Visite de tutrice qui se passe mal

Personne ne sait (pour l'instant) si la proposition de changer de métier a été réellement faite. De plus, les reproches n'ont pas été faits sciemment devant les élèves, mais alors qu'il en restait quelques uns, dont on ne sait même pas s'ils ont entendu quoi que ce soit. Je viens de relire le fil une deuxième fois, et je trouve qu'il y a beaucoup de "projections" des uns et des autres qui ont pu souffrir à un moment donné d'un tuteur néfaste. Pour ma part, si je m'en tiens au message initial, il n'y pas lieu de s'acharner sur la tutrice comme beaucoup de messages le font. Il n'a pas été dit qu'elle n'a jamais donné de conseils (ou alors j'ai mal lu).

Comment réagiriez-vous si vous étiez tuteur ? Vous ne diriez jamais le négatif ? Vous ne feriez que des rapports élogieux ?

Non, bien sûr. En revanche, je patienterais quelques secondes de plus et je vérifierais que les élèves ne sont plus dans le coin.

Une seule chose à dire : une tutrice qui se borne à un constat n'est qu'un agent de police.
Ouste !

Lilith, je me rapporte à d'autres fils de discussion plus anciens avec Salomé pour dire que :
-sa tutrice ne la conseille pas
-la critique, mais pas de manière constructive
-lui a déjà conseillé de laisser tomber l'enseignement

Sinon, je suis entièrement d'accord, un tuteur doit dire le positif et le négatif et, également, aider à faire disparaître le négatif.

ça, on est d'accord, c'était pas futé, mais ça ne justifie pas l'aspect défouloir des messages qui ont suivi, où la tutrice (dont on ne sait, je le rappelle, que peu de choses jusqu'à présent) devient le bouc émissaire des toutes les crispations passées

Ne parler qu'une fois les élèves sortis et la porte fermée et en commençant par autre chose que "je n'ai pas vu d'amélioration" me semble un juste milieu entre l'attitude de cette tutrice et "ne rien dire et ne faire que des rapports élogieux".

"La critique est facile, mais l'art est difficile"

Plutôt que de critiquer demande lui de proposer ses idées pour sortir de l'impasse, voire de faire un cours avec cette classe pour te montrer toute l'étendue de son art, fin mai et avec une classe difficile. Si on entend les mouches voler, je lui tire mon chapeau.

En plus ce n'est pas en dernière période qu'il faut tirer sur l'ambulance (même les classes sages le sont moins en ce moment, alors pour les pénibles à ce stade de l'année il faut juste compter les jours restant).

lilith888 a écrit:Personne ne sait (pour l'instant) si la proposition de changer de métier a été réellement faite. De plus, les reproches n'ont pas été faits sciemment devant les élèves, mais alors qu'il en restait quelques uns, dont on ne sait même pas s'ils ont entendu quoi que ce soit. Je viens de relire le fil une deuxième fois, et je trouve qu'il y a beaucoup de "projections" des uns et des autres qui ont pu souffrir à un moment donné d'un tuteur néfaste. Pour ma part, si je m'en tiens au message initial, il n'y pas lieu de s'acharner sur la tutrice comme beaucoup de messages le font. Il n'a pas été dit qu'elle n'a jamais donné de conseils (ou alors j'ai mal lu).

Comment réagiriez-vous si vous étiez tuteur ? Vous ne diriez jamais le négatif ? Vous ne feriez que des rapports élogieux ?

J'ai eu une tutrice géniale (elle est d'ailleurs devenue une très chère amie), je ne peux donc faire aucune "projection"...

Évidemment qu'il faut dire le négatif, aussi ; mais il ne faut pas se limiter à ça.
Il faut aider, accompagner, mettre en confiance, rassurer, montrer... avec bienveillance.

lilith888 a écrit:

