- zigmag17Guide spirituel
Baldred a écrit:zigmag17 a écrit:Très bonne idée je trouve aussi. Question (vraie question) : le perturbateur isolé de fait cherche-t-il à quitter la classe pour rejoindre le groupe ou reste-t-il tout seul en continuant à fulminer?
Il n'est pas possible de le laisser seul, moi aussi j'avais fait monter un surveillant sans réussir à faire bouger l'élève, le principal est venu sans plus de succès. C'est à ce moment-là que j'ai fait sortir la classe. Elle est restée seule avec le principal, sans public elle a pu alors s'effondrer.
Je n'ai jamais eu à tester cette méthode. Je retiens que c'est efficace dans les cas extrêmes Et puis que le principal se déplace est merveilleux je trouve, et rassurant.
- Panta RheiExpert
*Ombre* a écrit: (...)
Avec certaines classes, je peux attendre très longtemps avant qu'ils remarquent que j'ai cessé de faire cours et arrêtent de bavarder. Je chronomètre alors ce temps et j'annonce que ce temps sera rattrapé : au bout d'un quart d'heure de cours manqué en bavardages, on rattrape, et comme on ne peut pas rattraper moins d'une heure, on rattrape une heure. Je confie la comptabilité du chrono à quelques élèves, dont certains qui ont tendance à s'éparpiller. En général, on va une fois en rattrapage (que je place au moment le plus pénible pour eux, de préférence quand ils mangeaient au premier service de cantine, et je me fais payer en HSE) et ensuite, les élèves se le tiennent pour dit et, dès que je me tais et que je regarde ma montre, ils se calment... au moins pour un moment. Plus tard, il faut recommencer, tel est notre métier, mais tout cela me permet de faire cours à peu près tranquillement.
Je suis tellement en vacances que j'avais oublié le coup du chronomètre vidéo projeté en grand au tableau, quand il entrent et à chaque fois que ça fait trop de bruit (en langue, parler en groupe, ça fait du bruit, enfin pas qu'en langue...). Variante mettre un chronomètre imaginaire (ou pas) sur son smartphone et le brandir à chaque fois que l'on n'est pas content. Annoncer que l'on ajoute les minutes perdues à chaque cours et qu'il y aura un rattrapage à 55 minutes. Là encore, dans les faits, je n'ai jamais eu besoin de faire l'heure en plus (et d'ailleurs je ne suis pas certain que l'on puisse le faire car il y a toujours des élèves gentils, normaux, sérieux qui souffrent en silence).
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- BaldredSage
Panta Rhei a écrit:Comme d'autres, j'écris le prénom de l'élève qui dysfonctionne sur le tableau à gauche, et puis je fais quelques cases à coté ou alors quelques colonnes avec à la fin écrit : travail supplémentaire. (avantage, je ne dis rien et je continue de faire cours, j'aime bien faire un petit sourire). Si l'élève continue ou rétorque, je colle un bâton directement et ainsi de suite jusqu'au travail supplémentaire.
Selon les classes le nombre de cases à cocher varie. Le but étant une régulation qui évite d'aller jusqu'à la "punition". A cet effet, et cela fonctionne très bien la plupart du temps, si l'élève un peu dérangeant, participe une fois de manière constructive et bien je m'empresse d'effacer un bâton. A mon grand étonnement, j'ai réussi à "gagner" / "récupérer" des élèves sur lesquels je n'aurais pas parié 5 centimes avec cette méthode.
Expérience intéressante, mais est-elle si surprenante ?
A l'exception de cas vraiment lourds, pourquoi les élèves "un peu dérangeants" dérangent-ils ? je vois deux raisons principales : par ennui, par envie d'exister. En proposant à l'élève prévenu une porte de sortie, un retour en arrière possible en le valorisant, tu proposes une procédure inhabituelle qui inclut l'élève, lui donne une existence active. Il est en réalité bien rare (au collège) qu'on ne puisse "gagner/récupérer" un élève en lui donnant un autre moyen pour exister que le cycle perturbation/punition. Peu d'élèves ne supportent pas la règle, pourvu que la règle soit un moyen pédagogique, et non le constat de leur manque à exister dans le cadre scolaire.
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