Peut-on demander de ne plus avoir cours avec une classe jusqu'à la fin de l'année?

Thalia de G a écrit:

En effet.
Ce matin encore dans ma 5e dure, un élève a une fois de plus passé les bornes.
Je lui ai dit que je brûlais d'envie de le perdre par les oreilles pour le sortir de la classe.
- Vous n'avez pas le droit !
- J'ai le droit de vouloir que tu ne m'emmerdes pas quand je fais cours.
Texto, et je ne suis que très exceptionnellement grossière. Sourire approbateur des quelques élèves sérieux qui souffrent de la présence de quelques énergumènes qui ne savent pas trop pourquoi ils sont là sinon pour faire salon.

Contrairement aux six autres dont j'ai pris le carnet et ne s'en tireront qu'avec une grosse punition, lui aura une heure de retenue, parce que je la lui ai promise au moindre écart.
Et je confirme, c'est épuisant d'être toujours sur ses gardes.

  

Il y en a un , aujourd'hui, en 6e, qui a passé l'heure de cours à côté de moi, afin qu'il se taise (enfin), arrête de jouer(enfin) et travaille(enfin).
Demain, s'il recommence, je le mets à la porte et il gagne une heure de retenue pour rattraper son cours sans déranger les autres.

Dans l'une de mes classes de 3e, ils nous reste un chapitre à faire ; dès qu'ils parlent, je me tais. Et si je suis obligée de me taire trois fois, les concernés gagnent un lot de 3h de retenue chacun, le mercredi aprèm, surveillées par moi.

Et oui, c'est non seulement épuisant, mais désagréable d'en arriver là, mais c'est moins insupportable que de faire cours dans le brouhaha ; perso, je ne le peux pas et je ne l'accepte pas, coûte que coûte.

Par ailleurs, il est inconcevable pour moi que des gamins qui jouent la provoc puissent avoir le dessus.

Chocolat a écrit:

Thalia de G a écrit:

En effet.
Ce matin encore dans ma 5e dure, un élève a une fois de plus passé les bornes.
Je lui ai dit que je brûlais d'envie de le perdre par les oreilles pour le sortir de la classe.
- Vous n'avez pas le droit !
- J'ai le droit de vouloir que tu ne m'emmerdes pas quand je fais cours.
Texto, et je ne suis que très exceptionnellement grossière. Sourire approbateur des quelques élèves sérieux qui souffrent de la présence de quelques énergumènes qui ne savent pas trop pourquoi ils sont là sinon pour faire salon.

Contrairement aux six autres dont j'ai pris le carnet et ne s'en tireront qu'avec une grosse punition, lui aura une heure de retenue, parce que je la lui ai promise au moindre écart.
Et je confirme, c'est épuisant d'être toujours sur ses gardes.

  

Il y en a un , aujourd'hui, en 6e, qui a passé l'heure de cours à côté de moi, afin qu'il se taise (enfin), arrête de jouer(enfin) et travaille(enfin).
Demain, s'il recommence, je le mets à la porte et il gagne une heure de retenue pour rattraper son cours sans déranger les autres.

Dans l'une de mes classes de 3e, ils nous reste un chapitre à faire ; dès qu'ils parlent, je me tais. Et si je suis obligée de me taire trois fois, les concernés gagnent un lot de 3h de retenue chacun, le mercredi aprèm, surveillées par moi.

Et oui, c'est non seulement épuisant, mais désagréable d'en arriver là, mais c'est moins insupportable que de faire cours dans le brouhaha ; perso, je ne le peux pas et je ne l'accepte pas, coûte que coûte.

Par ailleurs, il est inconcevable pour moi que des gamins qui jouent la provoc puissent avoir le dessus.

On a le droit de faire ça?

Chertea a écrit:

Chocolat a écrit:

  

Il y en a un , aujourd'hui, en 6e, qui a passé l'heure de cours à côté de moi, afin qu'il se taise (enfin), arrête de jouer(enfin) et travaille(enfin).
Demain, s'il recommence, je le mets à la porte et il gagne une heure de retenue pour rattraper son cours sans déranger les autres.

Dans l'une de mes classes de 3e, ils nous reste un chapitre à faire ; dès qu'ils parlent, je me tais. Et si je suis obligée de me taire trois fois, les concernés gagnent un lot de 3h de retenue chacun, le mercredi aprèm, surveillées par moi.

Et oui, c'est non seulement épuisant, mais désagréable d'en arriver là, mais c'est moins insupportable que de faire cours dans le brouhaha ; perso, je ne le peux pas et je ne l'accepte pas, coûte que coûte.

