- mblondeNiveau 9
Delafontorse a écrit:mblonde a écrit:Merci celeborn pour ce message. Je suis parfaitement d'accord avec toi sur le fait que le décret de 1950 autorise déjà des dérives et que ne pas vouloir le changer est une posture dangereuse. Je crois que l'immobilisme de certains et les postures de certains syndicats (dont le SNES a certains moment) qui refusent toute modification de nos statuts en dépit de ce qui se passe sur le terrain et en dépit aussi de la situation du pays, a fait beaucoup de tort a notre profession. Et pourtant croyez moi je suis plutôt reac' des qu'il s'agit d'enseignement et je suis la 1ère a montrer les crocs pour défendre mes droits...
Il le semble d'ailleurs qu'il t a tout un article sur les activités complémentaires sur la base du volontariat qui donnent lieu a rémunération et décharge. Il me semble que ça n'apparaît pas dans les décrets de 1950. Au moins la c'est explicitement prévu.
Ce qui est important plus que le texte c'est son application et il ne faut pas se tromper de combat. Je ne suis pas sûre que c'est en dénigrant les syndicat voire en se desyndiquant que les choses vont s!arranger. Affaiblir nos seuls interlocuteurs avec le ministère revient a nous affaiblir
On voit que - hors les revenus tirés de votre métier - vous devez certainement jouir de rentes ou d'une fortune personnelle. Pour être aussi conciliante avec qui vous dépouille...
L'éducation nationale ne te dépouille pas, c'est elle qui te paie à la base. Que le salaire soit scandaleusement bas et que ce soit un scandale de devoir payer tous ses frais de déplacement de sa poche (j'en sais quelques chose je faisais plus de 500 km par semaine sur mes deux derniers postes), je suis d'accord mais le terme dépouiller est vraiment trop fort (on dirait le seigneur qui dépouillait ses paysans au Moyen Age).
henriette a écrit:Chère Delafontorse, à mon humble avis, pour ne pas être dans les salons ou le poncif mou, on n'est pas pour autant obligé de tomber dans l'outrance et de donner le sentiment qu'on passe ses nerfs sur les autres pour calmer son impatience.
Mais je dis ça, je dis rien...
Merci henriette pour cette intervention. Je suis d'accord restons courtois.
Balthazaard a écrit:Delafontorse...on est sans doute d'accord sur le fond mais pourrait-on concentrer les critiques sur ce qui est dit....sans chercher le pugilat et cela dans l’intérêt du sujet...
"Ce qui est important plus que le texte c'est son application" ...en gros tu es d'accord avec Celeborn tout en disant l'exact contraire de lui....puisqu'il nous répète à l'envie que si nous sommes satisfait du décret de 1950 c'est justement à cause de son application "laxiste" et que cela justifie sa réécriture en termes précis
Je vois pas trop en quoi je dis le contraire de Celeborn... JE maintiens qu'il est important de réécrire le décret, ne serait-ce que pour le remoderniser un peu (en fait dans beaucoup de cas on parle du décret de 1950 alors qu'il s'agit en fait de modifications de ce décret).
Quelques exemples (tirés du décret même, revenons aux textes):
Article 3 Chapitre I. Le décret de 1950 prévoit une heure de décharge pour les enseignants qui sont sur 3 établissement. RIen n'est prévu pour les enseignants qui sont sur deux communes différentes alors que le nouveau décret prévoit une heure de décharge. Certains disent que l'évoquer équivaut à généraliser cette pratique. Sauf que sur le terrain pour le TZR c'est déjà le cas. Du coup l'heure de décharge n'était pas accordé pour de nombreux TZR au motif que les établissements sont dans des communes limitrophes (voire commune limitrophe de communes limitrophes à Lyon). La le texte dit deux communes. Je connais pas mal de TZR qui vont être bien contents.
Article 4 L'enseignement d'une autre discipline se fait avec l'accord de l'enseignement (c'est explicite) alors qu'avant la formule selon leur gouts et leurs compétences étaient très flous; A mon avis, un refus ça se défend devant un tribunal.
Il n'y a plus de majoration pour service à effectif réduit (certains CDE faisait passer les heures de TP, TD en effectif réduit, il faut souvent se battre pour leur faire comprendre que les heures de TP/TP ne comptent pas dans la majoration de service). Certains vont dire qu'il n'y a plus la minoration de service pour effectif pléthorique cela dit. La je reconnais qu'il y a une reculade.
N'oublions pas la reconnaissance enfin des personnes enseignant dans des établissements difficiles par la pondération.
Voici quelques trucs que j'ai remarqué. Je maintiens qu'on ne s'en sort pas trop mal.
