- DelafontorseNiveau 3
Leclochard a écrit:Delafontorse a écrit:@Le clochard. Le point n'est pas là. Il est dans le fait que s'il existe un texte juridique qui précise que vous devez faire ça plutôt que pas, si vous ne faites pas ça, votre supérieur sera en droit de vous sanctionner. S'il ne le fait pas, ce ne sera que par arbitraire local. La règle générale n'en restant pas moins la sanction inscrite dans le droit.
arrêtez d'avoir peur. N'oubliez pas que votre supérieur est aussi un fonctionnaire tenu par des supérieurs. Il ne demandera des sanctions que s'il a l'absolu certitude d'être dans son droit et qu'il s'y "retrouvera". S'il fallait avoirs recours à la justice pour tout, les tribunaux seraient occupés pour dix ans. Vous refusez de voir qu'on reste libre de résister passivement, patiemment.
Vous renversez les rôles. C'est Peillon qui manifestement a peur que nous ne fassions pas les "missions liées" et qui éprouve le besoin de les inscrire juridiquement dans nos devoirs des fois que notre conscience professionnelle serait tellement douteuse que nous ne les accomplirions pas !
Ce projet de décret, soit dit en passant, est en son article 2 une parfaite insulte à notre conscience professionnelle.
Ce simple motif devrait être suffisant pour le rejeter.
- LeclochardEmpereur
Delafontorse a écrit:Leclochard a écrit:Delafontorse a écrit:@Le clochard. Le point n'est pas là. Il est dans le fait que s'il existe un texte juridique qui précise que vous devez faire ça plutôt que pas, si vous ne faites pas ça, votre supérieur sera en droit de vous sanctionner. S'il ne le fait pas, ce ne sera que par arbitraire local. La règle générale n'en restant pas moins la sanction inscrite dans le droit.
arrêtez d'avoir peur. N'oubliez pas que votre supérieur est aussi un fonctionnaire tenu par des supérieurs. Il ne demandera des sanctions que s'il a l'absolu certitude d'être dans son droit et qu'il s'y "retrouvera". S'il fallait avoirs recours à la justice pour tout, les tribunaux seraient occupés pour dix ans. Vous refusez de voir qu'on reste libre de résister passivement, patiemment.
Il suffit de voir où nous ont mené 35 ans de "résistance passive"...
Ce n'est pas la seule forme de combat. Faut arrêter d'être binaire.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
Delafontorse a écrit:Leclochard a écrit:Delafontorse a écrit:@Le clochard. Le point n'est pas là. Il est dans le fait que s'il existe un texte juridique qui précise que vous devez faire ça plutôt que pas, si vous ne faites pas ça, votre supérieur sera en droit de vous sanctionner. S'il ne le fait pas, ce ne sera que par arbitraire local. La règle générale n'en restant pas moins la sanction inscrite dans le droit.
arrêtez d'avoir peur. N'oubliez pas que votre supérieur est aussi un fonctionnaire tenu par des supérieurs. Il ne demandera des sanctions que s'il a l'absolu certitude d'être dans son droit et qu'il s'y "retrouvera". S'il fallait avoirs recours à la justice pour tout, les tribunaux seraient occupés pour dix ans. Vous refusez de voir qu'on reste libre de résister passivement, patiemment.
Vous renversez les rôles. C'est Peillon qui manifestement a peur que nous ne fassions pas les "missions liées" et qui éprouve le besoin de les inscrire juridiquement dans nos devoirs des fois que notre conscience professionnelle serait tellement douteuse que nous ne les accomplirions pas !
Ce projet de décret, soit dit en passant, est en son article 2 une parfaite insulte à notre conscience professionnelle.
Ce simple motif devrait être suffisant pour le rejeter.
Il y a un malentendu: je ne défends pas cette réécriture du décret. Je témoigne. C'est tout.
Si elle ne ne change rien comme certains l'affirment, je me demande pourquoi on le change.
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- DelafontorseNiveau 3
@Le clochard. C'est l'action qui est binaire. Car soit vous agissez, soit vous n'agissez pas.
