- doctor whoDoyen
F.Lemoine a écrit:Bon, je débarque.
J'ai lu la première intervention, et la dernière (pas les 9 pages- je vais peut-être le faire, mais on ne prêche pas un converti).
Je suis d'accord avec le début de la discussion.
Bref, quoi faire ?
La droite et la gauche m'emmerdent également, avec leur haine de la littérature, et leurs obsessions économiques, sociales, ethniques...
Je me tue à expliquer à mes collègues que l'échelle de 0 à 20 est beaucoup plus fine que les trois malheureuses pastilles qu'on inflige à mon fils (il est en CM1 : qu'il fasse 1 ou 2 ou 3 erreurs, il toujours pastille verte ! Mais bon,ça doit être plus écolo...).
Ca me rappelle un truc. La première décision de notre principal actuel a été de changer le nom des classes : au lieu de 6e 1, 2, 3..., il a fallu adopter A, B, C...
Trop drôle. La première chose que je fais au début de l'année, c'est de demander aux élèves pourquoi ils sont en 6e D. Réponse évidente : parce qu'on est les plus mauvais...
Mais pourquoi faut-il prendre en compte de manière fine la performance dans la note ? EN rédaction, par exemple, je ne me juge pas suffisamment balaise pour distinguer directement un 11 ou un 12.
Trop de subjectivité rentre en compte. Pour moi, c'est l'appréciation qui doit faire la nuance. La note donne un ordre d'idée global de la performance.
- PaddyHabitué du forum
Même sans rappeler les notes, il est clair que dans certains établissements, le numéro d'une classe suffit à connaître le niveau à l'avance. Chez moi, la seconde 4 c'est la seconde Camif. La 7 ou la 11 ? C'est la poubelle.
- DwarfVénérable
Les deux ne vont-elles pas de pair?doctor who a écrit:
Mais pourquoi faut-il prendre en compte de manière fine la performance dans la note ? EN rédaction, par exemple, je ne me juge pas suffisamment balaise pour distinguer directement un 11 ou un 12.
Trop de subjectivité rentre en compte. Pour moi, c'est l'appréciation qui doit faire la nuance. La note donne un ordre d'idée global de la performance.
- F.LemoineÉrudit
Paddy a écrit:Même sans rappeler les notes, il est clair que dans certains établissements, le numéro d'une classe suffit à connaître le niveau à l'avance. Chez moi, la seconde 4 c'est la seconde Camif. La 7 ou la 11 ? C'est la poubelle.
C'est illégal.
- DwarfVénérable
Sauf que par le jeu des options et des langues, etc.F.Lemoine a écrit:Paddy a écrit:Même sans rappeler les notes, il est clair que dans certains établissements, le numéro d'une classe suffit à connaître le niveau à l'avance. Chez moi, la seconde 4 c'est la seconde Camif. La 7 ou la 11 ? C'est la poubelle.
C'est illégal.
- F.LemoineÉrudit
doctor who a écrit:F.Lemoine a écrit:Bon, je débarque.
J'ai lu la première intervention, et la dernière (pas les 9 pages- je vais peut-être le faire, mais on ne prêche pas un converti).
Je suis d'accord avec le début de la discussion.
Bref, quoi faire ?
La droite et la gauche m'emmerdent également, avec leur haine de la littérature, et leurs obsessions économiques, sociales, ethniques...
Je me tue à expliquer à mes collègues que l'échelle de 0 à 20 est beaucoup plus fine que les trois malheureuses pastilles qu'on inflige à mon fils (il est en CM1 : qu'il fasse 1 ou 2 ou 3 erreurs, il toujours pastille verte ! Mais bon,ça doit être plus écolo...).
Ca me rappelle un truc. La première décision de notre principal actuel a été de changer le nom des classes : au lieu de 6e 1, 2, 3..., il a fallu adopter A, B, C...
Trop drôle. La première chose que je fais au début de l'année, c'est de demander aux élèves pourquoi ils sont en 6e D. Réponse évidente : parce qu'on est les plus mauvais...
Mais pourquoi faut-il prendre en compte de manière fine la performance dans la note ? EN rédaction, par exemple, je ne me juge pas suffisamment balaise pour distinguer directement un 11 ou un 12.
