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- henrietteMédiateur
Un article proposant les points de vue de Philippe Meirieu puis de Jean-Paul Brighelli :
http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/14/1991078-pour-ou-contre-l-evaluation-par-des-notes.html
Extraits :
http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/14/1991078-pour-ou-contre-l-evaluation-par-des-notes.html
Extraits :
Philippe Meirieu a écrit:Vers quel système d'évaluation iriez-vous ?
J'irais vers celui des unités de valeur, que les universités et la formation des adultes ont déjà expérimenté. Je proposerai qu'à la fin d'un cycle, jusqu'au baccalauréat, chaque élève ai pu réaliser un certain nombre de chefs-d'œuvre : un dossier, une pièce de théâtre, un objet technologique, etc. qui attestent de l'acquisition de ses connaissances et que c'est cet ensemble d'unités de valeur qui constitue le niveau exigible.
Jean-Paul Brighelli a écrit:Pourquoi êtes-vous absolument opposé à la suppression des notes ?
C'est une pédagogie absolument invraisemblable. Remplacer une note par une évaluation est contre-productif. Le chiffre a une objectivité. L'évaluation nous ramène à une subjectivité – l'enfant sera bien plus stigmatisé par un jugement global que par le détail de sa performance.
En supprimant les notes, les bonnes comme les mauvaises on supprimerait du coup le traumatisme ? Je n'y crois pas un seul instant. Un élève n'est pas une note, il a une note.
- CathEnchanteur
"chaque élève ai pu réaliser un certain nombre de chefs-d'œuvre"
Passons sur l'orthographe, mais allô quoi ! un chef d’œuvre ! Rien de moins !
Passons sur l'orthographe, mais allô quoi ! un chef d’œuvre ! Rien de moins !
- henrietteMédiateur
Il faut oser oser.Cath a écrit:"chaque élève ai pu réaliser un certain nombre de chefs-d'œuvre"
Passons sur l'orthographe, mais allô quoi ! un chef d’œuvre ! Rien de moins !
- roxanneOracle
Voilà, on y est , on sera des grands animateurs, avec des ateliers avec de beaux Projets. Ah, les beaux "chefs-d'oeuvre" qui nous attendent ! Sinon, il n'y aura bientôt plus qu'à l'école où il n'y aura plus de notes : dans tous les boulots, dont le nôtre, il y a une évaluation notée, et ne parlons pas de toutes ces émissions où tout le monde note tout le monde pour tot et n'importe quoi.henriette a écrit:Un article proposant les points de vue de Philippe Meirieu puis de Jean-Paul Brighelli :
http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/14/1991078-pour-ou-contre-l-evaluation-par-des-notes.html
Extraits :Philippe Meirieu a écrit:Vers quel système d'évaluation iriez-vous ?
J'irais vers celui des unités de valeur, que les universités et la formation des adultes ont déjà expérimenté. Je proposerai qu'à la fin d'un cycle, jusqu'au baccalauréat, chaque élève ai pu réaliser un certain nombre de chefs-d'œuvre : un dossier, une pièce de théâtre, un objet technologique, etc. qui attestent de l'acquisition de ses connaissances et que c'est cet ensemble d'unités de valeur qui constitue le niveau exigible.Jean-Paul Brighelli a écrit:Pourquoi êtes-vous absolument opposé à la suppression des notes ?
C'est une pédagogie absolument invraisemblable. Remplacer une note par une évaluation est contre-productif. Le chiffre a une objectivité. L'évaluation nous ramène à une subjectivité – l'enfant sera bien plus stigmatisé par un jugement global que par le détail de sa performance.
En supprimant les notes, les bonnes comme les mauvaises on supprimerait du coup le traumatisme ? Je n'y crois pas un seul instant. Un élève n'est pas une note, il a une note.