Balthazaard a écrit: "Je crois que l'immobilisme de certains et les postures de certains syndicats (dont le SNES a certains moment) qui refusent toute modification de nos statuts en dépit de ce qui se passe sur le terrain et en dépit aussi de la situation du pays, a fait beaucoup de tort a notre profession" ça désolé mais on dirait un article du nouvel obs, rien que le vocabulaire employé cela me hérisse
Je viens d'un milieu où les enseignants et les fonctionnaires de manière générale sont très mal perçu (vous savez ce qui commentent le figaro, les mêmes...) et non pas, comme beaucoup de collègues, d'un milieu de profs. Cela dit mes parents ont vite changé d'avis quand j'ai commencé à enseigner et ils ont été atterrés quand ils ont vu les conditions dans lesquelles j'exerçais mon métier. EN plus j'ai beaucoup vécu (et vit actuellement) à l'étranger ce qui me donne aussi une autre perspective. Je trouve qu'en France le moindre changement exerce d'énormes réticences et fait toujours peur de manière pas toujours rationnel. Beaucoup de gens ici passent leur temps à critiquer les lecteurs du point/figaro en les traitant de c.o.n.s qui n'ont rien compris. Certes ils n'ont pas compris les choses mais on ne peut pas non plus les évacuer d'un revers de la main méprisant. C'est ce qui coupe un peu plus chaque jour notre profession de certaines classes sociales notamment celles qui sont défavorisées et dont les enfants ont besoin avant tout de notre aide. A cet égard, je trouve ça très bien que la réécriture des décrets n'ait pas été médiatisée même si certains collègues vont avoir des surprises (je suis désolée mais en ce qui me concerne, mon syndicat tenait régulièrement informé des avancées des négociations).
Bref je suis parfaitement d'accord avec Celeborn quand il dit:
Celeborn a écrit:
En résumé, ce décret est loin d'être parfait (mais à un moment, j'ai envie de demander : « la faute à qui ? ». Peut-être aussi et même d'abord à ceux qui cherchent systématiquement à s'opposer avec comme seule perspective de déclencher une révolution qu'ils sont tout à fait incapables de mettre en branle sur ce genre de choses (et ils le savent très bien). Évidemment aussi à ceux qui négocient la chose en privé pour ensuite pratique l'« abstention offensive » en public… si si, c'est une vraie citation), mais il donne un cadre légal beaucoup plus stable à l'ensemble de nos tâches et des diverses façons de les rémunérer.
La révolution certes mais est ce vraiment constructif. J'ai un peu l'impression que certains ont tendance à penser que dialogue = soumission. Dans d'autres pays, le dialogue est plus facile.
Pour moi on se trompe de combat. Les décrets ne sont pas si mal, on a échappé au pire. Il est temps maintenant de passer aux choses plus sérieuses et en particulier par la revendication d'une augmentation de nos salaires qui sont beaucoup trop bas (même si à titre personnel je n'ai pas à me plaindre, il faut aussi savoir reconnaitre ce genre de chose).
Enfin cela dit je reconnais aussi que ça fait un an que j'ai pas vu un élève, j'ai peut être un peu oublié les difficultés du métier. En tout cas j'ai aussi bien l'intention de profiter de ma disponibilité de trois ans pour aller voir ailleurs comment ça se passe et peut être changer un peu d'air comme je dit très bien yogi
yogi a écrit:
Nos compétences seraient mieux reconnues ailleurs.On peut manger dans d'autres crèmeries,aussi. Je ne compte pas sur l'EN pour me faire vivre toute une vie.
Quand je vois le nombre d'enseignants que nous sommes, à être investis, honnêtes et bienveillants,l'EN ne nous mérite pas car reconnaissance=zéro et remerciement =zéro.
De toute manière, l’éducation nationale c'est pas compatible avec le métier de mon mari qui nous oblige à muter tous les 3 ans.
- Luigi_BGrand Maître
Il ne faut céder au terrorisme intellectuel de la presse, pour qui refuser d'accepter des conditions de travail moins bonnes qu'en 1950 est de l'immobilisme.mblonde a écrit:Merci celeborn pour ce message. Je suis parfaitement d'accord avec toi sur le fait que le décret de 1950 autorise déjà des dérives et que ne pas vouloir le changer est une posture dangereuse. Je crois que l'immobilisme de certains et les postures de certains syndicats (dont le SNES a certains moment) qui refusent toute modification de nos statuts en dépit de ce qui se passe sur le terrain et en dépit aussi de la situation du pays, a fait beaucoup de tort a notre profession.
Personne n'est pour l'immobilisme, tout le monde est pour la réforme... tant que celle-ci constitue un progrès. Et ce, pas tant dans l'intérêt des personnels que dans l'intérêt de l'école car le métier est devenu repoussoir, même en période de crise et de chômage, pour des raisons autres que le statut.