Par ailleurs, il est inconcevable pour moi que des gamins qui jouent la provoc puissent avoir le dessus.

On a le droit de faire ça?

Pourquoi n'aurait-on pas le droit? Ca peut même être très efficace et dissuasif pour les petits malins.

holderfar a écrit:

Meuh nan, reste

  

florestan a écrit:
Si tu as des collègues honnêtes avec lesquels tu peux parler franchement, tu souffres déjà nettement moins. La FCPE dans les classes vraiment chaudes n'est pas très présente (euphémisme). Les CDE et IPR si ce sont des vendus grand bien leur fasse mais quand tu n'es pas stagiaire tu peux t'en foutre tranquillement. Les parents alors là je dis joker   

 :lol: 

Chertea a écrit:

On a le droit de faire ça?

Évidemment !
Et c'est plutôt efficace - je ne le fais qu'une fois pas an, généralement, car les nouvelles vont vite, dans un collège...   

college.inique a écrit:

florestan a écrit:
Tu peux démissionner.... Il n'est pas question de stoïcisme ni de masochisme mais d'un métier qui n'est pas facile. Si tu ne veux plus jamais voir de ta vie des élèves odieux ou des classes ingérables ben ...tu fais autre chose.

Ca pique les yeux de lire une telle réponse. Je prépare des cours pour enseigner mon savoir, pas pour jouer les éducateur ou les assistantes sociales. A d'autres s'ils en ont les compétences ou la foi !

(...)

bon allez, je suis hors sujet mais tant pis, j'assume!
la réponse de florestan ne me pique nullement les yeux. En revanche celle de Wanax un peu plus haut ou bien cette remarque que j'ai grasseyée, oui. Dites, je me trompe ou bien on bosse bien pour le Ministère de L'Education Nationale? l'Instruction Publique c'est terminé, non?
ah et puis une citation anar que j'aime bien, imprimée en noir sur fond rouge et bien en vue dans mon bureau pour les moment où je n'en peux plus de ces gamins qui me pourrissent la vie mais pour qui j'ai choisi de faire ce métier : instruire pour révolter, éduquer pour émanciper . Alors oui, je revendique d'instruire ET d'éduquer aussi.

Ben Mamie, qu'est-ce que tu fais encore au coin à cette heure ?

Chertea a écrit:

Chocolat a écrit:

Thalia de G a écrit:

En effet.
Ce matin encore dans ma 5e dure, un élève a une fois de plus passé les bornes.
Je lui ai dit que je brûlais d'envie de le perdre par les oreilles pour le sortir de la classe.
- Vous n'avez pas le droit !
- J'ai le droit de vouloir que tu ne m'emmerdes pas quand je fais cours.
Texto, et je ne suis que très exceptionnellement grossière. Sourire approbateur des quelques élèves sérieux qui souffrent de la présence de quelques énergumènes qui ne savent pas trop pourquoi ils sont là sinon pour faire salon.

Contrairement aux six autres dont j'ai pris le carnet et ne s'en tireront qu'avec une grosse punition, lui aura une heure de retenue, parce que je la lui ai promise au moindre écart.
Et je confirme, c'est épuisant d'être toujours sur ses gardes.

  

Il y en a un , aujourd'hui, en 6e, qui a passé l'heure de cours à côté de moi, afin qu'il se taise (enfin), arrête de jouer(enfin) et travaille(enfin).
Demain, s'il recommence, je le mets à la porte et il gagne une heure de retenue pour rattraper son cours sans déranger les autres.

Dans l'une de mes classes de 3e, ils nous reste un chapitre à faire ; dès qu'ils parlent, je me tais. Et si je suis obligée de me taire trois fois, les concernés gagnent un lot de 3h de retenue chacun, le mercredi aprèm, surveillées par moi.

Et oui, c'est non seulement épuisant, mais désagréable d'en arriver là, mais c'est moins insupportable que de faire cours dans le brouhaha ; perso, je ne le peux pas et je ne l'accepte pas, coûte que coûte.

Par ailleurs, il est inconcevable pour moi que des gamins qui jouent la provoc puissent avoir le dessus.

On a le droit de faire ça?

Pas dans tous les établissements malheureusement. Dans le mien, les retenues ne peuvent pas se faire après 17h (le lundi, mardi, jeudi et vendredi) et après 12h20 (le mercredi) en raison des transports scolaires.
Mais si c'est possible dans ton collège, fonce !
Sinon, j'ai trouvé les conseils donnés par les néos très bons, en particulier ceux de Fafnir. Courage.  