- Thalia de GMédiateur
Bien vu !roxanne a écrit:Voilà, on y est , on sera des grands animateurs, avec des ateliers avec de beaux Projets. Ah, les beaux chef-d'oeuvre sui nous attendent ! Sinon, il n'y aura bientôt plus qu'à l'école où il n'y aura plus de notes : dans tous les boulots, dont le nôtre, il y a une évaluation notée, et ne parlons pas de toutes ces émissions où tout le monde note tout le monde pour tout et n'importe quoi.henriette a écrit:Un article proposant les points de vue de Philippe Meirieu puis de Jean-Paul Brighelli :
http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/14/1991078-pour-ou-contre-l-evaluation-par-des-notes.html
Extraits :Philippe Meirieu a écrit:Vers quel système d'évaluation iriez-vous ?
J'irais vers celui des unités de valeur, que les universités et la formation des adultes ont déjà expérimenté. Je proposerai qu'à la fin d'un cycle, jusqu'au baccalauréat, chaque élève ai pu réaliser un certain nombre de chefs-d'œuvre : un dossier, une pièce de théâtre, un objet technologique, etc. qui attestent de l'acquisition de ses connaissances et que c'est cet ensemble d'unités de valeur qui constitue le niveau exigible.Jean-Paul Brighelli a écrit:Pourquoi êtes-vous absolument opposé à la suppression des notes ?
C'est une pédagogie absolument invraisemblable. Remplacer une note par une évaluation est contre-productif. Le chiffre a une objectivité. L'évaluation nous ramène à une subjectivité – l'enfant sera bien plus stigmatisé par un jugement global que par le détail de sa performance.
En supprimant les notes, les bonnes comme les mauvaises on supprimerait du coup le traumatisme ? Je n'y crois pas un seul instant. Un élève n'est pas une note, il a une note.
Et ça a commencé par l'École des fans.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Ed is DeadNiveau 3
henriette a écrit:Il faut oser oser.Cath a écrit:"chaque élève ai pu réaliser un certain nombre de chefs-d'œuvre"
Passons sur l'orthographe, mais allô quoi ! un chef d’œuvre ! Rien de moins !
Hey, les jeunes, c'est gentil de critiquer Meirieu, mais il faudrait le lire, aussi, parfois: le concept de chef d'oeuvre, il ne l'a pas sorti de son chapeau hier matin, ça doit bien faire une dizaine, sinon une vingtaine d'années qu'il l'évoque. Et puis le lire vous permettrait aussi de voir quelle réalité il glisse derrière ça, plutôt que de réagir avec des représentations personnelles...
....
J'ai beaucoup de mal avec Meirieu, mais tout de même...
Quant à ça, asséné comme ça, ça nuit un peu au sérieux aussi, non?Brighelli a écrit: Le chiffre a une objectivité. L'évaluation nous ramène à une subjectivité –
J'adore quand les journalistes ouvrent ce genre de débats à coup de caricatures, mais je pensais que ces articles s'adressaient au bon peuple. Ben non en fait, il trouve aussi écho ici et en salle des profs.
- CathEnchanteur
Ed is Dead a écrit:henriette a écrit:Il faut oser oser.Cath a écrit:"chaque élève ai pu réaliser un certain nombre de chefs-d'œuvre"
Passons sur l'orthographe, mais allô quoi ! un chef d’œuvre ! Rien de moins !
Hey, les jeunes, c'est gentil de critiquer Meirieu, mais il faudrait le lire, aussi, parfois: le concept de chef d'oeuvre, il ne l'a pas sorti de son chapeau hier matin, ça doit bien faire une dizaine, sinon une vingtaine d'années qu'il l'évoque. Et puis le lire vous permettrait aussi de voir quelle réalité il glisse derrière ça, plutôt que de réagir avec des représentations personnelles...
....
J'ai beaucoup de mal avec Meirieu, mais tout de même...
Bon, alors "jeune", comment dire, pas vraiment...
Sinon, ce n'est pas parce que ça fait 20 ans qu'il le dit qu'il a raison. Et quant à la définition de chef d’œuvre, il n'a qu'à utiliser celle du dictionnaire.
- IphigénieProphète
tu développes?Quant à ça, asséné comme ça, ça nuit un peu au sérieux aussi, non?Le chiffre a une objectivité. L'évaluation nous ramène à une subjectivité –
- InvitéInvité
Iphigénie a écrit:
tu développes?
