Qu'est-ce qui vous énerve le plus en conseil de classe ?

La PA te tutoyait??  :shock: 

nightowl a écrit:Sérieusement, qui a vu changer un gamin après un avertissement travail/conduite ?

Moi, parfois. Trop rarement, certes.
Et quand bien même ils ne changent pas, ce n'est pas une raison de ne pas leur signifier, à eux et à leurs parents, qu'il y a un souci.
Et je persiste à penser, même si les "moyens" sont très limités (on fait quoi pour des cinquièmes qui ont eu un troisième trimestre en roue libre ?), que si on ne faisait rien ça serait pire.

scot69 a écrit:Une année, la proviseure adjointe m'avait carrément dit: "oui mais toi, on s'en fout"

  

Je n'ai pas lu toutes vos réponses, mais voilà ce qui me vient, en plus des quelques-unes évoquées précédemment, qui m'agacent moi aussi.

Interdiction de critiquer les délégués pour nous. "Ce n'est pas l'élève, mais le délégué qui est en face de vous"   
  "Ok, ben Bidule, tu diras à Bidule qu'il est souvent odieux, qu'il fait preuve de mauvais esprit et perturbe la classe, et qu'on tient à ce que ça s'arrête. En revanche, qu'il commence à bosser un peu, ça ne lui ferait pas de mal!"
Ca ira comme ça Madame la Chef?!  :lol:

Gryphe a écrit:

nightowl a écrit:Sérieusement, qui a vu changer un gamin après un avertissement travail/conduite ?

Moi, parfois. Trop rarement, certes.
Et quand bien même ils ne changent pas, ce n'est pas une raison de ne pas leur signifier, à eux et à leurs parents, qu'il y a un souci.
Et je persiste à penser, même si les "moyens" sont très limités (on fait quoi pour des cinquièmes qui ont eu un troisième trimestre en roue libre ?), que si on ne faisait rien ça serait pire.

scot69 a écrit:Une année, la proviseure adjointe m'avait carrément dit: "oui mais toi, on s'en fout"

  

Et c'est là le désastre de l'EN : On va passer des heures dans les conseils de classe pour discuter des avertissements en carton et autres joyeusetés au lieu de s'occuper du ventre mou, discret et peu motivé à bosser. Lui on peut en faire quelque chose...

nightowl a écrit:
Et c'est là le désastre de l'EN : On va passer des heures dans les conseils de classe pour discuter des avertissements en carton et autres joyeusetés au lieu de s'occuper du ventre mou, discret et peu motivé à bosser. Lui on peut en faire quelque chose...

Et généralement, dès qu'on peut, on l'encourage.

nightowl a écrit:On va passer des heures dans les conseils de classe pour discuter des avertissements en carton et autres joyeusetés au lieu de s'occuper du ventre mou, discret et peu motivé à bosser. Lui on peut en faire quelque chose...

Ben on s'en occupe aussi, non ?
Et le fait de s'occuper des super-pénibles pour qu'ils soient moins pénibles permet de faire en sorte que tous puissent travailler sereinement.
(Oui, je sais, je suis une grande idéaliste.   )

Bienveillance, d'après le Tlf :
1. Disposition généreuse à l'égard de l'humanité.
2. Qualité d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui.

Je ne vois pas comment on peut viser le bien ni de l'humanité, ni d'un gamin qui fait n'importe quoi à l'école, en lui permettant de faire n'importe quoi. Tout au contraire, on leur indique qu'ils se fourvoient dans leurs choix de comportement, c'est pour leur bien. Ce qui rejoint la définition moins large :

B. Usuel [La bienveillance comme attitude concrète dans les relations d'une pers. avec une autre qu'elle peut favoriser ou ne pas favoriser] Disposition particulièrement favorable à l'égard de quelqu'un. Anton. dédain, hauteur, hostilité.

Et "favorable" :
Qui manifeste un intérêt positif (envers quelque chose ou quelqu'un).

Certains auraient tendance à confondre avec :

Bienveillance (n.f., voc. educ. nat.) 1. Qualité de celui qui cherche aveuglément à faire remonter les statistiques. 2. Tendance pathologique à nier absolument l'existence de toute faute de la part des élèves, voire à leur inventer des qualités imaginaires. Syn. Blanche Neige, Mon Petit Poney.

Bref, si on me demande de faire preuve de bienveillance, je répondrais que c'est exactement ce que je fais, puisque "qui aime bien châtie bien" ; et je crois que je ne reculerais pas devant le plaisir de demander à mon interlocuteur, de mon ton le plus suspicieux, si par hasard il m'accuse de malveillance ou d'hostilité.

Oui, elle nous tutoie car elle se la joue "bonne copine"... quand ça l'arrange!

Sphinx a écrit:Bienveillance, d'après le Tlf :
1. Disposition généreuse à l'égard de l'humanité.
2. Qualité d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui.

