- gauvain31Empereur
Rell a écrit:Nous sommes très minoritaires à partager l'opinion de Brighelli. J'ai vraiment l'impression que la plupart des profs trouvent les notes fondamentalement dangereuses, qu'ils rêvent d'une école où l'on "apprend en faisant des mandalas" (phrase entendue en IUFM). Ces gens-là sont soutenus par les syndicats et tous ceux qui veulent que l'école soit un lieu de vie (oh, allons faire cours dehors, c'est pas la peine de prendre vos cahiers) et pas un lieu d'instruction.
J'ai explosé il y a quelques semaines, en salle des profs, quand on a parlé de ce sujet. Je ne suis pas revenu ici depuis parce que j'avais besoin de vraiment réfléchir à mon orientation idéologique dans ce métier. Mes collègues sont globalement d'accord avec l'arrêt des notes, beaucoup se sentent même tout juste concernés (!) Ils veulent qu'on ait une école à l'américaine, où des jeunes de 17 ans ne savent pas qui est Hitler ou ce que "république" recouvre comme idées. Ce métier rend aigri. Comme Mildred Pierce, je vais finir par vendre des tartes aux fraises, tiens, je m'emmerderais moins.
Le message de Zorglub est criant de vérité, notamment le passage sur les cours de langue. Ma collègue prof d'allemand fait passer des examens oraux à chaque trimestre : en tout, elle en a pour presque deux heures à les faire passer individuellement. Que font les autres pendant ces deux heures ? Ils colorient des mandalas. Enfin, ça, c'est depuis le deuxième trimestre. Au premier, ils ne faisaient ... rien ! Donc, c'était un bordel monstre auquel les mandalas sont censés remédier. Si j'étais parent, je serais outré. Ceux-là, ils ne sont jamais là aux bons moments mais toujours présents aux mauvais.
Attention à l'effet loupe, tu es minoritaire..... je pense surtout dans ton établissement; je ne pense pas que la grosse majorité des enseignants du secondaire souhaite l'arrêt réel des notes. Les notes ne sont pas une sanction , mais l'évaluation d'un travail à un instant t , elle ne juge pas la personne dans son ensemble comme c'est le cas de l'évaluation par compétence (surtout des savoir-être) . C'est donc bien l'évaluation par compétence (subjective, jugeant la personne dans son ensemble, qui scrute son intimité et surtout incompréhensible par la plupart des parents) qui est à mon sens la plus dangereuse. La grande majorité des parents sont contre l'arrêt des notes, (et les parents = électeurs...) donc je pense qu'ils ne vont pas se risquer à les supprimer.
Par contre, tes collègues voudront bien m'expliquer qu'est-ce qui est dangereux dans la note chiffrée?
- ChocolatGuide spirituel
Rell a écrit:Nous sommes très minoritaires à partager l'opinion de Brighelli. J'ai vraiment l'impression que la plupart des profs trouvent les notes fondamentalement dangereuses, qu'ils rêvent d'une école où l'on "apprend en faisant des mandalas" (phrase entendue en IUFM). Ces gens-là sont soutenus par les syndicats et tous ceux qui veulent que l'école soit un lieu de vie (oh, allons faire cours dehors, c'est pas la peine de prendre vos cahiers) et pas un lieu d'instruction.
Je ne suis pas d'accord avec toi.
Dans mon entourage pro, ce sont les adepte de la classe sans notes qui sont minoritaires ; et dans mon entourage perso, c'est tout pareil !
Mais je crois qu'il faut essayer de sortir des clichés habituels qui voudraient dire qu'avec les adeptes des notes c'est le bagne et qu'avec les autres c'est peace&love.
Exemple concret :
- mes élèves ont le droit à cinq minutes de mandalas s'ils ont du mal à atteindre un niveau de concentration satisfaisant en début de cours
- il m'arrive de faire cours dehors, de temps en temps, à condition que l'objectif à atteindre l'exige et le justifie
- je considère l'outil "note chiffrée" comme étant beaucoup plus fiable que les smileys, carrés de couleur, ceintures, qualificatifs "en cours d'acquisition" et autres joyeuseries d'une imprécision rédhibitoire
- j'évalue par compétences et je pratique la différenciation pédagogique depuis... longtemps, parce que je n'aime pas voir de gamins qui ne prennent rien de mon cours
- j'exige le silence absolu pendant les moments de travail individuel ou d'explication d'un élément de cours ; sinon, il n'y a pas de cours
- j'exige que chaque élève travaille pendant mes cours ; en cas de refus, c'est la porte
Je rentre dans quelle case ?