- JLBNiveau 7
Dans le cas de la résistance passive, l'inaction devient une action, non ? :p
- BalthazaardVénérable
Cela dit la résistance passive porte parfois ses fruits, je pense que la reconquête de Darcos est un bon exemple...
- BalthazaardVénérable
Chez nous le cahier de texte numérique est en passe de subir le même sort...
- LeclochardEmpereur
Delafontorse a écrit:@Le clochard. C'est l'action qui est binaire. Car soit vous agissez, soit vous n'agissez pas.
Ne pas faire en toute conscience, c'est agir, pour moi. Mais on devrait poursuivre dans la rubrique "philo" du forum.
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- Luigi_BGrand Maître
Isis39 a écrit:Ça doit être un coup des illuminati...
D'ailleurs ils ont encore frappé dans "Le Monde" d'aujourd'hui :
Pour les enseignants de première et de terminale, l’heure de décharge, dite de « première chaire », est supprimée pour être remplacée par un système de « pondération » : une heure comptera pour 1,1. Autrement dit, dix heures de cours dans ces classes à examens donneront lieu à une heure en moins dans le service. Ce nouveau calcul augmentera le nombre d’enseignants qui vont bénéficier d’une décharge.
http://www.lemonde.fr/education/article/2014/03/28/accord-sur-la-redefinition-du-metier-d-enseignant_4391581_1473685.html
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- CelebornEsprit sacré
Dinaaa a écrit:Si je puis me permettre...
Il n'y a qu'à voir ce qui a été fait avec l'ISOE PP : au départ, elle englobe un certain nombre de tâches bien précises, et on définit son montant. Puisque cela correspond à un travail qui était déjà effectué auparavant, c'est plutôt positif.
Et puis un beau jour, on rajoute l'obligation de faire des heures de vie scolaire sans rajouter le moindre centime à l'ISOE. Et hop.
Et puis un autre jour, on décide que les PP de 3e devront gérer seuls l'orientation (gérée auparavant par les COP, en voie de disparition), sans rajouter le moindre centime à l'ISOE. Et hop.
Je crains ce genre d'engrenage.
Apparemment, tout ce qui est nommé dans le nouveau décret, "on le fait déjà". Mais qui dit que ça n'est pas la porte ouverte au rajout de tas d'autres choses : pourquoi n'assurerions-nous pas des heures de remédiation pour nos élèves les plus faibles... c'est lié aux missions d'enseignement, non ? Pourquoi on ne les recevrait pas en entretiens individuels hebdomadaires... c'est lié aussi, non ?
Tout ça bénévolement, puisque c'est "compris" dans ce qui est listé. Suis-je vraiment démente d'imaginer une personnalisation plus poussée de l'enseignement (avec toujours plus d'élèves à gérer, parce que je ne suis pas sûre que la tendance peut s'inverser...) et un temps de présence plus long en établissement ? Ca ne va pas dans le sens de ce qui se passe en ce moment ?
Exemple très intéressant.
1) Le PP n'a pas à assurer l'heure de vie de classe. Il a à l'organiser. Moi, si on me le demande, j'inscris 5h le principal, et 5h l'adjoint. Et si je dois assurer des heures, je demande à ce qu'elles me soient payées. Bizarrement, depuis que j'ai essaimé ça dans mon collège, il n'y a plus d'heures de vie de classe, sauf quand un collègue veut en faire une, et alors elle est rémunérée.
2) Et justement, quel syndicat (contre l'avis de tous les autres) revendique à chaque réunion l'augmentation de l'ISOE des PP de 3e, au motif que ce sont eux et non les COP qui s'occupent réellement de l'orientation dans l'établissement ?
Au passage, une heure de remédiation, c'est une heure d'enseignement, et donc elle est soit comprise dans le maxima hebdomadaire, soit payée en HS.
