Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

profecoles a écrit:J'aimerais tant me tromper ...
Hélas, je suis entourée de beaucoup de juristes qui me disent tous la même chose : soit Hamon cède sous la pression des élus (et ce serait génial) , soit il tient et ils n'y pourront rien : l'argument financier ne tient plus si les NAP ne sont plus obligatoires.

ycombe a écrit:

profecoles a écrit:J'aimerais tant me tromper ...
Hélas, je suis entourée de beaucoup de juristes qui me disent tous la même chose : soit Hamon cède sous la pression des élus (et ce serait génial) , soit il tient et ils n'y pourront rien : l'argument financier ne tient plus si les NAP ne sont plus obligatoires.

L'argument financier peut tenir, parce qu'il faut mettre du personnel pour nettoyer l'école un jour de plus. Ça coûte.

Politiquement, Peillon avait promis qu'aucun enfant ne serait laissé hors de l'école avant 16h30, ce qui ne marche pas si le périscolaire est facultatif (ni s'il est payant d'ailleurs). Mais une promesse politique, ça n'est pas un motif d'abrogation d'un décret.

arcenciel a écrit:Que vas-tu soumettre exactement aux syndicats, Profecoles?
Bah sinon j'ai mis en application certains des points que tu as cités cette année... (sorties, r-v parents par ex...)

profecoles a écrit:

arcenciel a écrit:Que vas-tu soumettre exactement aux syndicats, Profecoles?
Bah sinon j'ai mis en application certains des points que tu as cités cette année... (sorties, r-v parents par ex...)

Et tu l'as revendiqué auprès d'eux ? Dans ce cas, quelle réaction ?

profecoles a écrit:En tout cas, ma décision est prise : l'année prochaine, grève du "zèle" :
- plus de sortie dépassant ou incluant la pause déjeuner
- plus de kermesse
- plus de spectacle de fin d'année le soir à 20H
-plus de Rv parent après 16H30 (On sort à 16H, je ne vais pas attendre plus d'1 heure pour avoir un RV ).
ça ne me réjouit pas car j'aime partager ces moments avec les élèves mais au bout d'un moment, STOP !
On me traite comme un pion : je serai juste un pion. Pas plus.
Et je suis sûre que si on était beaucoup à s'engager dans une telle voie qui nous coûterait moins cher qu'une grève, les parents finiraient par réagir et peut-être nous soutenir.
L'EN ne fonctionne que grâce à notre bonne volonté : mais n'en déplaise à Monsieur Sarkozy, je ne suis pas curé, ce n'est pas un sacerdoce, juste un métier que j'aime (j'aimais).

profecoles a écrit:En tout cas, ma décision est prise : l'année prochaine, grève du "zèle" :
- plus de sortie dépassant ou incluant la pause déjeuner
- plus de kermesse
- plus de spectacle de fin d'année le soir à 20H
-plus de Rv parent après 16H30 (On sort à 16H, je ne vais pas attendre plus d'1 heure pour avoir un RV ).
ça ne me réjouit pas car j'aime partager ces moments avec les élèves mais au bout d'un moment, STOP !
On me traite comme un pion : je serai juste un pion. Pas plus.
Et je suis sûre que si on était beaucoup à s'engager dans une telle voie qui nous coûterait moins cher qu'une grève, les parents finiraient par réagir et peut-être nous soutenir.
L'EN ne fonctionne que grâce à notre bonne volonté : mais n'en déplaise à Monsieur Sarkozy, je ne suis pas curé, ce n'est pas un sacerdoce, juste un métier que j'aime (j'aimais).

Pour la FCPE, le projet est à l'opposé des besoins réels de l'enfant. "En l'état, nous voterons contre ce texte. Il y a d'abord l'histoire des vacances, avec la possibilité de faire moins de 24 heures par semaine en prenant sur les vacances. Mais on ne sait pas sur quelles vacances ce serait pris. Si c'est pour reprendre sur les petites vacances, ce serait catastrophique, car on a obtenu 15 jours même à la Toussaint. Il faut garder ce rythme", demande Paul Raout, le président de la fédération. Selon lui, le texte de Benoît Hamon "n'est fait que pour satisfaire que 5% des maires alors que tous les autres ont réussi à mettre quelque chose en place, qui visiblement ne pose pas trop de problème."

Il faut aider les tout petits à mieux s'y retrouver entre le temps scolaire et le temps périscolaire à l'aide de repères visuels dans l'école. Les enfants doivent différencier les lieux en fonction des activités: classe, sieste ou périscolaire. Surtout, le texte insiste sur l'importance de ne pas sacrifier les temps de repos indispensables entre trois et six ans.

Hamon a écrit:"Il faut quand même se dire la vérité : jusqu'en 2008, la France a toujours connu cinq matinées de classe. Du jour où l'on est passé à quatre matinées, on a chuté dans les classements. Je fais face à ce constat objectif."