Je me réjouirais que les activités complémentaires soient reconnues si les obligations de service générales n'étaient pas dégradées.Il le semble d'ailleurs qu'il t a tout un article sur les activités complémentaires sur la base du volontariat qui donnent lieu a rémunération et décharge. Il me semble que ça n'apparaît pas dans les décrets de 1950. Au moins la c'est explicitement prévu.
Il suffisait à vrai dire d'ajouter une ligne dans les décrets de 1950 : ils ont bien été modifiés huit fois par le passé.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- LeclochardEmpereur
Roumégueur Ier a écrit:yogi a écrit:Gryphe a écrit:
Avant de nous dépouiller, l'EN nous nourrit, il ne faudrait peut-être pas l'oublier.
Nos compétences seraient mieux reconnues ailleurs.On peut manger dans d'autres crèmeries,aussi. Je ne compte pas sur l'EN pour me faire vivre toute une vie.
Quand je vois le nombre d'enseignants que nous sommes, à être investis, honnêtes et bienveillants,l'EN ne nous mérite pas car reconnaissance=zéro et remerciement =zéro.
zéro + zéro toujours=la tête à toto. On n'aura pas tout perdu!
+1
L'EN nous nourrit, faudrait quand même pas abuser, il suffit de jeter un œil sur l'évolution du salaire des enseignants en Europe et dans l'OCDE pour voir que l'EN cherche juste à nous pousser vers la sortie, on dérange alors que nous sommes des bêtes de travail avec un rapport temps de travail/salaire inégalable (et qui va le rester longtemps puisque les nouveaux statuts gravent dans le marbre cette situation inacceptable).
Je rejoins totalement Yogi, l'EN ne nous mérite pas, même si finalement ça ne change pas grand chose de le dire!
Je suis d'accord avec toi excepté le fait que l'EN pousserait les profs à la sortie. Ça dépend des matières. Ce serait une catastrophe par exemple si demain 10% des profs de maths ou de français démissionnaient car elle serait incapable de compenser ces départs avec des contractuels et le nombre d'heures d'enseignement perdues exploserait.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
+1.Luigi_B a écrit:Il ne faut céder au terrorisme intellectuel de la presse, pour qui refuser d'accepter des conditions de travail moins bonnes qu'en 1950 est de l'immobilisme.mblonde a écrit:Merci celeborn pour ce message. Je suis parfaitement d'accord avec toi sur le fait que le décret de 1950 autorise déjà des dérives et que ne pas vouloir le changer est une posture dangereuse. Je crois que l'immobilisme de certains et les postures de certains syndicats (dont le SNES a certains moment) qui refusent toute modification de nos statuts en dépit de ce qui se passe sur le terrain et en dépit aussi de la situation du pays, a fait beaucoup de tort a notre profession.
Personne n'est pour l'immobilisme, tout le monde est pour la réforme... tant que celle-ci constitue un progrès. Et ce, pas tant dans l'intérêt des personnels que dans l'intérêt de l'école car le métier est devenu repoussoir, même en période de crise et de chômage, pour des raisons autres que le statut.
Je me réjouirais que les activités complémentaires soient reconnues si les obligations de service générales n'étaient pas dégradées.Il le semble d'ailleurs qu'il t a tout un article sur les activités complémentaires sur la base du volontariat qui donnent lieu a rémunération et décharge. Il me semble que ça n'apparaît pas dans les décrets de 1950. Au moins la c'est explicitement prévu.
Il suffisait à vrai dire d'ajouter une ligne dans les décrets de 1950 : ils ont bien été modifiés huit fois par le passé.
Le mot "réforme" n'est pas synonyme de progrès. Loin de là...
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Luigi_BGrand Maître
On pourrait effectivement s'en réjouir si la liste des établissements difficiles n'était pas devenue si étique : une centaine en 2014, 350 établissements seulement en 2015.mblonde a écrit:N'oublions pas la reconnaissance enfin des personnes enseignant dans des établissements difficiles par la pondération.
De fait la plupart des collègues dans les établissements difficiles ne bénéficieront d'aucune reconnaissance.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Roumégueur IerÉrudit
Leclochard a écrit:Roumégueur Ier a écrit:yogi a écrit:
Nos compétences seraient mieux reconnues ailleurs.On peut manger dans d'autres crèmeries,aussi. Je ne compte pas sur l'EN pour me faire vivre toute une vie.
Quand je vois le nombre d'enseignants que nous sommes, à être investis, honnêtes et bienveillants,l'EN ne nous mérite pas car reconnaissance=zéro et remerciement =zéro.
zéro + zéro toujours=la tête à toto. On n'aura pas tout perdu!