...
L'école doit être un lieu d'instruction, ainsi qu'un lieu où l'on vienne avec plaisir - celui d'apprendre.
Or nous en sommes loin. ET ce n'est pas à cause des notes.
_________________
- Mila Saint AnneNiveau 9
Chocolat a écrit:Rell a écrit:Nous sommes très minoritaires à partager l'opinion de Brighelli. J'ai vraiment l'impression que la plupart des profs trouvent les notes fondamentalement dangereuses, qu'ils rêvent d'une école où l'on "apprend en faisant des mandalas" (phrase entendue en IUFM). Ces gens-là sont soutenus par les syndicats et tous ceux qui veulent que l'école soit un lieu de vie (oh, allons faire cours dehors, c'est pas la peine de prendre vos cahiers) et pas un lieu d'instruction.
Je ne suis pas d'accord avec toi.
Dans mon entourage pro, ce sont les adepte de la classe sans notes qui sont minoritaires ; et dans mon entourage perso, c'est tout pareil !
Mais je crois qu'il faut essayer de sortir des clichés habituels qui voudraient dire qu'avec les adeptes des notes c'est le bagne et qu'avec les autres c'est peace&love.
Exemple concret :
- mes élèves ont le droit à cinq minutes de mandalas s'ils ont du mal à atteindre un niveau de concentration satisfaisant en début de cours
- il m'arrive de faire cours dehors, de temps en temps, à condition que l'objectif à atteindre l'exige et le justifie
- je considère l'outil "note chiffrée" comme étant beaucoup plus fiable que les smileys, carrés de couleur, ceintures, qualificatifs "en cours d'acquisition" et autres joyeuseries d'une imprécision rédhibitoire
- j'évalue par compétences et je pratique la différenciation pédagogique depuis... longtemps, parce que je n'aime pas voir de gamins qui ne prennent rien de mon cours
- j'exige le silence absolu pendant les moments de travail individuel ou d'explication d'un élément de cours ; sinon, il n'y a pas de cours
- j'exige que chaque élève travaille pendant mes cours ; en cas de refus, c'est la porte
Je rentre dans quelle case ?
...
L'école doit être un lieu d'instruction, ainsi qu'un lieu où l'on vienne avec plaisir - celui d'apprendre.
Or nous en sommes loin. ET ce n'est pas à cause des notes.
Moi, par contre, je suis d'accord avec toi Chocolat.... sauf sur les notes, mais c'est pas grave.
- User5899Demi-dieu
Zorglub a écrit:Je hais la bienpensance compassionnelle et misérabiliste qui dans le fond consiste à installer l'autre dans une situation de victime afin de jouir de sa propre image de générosité en surjouant son affliction.
C'est un truc de dame patronnesse des temps modernes.
- doublecasquetteEnchanteur
Paddy a écrit:C'est quoi un mandala ? :shock:
Un truc pour souder le groupe !
- ChocolatGuide spirituel
Paddy a écrit:C'est quoi un mandala ? :shock:
La question est vaste, mais ce qui m'intéresse, personnellement, c'est son utilisation en tant qu'outil d'amélioration du niveau de concentration de qq'un.
doublecasquette a écrit:
Un truc pour souder le groupe !
Ben... non, pas du tout.
Ça, c'est pour les mandalas éphémères. Et c'est inexploitable en classe avec un objectif de recentrage.
Mila Saint Anne a écrit:
Moi, par contre, je suis d'accord avec toi Chocolat.... sauf sur les notes, mais c'est pas grave.
Non, ce n'est pas grave.
Perso, ce qui me dérange, ce sont les mises en opposition systématiques des "pour" et des "contre".
_________________
- yphrogEsprit éclairé
wanax a écrit:Balthazaard a écrit:Que s'était-il passé entre Orange, Bouygues et SFR en 2006....as tu bonne mémoire...par exemple
[...]
