- kookNiveau 8
Marianne a écrit:Certaines réactions m'ont également choquée. Il y a des façons d'accueillir une personne qui cherche de l'aide et toutes les réponses étaient loin d'être bienveillantes....
De toute façon, il n'est vraiment pas intelligent de laisser un professeur dans une situation de grande difficulté, surtout quand il débute. Il est évident qu'en postant son message, le collègue cherchait tout simplement une porte de secours.
J'ai pu mesurer, au fil des réponses sur ce post, combien la violence du groupe classe à l'égard du professeur est parfaitement integrée, alors que c'est tout sauf normal. Au point que le fameux "pas de vague" l'emporte haut la main.
Avec la crise du recrutement qui se fait sentir un peu plus d'année en année et les nouvelles méthodes (particulièrement désastreuses) de management, je me dis qu'il serait temps que l'EN réagisse si elle ne veut pas avoir son avenir dans le dos... Je ne parle pas des pontes dans les ministères qui se chargent du rouleau compresseur mais de ceux qui sont sur le terrain tous les jours et qui subissent cette pression : les professeurs...
Il faudrait que l'EN prenne ses responsabilités pour faire en sorte que le métier de professeur n'ait pas son avenir dans le dos...
- kim254Niveau 6
lalilala a écrit:Marianne a écrit:Certaines réactions m'ont également choquée. Il y a des façons d'accueillir une personne qui cherche de l'aide et toutes les réponses étaient loin d'être bienveillantes....
De toute façon, il n'est vraiment pas intelligent de laisser un professeur dans une situation de grande difficulté, surtout quand il débute. Il est évident qu'en postant son message, le collègue cherchait tout simplement une porte de secours.
J'ai pu mesurer, au fil des réponses sur ce post, combien la violence du groupe classe à l'égard du professeur est parfaitement integrée, alors que c'est tout sauf normal. Au point que le fameux "pas de vague" l'emporte haut la main.
Avec la crise du recrutement qui se fait sentir un peu plus d'année en année et les nouvelles méthodes (particulièrement désastreuses) de management, je me dis qu'il serait temps que l'EN réagisse si elle ne veut pas avoir son avenir dans le dos... Je ne parle pas des pontes dans les ministères qui se chargent du rouleau compresseur mais de ceux qui sont sur le terrain tous les jours et qui subissent cette pression : les professeurs...
Il faudrait que l'EN prenne ses responsabilités pour faire en sorte que le métier de professeur n'ait pas son avenir dans le dos...
+ 1 !!!
+2
Oui, ce qui me choque c'est que les réactions des élèves sont considérées comme "quasi-normales." C'est au prof d'apprendre à les gérer "deal with it" et s'il n'en est pas capable, on remet en cause ses compétences, même s'il débute. Pourquoi ne pas plutôt exiger des élèves un comportement exemplaire sous peine de sanction?
- InvitéInvité
Ben moi ce qui me choque, c'est la question posée.kim254 a écrit:lalilala a écrit:Marianne a écrit:Certaines réactions m'ont également choquée. Il y a des façons d'accueillir une personne qui cherche de l'aide et toutes les réponses étaient loin d'être bienveillantes....
De toute façon, il n'est vraiment pas intelligent de laisser un professeur dans une situation de grande difficulté, surtout quand il débute. Il est évident qu'en postant son message, le collègue cherchait tout simplement une porte de secours.
J'ai pu mesurer, au fil des réponses sur ce post, combien la violence du groupe classe à l'égard du professeur est parfaitement integrée, alors que c'est tout sauf normal. Au point que le fameux "pas de vague" l'emporte haut la main.
Avec la crise du recrutement qui se fait sentir un peu plus d'année en année et les nouvelles méthodes (particulièrement désastreuses) de management, je me dis qu'il serait temps que l'EN réagisse si elle ne veut pas avoir son avenir dans le dos... Je ne parle pas des pontes dans les ministères qui se chargent du rouleau compresseur mais de ceux qui sont sur le terrain tous les jours et qui subissent cette pression : les professeurs...
Il faudrait que l'EN prenne ses responsabilités pour faire en sorte que le métier de professeur n'ait pas son avenir dans le dos...
+ 1 !!!
+2
Oui, ce qui me choque c'est que les réactions des élèves sont considérées comme "quasi-normales." C'est au prof d'apprendre à les gérer "deal with it" et s'il n'en est pas capable, on remet en cause ses compétences, même s'il débute. Pourquoi ne pas plutôt exiger des élèves un comportement exemplaire sous peine de sanction?