Chertea a écrit:

Chocolat a écrit:

Thalia de G a écrit:

Et je confirme, c'est épuisant d'être toujours sur ses gardes.

Dans l'une de mes classes de 3e, ils nous reste un chapitre à faire ; dès qu'ils parlent, je me tais. Et si je suis obligée de me taire trois fois, les concernés gagnent un lot de 3h de retenue chacun, le mercredi aprèm, surveillées par moi.
.

On a le droit de faire ça?

Ce n'est pas une punition, mais un travail supplémentaire "pour le bien être des élèves concernés"     

doubledecker a écrit: Dites, je me trompe ou bien on bosse bien pour le Ministère de L'Education Nationale? l'Instruction Publique c'est terminé, non?.... Alors oui, je revendique d'instruire ET d'éduquer aussi.

Le problème n'est pas de refuser de faire de l'éducation, car c'est effectivement une partie de notre métier, mais je le redis nous ne sommes pas recrutés pour éduquer, nous le sommes pour enseigner nos disciplines, c'est bien le coeur de notre fonction ! Non ? Sinon il faut changer les concours et leur mode de recrutement, et prends des animateurs et des assistantes sociales.
Et ce n'est pas une question de lacunes ou de niveau scolaire, nous savons gérer cela, c'est une question d'état d'esprit : On va l'école pour apprendre, pas pour faire le bordel ou passer le temps !
C'est bien parce que j'ai une haute estime du service publique, l'égalité républicaine et de notre métier, que je ne supporte plus que l'éducation de certains se fassent au détriment de l'instruction des autres. Je veux juste pour mes élèves et mes enfants la même éducation qu'il m'a été donnée.[/quote]

Non ce n'est pas possible, mais cela ne vous fait pas un peu rêver ? De ne garder que les classes qui ne nous font pas batailler ?
Les enseignants deviendraient précieux. "Soit sage avec ton professeur, sinon tu n'aura plus accès à l'école"

college.inique a écrit: je ne supporte plus que l'éducation de certains se fassent au détriment de l'instruction des autres.

Tout est dit !   

Mais quel enseignant n'a jamais connu cette situation en fin d'année ? Je suis très étonné de votre demande et j'ai bien peur que vous soyez reçu avec une batte de Baseball par votre CDE...

JEMS a écrit: j'ai bien peur que vous soyez reçu avec une batte de Baseball par votre CDE...

Ce que l'on n'utilise pas avec les élèves, on va l'utiliser avec leur enseignant.   

almuixe a écrit:Non ce n'est pas possible, mais cela ne vous fait pas un peu rêver ? De ne garder que les classes qui ne nous font pas batailler ?
Les enseignants deviendraient précieux. "Soit sage avec ton professeur, sinon tu n'aura plus accès à l'école"

Le rêve!

almuixe a écrit:Non ce n'est pas possible, mais cela ne vous fait pas un peu rêver ? De ne garder que les classes qui ne nous font pas batailler ?
Les enseignants deviendraient précieux. "Soit sage avec ton professeur, sinon tu n'aura plus accès à l'école"

Mais évidemment que tout le monde en rêve!!!!

Cela étant, si vous vous rappelez mon groupe de l'enfer en 4e l'an dernier (j'en avais aussi parlé ici), on avait bien fini par m'enlever 6 ou 7 élèves meneurs sur un groupe de 20...bon, il ne me restait que quinze jours avec eux mais quand même: on avait isolé les meneurs, les vrais perturbateurs et hop, je leur filais du boulot que je récupérais en fin d'heure. Les suiveurs étaient restés et s'étaient calmés.

almuixe a écrit:Non ce n'est pas possible, mais cela ne vous fait pas un peu rêver ? De ne garder que les classes qui ne nous font pas batailler ?
Les enseignants deviendraient précieux. "Soit sage avec ton professeur, sinon tu n'aura plus accès à l'école"

Ou alors, mais ma proposition est sans doute audacieuse, on applique réellement le règlement intérieur, on punit les élèves qui empêchent les autres élèves de suivre correctement les cours, on ne fait pas retomber systématiquement la faute sur l'enseignant "qui ne fait pas des cours suffisamment intéressants sinon les élèves ne chahuteraient pas"...

[quote="Elaïna"][quote="Chertea"]

Babayaga a écrit:

J'imagine très bien, ce sont mes secondes relous.

