- Kan-gourouFidèle du forum
Une copine collègue de Lettres (accompagnée de sa CDE) est venue présenter l'expérimentation qui a été menée dans son collège. Je vous livre le compte-rendu de cette réunion afin que ceux que ça intéresse puissent se faire une idée plus précise de l'évaluation par compétences.
- Spoiler:
- Au passage, j'en profite pour la remercier pour cette réunion et le fait qu'elle ait accepté que je mette toutes ces infos ici. La belle Pomme, si tu me lis...
La Belle Pomme a écrit:Expérimentation d'évaluation par compétences
Cette expérimentation a lieu depuis un an dans un collège RRS comprenant ULIS, SEGPA et UPE2A (élèves allophones) et dont le taux de familles défavorisées s'élève à 40-45 %.
L'équipe qui a mis en place l'évaluation par compétences insiste sur la notion d'EXPERIMENTATION : rien n'est figé, tout peut encore évoluer et il est nécessaire de se remettre toujours en question. L'intitulé "EVALUATION PAR COMPETENCES" et non "Classe sans note" est préférable car la formulation est positive et supprime d'emblée l'idée que le travail des élèves ne serait plus évalué.
L'équipe a été aidée par la MAE (Mission d'Appui aux Expérimentations) du rectorat qui a permis, grâce à trois réunions dans l'année, d'établir des bilans réguliers, d'avoir le point de vue de personnes extérieures et de connaître les expériences d'autres collèges.
L'équipe est partie du constat que les élèves de 6e en difficulté avaient tendance à décrocher en cours d'année, et ce jusqu'à la fin de la 3e. Les copies blanches étaient nombreuses dès le début de la 6e. En résultaient évidemment de gros problèmes de comportement. L'objectif principal de l'expérimentation était donc de modifier le regard de l'élève sur l'évaluation et de restaurer l'image qu'il avait de lui-même. Sur ces points, le bilan est positif puisque cette année les élèves n'ont plus rendu de copies blanches, il n'y a eu aucun décrochage et les élèves ont même continué à travailler après le conseil de classe du 3e trimestre. Ils ont modifié leur regard sur l'évaluation : la note était vécue comme un couperet, une décision arrêtée sur laquelle on ne pouvait pas revenir. Avec cette expérimentation, ils ont compris que l'évaluation n'était qu'une étape, et qu'une compétence non acquise pouvait très bien l'être plus tard (dans la limite de l'année scolaire). Les élèves voient donc l'apprentissage comme un processus toujours en cours et qui doit être réactualisé régulièrement (et non plus une notion à connaître pour une date précise et oubliée le contrôle passé).
L'expérimentation a été mise au point seulement pour le niveau 6e. Ces élèves retrouveront la notation chiffrée dès l'année prochaine, en 5e. Plusieurs raisons à cela :
- l'expérimentation permet un lien entre le 1er et le 2nd degré donc ne concerne que la 6e ;
- la mise en place est tâtonnante et chronophage donc difficile à mettre en place sur plusieurs niveaux ;
- les enseignants qui ne souhaitent pas tenter l'expérience choisissent d'enseigner aux autres niveaux ;
- surtout, la note existe depuis toujours et le DNB et AFELNET sont fondés sur des notes chiffrées : il est donc impossible de supprimer la note de manière radicale et définitive.
Les bulletins font apparaître trois niveaux qui sont attribués après cinq évaluations :
- EXPERT : la compétence est parfaitement acquise, l'élève a réussi plusieurs fois l'exercice, avec rapidité et précision ;
- ACQUIS : une ou deux fautes (sur les cinq évaluations) ou manque de rapidité
- NON ACQUIS
Sur les évaluations, les professeurs ont tenu à ajouter le niveau A RENFORCER dans l'idée d'amener l'élève à se focaliser sur cette compétence pour la prochaine évaluation.
Les professeurs se sont aperçus qu'ils pouvaient bien mieux cibler les points forts et les difficultés des élèves, donc mettre en place plus efficacement une remédiation fine.
