de subir et agir ensemble. De toute façon, il faut tenter quelque chose avant les commissions! Vous n'allez pas subir les gamins toute l'année. Qui ne tente rien n'a rien.

Bon, okay, peut-être qu'en ciblant 4-5 élèves par classe, ça devrait le faire...

Après, oui, on est soudé, car la classe est difficile avec tout le monde, mais bon... le problème est surtout dû à 4-5 gamins qui sont chiants et du coup les autres en profitent et s'engouffrent dans la brèche (= bavardages généralisés).

La fiche de suivi de classe peut être une bonne idée, mais le problème c'est de savoir sur quoi ça débouche ensuite... S'il n'y a rien, le procédé va rapidement s'essouffler...
Il y a déjà un élève qui va passer en commission, mais je doute que cela suffise à calmer la classe.

Pmuller, nos "moyens en plus" servent, visiblement, à faire du soutien par des surveillants... Pas à coller.

Anna de Noailles a écrit:

ycombe a écrit:

Anna de Noailles a écrit:

Dans ton cas si la classe est difficile, il faut faire front, montrer que tout le monde est soudé, élaborer des règles simples et communes à tous les profs et suivre de près les mômes en usant de tout la palette à notre disposition. Si cela perdure, il faudra donner l'exemple en faisant une commission ou plus et éventuellement en sortir un, pour permettre aux autres de travailler.

Bon courage.

Si la Vie Scolaire n'est pas impliquée, il me semble que c'est un assez mauvais signe quant à l'attitude de la direction. Le commission éducative et la « sortie » risquent de ne pas être possible. Dans ce cas, j'ai juste envie de dire: il faut survivre, et ne par hésiter à se faire arrêter avant que la situation devienne insupportable. Et demander sa mutation le plus vite possible. Si l'équipe enseignante est soudée, on peut aussi envisager un mouvement social pour dénoncer l'attitude de la direction et les conditions de travail.

La vie scolaire est sous la direction des CPE. Je ne pense pas que la direction, les CPE et la vie scolaire soient peu impliqués, si? Sans quoi effectivement, il faut fuir! Dans le cas contraire, je maintiens qu'il faut faire front, éviter au maximum de subir et agir ensemble. De toute façon, il faut tenter quelque chose avant les commissions! Vous n'allez pas subir les gamins toute l'année. Qui ne tente rien n'a rien.

Non, notre direction est impliquée, mais le problème c'est la vie sco : s'ils n'ont pas envie de travailler le mercredi après-midi, on ne va pas les forcer... Quant à demander aux professeurs d'assurer les heures de colle, c'est même pas la peine d'y penser.

Larsson a écrit:Bon, okay, peut-être qu'en ciblant 4-5 élèves par classe, ça devrait le faire...

Après, oui, on est soudé, car la classe est difficile avec tout le monde, mais bon... le problème est surtout dû à 4-5 gamins qui sont chiants et du coup les autres en profitent et s'engouffrent dans la brèche (= bavardages généralisés).

La fiche de suivi de classe peut être une bonne idée, mais le problème c'est de savoir sur quoi ça débouche ensuite... S'il n'y a rien, le procédé va rapidement s'essouffler...
Il y a déjà un élève qui va passer en commission, mais je doute que cela suffise à calmer la classe.

Pmuller, nos "moyens en plus" servent, visiblement, à faire du soutien par des surveillants... Pas à coller.

L'année dernière, avec une 4e de la mort, on avait fait un planning entre collègues qui avaient cette 4e, pour savoir chez qui on pouvait envoyer un élève exclu (parce que l'exclusion à la VS=vacances donc mieux valait y renoncer). Ensuite, à tour de rôle, on gardait en retenue le soir les pénibles qui avaient accumulé les erreurs (le bilan de la fiche de suivi hebdo étant fait par le PP). On avait même obtenu des HS pour ça, mais il n'a pas été nécessaire d'en faire beaucoup pour que les zozos comprennent où se trouvait la limite. Parce que ne pas pouvoir zoner le soir dans le quartier avec les potes, c'était la lose pour eux...