+1
L'EN nous nourrit, faudrait quand même pas abuser, il suffit de jeter un œil sur l'évolution du salaire des enseignants en Europe et dans l'OCDE pour voir que l'EN cherche juste à nous pousser vers la sortie, on dérange alors que nous sommes des bêtes de travail avec un rapport temps de travail/salaire inégalable (et qui va le rester longtemps puisque les nouveaux statuts gravent dans le marbre cette situation inacceptable).
Je rejoins totalement Yogi, l'EN ne nous mérite pas, même si finalement ça ne change pas grand chose de le dire!
Je suis d'accord avec toi excepté le fait que l'EN pousserait les profs à la sortie. Ça dépend des matières. Ce serait une catastrophe par exemple si demain 10% des profs de maths ou de français démissionnaient car elle serait incapable de compenser ces départs avec des contractuels et le nombre d'heures d'enseignement perdues exploserait.
Je t'assure que je n'ai jamais autant songé faire autre chose (et c'est un discours qui revient entre collègues) : trop de travail, salaire trop bas, trop d'inepties venant des hautes sphères, syndicats décevants...
Si l'EN ne le fait pas consciemment, elle accumule les obstacles à un recrutement d'étudiants motivés par l'enseignement et dégoûte ceux qui y sont déjà et y croient encore (pour l'instant, je prends encore du plaisir à transmettre ce que l'on m'a appris, je reste mais j'ai du mal à envisager toute une carrière dans cette situation).
A ce titre, il serait opportun de trouver les statistiques de profs en reconversion et des stagiaires qui ont abandonné.
- Roumégueur IerÉrudit
La déclaration de FO au CTM du 27/03 : http://www.fo-snfolc.fr/Declaration-de-la-federation-FO
Extrait (oui, je sais, paranoïa, crier au loup et touça, que chacun se fasse son opinion comme on dit) :
"Mesdames, messieurs,
Le texte qui nous est aujourd’hui soumis concerne près de 400 000 professeurs des lycées, collèges et lycées professionnels. Tout le monde le sait, le malaise est grand chez les enseignants du secondaire, confrontés depuis des années à une dégradation de leurs conditions de travail, alors que leur pouvoir d’achat s’écroule. Le projet de refonte des obligations de service et des missions des professeurs du secondaire qui nous est soumis pour avis est-il susceptible de contribuer à inverser la tendance, de répondre au moins à une partie des attentes de nos collègues, ou bien s’inscrit-il dans la poursuite des réformes imposées par les ministres successifs ? Telle est la question qui nous est posée en tant qu’organisation syndicale, soucieuse de représenter et défendre les intérêts des personnels.
La réglementation applicable à l’ensemble de la fonction publique en matière de temps de travail, ce sont bien les 1607 heures annuelles ! (1)
Les modifications essentielles, qui déterminent la logique d’ensemble du texte sont concentrées aux articles 2 et 3 du projet de décret. L’article 2 lie une nouvelle définition du temps de travail, des obligations de service et une nouvelle définition des missions des professeurs. S’agit-il d’une amélioration ? On ne peut se cacher que le projet fait référence à « la réglementation applicable à l’ensemble de la fonction publique en matière de temps de travail », autrement dit aux 1607 heures annuelles globales de la fonction publique. Cela n’a rien de formel ! Les décrets du 25 mai 1950 définissent, non un temps de travail mais des obligations de service définies en maxima hebdomadaires d’heures d’enseignement. Il en est de même du statut particulier des professeurs de lycée professionnel. Certes les maxima de 15, 17, 18 ou 20 heures de cours sont réaffirmés. Mais le projet superpose ces maxima avec les 1607 heures. Les deux sont donc opposables aux personnels, et donc à leur temps de présence. C’est dans ce cadre qu’il faut examiner la nouvelle définition des missions. On nous parle de « reconnaissance de l’éventail des missions liées à l’enseignement », ou même de rendre visible l’invisible. De quelle reconnaissance nous parle-t-on ? De rémunérer des tâches qui ne le sont pas ? A l’évidence non.
Il s’agit de rendre obligatoires des missions qui jusqu’à présent ne le sont pas. Comme si les enseignants n’étaient pas déjà surchargés de travail ! Les missions énumérées vont bien au-delà de celles qui figurent dans les statuts particuliers de chacun des corps nationaux de professeurs du secondaire et se contentent d’affirmer que les professeurs « participent aux actions d’éducation, principalement en assurant un service d’enseignement dans les établissements du second degré et dans les établissements de formation. Dans ce cadre, ils assurent le suivi individuel et l’évaluation des élèves et contribuent à les conseiller dans le choix de leur projet d’orientation. »
Le parti pris de publier un décret mission unique, pour tous les corps indique indiscutablement une direction, la volonté de rapprocher les corps d’abord, de mutualiser les affectations indifféremment en lycée professionnel, en collège ou en lycée général et technologique, ensuite, et par conséquent de faire un pas vers le corps unique, dans la logique de la MAP. L’égale dignité des voies, professionnelle, générale et technologique passe par le respect des statuts particuliers, et non par le corps unique.