Quant à ça, asséné comme ça, ça nuit un peu au sérieux aussi, non?Le chiffre a une objectivité. L'évaluation nous ramène à une subjectivité –
Ce serait plutôt à l'auteur de développer... L'utilisation des termes n'est très précise en particulier celui d'évaluation. Une note correspond bien à une évaluation non ?
- InvitéInvité
Ma fille est en moyenne section de maternelle et depuis le début de l'année, elle ne nous ramène que des ronds verts.
Si c'étaient des notes, il n'y aurait pas que des 20/20. Parfois sur une page, elle ne fait qu'une seule faute : rond vert. S'il n'y a aucune faute : rond vert. Si elle répond à la consigne mais sans s'appliquer (par exemple "colorie les ronds en vert" et elle respecte cette consigne mais en débordant, barbouillant, sans soin) : rond vert.
Au final, le fait que l'évaluation repose sur rond vert / rond orange / rond rouge empêche toute nuance.
Avec les notes, on peut même mettre des demi-points.
Mais le rond orange englobe le 8/20 aussi bien que le 12/20.
Si c'étaient des notes, il n'y aurait pas que des 20/20. Parfois sur une page, elle ne fait qu'une seule faute : rond vert. S'il n'y a aucune faute : rond vert. Si elle répond à la consigne mais sans s'appliquer (par exemple "colorie les ronds en vert" et elle respecte cette consigne mais en débordant, barbouillant, sans soin) : rond vert.
Au final, le fait que l'évaluation repose sur rond vert / rond orange / rond rouge empêche toute nuance.
Avec les notes, on peut même mettre des demi-points.
Mais le rond orange englobe le 8/20 aussi bien que le 12/20.
- InvitéInvité
Le seul argument sensé dans le discours de Meirieu est : "Qui peut défendre ne serait-ce qu'un instant qu'un 13 en physique puisse compenser un 7 en français ?"
Effectivement et il n'est pas normal qu'au collège, les notes ne soient pas coefficientées comme au baccalauréat par rapport au volume horaire. Si un élève a 4 h de français, 4 h de mathématiques, 4 h d'anglais par semaine, il n'est pas logique que ses moyennes dans ses matières ne comptent pas quatre fois plus que ses moyennes en arts plastiques et en musique sauf si...l'élève est véritablement un artiste ou un musicien. S'il s'est inscrit à la chorale, ça peut amener à un coefficient 2, de même s'il joue de la musique en dehors de l'école (pourquoi ne pas valoriser ceux qui s'investissent vraiment ?). Mais que des élèves arrivent à 12 de moyenne générale en ayant entre 7 et 8 en mathématiques, français, LV1, hist/géo parce qu'ils ont 16 de moyenne en arts plastiques, en musique et en technologie, à raison d'une à deux heures par semaine, c'est fausser l'évaluation au collège.
Effectivement et il n'est pas normal qu'au collège, les notes ne soient pas coefficientées comme au baccalauréat par rapport au volume horaire. Si un élève a 4 h de français, 4 h de mathématiques, 4 h d'anglais par semaine, il n'est pas logique que ses moyennes dans ses matières ne comptent pas quatre fois plus que ses moyennes en arts plastiques et en musique sauf si...l'élève est véritablement un artiste ou un musicien. S'il s'est inscrit à la chorale, ça peut amener à un coefficient 2, de même s'il joue de la musique en dehors de l'école (pourquoi ne pas valoriser ceux qui s'investissent vraiment ?). Mais que des élèves arrivent à 12 de moyenne générale en ayant entre 7 et 8 en mathématiques, français, LV1, hist/géo parce qu'ils ont 16 de moyenne en arts plastiques, en musique et en technologie, à raison d'une à deux heures par semaine, c'est fausser l'évaluation au collège.
- Ed is DeadNiveau 3
Les partisans du sans-notes utilisent le même argument au sein même d'une discipline.Mais que des élèves arrivent à 12 de moyenne générale en ayant entre 7 et 8 en mathématiques, français, LV1, hist/géo parce qu'ils ont 16 de moyenne en arts plastique, en musique et en technologie, à raison d'une à deux heures par semaine, c'est fausser l'évaluation au collège.