Je ne vois pas comment on peut viser le bien ni de l'humanité, ni d'un gamin qui fait n'importe quoi à l'école, en lui permettant de faire n'importe quoi. Tout au contraire, on leur indique qu'ils se fourvoient dans leurs choix de comportement, c'est pour leur bien. Ce qui rejoint la définition moins large :

B. Usuel [La bienveillance comme attitude concrète dans les relations d'une pers. avec une autre qu'elle peut favoriser ou ne pas favoriser] Disposition particulièrement favorable à l'égard de quelqu'un. Anton. dédain, hauteur, hostilité.

Et "favorable" :
Qui manifeste un intérêt positif (envers quelque chose ou quelqu'un).

Certains auraient tendance à confondre avec :

Bienveillance (n.f., voc. educ. nat.) 1. Qualité de celui qui cherche aveuglément à faire remonter les statistiques. 2. Tendance pathologique à nier absolument l'existence de toute faute de la part des élèves, voire à leur inventer des qualités imaginaires. Syn. Blanche Neige, Mon Petit Poney.

Bref, si on me demande de faire preuve de bienveillance, je répondrais que c'est exactement ce que je fais, puisque "qui aime bien châtie bien" ; et je crois que je ne reculerais pas devant le plaisir de demander à mon interlocuteur, de mon ton le plus suspicieux, si par hasard il m'accuse de malveillance ou d'hostilité.

  

Je note ton argumentaire et ne manquerai pas de le resservir à l'occasion !

Chez moi: Un élève manque de sérieux dans le travail mais est encouragé car il a amélioré son comportement dans certaines matières.
Je me demande ce que disent les textes sur les encouragements...

Sans doute rien, je ne suis pas sûr qu'il y ait des textes sur les encouragements ou les félicitations.

Ce soir, les deux représentantes des parents d'élèves ont passé tout le conseil à répondre à des textos.

Caspar Goodwood a écrit:Sans doute rien, je ne suis pas sûr qu'il y ait des textes sur les encouragements ou les félicitations.

Ce soir, les deux représentantes des parents d'élèves ont passé tout le conseil à répondre à des textos.

Et bien moi, c'est encore mieux les représentants ne sont pas venus !  

Vous n'avez fait aucune réflexion pour les textos?   

Le principal me répond "c'est nous qui décidons" quand je l'interroge sur la légitimité de la décision. Vivement les vacances   

- Les collègues qui parlent à voix haute pendant que je fais ma synthèse (et qui doit répéter hein?);
- les parents qui me font la même;
- les délégués qui recopient toutes les moyennes de leurs camarades, mais ne notent rien de ce qui est dit au conseil ("et vous lui direz bien que..." et en fait Machin ne saura jamais ce qu'il devait savoir, juste qu'il a 12... d'un autre côté il s'en fiche :p);
- les parents d'élèves qui dans leur compte rendu ergotent 107 ans sur le menu de la cantine, le parc à vélo et le fait qu'en hiver il fait froid sous le préau (j'y peux quelque chose moi? Nan, alors pouet!!);
- les parents qui font remarquer que ce trimestre monsieur Machin a été absent 3 jours sans remplacement et que c'est in-ad-mis-si-ble! Et ne parlons pas de Mme Chose qui s' est (horreur!!) cassé une jambe et ne peut pas travailler depuis un mois! (graaaaaaaaaaaaaah!!!);
- les parents et les délégués qui attaquent un collègue ("oui mais M. Truc, son cours il est bordélisé, alors on travaille pas" et qui participe au bourdel ambiant hein? "Ha mais c'est sa faute, il ne sait pas les tenir" *facepalm*);
- le chef qui se barre en plein conseil et revient sur la fin (il est allé faire quoi?);
- le chef ou le sous-chef qui n'est pas là au conseil (free style!!!);
- le/la collègue jamais là, non pas parce qu'il/elle a un autre conseil à ce moment, mais parce qu'il/elle ne vient jamais, qui ne laisse jamais de petit mot ou d'avis et qui t'allume le lendemain parce que tu as osé donner les encouragements à Kévin qui est "horribleuh!!" avec lui/elle ou un AT à Kévina alors que c'est un ange parfait dans son cours.

10 ans en tant que PP, je les ai toutes eues!    

Tate a écrit:Vous n'avez fait aucune réflexion pour les textos?   

Non, car notre cde est lui aussi coutumier du fait.

L'une des deux mères d'élèves est la présidente de l'association des parents: sa fille a insulté et menacé de mort une collègue sur l'ENT en piratant le compte d'une de ses copines, sympa non?

Herrelis a écrit:- le chef qui se barre en plein conseil et revient sur la fin (il est allé faire quoi?);

Et les collègues qui l'attendent pour continuer le conseil de classe...  :|

Que les dizaines, les centaines de moments d'insolences, de manques de respect, de violences physiques, de violences verbales, de bavardages, de propos insultants, de bousculades, de moqueries, de bizutages, de larmes, de bruits, de soupirs, de livres oubliés, de manuels perdus, de classeurs jetés au sol, de mépris soient balayés en deux secondes.