Deux questions complémentaires se sont posées : combien de compétences évaluer ? Jusqu'à quel point doit-on les détailler ? Il faut trouver une limite entre la compétence trop générale qui englobe tout et n'importe quoi, et l'usine à cases chronophages. Il semble aussi important d'établir des niveaux dans chaque compétence, afin que l'élève garde l'envie de progresser et afin de ne pas le leurrer (oui certaines compétences sont acquises mais elles auraient dû l'être en CM1, il y a donc encore du travail).
Les professeurs ont aussi vu l'importance que les compétences transversales ont pris dans l'esprit des élèves. En effet, sachant qu'ils étaient évalués sur les mêmes compétences dans plusieurs disciplines, les élèves ont réalisé qu'ils pouvaient réinvestir certaines méthodes d'une discipline à l'autre. Les professeurs ont donc aussi travaillé sur des apprentissages transversaux (avec une progression chronologique et parallèle en français et en histoire, par exemple). Ont été considérées comme transversales les compétences qui touchaient au moins 4 disciplines.
Du côté des parents, les réactions ont été positives. Ils ont ressenti moins de stress car ont moins comparé les élèves entre eux ou selon le professeur. Surtout, ils ont eu une meilleure vision des progrès de leurs enfants puisque la formulation des compétences a été travaillée pour qu'elles soient comprises par tous (donc loin du socle commun).
- User5899Demi-dieu
Juste une remarque terminologique. Je suis surpris qu'on emploie ACQUIS pou une compétence qui ne l'est pas encore et EXPERT pour une compétence acquise.
Pour le reste, pas d'avis.
Pour le reste, pas d'avis.
- Kan-gourouFidèle du forum
Cripure a écrit:Juste une remarque terminologique. Je suis surpris qu'on emploie ACQUIS pou une compétence qui ne l'est pas encore et EXPERT pour une compétence acquise.
Pour le reste, pas d'avis.
Pour donner un exemple concret: le professeur évalue cinq fois la compétence "savoir repérer les compléments essentiels du verbe". Lors des deux premières évaluations, l'élève n'a pas réussi. Mais les trois suivantes, il a bien repéré tous les compléments. Il sait donc le faire: la compétence est acquise. Il a seulement mis plus de temps que l'expert qui y arrivait depuis le début.
Autre cas de figure: à chaque évaluation, l'élève devait faire cinq exercices. A chaque fois, il n'en a fait que trois, mais a toujours su repérer les compléments. C'est donc clairement un manque de rapidité, et non un problème de repérage. La compétence est donc acquise mais l'élève n'est pas encore un expert puisqu'il n'est pas encore assez rapide.
- User5899Demi-dieu
OK. Mais vous allez écrire tout ça à destination des parents ?Kan-gourou a écrit:Cripure a écrit:Juste une remarque terminologique. Je suis surpris qu'on emploie ACQUIS pou une compétence qui ne l'est pas encore et EXPERT pour une compétence acquise.
Pour le reste, pas d'avis.
Pour donner un exemple concret: le professeur évalue cinq fois la compétence "savoir repérer les compléments essentiels du verbe". Lors des deux premières évaluations, l'élève n'a pas réussi. Mais les trois suivantes, il a bien repéré tous les compléments. Il sait donc le faire: la compétence est acquise. Il a seulement mis plus de temps que l'expert qui y arrivait depuis le début.
Autre cas de figure: à chaque évaluation, l'élève devait faire cinq exercices. A chaque fois, il n'en a fait que trois, mais a toujours su repérer les compléments. C'est donc clairement un manque de rapidité, et non un problème de repérage. La compétence est donc acquise mais l'élève n'est pas encore un expert puisqu'il n'est pas encore assez rapide.
Bon, après tout, pourquoi pas.
- Kan-gourouFidèle du forum
Cripure a écrit:OK. Mais vous allez écrire tout ça à destination des parents ?Kan-gourou a écrit:Cripure a écrit:Juste une remarque terminologique. Je suis surpris qu'on emploie ACQUIS pou une compétence qui ne l'est pas encore et EXPERT pour une compétence acquise.