En différenciant ces deux résultats, tu notes une performance sur une figure imposée. Je pense que c'est précisément ce que l'évaluation par compétence essaie d'éviter.Parfois sur une page, elle ne fait qu'une seule faute : rond vert. S'il n'y a aucune faute : rond vert.
- InvitéInvité
En différenciant ces deux résultats, tu notes une performance sur une figure imposée. Je pense que c'est précisément ce que l'évaluation par compétence essaie d'éviter.[/quote]Parfois sur une page, elle ne fait qu'une seule faute : rond vert. S'il n'y a aucune faute : rond vert.
Alors l'évaluation par compétence est à éviter.
Pour moi, faire une faute et n'en faire aucune, ce n'est pas la même chose.
En outre, quand notre fille a ramené sa pochette avec tous ses ronds verts fin septembre, on a regardé et constaté une dégradation. C'est simple : elle a assimilé qu'en s'appliquant ou en ne s'appliquant pas, elle en arrive au même résultat : rond vert. Donc au début, elle coloriait sans déborder. Fin septembre, elle était pressée de finir pour avoir son rond vert et aller jouer.
Or elle a 4 ans, elle est en moyenne section.
Je n'ose pas imaginer ce que ça donnerait avec des collégiens... surtout les bons élèves, ceux qui ne sont pas satisfaits quand ils ont 15 et font tout pour avoir 18 la fois suivante. S'ils obtiennent à chaque fois un rond vert, ils ne seront plus motivés, se laisseront aller et finiront par s'ennuyer (puisque dans tous les cas, ils obtiendront des ronds verts). Meirieu pense à ceux que les mauvaises notes contrarient mais pas à ceux que les bonnes notes motivent. Et je ne vois pas en quoi un rond rouge est moins humiliant qu'un 2/20...
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Lornet a écrit:S'il s'est inscrit à la chorale, ça peut amener à un coefficient 2, de même s'il joue de la musique en dehors de l'école (pourquoi ne pas valoriser ceux qui s'investissent vraiment ?).
Ce ne serait pas très juste pour l'élève qui est doué en musique mais dont les parents n'ont pas les moyens (ou envie) de lui offrir des cours. En revanche, il serait chouette d'avoir une palette d'options plus étendue au collège.
- InvitéInvité
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Lornet a écrit:S'il s'est inscrit à la chorale, ça peut amener à un coefficient 2, de même s'il joue de la musique en dehors de l'école (pourquoi ne pas valoriser ceux qui s'investissent vraiment ?).
Ce ne serait pas très juste pour l'élève qui est doué en musique mais dont les parents n'ont pas les moyens (ou envie) de lui offrir des cours. En revanche, il serait chouette d'avoir une palette d'options plus étendue au collège.
Sincèrement, dans les harmonies municipales, ça ne coûte pas très cher (l'instrument est prêté gratuitement) et si l'Etat peut acheter une tablette numérique à tous les élèves, il pourrait aussi faire un geste pour que chaque enfant voulant apprendre un instrument, même si ses parents n'en ont pas les moyens, puisse y avoir accès gratuitement.
Idem d'ailleurs pour les arts plastiques.
Plutôt que ces histoires d'atelier au primaire, qui donnent des résultats très aléatoires selon les municipalités (cours de chinois, de modelage ou de rien du tout parce que la mairie n'a pas l'argent), on ferait mieux de renforcer ce qui existe déjà.
- JPhMMDemi-dieu
Et donc ?Lornet a écrit:Le seul argument sensé dans le discours de Meirieu est : "Qui peut défendre ne serait-ce qu'un instant qu'un 13 en physique puisse compenser un 7 en français ?"