Pour Free, Niel a fait l'objet d'une véritable haine. Je me souviens de Montebourg expliquant sans rire que le meilleur prix n'est pas forcément la meilleure chose.
J'ai enfin compris ce qu'il fallait tirer de l'exemple sur les monopoles comme Ed Nat pby. ultd.
dont les diplômes et leur mensions §§ :lol: sont des papiers nécessaires pour ouvrir les/certaines portes...
- doublecasquetteEnchanteur
Chocolat a écrit:doublecasquette a écrit:
Un truc pour souder le groupe !
Ben... non, pas du tout.
Ça, c'est pour les mandalas éphémères. Et c'est inexploitable en classe avec un objectif de recentrage.
Cette définition du mandala, que je sais bien sûr être complètement fausse, me vient d'une collègue ayant effectué un remplacement dans ma classe.
J'avais à l'époque une bande d'élèves très difficiles au CE1, sans arrêt en conflits internes ou en conflit avec l'autorité. Il suffisait que l'un d'entre eux dise blanc pour que les trois autres disent respectivement noir, vert et rouge, suscitant des querelles, des combats et des récriminations sans fin.
Ma collègue était arrivée dans ma classe pour deux semaines, après deux jours sans remplaçant et deux autres effectués par une autre collègue.
Elle avait tout déstructuré pour s'adapter à ces petits, visiblement bien amochés par des méthodes hors d'âge et des objectifs mal ciblés. Elle en avait récolté une "bande des quatre" encore plus odieuse que d'habitude qui lui mettait sa classe en l'air.
Arrive le dernier jour. J'annonce mon passage vers 15 h 30, pendant la récréation. J'arrive, ils sont encore en classe en train de procéder à une confrontation (très frontale pour certains) des représentations mentales de chacun (enfin... des quatre loustics).
La collègue se débarrasse des zozos en les envoyant dans la cour sous la surveillance des deux autres instits de l'école et commence à me narrer par le menu tout [no comment] ce qu'elle a fait pendant ces deux semaines.
C'est alors qu'elle se met à déballer tous ses griefs sur la bande des quatre... J'écoute, compatissante, et confirme chacun des reproches l'un après l'autre. Oui, ils sont envieux, jaloux, indisciplinés, immatures, agressifs, grossiers, vulgaires, difficilement concentrés, absolument pas soigneux, ni motivés, ni coopératifs, ni attentifs... Selon elle, cela vient du manque de cohésion dans le groupe.
Et c'est là qu'elle me sort, l'air convaincu : "C'est pourquoi j'ai pensé qu'après la récréation (il était déjà 15 h 45 et nous sortions à 16 h 30), j'allais leur faire colorier un mandala. J'en ai trouvé un très simple sur internet. Chacun coloriera une des feuilles que j'ai photocopiées puis, lorsque cela sera fini, nous les afficherons toutes, serrées les unes contre les autres. Il paraît que c'est très efficace pour souder le groupe. Si tu peux faire finir ceux qui seront en retard (deux mandalas sur vingt étaient affichés le lundi matin), tu verras que ça va bien améliorer l'ambiance de la classe, c'est sûr."
Voilà pourquoi j'ai donné cette définition péremptoire et, je l'avoue, un peu basse de plafond du mandala, parfois recommandé comme remède miracle.
D'autres, moins convaincus, classent ce type d'activités de coloriage dans la catégorie des activités FMLP.
- Roumégueur IerÉrudit
Paddy a écrit:C'est quoi un mandala ? :shock:
Pour vraiment faire travailler aux élèves la concentration intense, rien de mieux qu'un mandala tibétain fait à base de sable : https://www.youtube.com/watch?v=PSLU9PiXgRk
Inutile de dire que l'expérience devrait durer environ 4 minutes...
On l'utilise plutôt comme support de coloriage, ce qui tend à limiter son impact spirituel, son aspect méditatif : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mandala
Mais c'est un des rares objets de culte que l'on peut utiliser sans se faire rabrouer (on propose plus rarement des pieta ou des descentes de croix à colorier).
- BalthazaardVénérable
Oh oui le bon, vieux temps de Gong avec David Allen et le Scandalous Mandalous en couverture, toute ma jeunesse, on épluchait les pochettes en douce pendant le cours d'anglais et on se faisait jeter....En fait on était en avance sur le prof du point de vue pédagogie
- BalthazaardVénérable
Prof (ou élève) ayant trop abusé des nouvelles méthodes pédagogiques....
