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- OlympiasProphète
Mais si, ils ont internet pour aller sur fesse de boucLefteris a écrit:Je suis dans la correction des devoirs communs, bientôt des brevets .Caspar Goodwood a écrit:J'ai surveillé les maths du brevet blanc cette semaine, ça fait peur: de nombreuses copies blanches ou presque, ça m'a mis mal à l'aise, mis le nez dans l'absurdité ou l'échec de notre collège.
le verdict est tombé pour les 4èmes. Nous nous sommes pourtant , en raison d'absences de professeurs , alignés sur le plus petit dénominateur commun, et avons donné un devoir niveau 5ème. Verdict 7 de moyenne pour deux classes, dont la mienne. Une remise enc ause ? Que nenni ... c'est la faut des textes, des programmes, des notateurs. Je donne une dictée, préparée pour les remonter à partir de textes étudiés : 2,5 / 10, dont 9 zéros. Et la haine dans les yeux de certains qui voient cette perche tendue comme une agression. Refus de noter le travail dans le cahier de texte. Refus de consulter le cahier de texte en ligne ("on n'a pas internet") , refus de lire les textes, refus de noter les cours, refus de travailler "en autonomie"...
- GrypheMédiateur
Les parents les regardent et même les scrutent à la loupe. Dans le secteur où je suis, extrêmement concurrentiel avec le privé, c'est un enjeu vital pour nous. Dans un cas, on ghettoïse, dans l'autre, on redevient attractif avec une hausse des demandes d'inscription de gens qui, autrement, iraient dans le privé. Pour les gosses immigrés de mon quartier, je vous assure que ça fait une vraie différence d'être dans une classe "mixte" et tirée vers le haut ou d'être dans une classe dans laquelle personne ne veut aller, ni les élèves, ni les profs. Libre à vous de penser que ça n'a aucune importance.Leclochard a écrit:Au-delà d'un certain pourcentage, les chiffres du brevet n'ont aucune valeur particulière. A part les chefs, personne ne les prend au sérieux. 80? 90 %? Quelle importance ?
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je vois passer les sujets de Brevet, je connais l'évolution du système scolaire depuis quarante ans, etc, mais n'empêche qu'il vaut toujours mieux réussir ses examens plutôt que de les rater.
Si on part de l'idée que les examens ne servent à rien, on peut aussi bien les supprimer directement, d'ailleurs certains n'attendent que ça.
Juste un exemple des choses qu'on fait pour remonter la pente : le fameux 13 novembre après-midi travaillé, j'ai proposé, et on a fait, que puisque déjà "on devait du temps aux élèves", on allait les faire travailler. Les collègues ont été d'accord. On a fait des épreuves communes. Il n'y a pas eu un absent, ni parmi les professeurs, ni parmi les élèves (hors absences prévisibles de longue date et excusées). C'est ma manière de gérer le truc... Vous avez le droit de penser que ça ne sert à rien, qu'il ne faut pas faire comme ça, etc. Mais à un moment, il faut bien fixer un cap et de préférence, s'y tenir...
- CasparProphète
Je n'ai pas dit ça, en fait ça m'a fait plutôt mal au coeur pour les élèves concernés, je me dis qu'ils doivent passer des journées bien ennuyeuses à ne rien comprendre.
- LeclochardEmpereur
Gryphe a écrit:Les parents les regardent et même les scrutent à la loupe. Dans le secteur où je suis, extrêmement concurrentiel avec le privé, c'est un enjeu vital pour nous. Dans un cas, on ghettoïse, dans l'autre, on redevient attractif avec une hausse des demandes d'inscription de gens qui, autrement, iraient dans le privé. Pour les gosses immigrés de mon quartier, je vous assure que ça fait une vraie différence d'être dans une classe "mixte" et tirée vers le haut ou d'être dans une classe dans laquelle personne ne veut aller, ni les élèves, ni les profs. Libre à vous de penser que ça n'a aucune importance.Leclochard a écrit:Au-delà d'un certain pourcentage, les chiffres du brevet n'ont aucune valeur particulière. A part les chefs, personne ne les prend au sérieux. 80? 90 %? Quelle importance ?
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je vois passer les sujets de Brevet, je connais l'évolution du système scolaire depuis quarante ans, etc, mais n'empêche qu'il vaut toujours mieux réussir ses examens plutôt que de les rater.