Les « dérives » que vous décrivez, les uns et les autres, en fait elles sont toutes déjà parfaitement possibles aujourd'hui, sans exception (et je rappelle que si l'administration appliquait à la lettre le décret de 50, il y aurait beaucoup de pleurs et de contentieux qui tourneraient très mal pour les collègues, à n'en point douter, que ce soit sur l'heure de chaire, sur les décharges ou sur certaines ORS). Je rejoins Ingeborg : il y a le texte, et il y a la façon dont il s'applique dans le réel, et cette façon est liée à des équilibres, à des pressions (qui continueront d'exister en 2015), etc. Et si cette discussion a permis à ses participants de mieux connaître les textes qui nous régissent (et donc de mieux pouvoir en jouer sur le terrain), eh bien c'est déjà ça de gagné.
En résumé, ce décret est loin d'être parfait (mais à un moment, j'ai envie de demander : « la faute à qui ? ». Peut-être aussi et même d'abord à ceux qui cherchent systématiquement à s'opposer avec comme seule perspective de déclencher une révolution qu'ils sont tout à fait incapables de mettre en branle sur ce genre de choses (et ils le savent très bien). Évidemment aussi à ceux qui négocient la chose en privé pour ensuite pratique l'« abstention offensive » en public… si si, c'est une vraie citation), mais il donne un cadre légal beaucoup plus stable à l'ensemble de nos tâches et des diverses façons de les rémunérer.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- BalthazaardVénérable
"Le PP n'a pas à assurer l'heure de vie de classe. Il a à l'organiser. Moi, si on me le demande, j'inscris 5h le principal, et 5h l'adjoint. Et si je dois assurer des heures, je demande à ce qu'elles me soient payées. Bizarrement, depuis que j'ai essaimé ça dans mon collège, il n'y a plus d'heures de vie de classe, sauf quand un collègue veut en faire une, et alors elle est rémunérée."...aujourd'hui....
"mais il donne un cadre légal beaucoup plus stable à l'ensemble de nos tâches"....à double tranchant il me semble
"mais il donne un cadre légal beaucoup plus stable à l'ensemble de nos tâches"....à double tranchant il me semble
- DelafontorseNiveau 3
Ah, tiens... Revoilà "Tout va bien, Madame la Marquise...".
- IgniatiusGuide spirituel
Isis39 a écrit:Igniatius a écrit:Isis39 a écrit:Ça doit être un coup des illuminati...
Tu devrais plutôt réfléchir aux exemples donnés par Dinaa : quand le pire est possible, il arrive toujours.
La France a peur....
Ah mais moi ça ne me dérange pas que tu ne sois pas gênée de voir augmenter tes missions pour le même prix.
Après tout, il y a des gens qui sont prêts à se soumettre.
Mais j'aimerais juste qu'on ne permette pas qu'il m'arrive la même chose.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- mblondeNiveau 9
Merci celeborn pour ce message. Je suis parfaitement d'accord avec toi sur le fait que le décret de 1950 autorise déjà des dérives et que ne pas vouloir le changer est une posture dangereuse. Je crois que l'immobilisme de certains et les postures de certains syndicats (dont le SNES a certains moment) qui refusent toute modification de nos statuts en dépit de ce qui se passe sur le terrain et en dépit aussi de la situation du pays, a fait beaucoup de tort a notre profession. Et pourtant croyez moi je suis plutôt reac' des qu'il s'agit d'enseignement et je suis la 1ère a montrer les crocs pour défendre mes droits...
Il le semble d'ailleurs qu'il t a tout un article sur les activités complémentaires sur la base du volontariat qui donnent lieu a rémunération et décharge. Il me semble que ça n'apparaît pas dans les décrets de 1950. Au moins la c'est explicitement prévu.
Ce qui est important plus que le texte c'est son application et il ne faut pas se tromper de combat. Je ne suis pas sûre que c'est en dénigrant les syndicat voire en se desyndiquant que les choses vont s!arranger. Affaiblir nos seuls interlocuteurs avec le ministère revient a nous affaiblir
Il le semble d'ailleurs qu'il t a tout un article sur les activités complémentaires sur la base du volontariat qui donnent lieu a rémunération et décharge. Il me semble que ça n'apparaît pas dans les décrets de 1950. Au moins la c'est explicitement prévu.