Salomé87 a écrit:Bon alors moi ce n'est pas une visite d'inspection qui s'est mal passée (je suis CAD2) mais une visite de tutrice, suite à laquelle elle m'a encore dit "il faut te poser les bonnes questions" (traduction : change de métier).
Elle a trouvé les élèves fort bruyants (moi je les ai trouvés "normaux", comme d'hab quoi, mais oui bruyants), je dirais même que c'était plus gérable que d'habitude. Bon en gros, mon cours était pourrave parce que bruyant, au fond on n'entendait rien (pourtant je parle fort), et ce qui l'a choquée, c'est que certains élèves se sont mis à dire "chut, on veut écouter" (ce qui, je le reconnais, est mal vu).
Je lui ai pourtant dit "écoute, j'ai tout fait depuis le début de l'année, j'ai tout essayé : les carnets, les retenues, les interros sanction, me taire quand c'est trop bruyant, ou au contraire les engueuler, tout. Maintenant je sais plus quoi faire". Et elle continue de me dire que si je tiens pas ma classe, c'est parce que je suis pas les conseils qu'on me donne (pas culottée, quoi   ).
Je pleure depuis ce matin, même en sdp je pleurais (quand tout le monde était parti manger), je me sens nulle, archi nulle, surtout que j'avais constaté une amélioration depuis quelques mois et j'avais repris confiance en moi. Ma tutrice ne tient pas du tout compte du fait que cette classe est pareil dans presque tous les cours, non, le problème vient forcément de moi.
Bref je voulais juste exprimer mon désespoir, merci d'avoir lu mon pavé   

Tu es sûre que "se poser les bonnes questions" sous-entend démissionner ???

Quant aux élèves bruyants, souvent, quand on débute on a une certaine tolérance au bruit qu'on perd par la suite. Si les élèves sont bruyants, c'est qu'ils le sont. Si, du fond, on ne t'entend pas, c'est qu'il y a un problème. Si des élèves se plaignent qu'ils ne peuvent pas écouter, c'est également qu'il y a un problème (ça m'est déjà arrivée, et effectivement, c'est très désagréable à entendre, mais leur plainte était légitime)
"Je ne sais plus quoi faire" : et donc, qu'envisages-tu, toi ? Je ne sais pas si les recettes miracles existent, il faut tester, tester, retester, moduler, ne rien lâcher. Et un jour, on prend les bonnes habitudes avec les années.
Pour la classe pénible dans tous les cours, certes, mais à l'inspection, ce sera toi qu'on viendra regarder, et peut-être veut-elle aussi te mettre en garde sur ce point là.

Bref, voilà ce que je t'aurais dit si j'étais ta tutrice, et je serais certainement passée pour Cruella, mais tant pis

lilith888 a écrit:Personne ne sait (pour l'instant) si la proposition de changer de métier a été réellement faite. De plus, les reproches n'ont pas été faits sciemment devant les élèves, mais alors qu'il en restait quelques uns, dont on ne sait même pas s'ils ont entendu quoi que ce soit. Je viens de relire le fil une deuxième fois, et je trouve qu'il y a beaucoup de "projections" des uns et des autres qui ont pu souffrir à un moment donné d'un tuteur néfaste. Pour ma part, si je m'en tiens au message initial, il n'y pas lieu de s'acharner sur la tutrice comme beaucoup de messages le font. Il n'a pas été dit qu'elle n'a jamais donné de conseils (ou alors j'ai mal lu).

Comment réagiriez-vous si vous étiez tuteur ? Vous ne diriez jamais le négatif ? Vous ne feriez que des rapports élogieux ?

Je partage ton point de vue Lilith. Il semble qu'il y ait beaucoup de projection et d'extrapolation. Peut-être a-t-elle été maladroite, mais "se poser les bonnes questions" ne veut pas dire "démissionner". Un point de vue extérieur n'est pas toujours agréable à entendre, il n'empêcher qu'il peut aider à réfléchir à ses pratiques.

Un bon tuteur doit savoir dire le positif comme le négatif, mais il est indispensable qu'il sache le faire de manière constructive... Lors de mon stage de réadaptation je suis tombée sur un collègue qui savait le faire, et qui fixait de petites étapes pour améliorer ce qui était négatif : au prochain cours, tu pourrais essayer ça, et on en reparlait ensuite. Là, ça permet vraiment de progresser.