Non, sérieusement. Puisque cela ne compense pas, que faut-il en déduire à propos de l'élève qui a un 13 en physique et un 7 en français ? Ça m'intéresse.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Madame_ProfEsprit sacré
Mais Lornet, il suffit de ne pas tenir compte de la moyenne générale... Ce qui se fait de plus en plus (elle n'apparaît plus dans les bulletins dans certains établissements). Je ne suis pas d'accord pour les coefficients au collège, au contraire cela renforcera encore plus les inégalités entre les disciplines dites "fondamentales" et les autres, déjà parfois bien abîmées par la baisse des horaires. Et puis c'est une réalité, certains seront meilleurs en sciences, d'autres en littéraire, d'autres dans les matières artistiques. Point. Tant mieux pour eux s'ils ont de meilleures aptitudes dans certaines matières. De plus, je rappelle que pour l'accès à la plupart des filières professionnelles, le calcul se fait effectivement avec des coefficients. Pour aller en 2nde GT, je vois pas trop l'intérêt. Et puis, franchement, sympa pour les profs de musique / techno / arts plastiques que tu cites... matières déjà souvent considérées par les élèves comme des sous-matières. Dans ce cas, autant les rendre optionnelles ! (je suis contre évidemment) Par contre, on pourrait discuter du pourquoi dans ces disciplines les moyennes sont souvent extrêmement élevées par rapport aux autres matières... Ça, ça me laisse perplexe.
Je te rejoins sur tout le reste. Jamais, jamais, personne n'a pu m'expliquer pourquoi un rond rouge serait moins humiliant qu'un 5/20... Et j'ai posé la question, des tas de fois, à chaque fois que j'ai croisé un défenseur de l'évaluation par compétences sans notes.
Je pratique souvent l'évaluation par compétences notée... J'attribue un nombre de points par compétence évaluée, et non pas par question du contrôle. Ça me convient pas mal.
Je te rejoins sur tout le reste. Jamais, jamais, personne n'a pu m'expliquer pourquoi un rond rouge serait moins humiliant qu'un 5/20... Et j'ai posé la question, des tas de fois, à chaque fois que j'ai croisé un défenseur de l'évaluation par compétences sans notes.
Je pratique souvent l'évaluation par compétences notée... J'attribue un nombre de points par compétence évaluée, et non pas par question du contrôle. Ça me convient pas mal.
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Lornet a écrit:Sincèrement, dans les harmonies municipales, ça ne coûte pas très cher (l'instrument est prêté gratuitement) et si l'Etat peut acheter une tablette numérique à tous les élèves, il pourrait aussi faire un geste pour que chaque enfant voulant apprendre un instrument, même si ses parents n'en ont pas les moyens, puisse y avoir accès gratuitement.
Si l'Etat impose la gratuité, diffuse bien le truc, arrange les horaires, bref, si les conditions sont bonnes, je trouve l'idée bonne : ça commence à ressembler à une option facultative mais accessible à tous. Sinon, ça fait éclater le cadre de l'école gratuite, pour moi...
- InvitéInvité
JPhMM a écrit:Et donc ?Lornet a écrit:Le seul argument sensé dans le discours de Meirieu est : "Qui peut défendre ne serait-ce qu'un instant qu'un 13 en physique puisse compenser un 7 en français ?"
Non, sérieusement. Puisque cela ne compense pas, que faut-il en déduire à propos de l'élève qui a un 13 en physique et un 7 en français ? Ça m'intéresse.
Je n'aurais pas choisi le même exemple que Meirieu d'autant qu'on a déjà supprimé les sciences physiques en 6e...
Mais 2 h de sciences physiques en 5e contre 4 ou 5 h de français, ce n'est pas la même chose.
Un élève qui s'investit dans les matières qui ont un faible volume horaire peut avoir une moyenne honorable. On le voit chaque trimestre aux conseils de classe. Dans ce cas, pourquoi mettre des coefficients au baccalauréat, selon la spécialité choisie ? Difficile de faire accepter à des parents d'élèves, en rendez-vous, que leur fils/ leur fille a de grosses lacunes (5 de moyenne en histoire/géo, 8 en français, 6 en maths) quand la moyenne générale de cet élève est supérieure à 10.