L’énumération nouvelle introduit des tâches, certes de bon sens, comme la préparation des cours (nul besoin d’un décret pour cela !), mais aussi « le travail au sein d’équipes » aux contours multiples, ce qui permettra, au nom des 1607 heures, d’imposer des réunions de toute nature, en nombre et en composition. Là où aujourd’hui encore, existe la liberté de le faire ou de ne pas le faire, à la libre décision des professeurs, partie intégrante de la liberté pédagogique de chacun, serait substituée une obligation."
Extrait (oui, je sais, paranoïa, crier au loup et touça, que chacun se fasse son opinion comme on dit) :
"Mesdames, messieurs,
Le texte qui nous est aujourd’hui soumis concerne près de 400 000 professeurs des lycées, collèges et lycées professionnels. Tout le monde le sait, le malaise est grand chez les enseignants du secondaire, confrontés depuis des années à une dégradation de leurs conditions de travail, alors que leur pouvoir d’achat s’écroule. Le projet de refonte des obligations de service et des missions des professeurs du secondaire qui nous est soumis pour avis est-il susceptible de contribuer à inverser la tendance, de répondre au moins à une partie des attentes de nos collègues, ou bien s’inscrit-il dans la poursuite des réformes imposées par les ministres successifs ? Telle est la question qui nous est posée en tant qu’organisation syndicale, soucieuse de représenter et défendre les intérêts des personnels.
La réglementation applicable à l’ensemble de la fonction publique en matière de temps de travail, ce sont bien les 1607 heures annuelles ! (1)
Les modifications essentielles, qui déterminent la logique d’ensemble du texte sont concentrées aux articles 2 et 3 du projet de décret. L’article 2 lie une nouvelle définition du temps de travail, des obligations de service et une nouvelle définition des missions des professeurs. S’agit-il d’une amélioration ? On ne peut se cacher que le projet fait référence à « la réglementation applicable à l’ensemble de la fonction publique en matière de temps de travail », autrement dit aux 1607 heures annuelles globales de la fonction publique. Cela n’a rien de formel ! Les décrets du 25 mai 1950 définissent, non un temps de travail mais des obligations de service définies en maxima hebdomadaires d’heures d’enseignement. Il en est de même du statut particulier des professeurs de lycée professionnel. Certes les maxima de 15, 17, 18 ou 20 heures de cours sont réaffirmés. Mais le projet superpose ces maxima avec les 1607 heures. Les deux sont donc opposables aux personnels, et donc à leur temps de présence. C’est dans ce cadre qu’il faut examiner la nouvelle définition des missions. On nous parle de « reconnaissance de l’éventail des missions liées à l’enseignement », ou même de rendre visible l’invisible. De quelle reconnaissance nous parle-t-on ? De rémunérer des tâches qui ne le sont pas ? A l’évidence non.
Il s’agit de rendre obligatoires des missions qui jusqu’à présent ne le sont pas. Comme si les enseignants n’étaient pas déjà surchargés de travail ! Les missions énumérées vont bien au-delà de celles qui figurent dans les statuts particuliers de chacun des corps nationaux de professeurs du secondaire et se contentent d’affirmer que les professeurs « participent aux actions d’éducation, principalement en assurant un service d’enseignement dans les établissements du second degré et dans les établissements de formation. Dans ce cadre, ils assurent le suivi individuel et l’évaluation des élèves et contribuent à les conseiller dans le choix de leur projet d’orientation. »
Le parti pris de publier un décret mission unique, pour tous les corps indique indiscutablement une direction, la volonté de rapprocher les corps d’abord, de mutualiser les affectations indifféremment en lycée professionnel, en collège ou en lycée général et technologique, ensuite, et par conséquent de faire un pas vers le corps unique, dans la logique de la MAP. L’égale dignité des voies, professionnelle, générale et technologique passe par le respect des statuts particuliers, et non par le corps unique.
L’énumération nouvelle introduit des tâches, certes de bon sens, comme la préparation des cours (nul besoin d’un décret pour cela !), mais aussi « le travail au sein d’équipes » aux contours multiples, ce qui permettra, au nom des 1607 heures, d’imposer des réunions de toute nature, en nombre et en composition. Là où aujourd’hui encore, existe la liberté de le faire ou de ne pas le faire, à la libre décision des professeurs, partie intégrante de la liberté pédagogique de chacun, serait substituée une obligation."