- Elle aimeExpert
Chertea,
Malheureusement, pas grand chose à faire. Je copie-colle un message que j'ai posté ailleurs (j'enseigne dans une ZEP difficile)
Malheureusement, pas grand chose à faire. Je copie-colle un message que j'ai posté ailleurs (j'enseigne dans une ZEP difficile)
A bout, j'ai été mise en arrêt. Si tu te sens à bout, va voir un médecin. J'ai culpabilisé pour mes autres classes, mais quand on sent que ce n'est plus possible, il vaut mieux se préserver.ZEP. Reprise des cours le 12 mai, après quatre semaines de mauvaise conscience (arrêtée onze jours avant les vacances pour épuisement physique et moral, ma grossesse actuelle joue également un peu).
Trois classes à recadrer mais au travail, peu désagréables voire agréables.
Quatrième classe : cris, arrivée d'un élève exclu par conseil de discipline.
13 mai : une élève, peu contente d'être rappelée à l'ordre me déclare "Faudrait pas vous énerver. Vous pourriez perdre votre bébé".
Des pétards éclatent en cours, je sursaute : 2/3 de la classe hilares pendant un long moment. Je les mets à copier. J'envoie deux élèves sérieuses chercher un membre de la vie scolaire ou de l'administration. Elles reviennent : "Il n'y a personne à la vie scolaire. M. *** (CDE) a dit qu'il passe dès qu'il peut. 20 minutes se passent, très longues et difficiles. Le CDE arrive : l'élève est identifié mais le problème ne peut pas être géré tout de suite. Je reste seule face à la classe.
19 mai, 11h : les élèves arrivent très en retard en cours (25 minutes), suite à un problème à un cours précédent. Je les retiens 5 minutes après la sonnerie pour terminer un point de grammaire. Contestation, quelques élèves très virulents et agressifs.
12h06 : confrontation des élèves concernés avec l'APS qui confirme la retenue et affirme qu'il la surveillera lui-même dès le lendemain
Retenues envoyées, appel de l'APS aux familles, sauf une, injoignable.
20 mai : jet de boulettes et de projectiles entre eux et sur le tableau dès que je m'y rends. Je dicte le cours, les 2/3 des élèves s'en fichent. J'arrête. Un surveillant arrive, 8 élèves sont sortis de classe, un grand nombre restants crient à l'injustice.
21 mai : journée de repos. Je pleure le matin et dors très tardivement, je suis irritable, à fleur de peau. Je pleure en prenant ma fille aînée dans mes bras.
22 mai : contestation très violente par trois élèves d'une tricherie évidente, devant le CPE. Elève dont les parents étaient injoignables, triomphante : parents qui contestent la retenue, avec une ironie non dissimulée.
Voilà. J'ai craqué.
_________________
"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- Fesseur ProGuide spirituel
Ce qui me choque c'est qu'on en soit dans une telle situation "désespérée" à cette époque de l'année.
C'est bien avant dans l'année scolaire qu'il aurait fallu agir et il me parait difficile de résoudre ces problèmes maintenant.
C'est bien avant dans l'année scolaire qu'il aurait fallu agir et il me parait difficile de résoudre ces problèmes maintenant.
_________________
Pourvu que ça dure...
- kim254Niveau 6
Ca ne devrait pas
- albertine02Expert spécialisé
tu sais, Will, je peux comprendre, à moitié mais tout de même, que cette tentation soit grande.
Dans mon bahut, la documentaliste a le droit de ne pas accepter de classe ou d'élève provenant de ladite classe pendant une année entière. Je l'envie secrètement, mais ne suis pas débutante dans le métier. Donc je serre les dents tous les jours avec 3 classes (sur 4, ça fait beaucoup) .
Donc je me dis qu'un collègue tout nouveau, contractuel admissible, donc payé avec un lance-pierre, doit pouvoir penser que c'est possible.
Surtout s'il est à bout.
Dans mon bahut, la documentaliste a le droit de ne pas accepter de classe ou d'élève provenant de ladite classe pendant une année entière. Je l'envie secrètement, mais ne suis pas débutante dans le métier. Donc je serre les dents tous les jours avec 3 classes (sur 4, ça fait beaucoup) .
Donc je me dis qu'un collègue tout nouveau, contractuel admissible, donc payé avec un lance-pierre, doit pouvoir penser que c'est possible.