Pour le reste, pas d'avis.
Pour donner un exemple concret: le professeur évalue cinq fois la compétence "savoir repérer les compléments essentiels du verbe". Lors des deux premières évaluations, l'élève n'a pas réussi. Mais les trois suivantes, il a bien repéré tous les compléments. Il sait donc le faire: la compétence est acquise. Il a seulement mis plus de temps que l'expert qui y arrivait depuis le début.
Autre cas de figure: à chaque évaluation, l'élève devait faire cinq exercices. A chaque fois, il n'en a fait que trois, mais a toujours su repérer les compléments. C'est donc clairement un manque de rapidité, et non un problème de repérage. La compétence est donc acquise mais l'élève n'est pas encore un expert puisqu'il n'est pas encore assez rapide.
Bon, après tout, pourquoi pas.
C'est-à-dire ?
Les parents ne se posent pas vraiment de questions. Pour eux, "expert", c'est parfait; "acquis", c'est convenable; et "non acquis", c'est à retravailler.
- Kan-gourouFidèle du forum
J'ai oublié de parler des bulletins de demi-trimestre. Les parents n'ayant pas accès aux différentes compétences validées ou non pendant le trimestre via l'ENT, un bulletin leur est envoyé à la moitié du trimestre. Il se présente sous la forme d'un tableau très simple que chaque professeur remplit par: +, -, "variable" ou "non évalué". Six critères: progression personnelle, travail à la maison (devoirs), travail à la maison (leçons), travail en classe (réalisation), travail en classe (curiosité/participation), comportement. Le PP ajoute une appréciation dans la case "Objectifs pour progresser".
- Mila Saint AnneNiveau 9
merci de nous montrer (encore une fois) que l'évaluation par compétence n'est pas une "usine à case" mais bien le produit d'une réelle réflexion sur la finalité des évaluations et sur la construction progressive des apprentissages.
Ce qui me semble le plus important n'est pas d'évaluer par compétences ou pas, mais bien d'ENSEIGNER par compétences. Cela permet une bien meilleure différenciation et une plus grande adaptation aux capacités des élèves.
Dans ce cadre, on peut imaginer que l'évaluation est principalement formative et que les élèves demandent à être évalués quand ils se sentent prêts.
Pour compléter, voir les écrits et témoignages de collègues qui utilisent la méthodes des "ceintures de compétences" qui permettent une progression spiralée qui a l'air très efficace. En particulier parce que les élèves sont moins passifs par rapport à leurs apprentissages.
Ce qui me semble le plus important n'est pas d'évaluer par compétences ou pas, mais bien d'ENSEIGNER par compétences. Cela permet une bien meilleure différenciation et une plus grande adaptation aux capacités des élèves.
Dans ce cadre, on peut imaginer que l'évaluation est principalement formative et que les élèves demandent à être évalués quand ils se sentent prêts.
Pour compléter, voir les écrits et témoignages de collègues qui utilisent la méthodes des "ceintures de compétences" qui permettent une progression spiralée qui a l'air très efficace. En particulier parce que les élèves sont moins passifs par rapport à leurs apprentissages.
- Luigi_BGrand Maître
C'est vrai que jamais personne n'avait pensé à enseigner des compétences aux élèves. Heureusement que des pédagogues y ont pensé !
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ycombeMonarque
Mila Saint Anne a écrit:merci de nous montrer (encore une fois) que l'évaluation par compétence n'est pas une "usine à case" mais bien le produit d'une réelle réflexion sur la finalité des évaluations et sur la construction progressive des apprentissages.
Ce qui me semble le plus important n'est pas d'évaluer par compétences ou pas, mais bien d'ENSEIGNER par compétences. Cela permet une bien meilleure différenciation et une plus grande adaptation aux capacités des élèves.
Dans ce cadre, on peut imaginer que l'évaluation est principalement formative et que les élèves demandent à être évalués quand ils se sentent prêts.