- BalthazaardVénérable
mblonde.."de ma disponibilité de trois ans " cela te place dans une catégorie qui n'est pas la mienne ni celle de beaucoup, il est impensable pour moi financièrement de prendre ne serait-ce que 1 an de disponibilité...et que tu le veuille ou pas cela ne met pas dans le même état d'esprit vis à vis d'un texte. D'un côté il semble que l'on puisse voir ailleurs éventuellement si ça se gâte (je ne sais pas si c'est ton cas mais je soupçonne que ce soit possible, on en prend pas 3 ans comme ça...) de l'autre on est plombé à vie par un texte que l'on estime inquiétant...
Tu sais, je suis dans le même état que toi vis à vis des retraites, je sais (parents aisés...je n'ai pas choisi) que quelles que soient les saletés que l'on nous prépare je ne serai jamais à la soupe populaire...je suis bien conscient que ce n'est pas le cas de tout le monde et que beaucoup peuvent s'inquiéter, pour cela je me garde bien de faire la leçon sur la nécessité ou la valeur des réformes dans ce domaine...
Tu sais, je suis dans le même état que toi vis à vis des retraites, je sais (parents aisés...je n'ai pas choisi) que quelles que soient les saletés que l'on nous prépare je ne serai jamais à la soupe populaire...je suis bien conscient que ce n'est pas le cas de tout le monde et que beaucoup peuvent s'inquiéter, pour cela je me garde bien de faire la leçon sur la nécessité ou la valeur des réformes dans ce domaine...
- BalthazaardVénérable
Je ne suis pas à FO mais j'ai vu des collègues défendus par FO (alors que certain syndicat les avait laissé tomber) et obtenir gain de cause, je ne crois pas que les gens de FO soient des quiches complètes en droit administratif.....cela ne veut pas forcément dire que leur parole est d'or mais je ne vois pas au nom de quoi je pourrai balayer leurs objections...
- LeclochardEmpereur
Roumégueur Ier a écrit:Leclochard a écrit:Roumégueur Ier a écrit:
+1
L'EN nous nourrit, faudrait quand même pas abuser, il suffit de jeter un œil sur l'évolution du salaire des enseignants en Europe et dans l'OCDE pour voir que l'EN cherche juste à nous pousser vers la sortie, on dérange alors que nous sommes des bêtes de travail avec un rapport temps de travail/salaire inégalable (et qui va le rester longtemps puisque les nouveaux statuts gravent dans le marbre cette situation inacceptable).
Je rejoins totalement Yogi, l'EN ne nous mérite pas, même si finalement ça ne change pas grand chose de le dire!
Je suis d'accord avec toi excepté le fait que l'EN pousserait les profs à la sortie. Ça dépend des matières. Ce serait une catastrophe par exemple si demain 10% des profs de maths ou de français démissionnaient car elle serait incapable de compenser ces départs avec des contractuels et le nombre d'heures d'enseignement perdues exploserait.
Je t'assure que je n'ai jamais autant songé faire autre chose (et c'est un discours qui revient entre collègues) : trop de travail, salaire trop bas, trop d'inepties venant des hautes sphères, syndicats décevants...
Si l'EN ne le fait pas consciemment, elle accumule les obstacles à un recrutement d'étudiants motivés par l'enseignement et dégoûte ceux qui y sont déjà et y croient encore (pour l'instant, je prends encore du plaisir à transmettre ce que l'on m'a appris, je reste mais j'ai du mal à envisager toute une carrière dans cette situation).
A ce titre, il serait opportun de trouver les statistiques de profs en reconversion et des stagiaires qui ont abandonné.
Tu parles à un convaincu : je recherche une autre voie.
Le chiffre des démissions, sans être secret, n'est pas diffusé. Il ne faudrait pas donner des idées.
Juste une parenthèse : l'En offre une indemnité à ceux qui partent volontairement mais elle est fixée au cas par cas. J'imagine que c'est pour éviter que trop de gens la demandent après un calcul précis. Et puis, s'il y avait trop de monde, on pourrait baisser la somme pour décourager les gens. Actuellement, il faut faire la démarche d'écrire pour savoir qu'on nous octroie.
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- BalthazaardVénérable
Surtout que l'indemnité est plafonnée mais pas minorée...le texte qui l’établit est aussi un grand moment...
D'après un rapport de l'EN (que je vais essayer de retrouver, il n'y avait pas eu grande pub dessus 72% des profs voudraient se reconvertir...)
D'après un rapport de l'EN (que je vais essayer de retrouver, il n'y avait pas eu grande pub dessus 72% des profs voudraient se reconvertir...)