Ce qui est important plus que le texte c'est son application et il ne faut pas se tromper de combat. Je ne suis pas sûre que c'est en dénigrant les syndicat voire en se desyndiquant que les choses vont s!arranger. Affaiblir nos seuls interlocuteurs avec le ministère revient a nous affaiblir
- DelafontorseNiveau 3
mblonde a écrit:Merci celeborn pour ce message. Je suis parfaitement d'accord avec toi sur le fait que le décret de 1950 autorise déjà des dérives et que ne pas vouloir le changer est une posture dangereuse. Je crois que l'immobilisme de certains et les postures de certains syndicats (dont le SNES a certains moment) qui refusent toute modification de nos statuts en dépit de ce qui se passe sur le terrain et en dépit aussi de la situation du pays, a fait beaucoup de tort a notre profession. Et pourtant croyez moi je suis plutôt reac' des qu'il s'agit d'enseignement et je suis la 1ère a montrer les crocs pour défendre mes droits...
Il le semble d'ailleurs qu'il t a tout un article sur les activités complémentaires sur la base du volontariat qui donnent lieu a rémunération et décharge. Il me semble que ça n'apparaît pas dans les décrets de 1950. Au moins la c'est explicitement prévu.
Ce qui est important plus que le texte c'est son application et il ne faut pas se tromper de combat. Je ne suis pas sûre que c'est en dénigrant les syndicat voire en se desyndiquant que les choses vont s!arranger. Affaiblir nos seuls interlocuteurs avec le ministère revient a nous affaiblir
On voit que - hors les revenus tirés de votre métier - vous devez certainement jouir de rentes ou d'une fortune personnelle. Pour être aussi conciliante avec qui vous dépouille...
- IgniatiusGuide spirituel
mblonde a écrit:Merci celeborn pour ce message. Je suis parfaitement d'accord avec toi sur le fait que le décret de 1950 autorise déjà des dérives et que ne pas vouloir le changer est une posture dangereuse. Je crois que l'immobilisme de certains et les postures de certains syndicats (dont le SNES a certains moment) qui refusent toute modification de nos statuts en dépit de ce qui se passe sur le terrain et en dépit aussi de la situation du pays, a fait beaucoup de tort a notre profession. Et pourtant croyez moi je suis plutôt reac' des qu'il s'agit d'enseignement et je suis la 1ère a montrer les crocs pour défendre mes droits...
Il le semble d'ailleurs qu'il t a tout un article sur les activités complémentaires sur la base du volontariat qui donnent lieu a rémunération et décharge. Il me semble que ça n'apparaît pas dans les décrets de 1950. Au moins la c'est explicitement prévu.
Ce qui est important plus que le texte c'est son application et il ne faut pas se tromper de combat. Je ne suis pas sûre que c'est en dénigrant les syndicat voire en se desyndiquant que les choses vont s!arranger. Affaiblir nos seuls interlocuteurs avec le ministère revient a nous affaiblir
Peux-tu expliquer en quoi ce qu'il se passe sur le terrain nécessite de changer le statut ?
Surtout par un décret qui ne change rien.
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St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- GrypheMédiateur
Avant de nous dépouiller, l'EN nous nourrit, il ne faudrait peut-être pas l'oublier.Delafontorse a écrit: Pour être aussi conciliante avec qui vous dépouille...
- BoubouleDoyen
Il fallait vraiment un décret pour ces avancées et ces reculées ?
- BalthazaardVénérable
Delafontorse...on est sans doute d'accord sur le fond mais pourrait-on concentrer les critiques sur ce qui est dit....sans chercher le pugilat et cela dans l’intérêt du sujet...