- ChocolatGuide spirituel
doublecasquette a écrit:Chocolat a écrit:doublecasquette a écrit:
Un truc pour souder le groupe !
Ben... non, pas du tout.
Ça, c'est pour les mandalas éphémères. Et c'est inexploitable en classe avec un objectif de recentrage.
Cette définition du mandala, que je sais bien sûr être complètement fausse, me vient d'une collègue ayant effectué un remplacement dans ma classe.
J'avais à l'époque une bande d'élèves très difficiles au CE1, sans arrêt en conflits internes ou en conflit avec l'autorité. Il suffisait que l'un d'entre eux dise blanc pour que les trois autres disent respectivement noir, vert et rouge, suscitant des querelles, des combats et des récriminations sans fin.
Ma collègue était arrivée dans ma classe pour deux semaines, après deux jours sans remplaçant et deux autres effectués par une autre collègue.
Elle avait tout déstructuré pour s'adapter à ces petits, visiblement bien amochés par des méthodes hors d'âge et des objectifs mal ciblés. Elle en avait récolté une "bande des quatre" encore plus odieuse que d'habitude qui lui mettait sa classe en l'air.
Arrive le dernier jour. J'annonce mon passage vers 15 h 30, pendant la récréation. J'arrive, ils sont encore en classe en train de procéder à une confrontation (très frontale pour certains) des représentations mentales de chacun (enfin... des quatre loustics).
La collègue se débarrasse des zozos en les envoyant dans la cour sous la surveillance des deux autres instits de l'école et commence à me narrer par le menu tout [no comment] ce qu'elle a fait pendant ces deux semaines.
C'est alors qu'elle se met à déballer tous ses griefs sur la bande des quatre... J'écoute, compatissante, et confirme chacun des reproches l'un après l'autre. Oui, ils sont envieux, jaloux, indisciplinés, immatures, agressifs, grossiers, vulgaires, difficilement concentrés, absolument pas soigneux, ni motivés, ni coopératifs, ni attentifs... Selon elle, cela vient du manque de cohésion dans le groupe.
Et c'est là qu'elle me sort, l'air convaincu : "C'est pourquoi j'ai pensé qu'après la récréation (il était déjà 15 h 45 et nous sortions à 16 h 30), j'allais leur faire colorier un mandala. J'en ai trouvé un très simple sur internet. Chacun coloriera une des feuilles que j'ai photocopiées puis, lorsque cela sera fini, nous les afficherons toutes, serrées les unes contre les autres. Il paraît que c'est très efficace pour souder le groupe. Si tu peux faire finir ceux qui seront en retard (deux mandalas sur vingt étaient affichés le lundi matin), tu verras que ça va bien améliorer l'ambiance de la classe, c'est sûr."
Voilà pourquoi j'ai donné cette définition péremptoire et, je l'avoue, un peu basse de plafond du mandala, parfois recommandé comme remède miracle.
D'autres, moins convaincus, classent ce type d'activités de coloriage dans la catégorie des activités FMLP.
Ah oui, quand même...
Et tu as réussi à l'écouter jusqu'au bout calmement ?
Bon... je comprends mieux ta position, même si je considère qu'il est dommage de rejeter totalement un petit outil efficace parce que qq'un en a fait une utilisation inappropriée.
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- yphrogEsprit éclairé
tout ça me rappelle 15 min. de coloriage de drapeaux en fin d'heure en 6e quand on faisait les nationalités, pour que le cahier d'anglais soit joli.
Il n'y a pas de drapeau-mandala (que je sache), mais c'était quand même, je l'avoue, une activité un peu FMLP qui n'avait rien à voir avec la prononciation.
Mais les dragons de Pays de Galle et de Bhutan les amusaient (non, non, je ne leur ai pas fait colorié ce dernier )
Il n'y a pas de drapeau-mandala (que je sache), mais c'était quand même, je l'avoue, une activité un peu FMLP qui n'avait rien à voir avec la prononciation.