Pour compléter, voir les écrits et témoignages de collègues qui utilisent la méthodes des "ceintures de compétences" qui permettent une progression spiralée qui a l'air très efficace. En particulier parce que les élèves sont moins passifs par rapport à leurs apprentissages.
J'aime bien citer le Café Pédagogique
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2014/03/27032014Article635315024444467058.aspx
Je vais aller me commander le Hattie, moi.Franck Ramus a écrit:Ainsi, à tolérer que les sciences de l'éducation ne produisent que du discours plutôt que des recherches expérimentales rigoureuses, on maintient les enseignants dans l'ignorance au lieu de se donner les moyens de guider rationnellement leur liberté pédagogique, et on les laisse tâtonner à l’aveugle et reproduire des pratiques sous-optimales sur génération après génération de "cobayes". Il est là, le véritable manquement à l'éthique.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ycombeMonarque
Pour ceux qui veulent un résumé du travail de John Hattie: http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=3803
En anglais il y en a plein d'autre, j'aime en général assez les textes de Joe Kirby: http://pragmaticreform.wordpress.com/2013/03/02/hattie/
En anglais il y en a plein d'autre, j'aime en général assez les textes de Joe Kirby: http://pragmaticreform.wordpress.com/2013/03/02/hattie/
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Mila Saint AnneNiveau 9
ycombe a écrit:Mila Saint Anne a écrit:merci de nous montrer (encore une fois) que l'évaluation par compétence n'est pas une "usine à case" mais bien le produit d'une réelle réflexion sur la finalité des évaluations et sur la construction progressive des apprentissages.
Ce qui me semble le plus important n'est pas d'évaluer par compétences ou pas, mais bien d'ENSEIGNER par compétences. Cela permet une bien meilleure différenciation et une plus grande adaptation aux capacités des élèves.
Dans ce cadre, on peut imaginer que l'évaluation est principalement formative et que les élèves demandent à être évalués quand ils se sentent prêts.
Pour compléter, voir les écrits et témoignages de collègues qui utilisent la méthodes des "ceintures de compétences" qui permettent une progression spiralée qui a l'air très efficace. En particulier parce que les élèves sont moins passifs par rapport à leurs apprentissages.
J'aime bien citer le Café Pédagogique
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2014/03/27032014Article635315024444467058.aspxJe vais aller me commander le Hattie, moi.Franck Ramus a écrit:Ainsi, à tolérer que les sciences de l'éducation ne produisent que du discours plutôt que des recherches expérimentales rigoureuses, on maintient les enseignants dans l'ignorance au lieu de se donner les moyens de guider rationnellement leur liberté pédagogique, et on les laisse tâtonner à l’aveugle et reproduire des pratiques sous-optimales sur génération après génération de "cobayes". Il est là, le véritable manquement à l'éthique.
Tu peux nous expliquer le rapport ? Je ne vois pas bien....
- ycombeMonarque
Tu fais un discours sur l'efficacité, je parle d'efficacité évaluée par des recherches rigoureuses.Mila Saint Anne a écrit:ycombe a écrit:Mila Saint Anne a écrit:merci de nous montrer (encore une fois) que l'évaluation par compétence n'est pas une "usine à case" mais bien le produit d'une réelle réflexion sur la finalité des évaluations et sur la construction progressive des apprentissages.
Ce qui me semble le plus important n'est pas d'évaluer par compétences ou pas, mais bien d'ENSEIGNER par compétences. Cela permet une bien meilleure différenciation et une plus grande adaptation aux capacités des élèves.
Dans ce cadre, on peut imaginer que l'évaluation est principalement formative et que les élèves demandent à être évalués quand ils se sentent prêts.
Pour compléter, voir les écrits et témoignages de collègues qui utilisent la méthodes des "ceintures de compétences" qui permettent une progression spiralée qui a l'air très efficace. En particulier parce que les élèves sont moins passifs par rapport à leurs apprentissages.