Surtout s'il est à bout.
- MarianneNiveau 8
Fesseur Pro a écrit:Ce qui me choque c'est qu'on en soit dans une telle situation "désespérée" à cette époque de l'année.
C'est bien avant dans l'année scolaire qu'il aurait fallu agir et il me parait difficile de résoudre ces problèmes maintenant.
Cela te choque en fonction de quoi ? De critères qui font tout changer d'une situation à une autre... Si j'ai bien compris, le collègue débute et la "gestion de classe" (discours de technocrates !) cela s'apprend !!! Non ? Alors, on fait défiler le temps.... Le collègue apprend....
- albertine02Expert spécialisé
Marianne a écrit:Fesseur Pro a écrit:Ce qui me choque c'est qu'on en soit dans une telle situation "désespérée" à cette époque de l'année.
C'est bien avant dans l'année scolaire qu'il aurait fallu agir et il me parait difficile de résoudre ces problèmes maintenant.
Cela te choque en fonction de quoi ? De critères qui font tout changer d'une situation à une autre... Si j'ai bien compris, le collègue débute et la "gestion de classe" (discours de technocrates !) cela s'apprend !!! Non ? Alors, on fait défiler le temps.... Le collègue apprend....
En outre, on est dans une période particulièrement difficile : des jours fériés et des ponts, approche des conseils de classe...beaucoup se sentent invulnérables.
- oreHabitué du forum
Fesseur Pro a écrit:Ce qui me choque c'est qu'on en soit dans une telle situation "désespérée" à cette époque de l'année.
C'est bien avant dans l'année scolaire qu'il aurait fallu agir et il me parait difficile de résoudre ces problèmes maintenant.
Dans mon établissement, ça y est, les vacances sont arrivées! C'est la réalité. Les élèves se sentent tout puissant.
- InvitéInvité
albertine02 a écrit:tu sais, Will, je peux comprendre, à moitié mais tout de même, que cette tentation soit grande.
Dans mon bahut, la documentaliste a le droit de ne pas accepter de classe ou d'élève provenant de ladite classe pendant une année entière. Je l'envie secrètement, mais ne suis pas débutante dans le métier. Donc je serre les dents tous les jours avec 3 classes (sur 4, ça fait beaucoup) .
Donc je me dis qu'un collègue tout nouveau, contractuel admissible, donc payé avec un lance-pierre, doit pouvoir penser que c'est possible.
Surtout s'il est à bout.
Je pense que beaucoup d'entre nous ont déjà été confrontés à des problèmes de classe ingérables. Dans ce cas je comprends qu'on vienne demander des conseils, ou des idées pour essayer de reprendre pied, mais de là à demander à ne plus prendre la classe en charge, je trouve qu'il y a un gap quand même.
- albertine02Expert spécialisé
Will.T a écrit:albertine02 a écrit:tu sais, Will, je peux comprendre, à moitié mais tout de même, que cette tentation soit grande.
Dans mon bahut, la documentaliste a le droit de ne pas accepter de classe ou d'élève provenant de ladite classe pendant une année entière. Je l'envie secrètement, mais ne suis pas débutante dans le métier. Donc je serre les dents tous les jours avec 3 classes (sur 4, ça fait beaucoup) .
Donc je me dis qu'un collègue tout nouveau, contractuel admissible, donc payé avec un lance-pierre, doit pouvoir penser que c'est possible.
Surtout s'il est à bout.
Je pense que beaucoup d'entre nous ont déjà été confrontés à des problèmes de classe ingérables. Dans ce cas je comprends qu'on vienne demander des conseils, ou des idées pour essayer de reprendre pied, mais de là à demander à ne plus prendre la classe en charge, je trouve qu'il y a un gap quand même.
certes.....
- BalthamosDoyen
Fesseur Pro a écrit:Ce qui me choque c'est qu'on en soit dans une telle situation "désespérée" à cette époque de l'année.
C'est bien avant dans l'année scolaire qu'il aurait fallu agir et il me parait difficile de résoudre ces problèmes maintenant.
C'était bien avant qu'il fallait agir, oui, mais il faut du temps aussi pour se rendre compte que ce n'est plus gérable.
Pour le moment, je trouve qu'il est logique justement. On est en fin d'année (plus que quelques semaines.... je les compte :p), et c'est maintenant que les classes difficiles et les élèves perturbateurs montent en crescendo. On est déjà en vacances pour beaucoup et ils se lâchent.
