Reprise après CLM : débutante et grande anxieuse avide de conseils (changé le titre)

Mary, as-tu envisagé l'enseignement hors EN ?
En post bac, il existe par exemple des cours de communication/expres​sion( ou quelle que soit l'appellation qu'on leur donne...) dans les écoles supérieures de commerce, les écoles de design, etc... et des cours de culture générale et de grammaire dans les prépas ortho.

Bon courage à toi !

Merci
J'ai *tout* envisagé !   

Même l'Angleterre, j'aime beaucoup ce pays, j'y ai pas mal d'amis internautiques et je parle couramment anglais, mais je n'aurais juste aucune idée de par où commencer... vous imaginez bien qu'une grande angoissée comme moi ne serait pas du genre à faire ses valises et tout plaquer pour traverser la Manche en espérant atterrir quelque part  :sorciere: 

Je ne conseillerais en effet pas l'expatriation à une phobique sociale.   et ça va un peu mieux en Angleterre en ce moment mais je ne suis pas sûr qu'ils embauchent à tour de bras. En revanche la formation pour adultes me semble une bonne piste mais je ne saurais pas te dire par où commencer. As-tu pensé aux cours particuliers?

Oui, à vrai dire c'est mon plan si je dois finalement être mise en disponibilité : combiner cours particuliers et qui sait ce que je pourrai gagner en dessinant pour tenter de gagner ma vie. Ce ne serait pas facile, il faudrait sans doute que je quitte mon appartement faute de pouvoir payer le loyer, mais bon...

Comme l'ont dit certains collègues, peut-être que tu devrais tenter ta chance en lycée (tout en sachant que ce n'est pas forcément facile) peut-être avec un tuteur pour te remettre le pied à l'étrier. Certains collègues qui ont des difficultés bénéficient des conseils d'un tuteur, il y a aussi des dispositifs académiques (le GAAP dans mon académie mais je ne sais pas si ce sigle est utilisé partout) pour aider les collègues qui n'y arrivent pas ou plus pour diverses raisons. Après si tu vois que ce n'est vraiment pas fait pour toi, il faut bifurquer vers autre chose, tu es encore jeune, c'est le moment ou jamais, après il sera trop tard.

Un détail que j'avais oublié de préciser : parmi mes classes, il y en avait une avec laquelle ça s'est bien passé, sauf à la fin où je devais juste faire un craquage généralisé : les cinquièmes latinistes, tout gentils, mignons et travailleurs. Ce n'est sans doute pas un hasard si c'est la dernière classe que j'ai vue à la rentrée, après avoir tiré les leçons des fiascos précédents et reçu des conseils de mes collègues. Du coup, j'ai suivi les instructions, j'ai été claire et directive, je les ai mis au travail tout de suite, et... aucun souci (ou presque) par la suite. Mon havre de paix et de sérénité, ces petits cinquièmes, je les aimais, même si, du fait de leur discrétion, je n'arrivais toujours pas à identifier chaque élève par son nom au bout de deux mois ^^'

Enfin, tout ça pour dire qu'apparemment je suis capable de gérer une gentille classe si je m'y prends bien dès le début et que j'ai de la chance...

C'est déjà un début, tu n'éprouves pas de répulsion pour les élèves et les adolescents à priori. En revanche il faut apprendre leur nom dès que possible, ils apprécient et en plus ça aide beaucoup pour gérer les problèmes de discipline.

Malheureusement, il est quasiment impossible de n'avoir que des classes gentilles et travailleuses à chaque année et pendant toute une carrière et on a souvent tendance à se focaliser sur LA classe ou LES élèves qui posent des problèmes et à oublier tout ce qui va bien par ailleurs.