J'aime bien citer le Café Pédagogique
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2014/03/27032014Article635315024444467058.aspxJe vais aller me commander le Hattie, moi.Franck Ramus a écrit:Ainsi, à tolérer que les sciences de l'éducation ne produisent que du discours plutôt que des recherches expérimentales rigoureuses, on maintient les enseignants dans l'ignorance au lieu de se donner les moyens de guider rationnellement leur liberté pédagogique, et on les laisse tâtonner à l’aveugle et reproduire des pratiques sous-optimales sur génération après génération de "cobayes". Il est là, le véritable manquement à l'éthique.
Tu peux nous expliquer le rapport ? Je ne vois pas bien....
- Mila Saint AnneNiveau 9
Je ne crois pas avoir utilisé ce mot.
Tu peux me donner une recherche rigoureuse qui me prouve que je me trompe ?
Tu peux me donner une recherche rigoureuse qui me prouve que je me trompe ?
- Luigi_BGrand Maître
Mais non : c'est toi qui as fait partie du groupe de travail national sur la mise en place du livret personnel de compétences. On attend ton expertise.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- neomathÉrudit
Éternel argument des vendeurs de poudre de perlimpinpin.Mila Saint Anne a écrit:Je ne crois pas avoir utilisé ce mot.
Tu peux me donner une recherche rigoureuse qui me prouve que je me trompe ?
Nous, professeurs de base, qui pratiquons des méthodes éprouvées par les ans, n'avons rien à prouver. C'est vous qui devez démontrer, par des études rigoureuses, que vos méthodes sont plus efficaces que les nôtres.
Pour vous donner une image, lorsqu'un laboratoire sort un nouveau médicament, il n'est pas question que celui ci soit mis sur le marché avant que des tests, menés selon des protocoles rigoureux, aient démontré qu'il est plus efficace qu'un placebo.
- Kan-gourouFidèle du forum
Ycombe, je ne comprends pas bien ce que tu veux dire avec ces deux articles et je ne voudrais pas interpréter ta pensée de travers. Pourrais-tu être plus explicite s'il te plaît ?
- doubledeckerSage
Pour le coup je ne suis pas sûre que l'analogie avec les médocs soit une bonne idée vu les scandales liés aux AMM!!!
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If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- Mila Saint AnneNiveau 9
neomath a écrit:Éternel argument des vendeurs de poudre de perlimpinpin.Mila Saint Anne a écrit:Je ne crois pas avoir utilisé ce mot.
Tu peux me donner une recherche rigoureuse qui me prouve que je me trompe ?
Nous, professeurs de base, qui pratiquons des méthodes éprouvées par les ans, n'avons rien à prouver. C'est vous qui devez démontrer, par des études rigoureuses, que vos méthodes sont plus efficaces que les nôtres.
Pour vous donner une image, lorsqu'un laboratoire sort un nouveau médicament, il n'est pas question que celui ci soit mis sur le marché avant que des tests, menés selon des protocoles rigoureux, aient démontré qu'il est plus efficace qu'un placebo.
Je ne connais pas "vos" méthodes et je ne prétend pas les dénigrer. S'il s'agit des mêmes méthodes que celles que j'ai utilisée pendant les 15 premières années de ma carrière, je les connais et j'ai effectivement fait le choix de les abandonner. Mais il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis
- ycombeMonarque
Tu parles du mot efficacité?Mila Saint Anne a écrit:Je ne crois pas avoir utilisé ce mot.
Tu peux me donner une recherche rigoureuse qui me prouve que je me trompe ?
J'aime bien discuter ici, on peut faire un recueil d'arguments fallacieux. Ici, tu renverses la charge de la preuve. Prouvez-moi que Dieu (ou le monstre du Loch Ness, ou les licornes callypiges…) n'existe(nt) pas.