"Ce qui est important plus que le texte c'est son application" ...en gros tu es d'accord avec Celeborn tout en disant l'exact contraire de lui....puisqu'il nous répète à l'envie que si nous sommes satisfait du décret de 1950 c'est justement à cause de son application "laxiste" et que cela justifie sa réécriture en termes précis
"Je crois que l'immobilisme de certains et les postures de certains syndicats (dont le SNES a certains moment) qui refusent toute modification de nos statuts en dépit de ce qui se passe sur le terrain et en dépit aussi de la situation du pays, a fait beaucoup de tort a notre profession" ça désolé mais on dirait un article du nouvel obs, rien que le vocabulaire employé cela me hérisse
"Ce qui est important plus que le texte c'est son application" ...en gros tu es d'accord avec Celeborn tout en disant l'exact contraire de lui....puisqu'il nous répète à l'envie que si nous sommes satisfait du décret de 1950 c'est justement à cause de son application "laxiste" et que cela justifie sa réécriture en termes précis
"Je crois que l'immobilisme de certains et les postures de certains syndicats (dont le SNES a certains moment) qui refusent toute modification de nos statuts en dépit de ce qui se passe sur le terrain et en dépit aussi de la situation du pays, a fait beaucoup de tort a notre profession" ça désolé mais on dirait un article du nouvel obs, rien que le vocabulaire employé cela me hérisse
- henrietteMédiateur
Chère Delafontorse, à mon humble avis, pour ne pas être dans les salons ou le poncif mou, on n'est pas pour autant obligé de tomber dans l'outrance et de donner le sentiment qu'on passe ses nerfs sur les autres pour calmer son impatience.
Mais je dis ça, je dis rien...
Mais je dis ça, je dis rien...
- yogiSage
Gryphe a écrit:Avant de nous dépouiller, l'EN nous nourrit, il ne faudrait peut-être pas l'oublier.Delafontorse a écrit: Pour être aussi conciliante avec qui vous dépouille...
Nos compétences seraient mieux reconnues ailleurs.On peut manger dans d'autres crèmeries,aussi. Je ne compte pas sur l'EN pour me faire vivre toute une vie.
Quand je vois le nombre d'enseignants que nous sommes, à être investis, honnêtes et bienveillants,l'EN ne nous mérite pas car reconnaissance=zéro et remerciement =zéro.
zéro + zéro toujours=la tête à toto. On n'aura pas tout perdu!
_________________
"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- Ingeborg B.Esprit éclairé
+ 1000henriette a écrit:Chère Delafontorse, à mon humble avis, pour ne pas être dans les salons ou le poncif mou, on n'est pas pour autant obligé de tomber dans l'outrance et de donner le sentiment qu'on passe ses nerfs sur les autres pour calmer son impatience.
Mais je dis ça, je dis rien...
- barègesÉrudit
J'adore cette expression :lol:Celeborn a écrit: l'« abstention offensive » en public… si si, c'est une vraie citation
Je m'en vais pratiquer l'agressivité pacifique de ce pas.
- Roumégueur IerÉrudit
yogi a écrit:Gryphe a écrit:Avant de nous dépouiller, l'EN nous nourrit, il ne faudrait peut-être pas l'oublier.Delafontorse a écrit: Pour être aussi conciliante avec qui vous dépouille...
Nos compétences seraient mieux reconnues ailleurs.On peut manger dans d'autres crèmeries,aussi. Je ne compte pas sur l'EN pour me faire vivre toute une vie.
Quand je vois le nombre d'enseignants que nous sommes, à être investis, honnêtes et bienveillants,l'EN ne nous mérite pas car reconnaissance=zéro et remerciement =zéro.
zéro + zéro toujours=la tête à toto. On n'aura pas tout perdu!
+1
L'EN nous nourrit, faudrait quand même pas abuser, il suffit de jeter un œil sur l'évolution du salaire des enseignants en Europe et dans l'OCDE pour voir que l'EN cherche juste à nous pousser vers la sortie, on dérange alors que nous sommes des bêtes de travail avec un rapport temps de travail/salaire inégalable (et qui va le rester longtemps puisque les nouveaux statuts gravent dans le marbre cette situation inacceptable).
Je rejoins totalement Yogi, l'EN ne nous mérite pas, même si finalement ça ne change pas grand chose de le dire!