- C-3PONiveau 5
Madame_Prof a écrit:Mais Lornet, il suffit de ne pas tenir compte de la moyenne générale... Ce qui se fait de plus en plus. Je ne suis pas d'accord pour les coefficients au collège, au contraire cela renforcera encore plus les inégalités entre les disciplines dites "fondamentales" et les autres, déjà parfois bien abîmées par la baisse des horaires. Et puis c'est une réalité, certains seront meilleurs en sciences, d'autres en littéraire, d'autres dans les matières artistiques. Point. Tant mieux pour eux s'ils ont de meilleures aptitudes dans certaines matières. De plus, je rappelle que pour l'accès à la plupart des filières professionnelles, le calcul se fait effectivement avec des coefficients. Pour aller en 2nde GT, je vois pas trop l'intérêt. Et puis, franchement, sympa pour les profs de musique / techno / arts plastiques que tu cites... matières déjà souvent considérées par les élèves comme des sous-matières. Dans ce cas, autant les rendre optionnelles ! (je suis contre évidemment) Par contre, on pourrait discuter du pourquoi dans ces disciplines les moyennes sont souvent extrêmement élevées par rapport aux autres matières... Ça, ça me laisse perplexe.
Je te rejoins sur tout le reste. Jamais, jamais, personne n'a pu m'expliquer pourquoi un rond rouge serait moins humiliant qu'un 5/20... Et j'ai posé la question, des tas de fois, à chaque fois que j'ai croisé un défenseur de l'évaluation par compétences sans notes.
Je pratique souvent l'évaluation par compétences notée... J'attribue un nombre de points par compétence évaluée, et non pas par question du contrôle. Ça me convient pas mal.
Dans mon établissement, le rond rouge est remplacé par un rond bleu. Le rouge signifie "acquis".
- BrindIfFidèle du forum
Je n'ai pas de réponse à ça non plus (mais je ne suis pas un défenseur d'un type d'évaluation donnée).Madame_Prof a écrit:Jamais, jamais, personne n'a pu m'expliquer pourquoi un rond rouge serait moins humiliant qu'un 5/20... Et j'ai posé la question, des tas de fois, à chaque fois que j'ai croisé un défenseur de l'évaluation par compétences sans notes.
Par contre je vois une différence entre les deux. Non pas dans l'aspect humiliant ou pas, mais dans l'évolution : lorsque la compétence est re-évaluée, le point rouge devient vert, tandis qu'un 15/20 n'efface pas le 5 mais remonte seulement la moyenne.
- JPhMMDemi-dieu
J'entends bien, d'autant que je suis d'accord.Lornet a écrit:JPhMM a écrit:Et donc ?Lornet a écrit:Le seul argument sensé dans le discours de Meirieu est : "Qui peut défendre ne serait-ce qu'un instant qu'un 13 en physique puisse compenser un 7 en français ?"
Non, sérieusement. Puisque cela ne compense pas, que faut-il en déduire à propos de l'élève qui a un 13 en physique et un 7 en français ? Ça m'intéresse.
Je n'aurais pas choisi le même exemple que Meirieu d'autant qu'on a déjà supprimé les sciences physiques en 6e...
Mais 2 h de sciences physiques en 5e contre 4 ou 5 h de français, ce n'est pas la même chose.
Un élève qui s'investit dans les matières qui ont un faible volume horaire peut avoir une moyenne honorable. On le voit chaque trimestre aux conseils de classe. Dans ce cas, pourquoi mettre des coefficients au baccalauréat, selon la spécialité choisie ? Difficile de faire accepter à des parents d'élèves, en rendez-vous, que leur fils/ leur fille a de grosses lacunes (5 de moyenne en histoire/géo, 8 en français, 6 en maths) quand la moyenne générale de cet élève est supérieure à 10.
Ma question est ailleurs. Connaissant que cela ne compense pas, que doit-on en déduire, concrètement ? en quoi le fait de considérer que cela ne compense pas modifiera quoique ce soit ?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InvitéInvité
Madame_Prof a écrit:Mais Lornet, il suffit de ne pas tenir compte de la moyenne générale... Ce qui se fait de plus en plus. Je ne suis pas d'accord pour les coefficients au collège, au contraire cela renforcera encore plus les inégalités entre les disciplines dites "fondamentales" et les autres, déjà parfois bien abîmées par la baisse des horaires. Et puis c'est une réalité, certains seront meilleurs en sciences, d'autres en littéraire, d'autres dans les matières artistiques. Point. Tant mieux pour eux s'ils ont de meilleures aptitudes dans certaines matières. De plus, je rappelle que pour l'accès à la plupart des filières professionnelles, le calcul se fait effectivement avec des coefficients. Pour aller en 2nde GT, je vois pas trop l'intérêt. Et puis, franchement, sympa pour les profs de musique / techno / arts plastiques que tu cites...