- LeclochardEmpereur
Balthazaard a écrit:Surtout que l'indemnité est plafonnée mais pas minorée...le texte qui l’établit est aussi un grand moment...
D'après un rapport de l'EN (que je vais essayer de retrouver, il n'y avait pas eu grande pub dessus 72% des profs voudraient se reconvertir...)
C'est un chiffre révélateur.
A propos de reconversion, il faut voir aussi comment est organisé le droit à la formation. C'est un honteux pour un ministère qui a pour vocation d'instruire.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Luigi_BGrand Maître
En tout cas la réforme fournit à ceux qui ont voté pour des occasions de s'amuser.
Content que le présent fil de discussion serve à quelque chose :
Content que le présent fil de discussion serve à quelque chose :
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- LefterisEsprit sacré
Je conteste vivement la formulation. Nous nous nourrissons nous-mêmes par le travail que nous apportons à l'EN. Et ce travail, ainsi que les compétences qui y amènent , est de moins en moins reconnu (qui voudrait supporter une heure les élèves que nous subissons tout l'année? ). L'EN nous en sommes des maillons, mais les gestionnaires cherchent à la faire tourner à moindre coût , cette chaîne, et sans aucune considération pour les conditions de travail, qui sont durcies en permanence sans compensation. Sans aller jusqu' au terme "dépouiller", on peut parler d'une certaine forme d'exploitation relative, puisque le cadre A de l'EN est un déclassé même au sein de la fonction publique. Ce que les jeunes diplômés ont compris en évitant massivement ce métier.Gryphe a écrit:Avant de nous dépouiller, l'EN nous nourrit, il ne faudrait peut-être pas l'oublier.Delafontorse a écrit: Pour être aussi conciliante avec qui vous dépouille...
Je suis moins optimiste que toi , il est très difficile de partir, ou alors le faire jeune . Les enseignants des matières littéraires sont quasiment captifs, surtout passé un certain âge. Aucune de leurs compétences ne peut trouver preneur à brûle-pourpoint ou par équivalence, il leur faut engager un processus de reconversion ou de formation. La meilleure des solutions pour tenir est de se préserver...yogi a écrit:
Nos compétences seraient mieux reconnues ailleurs.On peut manger dans d'autres crèmeries,aussi. Je ne compte pas sur l'EN pour me faire vivre toute une vie.
Quand je vois le nombre d'enseignants que nous sommes, à être investis, honnêtes et bienveillants,l'EN ne nous mérite pas car reconnaissance=zéro et remerciement =zéro.
zéro + zéro toujours=la tête à toto. On n'aura pas tout perdu!
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BalthazaardVénérable
c'est une tombola....on choisit une case?
- User17706Bon génie
Comme il est très probable que l'exploitation est toujours relative on peut sans doute parler d'exploitation tout court. Après, il ne faut pas mettre trop de grandiloquence dans ce mot, mais il paraît bien choisi, descriptivement parlant.Lefteris a écrit: on peut parler d'une certaine forme d'exploitation relative
- LeclochardEmpereur
PauvreYorick a écrit:Comme il est très probable que l'exploitation est toujours relative on peut sans doute parler d'exploitation tout court. Après, il ne faut pas mettre trop de grandiloquence dans ce mot, mais il paraît bien choisi, descriptivement parlant.Lefteris a écrit: on peut parler d'une certaine forme d'exploitation relative
sommes-nous dans la position du prolétaire exploité ? ou est-on au-dessus de sa condition ?
Sinon, bien d'accord avec Lefteris. L'enseignant vit de son travail, pas de l'EN. C'est étrange de voir qu'on applique le discours du patronat aux fonctionnaires. Je crains que beaucoup l'oublient. On n'a pas à dire merci quand on vous paye le travail fait.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- thrasybuleDevin
Gryphe, je suis désolé de le dire, mais je trouve profondément agaçante et connotée l'expression: "L'EN nous nourrit". L'Etat nest pas notre mère nourricière, elle ne nous nourrit pas elle nous donne une rétribution de notre force de travail. Cette vision paternaliste et infantilisante me déplaît souverainement, je tenais à le dire.
- GrypheMédiateur
Gryphe a écrit:Avant de nous dépouiller, l'EN nous nourrit, il ne faudrait peut-être pas l'oublier.Delafontorse a écrit: Pour être aussi conciliante avec qui vous dépouille...
Je comprends ! Il faut dire que j'ai moi-même écrit en réaction à "Pour être aussi conciliante avec qui vous dépouille", la personne ayant écrit cela ayant d'ailleurs enchaîné directement en insultant généreusement toutes les personnes participant au fil de discussion.thrasybule a écrit:Gryphe, je suis désolé de le dire, mais je trouve profondément agaçante et connotée l'expression: "L'EN nous nourrit".