Le principal Mary Parapluies: as-tu envie d'essayer, ou est-ce purement alimentaire? La réponse est sans doute entre les deux, ou tout autre.
Est-ce un défi pour toi?
Il est évident que ça te stresse énormément mais il y a tellement d'enseignants qui ont vraiment galéré au début que tes difficultés sont de l'ordre du normal.
Par contre il ne faut pas que les efforts pour les surmonter te pourrissent la vie. Si ça va trop à l'encontre de ta nature d'être exposée aux regards d'un groupe d'adolescent et te fait trop souffrir peut-être n'est ce pas une bonne idée de persister.
Si tu ne réessayes pas  tu ne le saura jamais. Le prix à payer est-il trop cher? Toi seule pourras le savoir.

Caspar Goodwood a écrit:C'est déjà un début, tu n'éprouves pas de répulsion pour les élèves et les adolescents à priori. En revanche il faut apprendre leur nom dès que possible, ils apprécient et en plus ça aide beaucoup pour gérer les problèmes de discipline.

Mon problème est que je ne suis absolument pas physionomiste, j'ai énormément de mal à reconnaître les gens en général (oui, je cumule les handicaps...) si je reprends, je potasserai les trombinoscopes, promis !

Désolé mais pourquoi vouloir absolument enseigner ?
Ca a l'air de te faire du mal rien que d'y penser.
On n'est pas forcément tous faits pour ce métier et il n'y a pas de mal.
Ce n'est à mon humble avis ne rendre service à personne, ni à toi ni à tes futurs élèves de "s'obstiner" dans cette voie.

Comme Thrasy et les autres, je te conseille vivement de penser très vite à une vraie reconversion. Pour les prépas, le souci c'est qu'il te faut un bon rapport d'inspection dans le secondaire (ou alors un très très gros piston) et visiblement l'enseignement à ce niveau ne te va pas.
Chartiste, agrégée d'histoire, après trois ans de monitorat et deux ans comme ATER, j'ai eu un gros électrochoc en ayant pour la première fois des secondes. Maintenant j'ai des soutiens de choc et j'arrive à prendre de la distance : oui, mes secondes me font régulièrement c h i e r  mais j'arrive à passer outre (surtout quand le lendemain ils sont chouchous et qu'on termine le cours avec des "madame on a été sages hein ?" et que je les félicite pour leur attitude).
Au lycée, suivant où tu es, tu feras de la gestion de classe. Et je ne vais pas te rassurer : maintenant, en fac et aussi en prépa, on fait AUSSI de la gestion de classe. L'an dernier, j'ai donné des punitions (textes à recopier) au niveau master pour raison de bavardage, j'ai exclu et puni pour travail non fait et foutage de gueule, oui oui. Et dans un établissement du supérieur réputé. J'ai une amie en prépa qui doit aussi menacer d'exclure, c'est dans un grand lycée parisien très réputé.

La reconversion est un pas difficile à sauter mais rien n'est impossible. J'en parlais hier encore avec mon mari (j'en parle toujours avec lui le mardi en sortant de mon cours avec les secondes relous ). Avec une formation (en anglais, sur des logiciels ou autre) on peut trouver du boulot avec ton niveau d'études. Et puis tu as l'illustration, ta passion.

Je t'envoie plein d'ondes positives, et tout mon soutien.

Mary Parapluies a écrit:

Caspar Goodwood a écrit:C'est déjà un début, tu n'éprouves pas de répulsion pour les élèves et les adolescents à priori. En revanche il faut apprendre leur nom dès que possible, ils apprécient et en plus ça aide beaucoup pour gérer les problèmes de discipline.

Mon problème est que je ne suis absolument pas physionomiste, j'ai énormément de mal à reconnaître les gens en général (oui, je cumule les handicaps...) si je reprends, je potasserai les trombinoscopes, promis !

Plus simple : tu fais un plan de classe et tu leur imposes de ne pas bouger.
Suis pas physionomiste pour un sou et avec 250 élèves...

Mary Parapluies a écrit:

C'est la principale raison pour laquelle j'y ai renoncé - ça, et j'avais trop peur d'échouer et de ruiner ma déjà faible estime de moi. (Et si je réussissais, en reprendre pour dix ans d'engagement décennal alors que je me débarrasse à peine du premier, et pour un métier aussi risqué, merci) Je retenterais plutôt celui de bibliothécaire, éventuellement...