- CherteaNiveau 9
Ciara a écrit:Chertea,
Malheureusement, pas grand chose à faire. Je copie-colle un message que j'ai posté ailleurs (j'enseigne dans une ZEP difficile)
A bout, j'ai été mise en arrêt. Si tu te sens à bout, va voir un médecin. J'ai culpabilisé pour mes autres classes, mais quand on sent que ce n'est plus possible, il vaut mieux se préserver.ZEP. Reprise des cours le 12 mai, après quatre semaines de mauvaise conscience (arrêtée onze jours avant les vacances pour épuisement physique et moral, ma grossesse actuelle joue également un peu).
Trois classes à recadrer mais au travail, peu désagréables voire agréables.
Quatrième classe : cris, arrivée d'un élève exclu par conseil de discipline.
13 mai : une élève, peu contente d'être rappelée à l'ordre me déclare "Faudrait pas vous énerver. Vous pourriez perdre votre bébé".
Des pétards éclatent en cours, je sursaute : 2/3 de la classe hilares pendant un long moment. Je les mets à copier. J'envoie deux élèves sérieuses chercher un membre de la vie scolaire ou de l'administration. Elles reviennent : "Il n'y a personne à la vie scolaire. M. *** (CDE) a dit qu'il passe dès qu'il peut. 20 minutes se passent, très longues et difficiles. Le CDE arrive : l'élève est identifié mais le problème ne peut pas être géré tout de suite. Je reste seule face à la classe.
19 mai, 11h : les élèves arrivent très en retard en cours (25 minutes), suite à un problème à un cours précédent. Je les retiens 5 minutes après la sonnerie pour terminer un point de grammaire. Contestation, quelques élèves très virulents et agressifs.
12h06 : confrontation des élèves concernés avec l'APS qui confirme la retenue et affirme qu'il la surveillera lui-même dès le lendemain
Retenues envoyées, appel de l'APS aux familles, sauf une, injoignable.
20 mai : jet de boulettes et de projectiles entre eux et sur le tableau dès que je m'y rends. Je dicte le cours, les 2/3 des élèves s'en fichent. J'arrête. Un surveillant arrive, 8 élèves sont sortis de classe, un grand nombre restants crient à l'injustice.
21 mai : journée de repos. Je pleure le matin et dors très tardivement, je suis irritable, à fleur de peau. Je pleure en prenant ma fille aînée dans mes bras.
22 mai : contestation très violente par trois élèves d'une tricherie évidente, devant le CPE. Elève dont les parents étaient injoignables, triomphante : parents qui contestent la retenue, avec une ironie non dissimulée.
Voilà. J'ai craqué.
Aïe... Je redoute d'être affecté en ZEP l'année prochaine justement à cause de tout ce qu'on peut lire sur les ZEPs, je ne m'imagine pas avoir QUE des classes compliquées, c'est de la torture vraiment...
- Elle aimeExpert
Chertea,
Non, toutes les classes en ZEP ne sont pas comme cela. J'ai trois classes sur quatre avec lesquelles cela se passe bien.
Non, toutes les classes en ZEP ne sont pas comme cela. J'ai trois classes sur quatre avec lesquelles cela se passe bien.
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"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- InvitéInvité
Tu sais, il y a des classes difficiles et agréables partout. La ZEP, ce n'est pas forcément le bagne, et avec l'expérience, tu géreras mieux les choses.
- wanaxFidèle du forum
Un bon enseignant se doit de souffrir avec dignité, c'est notre sacerdoce. La douleur grandit et honore. Nous devons expier le péché originel, ce crime que nous avons commis en apprenant à lire et à écrire. Je vous renvoie à Isaïah II.23 ''Car le savoir est abominable aux yeux de l'Eternel.''Pseudo a écrit:Elaïna a écrit:
Et par ailleurs, ne plus les prendre en cours, c'est les laisser gagner. Cela n'est pas acceptable : tu DOIS tenir.
En vertu de quelle règle intangible ?
De plus, nous sommes relaps, car nous acceptons la tentation, cette offrande du Malin que sont nos huit mois de vacances.
Je trouve d'ailleurs étrange que la culpabilité ne soit pas davantage enseignée dans les IUFM, ce qui oblige les CDE à inlassablement nous remettre en question, pour nous aider à progresser, nous défaire de notre orgueil.