Disons que ce genre de classe, on en a tous plus ou moins. Au vu de ton genre de classe faut punir, téléphoner aux parents systématiquement, ça peut calmer que papa maman sachent l'insolence et les parole de son enfant le soir même. Et fais cours au videoprojecteur, ou organise des travaux de groupe évalués, de façon à modifier l'ambiance de classe. Et les colles que tu donnes, est-ce que tu vérifies au moins quand elles sont faites, et si elles sont faites ? Si tu ne suis pas cela, sache que certains élèves n'y vont pas forcément même s'ils ont des sanctions d'avertissement à ce titre après coup. Ce n'est pas une clé que de coller, cela doit rester ponctuel au vu de ce constat.

Perso j'ai arrêté de vouloir coller depuis que la CPE (très bien par ailleurs) m'a dit très clairement que "désolée mais on ne va pas pouvoir tous les coller" quand je lui ai dit que je comptais prendre des mesures de rétorsion sévères après mon retour de congé maternité (pendant lequel ils se sont bien déchaînés).
OK, on ne peut pas les coller ? je lui ai dit que dans ce cas, je n'aurai aucun scrupule à virer sans ménagement (et sans travail à faire car je ne vais pas non plus me taper du boulot en plus pour des chieurs de première catégorie). Du coup, je vire à tour de bras. Ce matin, quatre en tout (mais il m'arrive d'en virer plus). Certains tentent de revenir après, je les moisis.
Dieu merci, depuis quelques temps, quelques-uns s'abstiennent de venir, ça me fait des vacances. Mais les deux plus gros chieurs s'obstinent à venir, je ne comprends pas bien pourquoi puisque leur seule préoccupation est de vouloir discuter avec leurs camarades, et qu'ils ne prennent jamais une seule note.

Pour les autres, j'alterne : cours projeté, cours à trous, cours dicté. Changement d'herbage réjouissant les veaux, ça les fait à peu près taire.

Malaga a écrit:

almuixe a écrit:Non ce n'est pas possible, mais cela ne vous fait pas un peu rêver ? De ne garder que les classes qui ne nous font pas batailler ?
Les enseignants deviendraient précieux. "Soit sage avec ton professeur, sinon tu n'aura plus accès à l'école"

Ou alors, mais ma proposition est sans doute audacieuse, on applique réellement le règlement intérieur, on punit les élèves qui empêchent les autres élèves de suivre correctement les cours, on ne fait pas retomber systématiquement la faute sur l'enseignant "qui ne fait pas des cours suffisamment intéressants sinon les élèves ne chahuteraient pas"...

et on en fait quoi de ces élèves?
En retirant 1 perturbateur par classe, ça fait déjà une salle plus que remplie. Qui pour les gérer?  :lol: 
Quand on voit certains parents "avec nous" parce qu'ils "ne savent plus quoi en faire".

Elaïna : pour le travail en plus, une chose simple. Tu vas sur le net ou sur ton bouquin, tu cherches un (long) texte en rapport avec ce qui a été fait (pas compliqué à ce stade de l'année) et tu photocopies.
Je mets ces textes dans ma pochette de fiche d'exclusion, avec la case "travail à faire" pré-remplie.
C'est ce que j'ai trouvé de plus simple et efficace. Ca te demande peu de temps et tu contournes les "madame j'ai pas compris la question".

Enaeco, pendant un temps, je donnais des textes à recopier. Ils ne les font pas (la vie sco ne les surveille absolument pas quand ils sont exclus, ils glandent dans les couloirs).
Maintenant avec la classe que j'ai, j'ai pris le parti de m'en foutre, de ceux-là. Aujourd'hui, quand j'ai viré les quatre gros pénibles, les autres ont commencé à faire les malins, et les exclus en ont rajouté des caisses. Je les ai gratifiés d'un glacial "si vous êtes trop bêtes pour comprendre que l'exclusion est une sanction, je ne perdrai pas mon temps à vous l'expliquer. Maintenant, tirez-vous hors de ma vue, certains parmi vous plus intelligents ont compris que leur intérêt était de travailler". Silence de mort dans la classe.
Dans mon bahut, la vie sco est peu ou prou inutile, les retenues ne sont pas effectuées, les exclus et punis pas pris en charge. J'en ai pris acte et je me suis adaptée : puisqu'on ne peut pas sanctionner, je ne prends pas en cours les glandus qui se foutent de moi. En général, dès les trois premières minutes de cours, les gros pénibles se sont déjà signalés (hier, deux qui ont tenté de se battre, un qui s'est mis à chanter) : virés direct, cours faisable ensuite.