Pour répondre à certaines interrogations :
Depuis septembre, ma tutrice me dit de "me poser les bonnes questions" juste avant d'enchaîner sur "tu sais on n'est pas tous faits pour ce métier".
La 1ère fois, c'était mi septembre, j'ai été vexée bien sûr, mais j'ai compris pourquoi elle disait ça : elle voulait me mettre en garde contre les difficultés du métier. D'ailleurs je lui ai même cherché des excuses, quand d'autres s'indignaient qu'elle m'ait dit ça.
Mais après, elle me l'a ressorti 3-4 fois tout au long de l'année.
Donc ce matin, quand elle m'a redit de me poser les bonnes questions, même si (pour une fois) elle n'a pas enchaîné après, j'ai compris...
Pareil pour les reproches formulés devant les élèves : ils étaient juste face à nous et nous regardaient, donc bien sûr qu'ils ont entendu.
Enfin, elle m'a reproché de ne pas avoir appliqué les conseils prodigués par les collègues. Je ne sais pas de quels conseils elle parlait, mais je les ai tous appliqués. Après, je crois que s'imposer, c'est surtout dans la personnalité, le charisme, l'expérience : il n'y a pas de recette.
Ce qui m'inquiète en fait, c'est que je suis dans le privé : j'ai peur qu'elle parle avec la cde et que je ne puisse être nommée stagiaire l'an prochain, si j'ai le Cafep (car dans le privé c'est possible apparemment, si aucun cde ne veut de vous). Dans le cas contraire, je m'en foutrais, je me dirais que je repars à zéro dans un endroit où personne ne me connaît, où personne ne m'a collé d'étiquette, mais là je sais pas...

Après, je crois que s'imposer, c'est surtout dans la personnalité, le charisme, l'expérience : il n'y a pas de recette.

L'expérience joue beaucoup et peut pallier une personnalité ou un charisme peu autoritaire. J'en suis la preuve.
Ce n'est qu'au bout de 7 à 8 ans d'enseignement que mon "autorité" professionnelle est reconnue et appréciée, même de parfait inconnus.

Salomé87 a écrit:
Ce qui m'inquiète en fait, c'est que je suis dans le privé : j'ai peur qu'elle parle avec la cde et que je ne puisse être nommée stagiaire l'an prochain, si j'ai le Cafep (car dans le privé c'est possible apparemment, si aucun cde ne veut de vous). Dans le cas contraire, je m'en foutrais, je me dirais que je repars à zéro dans un endroit où personne ne me connaît, où personne ne m'a collé d'étiquette, mais là je sais pas...

Les cafépiens sont prioritaires pour les affectations lors de leur année de stage, aucun souci donc à ce niveau-là.

Tu sais "pose toi les bonnes questions" est une phrase typique des sciences de l'éducation. qui ne t'apporte aucune réponse (comme beaucoup de chose dans les sciences de l'éducation).
ne te prends pas la t^te c'est une idiote pense à ton oral et GO ! cette année est riche ne expérience pour toi.

Peut-être que ta tutrice devrait également se poser les bonnes questions. Quel est mon rôle ? Pourquoi suis-je là ? Suis-je faite pour être tutrice ? Ai-je bien donné les bons conseils à ma stagiaire ?

PauvreYorick a écrit:

Salomé87 a écrit: En plus elle commence à me faire des reproches, quand les élèves sortent, mais il en restait dans la salle et certains ont entendu.

Ça la décrédibilise à mes yeux totalement.

Effectivement ce n est pas très professionnel !

ce n est pas parcequ elle est tutrice qu elle détient la science infuse!

Je me permets d'intervenir, étant moi-même contractuelle admissible et probablement tout autant "chahutée" que Salomé87 semble l'être dans l'une de ses classes.

Je pense que tu ne devrais pas déprimer ou trop te remettre en question.