Mais les dragons de Pays de Galle et de Bhutan les amusaient (non, non, je ne leur ai pas fait colorié ce dernier )
- ChocolatGuide spirituel
Sauf que le mandala de concentration n'est pas une activité FMLP...
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- doublecasquetteEnchanteur
Chocolat a écrit:Sauf que le mandala de concentration n'est pas une activité FMLP...
Je veux bien te croire...
- DhaiphiGrand sage
La grandeur du chemin et la vanité du but.Chocolat a écrit:Sauf que le mandala de concentration n'est pas une activité FMLP...
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- SekhmetNiveau 7
Ce débat sur la "dictature des notes" m'agace tellement que j'en viens à me dire : allons-y, supprimons les notes! Après tout, cela nous fera moins de travail de correction. Là où on se pose plein de questions sur le nombre de points qu'on met, quand on revient en arrière pour regarder combien on a mis pour un cas similaire pour ne pas faire d'inégalités, etc : cela sera bien plus rapide de dire "acquis" ou "non acquis", bonhomme qui sourit ou qui fait la tête, feu vert ou feu rouge...
Et puis dans cinq ans, on se dira : ah ben zut, les meilleurs élèves sont devenus moins bons (bah oui, acquis ne fait pas la différence entre assez bien et très bien) et les résultats sont plus mauvais globalement. On reviendra aux notes. Dommage pour ces cohortes-là qui auront souffert de ce test-là, par contre...
La suppression des notes est un cache misère : la preuve il y a deux ans avec cette mère d'élève qui nous assurait que son fils était excellent à l'école, alors qu'il avait des résultats catastrophiques : il n'y avait pas de notes dans son école! Du coup, elle ne se rendait pas compte du niveau réel de son enfant...
Et puis dans cinq ans, on se dira : ah ben zut, les meilleurs élèves sont devenus moins bons (bah oui, acquis ne fait pas la différence entre assez bien et très bien) et les résultats sont plus mauvais globalement. On reviendra aux notes. Dommage pour ces cohortes-là qui auront souffert de ce test-là, par contre...
La suppression des notes est un cache misère : la preuve il y a deux ans avec cette mère d'élève qui nous assurait que son fils était excellent à l'école, alors qu'il avait des résultats catastrophiques : il n'y avait pas de notes dans son école! Du coup, elle ne se rendait pas compte du niveau réel de son enfant...
- yphrogEsprit éclairé
Meryret a écrit:
Et puis dans cinq ans, on se dira : ah ben zut, les meilleurs élèves sont devenus moins bons (bah oui, acquis ne fait pas la différence entre assez bien et très bien) et les résultats sont plus mauvais globalement.
je veux bien croire pour le 1) mais pour le 2) je reste agnostique.
Le meilleur -- du point de vue du système -- serait des robo-profs qui faisaient les deux: notes et smilies d'acquis. (en utilisant leur bienveillance magique pour savoir pour qui il serait judicieux de mettre en avant les notes :aao: , et pour qui il vaudrait mieux parler "smiley" )
L'histoire de l'enfant catastrophant m'interpelle. Comment la mère n'a-t-elle pas pu évaluer le niveau de son enfant? Pourrais-tu nous en dire davantage, c'est vraiment curieux cette histoire.
Tu veux en conclure je crois que la "grade inflation" se voit moins bien avec les compétences (et plus avec les moyennes générales, le DNB ou le Bac), ou que les évaluations par compétence ont été mal faites dans ce cas particulier, ou que...
En tout cas, très persuasif ton poste.
Les jours du pifomètre notatoire me manquent déjà... il faut que j'apprenne à mieux évaluer rapidement...
- SekhmetNiveau 7
yphrog a écrit:Meryret a écrit:
Et puis dans cinq ans, on se dira : ah ben zut, les meilleurs élèves sont devenus moins bons (bah oui, acquis ne fait pas la différence entre assez bien et très bien) et les résultats sont plus mauvais globalement.
L'histoire de l'enfant catastrophant m'interpelle. Comment la mère n'a-t-elle pas pu évaluer le niveau de son enfant? Pourrais-tu nous en dire davantage, c'est vraiment curieux cette histoire.
Tu veux en conclure je crois que la "grade inflation" se voit moins bien avec les compétences (et plus avec les moyennes générales, le DNB ou le Bac), ou que les évaluations par compétence ont été mal faites dans ce cas particulier, ou que...