Trop de subjectivité rentre en compte. Pour moi, c'est l'appréciation qui doit faire la nuance. La note donne un ordre d'idée global de la performance.
Je ne parlais pas de la rédactions, qui sont sans doute difficiles à noter. Mais si on précise nos critères généraux au début de l'année, puis les points précis attendus à chaque écrit particulier, on doit pouvoir rendre compte, avec la note et l'appréciation, des progrès ou pas.
Je parlais plutôt des exercices répétitifs, du genre contrôles de vocabulaire ou de conjugaison : mes élèves comprennent qu'en passant de 16 à 18 (ou de 5 à 9), ils progressent, mais pas mon fils avec sa pastille collé sur le crâne.
- philannDoyen
Dans mon collège de cette année, il y avait l'an passé une classe bilangue, qui a été critiquée car elle regrouperait tous les bons élèves et faisait que les autres classes étaient privées d'une tête de classe. Résultat des courses, cette année mais élèves de sixième étaient répartis dans six classes différentes . Je ne vous raconte pas des conseils de classe, l'impossibilité de travailler réellement bilangue etc.Dwarf a écrit:Sauf que par le jeu des options et des langues, etc.F.Lemoine a écrit:Paddy a écrit:Même sans rappeler les notes, il est clair que dans certains établissements, le numéro d'une classe suffit à connaître le niveau à l'avance. Chez moi, la seconde 4 c'est la seconde Camif. La 7 ou la 11 ? C'est la poubelle.
C'est illégal.
Par ailleurs, soyons honnêtes : 1) ce qui est devenu illégal permettait de sauver les langues anciennes, l'allemand et toutes les options réputées exigeantes. 2) Les élèves qui auparavant seraient restés dans des établissements moyens mais dans des classes de bon niveau, partent aujourd'hui dans les établissements privés. Je me demande si cette mesure, loin de favoriser la mixité, n'entraîne pas une homogénéité des établissements et à terme n'accroît pas une forme de ghettoïsation.
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
philann a écrit:Par ailleurs, soyons honnêtes : 1) ce qui est devenu illégal permettait de sauver les langues anciennes, l'allemand et toutes les options réputées exigeantes. 2) Les élèves qui auparavant seraient restés dans des établissements moyens mais dans des classes de bon niveau, partent aujourd'hui dans les établissements privés. Je me demande si cette mesure, loin de favoriser la mixité, n'entraîne pas une homogénéité des établissements et à terme n'accroît pas une forme de ghettoïsation.
C'est un peu ce que nous constatons aussi par chez nous, où la concurrence est vive avec le privé.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- DinosauraHabitué du forum
philann a écrit:Dans mon collège de cette année, il y avait l'an passé une classe bilangue, qui a été critiquée car elle regrouperait tous les bons élèves et faisait que les autres classes étaient privées d'une tête de classe. Résultat des courses, cette année mais élèves de sixième étaient répartis dans six classes différentes . Je ne vous raconte pas des conseils de classe, l'impossibilité de travailler réellement bilangue etc.Dwarf a écrit:Sauf que par le jeu des options et des langues, etc.F.Lemoine a écrit:
C'est illégal.
Par ailleurs, soyons honnêtes : 1) ce qui est devenu illégal permettait de sauver les langues anciennes, l'allemand et toutes les options réputées exigeantes. 2) Les élèves qui auparavant seraient restés dans des établissements moyens mais dans des classes de bon niveau, partent aujourd'hui dans les établissements privés. Je me demande si cette mesure, loin de favoriser la mixité, n'entraîne pas une homogénéité des établissements et à terme n'accroît pas une forme de ghettoïsation.
Tout à fait d'accord avec ton point 2 (le 1 aussi d'ailleurs) : j'admire nos grands penseurs qui préconisent pour les autres (les classes populaires, même si j'aime pas trop ce terme) ce qu'ils ne s'appliquent pas à eux-mêmes (protégés dans leurs quartiers au m² inaccessible pour les classes moyennes). Et toi tu passes pour un gros réac élitiste quand tu oses critiquer ce discours convenu de la haine de l'excellence. Comme d'hab, les progressistes ne sont pas forcément ceux que l'on croit...
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- F.LemoineÉrudit
Ca veut dire quoi, concrètement, pour les enfants des quartiers défavorisés ?
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