Dans l'une de mes deux classes (une 4ème), j'ai énormément de mal à imposer le silence. Il arrive régulièrement que des élèves disent "taisez-vous, on veut écouter la prof". Voire pire, un de mes élèves, particulièrement intéressé par l'histoire, me dit régulièrement, lorsque le bruit devient gênant : "Madame, donnez-leur des pages à copier pour qu'ils se taisent!". Il m'arrive parfois de ne pas entendre la question de l'élève assis au 3ème rang (pas le dernier rang, non, le 3ème!) à cause des bavardages des autres élèves.
Au départ, je prenais tout cela très mal. Ensuite, j'ai compris (ou plutôt je me suis dit, histoire de relativiser) que :
- j'avais hérité d'une classe à problèmes (niveau d'ensemble plutôt faible, plusieurs hyperactifs, quelques élèves avec des problèmes "psy" ....)                      
- j'avais mal commencé l'année avec eux (n'ayant pas eu de tutrice pendant plusieurs mois, je n'avais eu que très peu de conseils en ce qui concerne la gestion de classe)
- c'était ma première année en tant que prof et qu'il était normal d'avoir quelques difficultés pour la gestion de classe.
Je ne connais pas ta tutrice et je ne me permettrais donc pas de la juger mais il me semble que tu es de nature plutôt stressée et qu'elle te fait douter de tes capacités plus qu'autre chose.
A ta place (et surtout vu qu'il reste peu de semaines de cours), j'essaierai de penser le moins possible à ses remarques.
L'année prochaine, tu auras un autre tuteur et d'autres classes !
Bon courage en tout cas  

Ben disons que quand je l'entends, je me sens incompétente, rabaissée, j'ai l'impression d'être archi nulle, que je fais mal mon travail. En plus, je lui ai pas dit, mais là les élèves étaient relativement calmes (par rapport à d'habitude). Alors qu'est-ce que ça doit être sinon...

Salomé87 a écrit:Ben disons que quand je l'entends, je me sens incompétente, rabaissée, j'ai l'impression d'être archi nulle, que je fais mal mon travail. En plus, je lui ai pas dit, mais là les élèves étaient relativement calmes (par rapport à d'habitude). Alors qu'est-ce que ça doit être sinon...

Elle est là non pour vous inciter à vous poser des questions, mais pour vous aider à aborder ces problèmes et à essayer de les résoudre. Que la super prof qui a toutes les bonnes réponses montre son savoir-faire et propose des pistes. Un tuteur, ça doit aider à grandir. C'est pour ça que faire du tuteur un évaluateur dans certains cas est une erreur monumentale.

Ce matin j'ai revu ma tutrice qui m'a redit : "t'es sûre de vouloir être prof ?"
Je lui réponds que j'ai appris de mes erreurs de septembre et que l'année prochaine ne se passera pas aussi mal car je referai pas les mêmes c*nneries.
Elle me répond : "pas sûre du tout que tu sois capable".
Depuis le moment où je suis remontée dans ma voiture (vers 11h) jusqu'à maintenant, je n'ai pas arrêté de pleurer. J'ai envie de mourir.

Salomé87 a écrit:Ce matin j'ai revu ma tutrice qui m'a redit : "t'es sûre de vouloir être prof ?"
Je lui réponds que j'ai appris de mes erreurs de septembre et que l'année prochaine ne se passera pas aussi mal car je referai pas les mêmes c*nneries.
Elle me répond : "pas sûre du tout que tu sois capable".
Depuis le moment où je suis remontée dans ma voiture (vers 11h) jusqu'à maintenant, je n'ai pas arrêté de pleurer. J'ai envie de mourir.

En quoi l'avis d'une sociopathe te touche tant ? Quand j'ai été stagiaire, ma tutrice m'a démoli, m'a dit que je serai une nullité en collège. Résultats : j'ai enchaîné les inspections élogieuses en collège et je suis devenu formateur... et j'ai eu le plaisir d'avoir ma tutrice comme stagiaire un jour   

Laisse filer.

Elyas a écrit:

En quoi l'avis d'une sociopathe te touche tant ? Quand j'ai été stagiaire, ma tutrice m'a démoli, m'a dit que je serai une nullité en collège. Résultats : j'ai enchaîné les inspections élogieuses en collège et je suis devenu formateur... et j'ai eu le plaisir d'avoir ma tutrice comme stagiaire un jour   

    

Salomé, ne l'écoute plus !
  

salome87 ne te laisse pas toucher, ta tutrice n'est visiblement pas quelqu'un qui mérite qu'on l'écoute.
son rôle est de t'aider, de te conseille, de te proposer des solutions certainement pas de t'enfoncer ni se permettre de te poser ce genre de question ! je suis effarée par la bêtise et la méchanceté de certaines personnes.

ne te laisse pas déstabiliser.