Que l'on fasse passer en 5ème des élèves qui ont des résultats justes voire faibles, et qui en plus ne savent pas écrire. Et quand je dis ne savent pas écrire, il ne s'agit pas du style, mais de la graphie. Leurs copies sont illisibles, et quand on arrive à les déchiffrer, elles n'ont aucun sens car les mots à l'intérieur des phrases sont mis dans le désordre. Ils n'ont pratiquement aucune base dans beaucoup de disciplines, les collègues reconnaissent en salle des profs qu'ils ont un niveau CE1 maximum, mais en conseil on les fait passer sans se poser de questions.

Faire un conseil à deux profs + l'adjointe
(Deux profs en stage, un en arrêt maladie, les autres qui ont d'autres conseils )
J'aurai pu me réjouir d'avoir quasiment personne pour me contredire, mais ce n'est pas évidement de prendre une décision de redoublement quasiment toute seule !

Avoir son PA qui revient d'un pot à moitié bourré. Expérience vécue il y a plusieurs années. Il était euphorique et rigolait tout le temps. Il m'a laissé le contrôle total du conseil de classe. Il a été très tranquille, comme s'il cuvait. Le seul truc dérangeant, c'était ses gloussements... Bref. Heureusement, il n'y avait pas de délégués des parents. Juste les collèges et les deux délégués élèves.

Les félicitations et compliments donnés à la pelle en mode "pour le premier ou c'est tangent on le donne et on vera pour les autres" puis "ah bah oui mais puisqu'on a donné les félicitations au 1er on les donne au suivant, ok ?" ... bah non...

L'impression d'être dans un jury de patinage artistique incapable d'assumer ses décisions : oui les félicitations cela à quelque chose de subjectif et toujours revenir à la moyenne générale pour trancher est bien bête (surtout que 15-16 en 6ème ? c'est quand même pas exceptionnel, si ?).

Avec ça, les félicitations et compliments vont être enlevés l'année prochaine : comme elles 'avaient plus de valeur, on pourrait se dire que c'est bien mais, encore une fois, ce sont les élèves qui les méritaient réellement qui sont pénalisés... Avant ils les avaient en même temps que d'autres qui ne les méritaient pas, maintenant ils ne les auront plus et cette petite carotte pas bien méchante n'existera plus (mais je sais que ce genre d'élève ne bosse pas pour l carotte à l'inverse d'autres).

Si l'on devait essayer de définir des critères objectifs pour l'obtention des félicitations, vous donneriez quoi vous ? De mon coté je donnerais bien comme critère "limitatif" : si vous avez une seule moyenne en dessous de la moyenne de la classe et moins de X de moyenne générale, pas la peine d'espérer les avoir (X car suivant les classes, un 14 en 6e n'a pas le même poids qu'un 14 en 3e... ).

noel a écrit:Que l'on fasse passer en 5ème des élèves qui ont des résultats justes voire faibles, et qui en plus ne savent pas écrire. Et quand je dis ne savent pas écrire, il ne s'agit pas du style, mais de la graphie. Leurs copies sont illisibles, et quand on arrive à les déchiffrer, elles n'ont aucun sens car les mots à l'intérieur des phrases sont mis dans le désordre. Ils n'ont pratiquement aucune base dans beaucoup de disciplines, les collègues reconnaissent en salle des profs qu'ils ont un niveau CE1 maximum, mais en conseil on les fait passer sans se poser de questions.

ce énerve mais que faut-il faire ? quand on a des gamins qui sont acceptés en SEGPA, que les parents refusent finalement et qu'on les voit complètement perdus en 6e on se sent bien démunis : les faire redoubler ne donnerait rien (chaque année, on essaye pour un ou deux et on déprime encore plus en voyant que la seconde année est souvent pire que la première) et nous n'avons rien à leur proposer d'autre. Bref, je trouve ça plus désolant qu’énervant...

Que certains professeurs remplissent les bulletins le jour du conseil ou après le conseil !
  

C'est ce qui m'est arrivé, le professeur de français de la classe dont je suis PP a rédigé ses appréciations le jour du conseil, j'ai donc rédigé mes synthèses la veille au soir sans tenir compte du français, c'est quand même gênant. De toute façon je n'étais pas surpris, il ne se préoccupe pas trop des autres, fait tout au dernier moment et il est très étourdi.

Question naïve que je n'ai pu m'empêcher de poser malicieusement en conseil de classe récemment :
Si l'on maintient les encouragements et les félicitations, on devrait aussi, logiquement, conserver les avertissements et les blâmes, non ?

>>> QUOÂÂ ??   

Tu as bien raison, mais l'EN ne l'entend pas de cette oreille. Nous mettons parfois des avertissements, mais ils sont envoyés séparément, il n'est pas légal de les faire figurer sur le bulletin. Le cde a tendance à dire que "ça ne sert à rien de toute façon".