( après des jets de projectiles : ''qu'avez-vous fait pour les provoquer ?'' ou la fameuse bienveillance qui, si nous acceptions enfin de la pratiquer, mettrait instantanément fin à toutes les avanies que subissent certains. Les témoignages foisonnent sur ce même forum. )
Nous ne sommes pas recrutés pour éduquer, nous sommes recrutés pour instruire. On nous a sciemment privé de tous les instruments de coercition qui auraient pu nous aider à le faire et une fois la situation souhaitée advenue, quand quelqu'un se rebiffe, on l'agresse ? C'est au contraire une preuve de santé mentale que d'être capable de dire : je n'en peux plus, ce n'est pas moi qui suis anormal, c'est la situation qui l'est.
Une question pour ceux qui se moquent de Chertea ( 'êtes-vous vraiment enseignant'.. ), à ceux qui mettent en avant le stoïcisme dont eux ont su faire preuve : pourquoi vouloir que les autres partagent votre masochisme ?
- florestanGrand sage
wanax a écrit:Un bon enseignant se doit de souffrir avec dignité, c'est notre sacerdoce. La douleur grandit et honore. Nous devons expier le péché originel, ce crime que nous avons commis en apprenant à lire et à écrire. Je vous renvoie à Isaïah II.23 ''Car le savoir est abominable aux yeux de l'Eternel.''Pseudo a écrit:Elaïna a écrit:
Et par ailleurs, ne plus les prendre en cours, c'est les laisser gagner. Cela n'est pas acceptable : tu DOIS tenir.
En vertu de quelle règle intangible ?
De plus, nous sommes relaps, car nous acceptons la tentation, cette offrande du Malin que sont nos huit mois de vacances.
Je trouve d'ailleurs étrange que la culpabilité ne soit pas davantage enseignée dans les IUFM, ce qui oblige les CDE à inlassablement nous remettre en question, pour nous aider à progresser, nous défaire de notre orgueil.
( après des jets de projectiles : ''qu'avez-vous fait pour les provoquer ?'' ou la fameuse bienveillance qui, si nous acceptions enfin de la pratiquer, mettrait instantanément fin à toutes les avanies que subissent certains. Les témoignages foisonnent sur ce même forum. )
Nous ne sommes pas recrutés pour éduquer, nous sommes recrutés pour instruire. On nous a sciemment privé de tous les instruments de coercition qui auraient pu nous aider à le faire et une fois la situation souhaitée advenue, quand quelqu'un se rebiffe, on l'agresse ? C'est au contraire une preuve de santé mentale que d'être capable de dire : je n'en peux plus, ce n'est pas moi qui suis anormal, c'est la situation qui l'est.
Une question pour ceux qui se moquent de Chertea ( 'êtes-vous vraiment enseignant'.. ), à ceux qui mettent en avant le stoïcisme dont eux ont su faire preuve : pourquoi vouloir que les autres partagent votre masochisme ?
Tu peux démissionner.... Il n'est pas question de stoïcisme ni de masochisme mais d'un métier qui n'est pas facile. Si tu ne veux plus jamais voir de ta vie des élèves odieux ou des classes ingérables ben ...tu fais autre chose.
- lumeekaExpert spécialisé
Chertea, prends le comme un défi. Je suis comme toi, je n'enseigne que depuis peu et j'ai tellement à apprendre en gestion de classes difficiles. Mes 4èmes sont très agités mais il y a quand même deux profs qui arrivent à les cadrer donc ce n'est pas impossible. Courage!!
_________________
Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- DhaiphiGrand sage
Très bonne intervention, aussi bien dans le fond que sur la forme.wanax a écrit:
Un bon enseignant se doit de souffrir avec dignité, c'est notre sacerdoce. La douleur grandit et honore. Nous devons expier le péché originel, ce crime que nous avons commis en apprenant à lire et à écrire. Je vous renvoie à Isaïah II.23 ''Car le savoir est abominable aux yeux de l'Eternel.''
De plus, nous sommes relaps, car nous acceptons la tentation, cette offrande du Malin que sont nos huit mois de vacances.
Je trouve d'ailleurs étrange que la culpabilité ne soit pas davantage enseignée dans les IUFM, ce qui oblige les CDE à inlassablement nous remettre en question, pour nous aider à progresser, nous défaire de notre orgueil.