- thrasybuleDevin
Oui, oui, cette expression était inacceptable, je suis absolument d'accord!
- Presse-puréeGrand sage
Les joueurs de bingo sont rarement des personnes intéressantes. Elles le prouvent encore.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- retraitéeDoyen
Delafontorse a écrit:Franchement, vous avez vu la couverture que Le Monde donne depuis cet après-midi de l'"événement" de l"accord" ?
Observez la quantité ridicule de commentaires publiés...
S'il fallait quelque chose pour vous convaincre qu'entre la Pravda et le Monde, il n'y a plus de différence, que serait-ce ?
J'ai envoyé mon bulletin de désabonnement hier, assorti du commentaire suivant :
"Je suis lasse de financer un ancien journal devenu simple torchon de l'ultralibéralisme. Comptez sur mon zèle pour inciter mes collègues de l'Ecole publique à partager le seul jugement raisonnable concernant votre organe."
Il y a belle lurette que je n'achète plus "l'immonde" !
- User17706Bon génie
D'accord aussi sur le dernier point, bien sûr (comme tout le monde je crois). Sinon, pour la question précédente, je ne la comprends pas vraiment. En aucun cas je n'entendais suggérer que le sort d'un enseignant n'est pas préférable à celui d'un ouvrier non qualifié qui travaille dur pour une misère. Ce serait totalement indécent.Leclochard a écrit:PauvreYorick a écrit:Comme il est très probable que l'exploitation est toujours relative on peut sans doute parler d'exploitation tout court. Après, il ne faut pas mettre trop de grandiloquence dans ce mot, mais il paraît bien choisi, descriptivement parlant.Lefteris a écrit: on peut parler d'une certaine forme d'exploitation relative
sommes-nous dans la position du prolétaire exploité ? ou est-on au-dessus de sa condition ?
Sinon, bien d'accord avec Lefteris. L'enseignant vit de son travail, pas de l'EN. C'est étrange de voir qu'on applique le discours du patronat aux fonctionnaires. Je crains que beaucoup l'oublient. On n'a pas à dire merci quand on vous paye le travail fait.
- LefterisEsprit sacré
J'ai pris des pincettes car ce terme est aussi connoté qu'"esclavage" ou "dépouiller". Si on l'utilise dans le sens de "tirer le meilleur profit, en abusant au besoin", on est bien dans ce cas. On utilise au maximum les gens en place car ils sont captifs (la liberté de partir du jour au lendemain est un leurre, même celle d'être muté) , on utilise sans scrupule l'esprit "dames de charité" et la culpabilisation, on prend les gens à revers par des réformes à leur désavantage (en ce moment, c'est un pléonasme) , l'employeur peut se permettre de dénigrer et de traiter avec mépris , voire brutalement, ses employés, profitant de la conjoncture.PauvreYorick a écrit:Comme il est très probable que l'exploitation est toujours relative on peut sans doute parler d'exploitation tout court. Après, il ne faut pas mettre trop de grandiloquence dans ce mot, mais il paraît bien choisi, descriptivement parlant.Lefteris a écrit: on peut parler d'une certaine forme d'exploitation relative
On est tout compte fait dans le rapport de force type qui fonde le monde du travail , même si dans l'EN on refuse de se l'avouer, et que les motifs réels sont cachés derrière les motifs allégués, habillés de bon sentiments dégoulinants.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User17706Bon génie
C'était aussi le sens de ma précaution.Lefteris a écrit:J'ai pris des pincettes car ce terme est aussi connoté qu'"esclavage" ou "dépouiller".PauvreYorick a écrit:Comme il est très probable que l'exploitation est toujours relative on peut sans doute parler d'exploitation tout court. Après, il ne faut pas mettre trop de grandiloquence dans ce mot, mais il paraît bien choisi, descriptivement parlant.Lefteris a écrit: on peut parler d'une certaine forme d'exploitation relative
- ChocolatGuide spirituel
Gryphe a écrit:Avant de nous dépouiller, l'EN nous nourrit, il ne faudrait peut-être pas l'oublier.Delafontorse a écrit: Pour être aussi conciliante avec qui vous dépouille...
Les deux formulations me dérangent.
L'EN est notre employeur et nous sommes rémunérés pour un travail que nous fournissons.
Nous ne vivons pas aux crochets de la société et l'EN ne nous nourrit pas gratuitement, bien au contraire - il suffit de comparer le niveau de vie des enseignants en Allemagne et en France.
Et personne ne peut contester le fait que les conditions de travail des enseignants sont plus difficiles aujourd'hui par rapport à 1950 et que les nouvelles problématiques de terrain ne sont absolument pas reconnues, ni en mots, ni en argent. Alors bon...
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