En fait, l'histoire, c'est : son enfant ne bossait pas, n'avait qu'une seule moyenne supérieure à 10. En maths, malgré le dispositif d'aide individualisée, il stagnait à 5 car les lacunes étaient immenses en plus du manque de travail et de volonté.
Quand on a décidé de rencontrer la maman pour tirer la sonnette d'alarme, nous nous sommes fait allumer car c'était évidemment notre faute. Son gosse était excellent à l'école d'après elle. Le PP a donc fini par regarder le dossier scolaire et a constaté qu'il n'y avait aucune note, mais n'a pas non plus trouvé les documents des compétences validées ou non, nous n'avions pas non plus vue sur le LPC.
Au delà de tous ces problèmes, nous avions constaté un problème psychologique et la mère s'est complètement énervée et a pourri le PP auprès du CDE qui a marché à fond là-dedans. Résultat des courses : quelques mois plus tard, le gamin a complètement craqué (dans mon cours en plus) démontrant une schizophrénie et même plus. On a dû appeler la mère qui l'a cherché, on n'a plus revu le gosse et elle l'a changé de collège pour l'année d'après. Le collègue, lui, a craqué sous la pression et a muté.
Triste histoire.
- the educatorFidèle du forum
Alors qu'avec les notes, on diagnostique la schizophrenie et ton collègue revient!
- SekhmetNiveau 7
the educator a écrit:Alors qu'avec les notes, on diagnostique la schizophrenie et ton collègue revient!
Je trouve ce message un peu sec et ne le prend ainsi pas trop bien. A moins que ce ne soit de l'ironie que je n'ai pas saisie...
Il est évident que celui qui a lu le message en entier ne voit à aucun endroit un lien effectué entre les notes et ce souci.
J'ai bien précisé "au-delà de tous ces problèmes". Je ne suis pas très littéraire et ne m'exprime pas forcément parfaitement, mais ma formulation me semble pourtant claire.
- the educatorFidèle du forum
Non c'est moi qui suis un peu joueur ces temps ci, pas de soucis
- SekhmetNiveau 7
Oups, désolée alors, je n'avais pas saisi
Cette histoire m'ayant bouleversée, j'ai dû me mettre sur la défensive trop vite.
Cette histoire m'ayant bouleversée, j'ai dû me mettre sur la défensive trop vite.
- ElyasEsprit sacré
Je ne suis pas anti-notes et pourtant, dans ton histoire, Meryret, ce que je vois, c'est que ce n'est pas l'évaluation par compétences qui posait problème mais l'enseignant qui apparemment n'a pas fait son boulot.
On peut être contre l'évaluation sans notes mais, là, ce n'est pas la classe sans notes qui pose problème et donc il ne faut pas tout mettre sur le dos de cette organisation du travail (qui pose débat sur bien d'autres points).
On peut être contre l'évaluation sans notes mais, là, ce n'est pas la classe sans notes qui pose problème et donc il ne faut pas tout mettre sur le dos de cette organisation du travail (qui pose débat sur bien d'autres points).
- SekhmetNiveau 7
Ce qui me pose problème n'est pas l'évaluation par compétences, mais l'absence totale de notes. Je pense que c'est cela qui rend pour certaines familles le niveau de leur enfant difficilement évaluables.
Il y a peut être eu aussi dans ce cas particulier un manque de communication ou d'explications du système d'évaluation.
Mais ce cas n'a fait que renforcer ma conviction quant à l'importance des notes...
Il y a peut être eu aussi dans ce cas particulier un manque de communication ou d'explications du système d'évaluation.
Mais ce cas n'a fait que renforcer ma conviction quant à l'importance des notes...
- Pour ou contre l'évaluation par des notes ? Meirieu vs Brighelli
- (panique du soir): qui utilise notes.ecoledirecte pour ses notes?
- Tableau de répartition des notes pour le bac - que fait-on quand on a des notes en ,5?
- Sauvez Kévin !
- Peter Gumbel : "38 élèves ont obtenu 20 sur 20 au bac, soit 0,0058%. En Angleterre c’est 8% ! La moyenne fixée à 10/20 implique que la moitié de l'éventail des notes sont des notes d’échec."
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