- mblondeNiveau 9
Delafontorse a écrit:mblonde a écrit:Merci celeborn pour ce message. Je suis parfaitement d'accord avec toi sur le fait que le décret de 1950 autorise déjà des dérives et que ne pas vouloir le changer est une posture dangereuse. Je crois que l'immobilisme de certains et les postures de certains syndicats (dont le SNES a certains moment) qui refusent toute modification de nos statuts en dépit de ce qui se passe sur le terrain et en dépit aussi de la situation du pays, a fait beaucoup de tort a notre profession. Et pourtant croyez moi je suis plutôt reac' des qu'il s'agit d'enseignement et je suis la 1ère a montrer les crocs pour défendre mes droits...
Il le semble d'ailleurs qu'il t a tout un article sur les activités complémentaires sur la base du volontariat qui donnent lieu a rémunération et décharge. Il me semble que ça n'apparaît pas dans les décrets de 1950. Au moins la c'est explicitement prévu.
Ce qui est important plus que le texte c'est son application et il ne faut pas se tromper de combat. Je ne suis pas sûre que c'est en dénigrant les syndicat voire en se desyndiquant que les choses vont s!arranger. Affaiblir nos seuls interlocuteurs avec le ministère revient a nous affaiblir
On voit que - hors les revenus tirés de votre métier - vous devez certainement jouir de rentes ou d'une fortune personnelle. Pour être aussi conciliante avec qui vous dépouille...
L'éducation nationale ne te dépouille pas, c'est elle qui te paie à la base. Que le salaire soit scandaleusement bas et que ce soit un scandale de devoir payer tous ses frais de déplacement de sa poche (j'en sais quelques chose je faisais plus de 500 km par semaine sur mes deux derniers postes), je suis d'accord mais le terme dépouiller est vraiment trop fort (on dirait le seigneur qui dépouillait ses paysans au Moyen Age).
henriette a écrit:Chère Delafontorse, à mon humble avis, pour ne pas être dans les salons ou le poncif mou, on n'est pas pour autant obligé de tomber dans l'outrance et de donner le sentiment qu'on passe ses nerfs sur les autres pour calmer son impatience.
Mais je dis ça, je dis rien...
Merci henriette pour cette intervention. Je suis d'accord restons courtois.
Balthazaard a écrit:Delafontorse...on est sans doute d'accord sur le fond mais pourrait-on concentrer les critiques sur ce qui est dit....sans chercher le pugilat et cela dans l’intérêt du sujet...
"Ce qui est important plus que le texte c'est son application" ...en gros tu es d'accord avec Celeborn tout en disant l'exact contraire de lui....puisqu'il nous répète à l'envie que si nous sommes satisfait du décret de 1950 c'est justement à cause de son application "laxiste" et que cela justifie sa réécriture en termes précis
Je vois pas trop en quoi je dis le contraire de Celeborn... JE maintiens qu'il est important de réécrire le décret, ne serait-ce que pour le remoderniser un peu (en fait dans beaucoup de cas on parle du décret de 1950 alors qu'il s'agit en fait de modifications de ce décret).
Quelques exemples (tirés du décret même, revenons aux textes):
Article 3 Chapitre I. Le décret de 1950 prévoit une heure de décharge pour les enseignants qui sont sur 3 établissement. RIen n'est prévu pour les enseignants qui sont sur deux communes différentes alors que le nouveau décret prévoit une heure de décharge. Certains disent que l'évoquer équivaut à généraliser cette pratique. Sauf que sur le terrain pour le TZR c'est déjà le cas. Du coup l'heure de décharge n'était pas accordé pour de nombreux TZR au motif que les établissements sont dans des communes limitrophes (voire commune limitrophe de communes limitrophes à Lyon). La le texte dit deux communes. Je connais pas mal de TZR qui vont être bien contents.
Article 4 L'enseignement d'une autre discipline se fait avec l'accord de l'enseignement (c'est explicite) alors qu'avant la formule selon leur gouts et leurs compétences étaient très flous; A mon avis, un refus ça se défend devant un tribunal.
Il n'y a plus de majoration pour service à effectif réduit (certains CDE faisait passer les heures de TP, TD en effectif réduit, il faut souvent se battre pour leur faire comprendre que les heures de TP/TP ne comptent pas dans la majoration de service). Certains vont dire qu'il n'y a plus la minoration de service pour effectif pléthorique cela dit. La je reconnais qu'il y a une reculade.