Salomé87 a écrit:Ce matin j'ai revu ma tutrice qui m'a redit : "t'es sûre de vouloir être prof ?"
Je lui réponds que j'ai appris de mes erreurs de septembre et que l'année prochaine ne se passera pas aussi mal car je referai pas les mêmes c*nneries.
Elle me répond : "pas sûre du tout que tu sois capable".
Depuis le moment où je suis remontée dans ma voiture (vers 11h) jusqu'à maintenant, je n'ai pas arrêté de pleurer. J'ai envie de mourir.

Courage Salomé87   
Tu dois faire la part des choses entre ce que ta tutrice te dit, et ce que tu ressens. Mais surtout, tu dois faire la part des choses entre le boulot et ta vie personnelle : transposer son jugement sur ta personnalité en te déclarant "nulle" ne rime pas à grand chose, tu te condamnes toi-même.
Même si tu es en difficulté cette année, PERSONNE n'est en mesure de savoir mieux que toi ton degré de motivation pour faire évoluer la situation. Je ne sais pas si ta tutrice est consciente de la souffrance qu'elle génère en toi par ses propos, mais peu importe : si cela te semble possible, essaie de rétablir un dialogue en toute transparence avec elle en lui exprimant ton point de vue. Explique lui clairement que tu souhaites plus que tout faire ce métier, et que tu te sens capable de surmonter les difficultés : tu attends d'elle qu'elle te soutienne et qu'elle t'apporte des pistes de solutions concrètes, pas qu'elle prononce un jugement arbitraire.

Le plus important c'est tout de même les élèves : si tu sens que certains d'entre eux sont intéressés par ton cours, et si le fait de les voir progresser (même de manière infime) te procure toujours du plaisir et de la fierté, alors continue de te battre. Enseigner à des enfants et des adolescents est extrêmement difficile, et cela ne s'apprend pas en quelques mois... A mon sens, on peut se construire progressivement un charisme professionnel. Et je suis certaine que tu vas y arriver : vivement l'année prochaine ! D'ici là, sois forte et montre ta détermination   

Merci pour vos réponses. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle peut être très sympa, et peut-être que tout ce qu'elle dit n'a pas un fond méchant (après tout je ne la connais pas assez bien pour le savoir). Mais voilà, le top c'est quand elle m'a sorti à la fin de l'entretien, que la cde aura un rapport à faire (sous-entendu : il ne sera pas bon, parce qu'alimenté des reproches de ma tutrice), qu'elle transmettra à l'organisme qui gère les établissements privés, et j'ai trop peur que ça me mette sur liste noire de tout le réseau pour les années à venir.
Du coup je viens d'envoyer un mail à la cde pour prendre rdv et essayer de me défendre avant qu'elle rédige le rapport (mes relations sont bonnes avec elle, donc je n'ai pas hésité).
Mais ce qui me fend le coeur surtout, c'est que j'ai une grande conscience professionnelle, je travaille plus qu'il ne le faut pour préparer des cours en bonne et due forme, et tout cela pour m'apercevoir que mes élèves n'écoutent pas, ne prennent pas le cours, s'en foutent (c'est ce que m'a dit ma tutrice). Pourtant c'est une classe que je trouvais certes bruyante, mais intéressée car même Kévin qui garde sa capuche (ce qui a choqué tutriçounette) me pose des questions sur le cours !!! Très sérieusement cette classe je pensais que c'était ma meilleure (la participation est très bonne). Ma tutrice m'a dit "dans le fond on n'entendait rien, on ne voyait pas ce qu'il y avait au tableau et les élèves s'ennuyaient".
C'est ce constat qui est terrible, le constat selon lequel tout mon travail depuis septembre n'a rien donné. C'est peut-être la vérité mais je pense que tout dépend des avis, aussi, car certains collègues ne sont pas d'accord avec ce que me dit ma tutrice.
D'ailleurs une assistante d'éducation avec qui je m'entends bien, m'a vue tout à l'heure et m'a dit qu'elle avait remarqué que ma tutrice était dure avec moi (l'entretien s'est passé en sdp, donc témoins). On était encore dans le hall du collège et je commençais déjà à pleurer. Je vous avoue que là je suis pas bien du tout, je vais tenter d'oublier, même si ça m'empêche totalement de me concentrer sur mes oraux.
Encore une fois désolée pour le pavé.