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- User17706Bon génie
Moi non plus
- User5899Demi-dieu
Je savais bien qu'il y avait une raison objective au sentiment affectif marqué que j'éprouve à votre égard
- JaneMonarque
Réunion avec l'inspecteur il y a peu :
- on peut décloisonner la grammaire si on le souhaite. Ce n'est pas une obligation.
- en grammaire l'essentiel est que les élèves sachent reconnaître le verbe conjugué :shock: (et non, je ne me suis pas absentée pour aller aux toilettes, j'ai consciencieusement pris des notes)
- cahier ou classeur laissé à la libre appréciation
- cours dialogué
- peu de trace écrite
- on peut décloisonner la grammaire si on le souhaite. Ce n'est pas une obligation.
- en grammaire l'essentiel est que les élèves sachent reconnaître le verbe conjugué :shock: (et non, je ne me suis pas absentée pour aller aux toilettes, j'ai consciencieusement pris des notes)
- cahier ou classeur laissé à la libre appréciation
- cours dialogué
- peu de trace écrite
- Vive les consignes ! :
- Inspectée en tout et pour tout 2 fois en 16 ans de carrière, par la même personne, je me suis vu reprocher la première fois de faire lire les élèves un texte qu'ils connaissaient déjà (puisque déjà lu à l'intérieur d'un corpus donné en séance 1, qu'il fallait que j'oriente la lecture par ma compréhension éclairée du texte blablabla) et la seconde fois de lire le texte et d'en donner une lecture orientée. Va comprendre...
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- User5899Demi-dieu
Non mais qu'est-ce que c'est que ces consignes à la con ? Et la liberté pédagogique, ils la connaissent ces gens ? Et puis, une question, quand même : mais dans quelles académies êtes-vous donc pour avoir autant de contact que ça avec vos IPR ? On ne les voit quasiment jamais, chez nous.
- JaneMonarque
Cripure MP
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- User17706Bon génie
Jane a écrit: - en grammaire l'essentiel est que les élèves sachent reconnaître le verbe conjugué :shock: (et non, je ne me suis pas absentée pour aller aux toilettes, j'ai consciencieusement pris des notes)
Qu'ils sachent reconnaître le verbe conjugué, mais... à l'issue de quoi? en combien de temps?
- User5899Demi-dieu
Eh bien en 4h à la fin de la 3e, voyons !PauvreYorick a écrit:Jane a écrit: - en grammaire l'essentiel est que les élèves sachent reconnaître le verbe conjugué :shock: (et non, je ne me suis pas absentée pour aller aux toilettes, j'ai consciencieusement pris des notes)
Qu'ils sachent reconnaître le verbe conjugué, mais... à l'issue de quoi? en combien de temps?
- JaneMonarque
J'ai bien peur que Cripure ait raison, même s'il n'a rien précisé.
- User5899Demi-dieu
Moi qui ai connu des IG et des IPR remarquables (en lettres) jusqu'à il y a environ 7-8 ans, ce que je constate en matière de différences est atterrant. On dirait les derniers de la classe promus au rang d'instituteurs...
- JaneMonarque
:lol!:
Bah j'espère qu'il en reste encore...
Bah j'espère qu'il en reste encore...
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- User17706Bon génie
Bon, ben si reconnaître le verbe conjugué est la seule ambition en grammaire pour le collège qui filtre du discours IPR, force est de constater qu'il faut décréter en son for intérieur l'état d'urgence, et mettre en pratique le contraire exact face à ses classes. Même si c'est pour se faire bien voir et gagner un demi-point par ici ou par là, on n'obéit pas à des ordres insensés ni criminels. Illégaux OK, dans de certaines limites, s'il faut se couvrir. Insensés ou criminels ou les deux, non, pas une seconde.
Si encore c'était prendre un risque... mais même pas.
Si encore c'était prendre un risque... mais même pas.
- JaneMonarque
C'est exactement ce que mes collègues et moi avons décidé à l'issue de cette réunion: surtout, ne changeons rien à nos pratiques. Respectons les programmes, et restons exigeants !
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- User5899Demi-dieu
Euh, PauvreYorick, l'état d'urgence est déclaré depuis lurette. Amusez-vous à poser n'importe quelle question de grammaire ou de conjugaison à vos élèves ou étudiants. J'insiste : n'importe quelle question. Et faites un petit bilan non pas des réponses justes (le bilan sera vite fait), mais simplement des questions auxquelles on vous aura apporté une réponse en moins d'une minute pleine de temps. Z'allez pas être déçu. Le décloisonnement a été une entreprise d'assassinat de la discipline. mais en parallèle, au lycée, presque rien n'a changé.
- User17706Bon génie
Oh, mais je sais fort bien ce qu'il arrive lorsque je pose ce type de questions, et c'est ce que vous décrivez. Simplement, je me vois d'année en année contraint de réviser à la baisse mes estimations perso de la proportion d'élèves sauvés du massacre, ainsi que de la proportion dans laquelle ils y échappent, et je regarde comme un phénomène tout à fait nouveau qu'un IPR de français/lettres puisse dire «tentez d'éviter si possible que vos élèves sachent quoi que ce soit à l'issue du collège».