Ça ne me semble pas être un bon calcul (je parle exclusivement des concours territoriaux) ; autant les conservateurs trouvent du boulot après leur formation à l'ENSSIB/INET, autant pour les bibliothécaires, sans formation spécifique et sans expérience en bib, ça peut être tendu pour trouver un poste.

Et quand bien même, ces postes de bibliothécaires sont loin d'être une planque ; dans certains cas, on est responsable d'établissement, il faut gérer des équipes, des conflits, les relations avec la hiérarchie de la Ville, avec les autres services... On peut aussi être "transversal", et être responsable de gros projets. Il vaut mieux être en forme, surtout dans le cadre d'une reconversion où on a beaucoup de choses à apprendre.

Tous mes vœux pour la suite.

Mary Parapluies a écrit:Mon problème est que je ne suis absolument pas physionomiste, j'ai énormément de mal à reconnaître les gens en général

Pareil.
Tu fais un plan de classe. Tu apprends le plan de classe. Ça aide énormément !   Et non, les élèves ne jouent pas à se faire passer pour quelqu'un d'autre, c'en est même presque incroyable !

Bon, ben...
Je me prépare à envoyer une lettre pour demander ma réintégration...


j'ai peur.....   

...mais j'en ai marre de rester chez moi à rien faire et à déprimer en engloutissant des pots de Häagen-Dazs, je veux faire quelque chose -_-
(j'ai pris 20 kilos pendant mon CLM)

Tente ta chance et tu verras bien.

Bon courage à toi.    

  Tu ne peux pas savoir tant que tu n'as pas essayé
    

florestan a écrit:  Tu ne peux pas savoir tant que tu n'as pas essayé
    

Pareil. Au moins tu sortiras de l'incertitude.    et plein de   

J'espère que tu auras des classes et des élèves agréables pour ta reprise , je te souhaite bonne chance. Donne des nouvelles.

Bonsoir, je vois que tu es en ligne...
Je compatis!
Moi aussi je suis / ai été phobique sociale et travaille depuis plus de vingt ans en collège.
Envoi-moi un MP, je te répondrai et te parlerai de mon expérience.

Merci à tous Mimika, MP envoyé (sous le titre "MP" parce que mon imagination est juste débordante ce soir)

J'essaie de te répondre mais on me dit que mon nombre de messages ne me permet pas de répondre sur ce forum... Pourquoi? Je n'en sais rien, je n'ai jamais eu ce problème.
Je ne sais pas quoi faire, je discuterais bien avec toi... et les autres car apparemment nous ne sommes pas les seules à être atteintes de ce type de phobie. Moi qui ai cru pendant longtemps être totalement seule dans ce cas. Et ai eu tellement honte de moi.
Je vais essayer de voir comment envoyer des MP.

C'est possible qu'il faille avoir un certain nombre de messages pour envoyer un MP, mais il ne doit pas être très élevé puisque même moi j'y arrive (et depuis un moment, même)
Effectivement, d'après mon psy, 7% des gens (je crois) seraient atteints de phobie sociale mais, par définition, on ne les remarque pas... personnellement j'ai découvert l'existence de la chose à 18 ans et ç'a été un grand soulagement, en effet, de découvrir que je n'étais pas la seule dans ce cas et que ce n'était pas "ma faute"...

Ca y est, j'ai compris, on considère que je viens de m'inscrire alors que j'ai simplement changé de mot de passe ... car j'avais oublié l'ancien.
Je pense que cela va s'arranger.
J'aimerais bien pouvoir discuter.

Je continue donc à écrire, peut-être la possibilité de te répondre en MP va-t-elle arriver!
Quel âge as-tu?
Moi je viens juste de mettre un nom sur mon problème, avant je pensais que c'était simplement une grande timidité.