Pour l’instant prise en charge par la ville, la question de la gratuité semble faire débat au sein de l’actuel équipe municipale. Interrogée sur ce point, Anne Dillenseger confirme que la gratuité sera tributaire des aides reçues. « C’est aussi une question de choix politique ».

"On ne s'y retrouve pas", déclare Paul Raoult, président de la FCPE, première fédération des parents d'élèves. "Les enfants sont les grands oubliés avec la possibilité de revenir à 6 heures. Un certain nombre de maires nous ont signalé qu'ils avaient envie de revoir leur proposition. Ce système dérogatoire va très vite s'appliquer à tout le monde", redoute-t-il.

"Nous sommes assez satisfaits", dit au contraire Valérie Marty, présidente de la Peep. "C'est trop peu et trop tard", déplore Sébastien Sihr au SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, en pointe dans la contestation. "Si cela ne concerne que peu d'écoles vu les délais, c'est une opération de façade. Si ce mouvement peut entraîner un grand nombre, ce sera une évolution significative, mais on en doute".
Les assouplissements sont "plutôt positifs, les cinq matinées étant maintenues, mais avec une souplesse" permettant des expérimentations, estime Christian Chevalier, au SE-Unsa.

Autrement dit, ils estiment que le décret ne précise pas les contours de la réforme, n’apporte aucune garantie aux acteurs concernés et, par conséquent, "porte clairement atteinte à l’objectif de clarté et d’intelligibilité de valeur constitutionnelle". En clair, pas de bras, pas de chocolat. Pas de financement à l’euro près, pas d’application de la réforme. D’où la menace du recteur : "S’ils ne l’appliquent pas, je saisirai la préfecture qui dispose d’un arsenal de sanctions…"

En cette fin d’année scolaire nous pouvons tirer les leçons de cette réforme et force est de constater que supprimer une heure de classe tous les jours ne favorise pas les apprentissages, pas plus qu’ajouter une demi-journée le mercredi matin.

La répartition a été définie sur la base de 70 % à la charge des familles et de 30 % pour la commune. Suivant le quotient familial, les tarifs varient de 0,60 € à 1,15 € de l'heure par élève, sur une base de 240 élèves (l'école en comprend 300) et sous réserve que l'organisation soit validée par le comité de pilotage.

« Je suis le ministre qui doit réussir la réforme des rythmes, la faire passer… Je ne veux pas être responsable de désordres à la rentrée. »

En attendant que les estimations se précisent, Benoît Hamon prend le risque de faire quelques déçus dans le « camp des réformateurs », syndicats, fédérations de parents, associations… sans contenter ceux qui, comme le SNUipp-FSU, majoritaire parmi les professeurs des écoles, continuent de réclamer la réécriture pure et simple du décret.

Autre risque encouru par Benoît Hamon : celui de dérouter, avec cette valse des décrets, les 4 000 maires pionniers dans l'application de la réforme – ceux qui ont sauté le pas dès 2013, parfois contre l'avis de leur électorat – sans que les 20 000 qui doivent encore s'y atteler ne revoient à la baisse leurs demandes (une aide financière de l'Etat « pérennisée » et « ajustée »). Dans un contexte de baisse des dotations, l'Association des maires de France (AMF) estime le coût du changement de rythmes entre 900 millions et 1 milliard d'euros. Le premier ministre, Manuel Valls, pourrait s'exprimer sur le sujet en conseil des ministres, le 7 mai, selon l'AMF.

« Nous ne préconisons pas plus de 4 heures et demie de cours par jour en primaire, et 3 heures et demie en maternelle, rappelle Hubert Montagner, ancien directeur de recherche à l'Inserm. Vincent Peillon avait bien voulu nous entendre sur ce point, même si ce qu'il a proposé reste à nos yeux insuffisant »

« Pour évacuer leurs problèmes, qu'ils soient familiaux ou scolaires, les écoliers doivent pouvoir bénéficier, chaque jour, d'un temps périscolaire, reprend M. Montagner, une respiration quotidienne pour libérer leur créativité, révéler à eux-mêmes et aux autres leur potentiel. »

« On entend parler, ces derniers jours, du vendredi après-midi qui serait totalement libéré pour ces ateliers, s'inquiète François Testu, spécialiste de la psychologie de l'enfant. Comme ces activités ne sont pas obligatoires, certains écoliers pourraient se retrouver, dans le pire des cas, avec une coupure en fin de semaine de deux jours et demi, week-end compris. »

« Certaines refusent l'idée même de coéducation, dit-il, autrement dit que l'éducation puisse être l'affaire de tous, et pas que des enseignants, même s'ils ont un rôle central à jouer, aux côtés des animateurs, des associations… »

La chronobiologiste Claire Leconte, dont la voix détonne un peu, rejette en bloc les décrets Peillon et Hamon, deux textes qui « rigidifient », selon elle, « les temps scolaires ». Dans la ligne de mire de cette chercheuse, la « déconstruction de la semaine en demi-journées ».