A Tuin a écrit:

Babayaga a écrit:
J'imagine très bien, ce sont mes secondes relous.

Disons que ce genre de classe, on en a tous plus ou moins. Au vu de ton genre de classe faut punir, téléphoner aux parents systématiquement, ça peut calmer que papa maman sachent l'insolence et les parole de son enfant le soir même. Et fais cours au videoprojecteur, ou organise des travaux de groupe évalués, de façon à modifier l'ambiance de classe. Et les colles que tu donnes, est-ce que tu vérifies au moins quand elles sont faites, et si elles sont faites ? Si tu ne suis pas cela, sache que certains élèves n'y vont pas forcément même s'ils ont des sanctions d'avertissement à ce titre après coup. Ce n'est pas une clé que de coller, cela doit rester ponctuel au vu de ce constat.

Raté, je travaille en collège  :lol: 
Ah les balises...  

Cripure a écrit:Ben Mamie, qu'est-ce que tu fais encore au coin à cette heure ?

Bah... je m'y suis endormie en t'attendant !

JaneB a écrit:

almuixe a écrit:Non ce n'est pas possible, mais cela ne vous fait pas un peu rêver ? De ne garder que les classes qui ne nous font pas batailler ?
Les enseignants deviendraient précieux. "Soit sage avec ton professeur, sinon tu n'aura plus accès à l'école"

Le rêve!

Je sur'valide l'idée!

holderfar a écrit:

kim254 a écrit:Je rapporte juste qu'on a retiré une classe difficile à une collègue à sa demande donc ce sont des choses qui arrivent. Après, s'il s'agit ou non d'une solution de facilité, aucune idée. Et concernant le caractère légal, je ne suis pas juriste et je fais entière confiance à notre administration et aux syndicats qui veillent au grain. Si tu as des références précises, elles sont les bienvenues.

La référence, c'est le VS qu'on signe en début d'année et qui est LA base de notre travail. Sauf décision venue de très haut qui ne dit rien de bon, il me paraît difficile de retirer des classes à un collègue.

Le VS n'a plus aucune signification. Je m'explique.

Il y a 3 ans, je faisais partie du CA et, lors d'un de ces CA en janvier, l'ensemble des présents, hormis le CDE et son adjoint, ont voté contre un projet très cher.
Le lendemain, je recevais un mail du CDE m'annonçant qu'il me sucrait une demi-heure vaisselle (je suis prof de SVT) sur un prétexte bidon. L'effet étant rétroactif, il m'a été prélevé sur mon salaire 200 euros environ. (les autres professeurs ont eu leur punition plus tard, punition que j'ai également eue, quand le CDE a fait les appréciations accompagnant la notation administrative)
Bien entendu, j'ai demandé conseil à mon syndicat et il m'a indiqué que je devais écrire au recteur, évidemment en m'appuyant sur la VS signée en début d'année.
J'ai donc écrit au recteur et il m'a été répondu que le CDE gérait son établissement comme il l'entendait (un truc du genre en plus enrobé). Je n'ai jamais revu les 200 euros...

Pardon pour la parenthèse...

Pour en revenir au sujet, je pense comme un certain nombre qu'il ne faut pas être aussi sec avec un collègue en difficulté. On se retrouve souvent seul dans ce genre ce situation sans savoir vers qui se tourner. La question était naïve mais nous l'avons tous été en début de carrière (je pensais pouvoir sauver tous les élèves en difficulté de mes classes quand j'ai commencé, c'est dire ma naïveté à mes débuts, mes aspirations ont bien baissé depuis ^^, maintenant je suis contente quand déjà ces élèves se sentent bien dans mon cours)

C'est d'autant plus difficile à cette période de l'année. Il faut exclure les meneurs, imposer une classe fixe (chacun sa place), même s'il reste peu de temps, surtout ne pas crier, ça défoule mais ça n'aide pas, à la place utiliser un ton sec et cassant, magner l'ironie, bien noter les punitions et les réclamer systématiquement (j'utilise une grille que j'ai faite avec les noms des élèves et je n'ai plus que des croix à faire, ça évite les flottements). Voilà quelques trucs mais c'est vrai que les règles doivent être fixées en début d'année et qu'il faut ne s'en écarter que dans de très rares cas, la tenue de ta classe dépend des premiers moments avec les élèves.

Et si vraiment tu es actuellement épuisé, n'hésite pas à te faire arrêter par ton médecin, ta santé passe avant, l'abnégation a ses limites.