- JaneMonarque
Oh, mais il n'a pas du tout dit ça. Il a juste dit que c'était au programme du lycée que de faire de l'analyse technique des textes. Au collège, il faut qu'ils retrouvent le plaisir de la lecture (ce qui en soi est difficilement contestable).
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- User17706Bon génie
Certes, j'ai dû caricaturer un peu
- JaneMonarque
Voui, ce doit être ça
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- DinosauraHabitué du forum
Il n'y a pas que le décloisonnement qui explique le massacre de l'enseignement du Français. Ce n'est même pas le problème premier à mon sens. J'ai suivi toute ma scolarité à Paris, dans une école où tous mes instits étaient déjà assez "âgés" pour ne pas avoir "subi" l'IUFM. J'ai aussi échappé de justesse aux programmes de 1995-1996 (si je ne me trompe) ; or en CM2 je me souviens très bien avoir vu presque toute la conjugaison française (sans doute pas le conditionnel passé 2e forme / subjonctif plus-que-parfait ) et toute la grammaire ou presque (je n'avais pas étudié la complétive je crois, vue seulement en 5e, et ce genre d'approche fine de la phrase complexe).
Bref, l'enseignement du Français (pas de la Littérature hein) en collège se résumait alors à de la révision et à quelques approfondissements, pas à revoir année après année les mêmes bases linguistiques (d'après ce que j'en lis ici).
Aujourd'hui, je suis atterrée - comme nous tous - par le niveau en orthographe des élèves, y compris des bons (ceux qui n'auraient jamais dû avoir de grosses difficultés dans l'analyse logique et grammaticale a priori) et par leur sentiment d'étrangeté à leur propre langue et les difficultés de compréhension afférentes...
Autre chose qui m'affole : mes collègues de Lettres, toutes fraîchement sorties de l'IUFM et toutes à ne jurer encore que par le sens et la grammaire au service du texte littéraire... Sans s'imaginer qu'il y a d'autres façons de faire d'ailleurs... Je ne doute pas qu'elles cherchent à bien faire, mais je suis triste de constater que même un élève travailleur et sérieux, s'il n'est pas un génie, doit s'y perdre avec ce genre d'approche (ou s'il n'y a personne à la maison pour tout reprendre logiquement). Et, n'étant pas prof de Lettres, je me vois mal aller dire à mes collègues qu'il y aurait peut-être d'autres façons de procéder dans les classes... Mais là, je suis véritablement face à un impensé de la "didactique" des Lettres, ces questions de cloisonnement/décloisonnement n'étant pas même évoquées (dans ma sdp en tout cas) ; c'est cela le plus troublant.
J'ai aussi souvenir de mes profs de Français de 6e et 5e également déjà d'une ancienne génération qui nous faisaient faire dictée sur dictée, leçons de vocabulaire, leçons de lecture littéraire etc... bref tout cloisonné... Et je suis triste de constater que, non seulement, ce savoir-faire s'est perdu, mais encore que ces anciennes générations et leur pédagogie ont été vouées aux gémonies par les ayatollah de la Pédagogie moderne... avec les résultats que l'on constate tous au quotidien.
Bref, l'enseignement du Français (pas de la Littérature hein) en collège se résumait alors à de la révision et à quelques approfondissements, pas à revoir année après année les mêmes bases linguistiques (d'après ce que j'en lis ici).
Aujourd'hui, je suis atterrée - comme nous tous - par le niveau en orthographe des élèves, y compris des bons (ceux qui n'auraient jamais dû avoir de grosses difficultés dans l'analyse logique et grammaticale a priori) et par leur sentiment d'étrangeté à leur propre langue et les difficultés de compréhension afférentes...
Autre chose qui m'affole : mes collègues de Lettres, toutes fraîchement sorties de l'IUFM et toutes à ne jurer encore que par le sens et la grammaire au service du texte littéraire... Sans s'imaginer qu'il y a d'autres façons de faire d'ailleurs... Je ne doute pas qu'elles cherchent à bien faire, mais je suis triste de constater que même un élève travailleur et sérieux, s'il n'est pas un génie, doit s'y perdre avec ce genre d'approche (ou s'il n'y a personne à la maison pour tout reprendre logiquement). Et, n'étant pas prof de Lettres, je me vois mal aller dire à mes collègues qu'il y aurait peut-être d'autres façons de procéder dans les classes... Mais là, je suis véritablement face à un impensé de la "didactique" des Lettres, ces questions de cloisonnement/décloisonnement n'étant pas même évoquées (dans ma sdp en tout cas) ; c'est cela le plus troublant.
J'ai aussi souvenir de mes profs de Français de 6e et 5e également déjà d'une ancienne génération qui nous faisaient faire dictée sur dictée, leçons de vocabulaire, leçons de lecture littéraire etc... bref tout cloisonné... Et je suis triste de constater que, non seulement, ce savoir-faire s'est perdu, mais encore que ces anciennes générations et leur pédagogie ont été vouées aux gémonies par les ayatollah de la Pédagogie moderne... avec les résultats que l'on constate tous au quotidien.