Le projet de décret autorisant des assouplissements de la réforme des rythmes a été présenté au Conseil supérieur de l’éducation ce 5 mai. En se limitant à libérer un après-midi par semaine, les possibilités d’expérimentations apparaissent très réduites. Sur le papier, cette organisation de cinq matinées et trois après-midi portée par le SNUipp-FSU peut s’avérer intéressante notamment pour les enseignants. Mais, dans les faits, et au vu des délais, il est fort probable que parmi tous ceux qui le souhaitent, très peu pourront la mettre en œuvre.

Pour le SNUipp-FSU, c’est donc trop peu et trop tard.

Le SNUipp-FSU s’est donc prononcé contre ce décret complémentaire parce qu’au final, il ne règle surtout pas la logique de cette réforme pensée à l’envers. En étant guidée par les contraintes du périscolaire et les capacités inégales de financement des communes, la réforme relègue au second plan le temps de l’école pour les élèves et la prise en compte des demandes des enseignants.

Sur le terrain, on reste donc encore loin d’une réforme qui permette aux 48 000 écoles primaires de construire un projet cohérent pour la réussite des élèves, recueillant l’adhésion de la communauté éducative. C’est pour cette raison que le SNUipp-FSU continue de demander la non généralisation de sa mise en œuvre partout où c’est nécessaire et une réécriture du décret qui remette la réforme à l’endroit. Pour qu’une réforme des rythmes scolaires soit efficace pour la réussite des élèves, elle doit d’abord concerner le temps scolaire et être basée, avant tout, sur des critères pédagogiques et faciliter les apprentissages. Il y a urgence aujourd’hui à prendre les mesures nécessaires pour améliorer les conditions générales d’enseignement et de travail avec des moyens à la hauteur des besoins.

Lire l'ensemble du communiqué ainsi que la déclaration du SNUipp-FSU au Comité Technique Ministériel et au Conseil supérieur de l'Education du 5 mai 2014 sur le lien [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

doublecasquette a écrit:Le SNUipp aurait voté contre !

Le projet de décret autorisant des assouplissements de la réforme des rythmes a été présenté au Conseil supérieur de l’éducation ce 5 mai. En se limitant à libérer un après-midi par semaine, les possibilités d’expérimentations apparaissent très réduites. Sur le papier, cette organisation de cinq matinées et trois après-midi portée par le SNUipp-FSU peut s’avérer intéressante notamment pour les enseignants. Mais, dans les faits, et au vu des délais, il est fort probable que parmi tous ceux qui le souhaitent, très peu pourront la mettre en œuvre.

Pour le SNUipp-FSU, c’est donc trop peu et trop tard.

Le SNUipp-FSU s’est donc prononcé contre ce décret complémentaire parce qu’au final, il ne règle surtout pas la logique de cette réforme pensée à l’envers. En étant guidée par les contraintes du périscolaire et les capacités inégales de financement des communes, la réforme relègue au second plan le temps de l’école pour les élèves et la prise en compte des demandes des enseignants.

Sur le terrain, on reste donc encore loin d’une réforme qui permette aux 48 000 écoles primaires de construire un projet cohérent pour la réussite des élèves, recueillant l’adhésion de la communauté éducative. C’est pour cette raison que le SNUipp-FSU continue de demander la non généralisation de sa mise en œuvre partout où c’est nécessaire et une réécriture du décret qui remette la réforme à l’endroit. Pour qu’une réforme des rythmes scolaires soit efficace pour la réussite des élèves, elle doit d’abord concerner le temps scolaire et être basée, avant tout, sur des critères pédagogiques et faciliter les apprentissages. Il y a urgence aujourd’hui à prendre les mesures nécessaires pour améliorer les conditions générales d’enseignement et de travail avec des moyens à la hauteur des besoins.

Lire l'ensemble du communiqué ainsi que la déclaration du SNUipp-FSU au Comité Technique Ministériel et au Conseil supérieur de l'Education du 5 mai 2014 sur le lien [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Un appel à la grève du 5 au 30 mai vient d'être lancé par la CGT auprès du personnel municipal du service de l'enfance concernant la mise en œuvre des rythmes scolaires à la rentrée scolaire 2014/2015.

Ce mouvement concerne plus particulièrement le service des centres de loisirs et de l'accueil périscolaire du matin et du soir. Il risque aussi de perturber également les services de la restauration scolaire et des écoles. Les agents de la Ville évoquent la détérioration de leurs conditions de travail.

Un rassemblement sur le parvis de l'hôtel de ville est prévu tous les jours à partir d'aujourd'hui à 16 h 30. Une manifestation est prévue mercredi à 10 heures.