N'oublions pas la reconnaissance enfin des personnes enseignant dans des établissements difficiles par la pondération.
Voici quelques trucs que j'ai remarqué. Je maintiens qu'on ne s'en sort pas trop mal.
Balthazaard a écrit: "Je crois que l'immobilisme de certains et les postures de certains syndicats (dont le SNES a certains moment) qui refusent toute modification de nos statuts en dépit de ce qui se passe sur le terrain et en dépit aussi de la situation du pays, a fait beaucoup de tort a notre profession" ça désolé mais on dirait un article du nouvel obs, rien que le vocabulaire employé cela me hérisse
Je viens d'un milieu où les enseignants et les fonctionnaires de manière générale sont très mal perçu (vous savez ce qui commentent le figaro, les mêmes...) et non pas, comme beaucoup de collègues, d'un milieu de profs. Cela dit mes parents ont vite changé d'avis quand j'ai commencé à enseigner et ils ont été atterrés quand ils ont vu les conditions dans lesquelles j'exerçais mon métier. EN plus j'ai beaucoup vécu (et vit actuellement) à l'étranger ce qui me donne aussi une autre perspective. Je trouve qu'en France le moindre changement exerce d'énormes réticences et fait toujours peur de manière pas toujours rationnel. Beaucoup de gens ici passent leur temps à critiquer les lecteurs du point/figaro en les traitant de c.o.n.s qui n'ont rien compris. Certes ils n'ont pas compris les choses mais on ne peut pas non plus les évacuer d'un revers de la main méprisant. C'est ce qui coupe un peu plus chaque jour notre profession de certaines classes sociales notamment celles qui sont défavorisées et dont les enfants ont besoin avant tout de notre aide. A cet égard, je trouve ça très bien que la réécriture des décrets n'ait pas été médiatisée même si certains collègues vont avoir des surprises (je suis désolée mais en ce qui me concerne, mon syndicat tenait régulièrement informé des avancées des négociations).
Bref je suis parfaitement d'accord avec Celeborn quand il dit:
Celeborn a écrit:
En résumé, ce décret est loin d'être parfait (mais à un moment, j'ai envie de demander : « la faute à qui ? ». Peut-être aussi et même d'abord à ceux qui cherchent systématiquement à s'opposer avec comme seule perspective de déclencher une révolution qu'ils sont tout à fait incapables de mettre en branle sur ce genre de choses (et ils le savent très bien). Évidemment aussi à ceux qui négocient la chose en privé pour ensuite pratique l'« abstention offensive » en public… si si, c'est une vraie citation), mais il donne un cadre légal beaucoup plus stable à l'ensemble de nos tâches et des diverses façons de les rémunérer.
La révolution certes mais est ce vraiment constructif. J'ai un peu l'impression que certains ont tendance à penser que dialogue = soumission. Dans d'autres pays, le dialogue est plus facile.
Pour moi on se trompe de combat. Les décrets ne sont pas si mal, on a échappé au pire. Il est temps maintenant de passer aux choses plus sérieuses et en particulier par la revendication d'une augmentation de nos salaires qui sont beaucoup trop bas (même si à titre personnel je n'ai pas à me plaindre, il faut aussi savoir reconnaitre ce genre de chose).
Enfin cela dit je reconnais aussi que ça fait un an que j'ai pas vu un élève, j'ai peut être un peu oublié les difficultés du métier. En tout cas j'ai aussi bien l'intention de profiter de ma disponibilité de trois ans pour aller voir ailleurs comment ça se passe et peut être changer un peu d'air comme je dit très bien yogi
yogi a écrit:
Nos compétences seraient mieux reconnues ailleurs.On peut manger dans d'autres crèmeries,aussi. Je ne compte pas sur l'EN pour me faire vivre toute une vie.
Quand je vois le nombre d'enseignants que nous sommes, à être investis, honnêtes et bienveillants,l'EN ne nous mérite pas car reconnaissance=zéro et remerciement =zéro.
De toute manière, l’éducation nationale c'est pas compatible avec le métier de mon mari qui nous oblige à muter tous les 3 ans.
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