Il y a des recherches rigoureuses sur l'efficacité des méthodes pédagogiques. À celui qui en introduit/propose/promeut une nouvelle de prouver qu'elle est efficace. Par exemple Ziegfried Engelmann a soumis son Direct Instruction à la critique de la recherche, et son approche s'en est trouvé confortée. On attend de telles recherches sur l'enseignement par compétence et on aimerait qu'elles soient publiées avant que cette démarche se généralise.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Luigi_BGrand Maître
ET comment appelle-t-on ceux qui changent d'avis sans savoir pourquoi ?Mila Saint Anne a écrit:Mais il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Mila Saint AnneNiveau 9
ycombe a écrit:Tu parles du mot efficacité?Mila Saint Anne a écrit:Je ne crois pas avoir utilisé ce mot.
Tu peux me donner une recherche rigoureuse qui me prouve que je me trompe ?
J'aime bien discuter ici, on peut faire un recueil d'arguments fallacieux. Ici, tu renverses la charge de la preuve. Prouvez-moi que Dieu (ou le monstre du Loch Ness, ou les licornes callypiges…) n'existe(nt) pas.
Il y a des recherches rigoureuses sur l'efficacité des méthodes pédagogiques. À celui qui en introduit/propose/promeut une nouvelle de prouver qu'elle est efficace. Par exemple Ziegfried Engelmann a soumis son Direct Instruction à la critique de la recherche, et son approche s'en est trouvé confortée. On attend de telles recherches sur l'enseignement par compétence et on aimerait qu'elles soient publiées avant que cette démarche se généralise.
Ca va pas être facile vu que sur ce forum, toute recherche en sciences de l'éducation est nulle et non avenue....
- ycombeMonarque
Kan-gourou a écrit:Ycombe, je ne comprends pas bien ce que tu veux dire avec ces deux articles et je ne voudrais pas interpréter ta pensée de travers. Pourrais-tu être plus explicite s'il te plaît ?
On a ici un de ces grands discours tels que les sciences de l'éducation les produisent en France et tels que Franck Ramus les dénonce. Je propose, au lieu de s'intéresser à ces discours déconnectés de toute validité expérimentale, de lire ce que John Hattie a synthétisé des recherches expérimentales en éducation.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ycombeMonarque
Mila Saint Anne a écrit:
Ca va pas être facile vu que sur ce forum, toute recherche en sciences de l'éducation est nulle et non avenue....
Tu veux dire qu'on y censure tes messages si tu parles de telles recherches?
- Kan-gourouFidèle du forum
ycombe a écrit:Kan-gourou a écrit:Ycombe, je ne comprends pas bien ce que tu veux dire avec ces deux articles et je ne voudrais pas interpréter ta pensée de travers. Pourrais-tu être plus explicite s'il te plaît ?
On a ici un de ces grands discours tels que les sciences de l'éducation les produisent en France et tels que Franck Ramus les dénonce. Je propose, au lieu de s'intéresser à ces discours déconnectés de toute validité expérimentale, de lire ce que John Hattie a synthétisé des recherches expérimentales en éducation.
Où ? Dans mon premier post ? Ça n'a rien d'un discours des sciences de l'éducation, c'est le bilan d'une expérimentation. Le but n'est pas d'imposer quoi que ce soit mais seulement de proposer des pistes de réflexions à ceux que l'évaluation par compétences intéresse.
Je n'ai pas lu l'article sur John Hattie car il est trop subjectif pour moi. J'ai l'impression de lire ce que l'auteur de l'article pense de John Hattie et non ce que celui-ci a vraiment fait.
- Mila Saint AnneNiveau 9
ycombe a écrit:Mila Saint Anne a écrit:
Ca va pas être facile vu que sur ce forum, toute recherche en sciences de l'éducation est nulle et non avenue....
Tu veux dire qu'on y censure tes messages si tu parles de telles recherches?
Non, juste que (pour l'avoir fait déjà il y a quelques années), dès que tu donnes des bibliographies en sciences de l'éducation, on t'explique que cela ne prouve rien, que ce n'est pas une science et que personne n'a le temps de lire tout ça... alors, je ne vais pas passer ma soirée à écrire des trucs pour me faire expliquer que je suis une conne.
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