Très sympa même !
Parce que je n'ai rien contre la musique, la techno et les arts plastiques mais qu'à raison de 1 h par semaine et par classe, qu'est-ce qui peut être enseigné, au juste ? Je suis pour la revalorisation de ces matières. Un élève est brillant en arts plastiques, s'intéresse à l'histoire de l'art, aime aller dans les musées : qu'est-ce qu'une heure d'arts plastiques lui apporte ? Il faut lui donner la possibilité de faire plus d'une heure d'arts plastiques, engager des enseignants (ou des animateurs : beaucoup d'artistes, d'illustrateurs aimeraient animer des ateliers, à condition d'être payés décemment). Qu'un collégien qui fait 4 h d'arts plastiques par semaine ait une note d'arts plastiques coefficientée au même titre que le français, la LV1 et les mathématiques, je suis pour ! Mais dans l'état actuel des choses, ces matières sont soupoudrées à raison d'une heure par semaine. Après la découverte en classe de 6e, pourquoi ne pas choisir une seule de ces matières et s'y donner à fond, par passion. Des classes musique, des classes technologie/informatique avec de vrais projets. Là, trop peu d'heures ! Il faut être cohérent. En leur accordant 1 seule heure / semaine, l'Etat en a fait des sous-matières...Il vaudrait mieux une seule matière artistique mais avec un horaire décent permettant un réel approfondissement.
- Madame_ProfEsprit sacré
Prenons l'exemple des sciences alors, 1h30 de SVT, 1h30 de sciences physiques, par semaine. Les résultats dans ces matières devraient-ils compter 3 fois moins que ceux de français ou de maths ?!
Je suis d'accord avec ce que tu dis par ailleurs, mais on ne peut pas tout caser dans un emploi du temps... Il y a des élèves qui n'ont accès à rien du tout en dehors de l'école, alors choisir entre musique / arts plastiques / techno ne me paraît pas nécessairement être une bonne chose pour ceux-là.
Je suis d'accord avec ce que tu dis par ailleurs, mais on ne peut pas tout caser dans un emploi du temps... Il y a des élèves qui n'ont accès à rien du tout en dehors de l'école, alors choisir entre musique / arts plastiques / techno ne me paraît pas nécessairement être une bonne chose pour ceux-là.
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- InvitéInvité
BrindIf a écrit:Je n'ai pas de réponse à ça non plus (mais je ne suis pas un défenseur d'un type d'évaluation donnée).Madame_Prof a écrit:Jamais, jamais, personne n'a pu m'expliquer pourquoi un rond rouge serait moins humiliant qu'un 5/20... Et j'ai posé la question, des tas de fois, à chaque fois que j'ai croisé un défenseur de l'évaluation par compétences sans notes.
Par contre je vois une différence entre les deux. Non pas dans l'aspect humiliant ou pas, mais dans l'évolution : lorsque la compétence est re-évaluée, le point rouge devient vert, tandis qu'un 15/20 n'efface pas le 5 mais remonte seulement la moyenne.
Oui, mais ce que je constate avec ma fille, en maternelle, c'est que généralement, elle a un rond vert à la première évaluation, par exemple "tracer des lignes verticales".
Mais sa maîtresse, et je le comprends très bien, donne la semaine suivante un autre polycopié aux enfants avec la compétence "tracer des lignes verticales", parce que certains, la première fois ont eu un rond rouge ou un rond orange...
Et ainsi de suite.
Au final, elle a dix ronds verts sur la même compétence évaluée dix fois de suite.
Qu'est-ce qu'on va faire de ceux qui n'ont pas besoin d'être ré-évalués ?
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- Pour ou contre la suppression des notes ?
- Débat intéressant sur les notes : pour / contre leur suppression...
- « Vous êtes le mal » (2) : de Brighelli à Luc Ferry, la diversité des styles anti-Meirieu
- Brighelli : sauvez les notes !
- 4 mai 2012 : Vincent Peillon, Philippe Meirieu et 15 personnalités signent ensemble "Une qualification pour tous, un métier pour chacun".
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