( après des jets de projectiles : ''qu'avez-vous fait pour les provoquer ?'' ou la fameuse bienveillance qui, si nous acceptions enfin de la pratiquer, mettrait instantanément fin à toutes les avanies que subissent certains. Les témoignages foisonnent sur ce même forum. )
Nous ne sommes pas recrutés pour éduquer, nous sommes recrutés pour instruire. On nous a sciemment privé de tous les instruments de coercition qui auraient pu nous aider à le faire et une fois la situation souhaitée advenue, quand quelqu'un se rebiffe, on l'agresse ? C'est au contraire une preuve de santé mentale que d'être capable de dire : je n'en peux plus, ce n'est pas moi qui suis anormal, c'est la situation qui l'est.
Une question pour ceux qui se moquent de Chertea ( 'êtes-vous vraiment enseignant'.. ), à ceux qui mettent en avant le stoïcisme dont eux ont su faire preuve : pourquoi vouloir que les autres partagent votre masochisme ?
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- Fesseur ProGuide spirituel
Bien sûr que la période est difficile mais si on a "tenu" la classe durant l'année, on aura à gérer quelques débordements mais pas une situation telle que décrite.
Et il est trop tard pour redresser le cap maintenant.
Et il est trop tard pour redresser le cap maintenant.
_________________
Pourvu que ça dure...
- ZorglubHabitué du forum
J'ai bien aimé wanax et je viens d'en faire lecture à ma compagne qui a ri (jaune).
- ParatgeNeoprof expérimenté
Zorglub a écrit:J'ai bien aimé wanax et je viens d'en faire lecture à ma compagne qui a ri (jaune).
Toujours ce mauvais esprit !
- ElaïnaDevin
wanax a écrit:Un bon enseignant se doit de souffrir avec dignité, c'est notre sacerdoce. La douleur grandit et honore. Nous devons expier le péché originel, ce crime que nous avons commis en apprenant à lire et à écrire. Je vous renvoie à Isaïah II.23 ''Car le savoir est abominable aux yeux de l'Eternel.''Pseudo a écrit:Elaïna a écrit:
Et par ailleurs, ne plus les prendre en cours, c'est les laisser gagner. Cela n'est pas acceptable : tu DOIS tenir.
En vertu de quelle règle intangible ?
De plus, nous sommes relaps, car nous acceptons la tentation, cette offrande du Malin que sont nos huit mois de vacances.
Je trouve d'ailleurs étrange que la culpabilité ne soit pas davantage enseignée dans les IUFM, ce qui oblige les CDE à inlassablement nous remettre en question, pour nous aider à progresser, nous défaire de notre orgueil.
( après des jets de projectiles : ''qu'avez-vous fait pour les provoquer ?'' ou la fameuse bienveillance qui, si nous acceptions enfin de la pratiquer, mettrait instantanément fin à toutes les avanies que subissent certains. Les témoignages foisonnent sur ce même forum. )
Nous ne sommes pas recrutés pour éduquer, nous sommes recrutés pour instruire. On nous a sciemment privé de tous les instruments de coercition qui auraient pu nous aider à le faire et une fois la situation souhaitée advenue, quand quelqu'un se rebiffe, on l'agresse ? C'est au contraire une preuve de santé mentale que d'être capable de dire : je n'en peux plus, ce n'est pas moi qui suis anormal, c'est la situation qui l'est.
Sauf ton respect, tu n'as visiblement pas compris ce que je voulais dire. Pour moi, dire à quelqu'un qu'il "doit" tenir, c'est au nom du principe inverse... je refuse de souffrir, d'être la victime d'une classe de petits malappris. Je refuse de partir sur un échec, je refuse d'être celle que les élèves se gargariseront d'avoir fait partir. Car ils ne seront pas dupes : pourquoi subitement on n'a plus cours avec monsieur Untel...
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- BalthamosDoyen
Fesseur Pro a écrit:
Et il est trop tard pour redresser le cap maintenant.
Et tu fournis la corde?
- Fesseur ProGuide spirituel
lol
Donne moi ta solution miracle à cette période de l'année.
Les conseils donnés sont bons, mais à appliquer en début d'année ou de prise de la classe.
Ce qui ne m'empêche pas de compatir avec les collègues qui en souffrent.
Donne moi ta solution miracle à cette période de l'année.
Les conseils donnés sont bons, mais à appliquer en début d'année ou de prise de la classe.
Ce qui ne m'empêche pas de compatir avec les collègues qui en souffrent.
_________________
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