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- AlExpert spécialisé
Oui, enfin ça, ça va, ce n'est rien (ironie). Il y a aussi tous les collègues qui ne maitriseront plus la grammaire et qui seront d'autant plus ravis de la sacrifier au profit du "Plaisir Du Texte".
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- MamousseHabitué du forum
Dinosaura a écrit:
Autre chose qui m'affole : mes collègues de Lettres, toutes fraîchement sorties de l'IUFM et toutes à ne jurer encore que par le sens et la grammaire au service du texte littéraire... Sans s'imaginer qu'il y a d'autres façons de faire d'ailleurs... Je ne doute pas qu'elles cherchent à bien faire, mais je suis triste de constater que même un élève travailleur et sérieux, s'il n'est pas un génie, doit s'y perdre avec ce genre d'approche (ou s'il n'y a personne à la maison pour tout reprendre logiquement). Et, n'étant pas prof de Lettres, je me vois mal aller dire à mes collègues qu'il y aurait peut-être d'autres façons de procéder dans les classes... Mais là, je suis véritablement face à un impensé de la "didactique" des Lettres, ces questions de cloisonnement/décloisonnement n'étant pas même évoquées (dans ma sdp en tout cas) ; c'est cela le plus troublant.
J'ai aussi souvenir de mes profs de Français de 6e et 5e également déjà d'une ancienne génération qui nous faisaient faire dictée sur dictée, leçons de vocabulaire, leçons de lecture littéraire etc... bref tout cloisonné... Et je suis triste de constater que, non seulement, ce savoir-faire s'est perdu, mais encore que ces anciennes générations et leur pédagogie ont été vouées aux gémonies par les ayatollah de la Pédagogie moderne... avec les résultats que l'on constate tous au quotidien.
Je partage tout ce que vous dîtes, Dinosaura...
Et je suis prof de Lettres...
Et je suis convaincue du bien-fondé du cloisonnement et de la progression grammaticale indépendante. Mais je suis bien la seule (non, j'exagère, nous sommes 2) dans une équipe de 5 enseignants titulaires à m'interroger sur ma pratique...
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"Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis." (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle)
"C'est véritablement utile, puisque c'est joli." (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince)
- vivi1982Niveau 10
Cripure a écrit:Non mais qu'est-ce que c'est que ces consignes à la con ? Et la liberté pédagogique, ils la connaissent ces gens ? Et puis, une question, quand même : mais dans quelles académies êtes-vous donc pour avoir autant de contact que ça avec vos IPR ? On ne les voit quasiment jamais, chez nous.
Nous ils viennent une fois tous les 10 ans, cette année c'était mon tour!
Moi non plus je n'ai pas de trousse. :lol:
- NitaEmpereur
Moi, j'en ai une, et je vous zutte.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- trompettemarineMonarque
retraitée, je crois, avait une magnifique progression grammaticale en collège... si tu parviens à le retrouver son fil...
je crois que je vais faire de même mais pour l'utiliser en latin ou en grec !
je crois que je vais faire de même mais pour l'utiliser en latin ou en grec !
- User5899Demi-dieu
Je me demande ce que peut être le plaisir du texte sans la grammaire, la vraie, la tatouée
PY, par curiosité, vous avez déjà lu la liste des stages du PAF en lettres ? Genre "le plaisir du texte en coupant le pain", ou "écrire sa lifeu pour comprendre Flaubert" ?
PY, par curiosité, vous avez déjà lu la liste des stages du PAF en lettres ? Genre "le plaisir du texte en coupant le pain", ou "écrire sa lifeu pour comprendre Flaubert" ?
- User17706Bon génie
Cripure, houlà non. Les rares fois où j'ai regardé des listes de stages, de toute façon, je ne pouvais, au titre, identifier ni en quoi le stage consistait ni à quelle(s) discipline(s) il était supposé s'adresser. Nous, on fait des trucs du genre: «Journée d'études sur le Traité des passions de l'âme de Descartes.» Ou bien: «Journée d'études sur la notion de démonstration.»
(Je viens de lire «Rhétorique et enseignement» dans Figures II, tiens, eh bien je m'en félicite.)
Nita, on s'était mis d'accord: zuter, avec un seul T. Non?
(Je viens de lire «Rhétorique et enseignement» dans Figures II, tiens, eh bien je m'en félicite.)
Nita, on s'était mis d'accord: zuter, avec un seul T. Non?
- User5899Demi-dieu
Je me félicite que vous vous en félicitiez
En lettres, on a parfois d'excellentes journées de formation assurées par un universitaire (mais eux-mêmes sont évidemment aussi inégaux que n'importe qui et la circumnauigatio a encore de beaux jours devant elle...).
C'est d'ailleurs pour ça que je cherche désespérément le stage de Fartzoff...
En lettres, on a parfois d'excellentes journées de formation assurées par un universitaire (mais eux-mêmes sont évidemment aussi inégaux que n'importe qui et la circumnauigatio a encore de beaux jours devant elle...).
C'est d'ailleurs pour ça que je cherche désespérément le stage de Fartzoff...
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