Si on part de l'idée que les examens ne servent à rien, on peut aussi bien les supprimer directement, d'ailleurs certains n'attendent que ça.
Juste un exemple des choses qu'on fait pour remonter la pente : le fameux 13 novembre après-midi travaillé, j'ai proposé, et on a fait, que puisque déjà "on devait du temps aux élèves", on allait les faire travailler. Les collègues ont été d'accord. On a fait des épreuves communes. Il n'y a pas eu un absent, ni parmi les professeurs, ni parmi les élèves (hors absences prévisibles de longue date et excusées). C'est ma manière de gérer le truc... Vous avez le droit de penser que ça ne sert à rien, qu'il ne faut pas faire comme ça, etc. Mais à un moment, il faut bien fixer un cap et de préférence, s'y tenir...
Localement, ça doit compter certainement. Les parents cherchent le meilleur. Ça permet de distinguer les établissements. Les moins bien informés s'attachent aux apparences. Taux de réussite au brevet ou au bac. Super. Comme c'était ce qui comptait le plus. les gens bien informés savent que c'est qui suit qui compte et que c'est bien avant l'examen que les choses sont déterminées.
Mieux vaut les avoir ces bouts de papier appelés brevet des collèges (même s'il ne détermine pas le passage et ne permet pas d'accès à l'emploi) ou baccalauréat effectivement. Car quand on n'a pas le second, on vous complique la vie. C'est le paradoxe.
Ceux qui m'inquiètent, ce sont ceux qui ne les ont pas. Je n'ose imaginer leur niveau scolaire, vu que tout est fait pour qu'ils le décrochent.
Bien sûr qu'on préfère que les élèves réussissent plutôt qu'ils échouent. On est de bonne volonté en général. C'est ce qui fait aussi qu'insidieusement on surnote ou qu'on abaisse ses exigences dans les classes difficiles. C'est une question de survie pour tout le monde. Sauf à être un psychorigide, on va faire des concessions.
Juste une anecdote: un jour, après le dernier conseil de classe qui avait choisi de faire passer tous les élèves d'une 4ème très faible, je leur ai demandé s'ils accepteraient le brevet, le bac et le permis de conduire si je pouvais leur donner directement... Évidemment les plus naïfs ont répondu oui.. Et après quelques instants de réflexion certains ont dit non car ils ne pourraient rien en faire. Ils ont compris le message que je voulais leur passer. Comme quoi même les plus fragiles ne sont pas complètement dupes de l'hypocrite indulgence de l'éducation nationale.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- sabrina101Niveau 2
Quand j'ai voulu débuter le cours de maths, par 10 min de calcul,mental entre autres, j'ai eu droit aux remarques moqueurs de 3ème. Mais Je me suis rendu compte que ce n'était pas si évident pour eux, ne serait que dans les opérations de fractions ou isoler x dans un équation. Je n'ai pas l'intention de programmer prochainement des séances en salle informatique bien qu ils les réclament. Ils veulent de la distraction.Lefteris a écrit:Je suis dans la correction des devoirs communs, bientôt des brevets .Caspar Goodwood a écrit:J'ai surveillé les maths du brevet blanc cette semaine, ça fait peur: de nombreuses copies blanches ou presque, ça m'a mis mal à l'aise, mis le nez dans l'absurdité ou l'échec de notre collège.
le verdict est tombé pour les 4èmes. Nous nous sommes pourtant, en raison d'absences de professeurs , alignés sur le plus petit dénominateur commun, et avons donné un devoir niveau 5ème. Verdict 7 de moyenne pour deux classes, dont la mienne. Une remise enc ause ? Que nenni ... c'est la faut des textes, des programmes, des notateurs. Je donne une dictée, préparée pour les remonter à partir de textes étudiés : 2,5 / 10, dont 9 zéros. Et la haine dans les yeux de certains qui voient cette perche tendue comme une agression. Refus de noter le travail dans le cahier de texte. Refus de consulter le cahier de texte en ligne ("on n'a pas internet") , refus de lire les textes, refus de noter les cours, refus de travailler "en autonomie"...
Au quotidien, Ils mettent un temps fou pour prendre un bout papier et un crayon, chercher. Certains se plaignent même avant d'avoir lu le problème. En classe, j'explique qu'il est possible de ne pas comprendre tout, tout de suite et que c'est important de relire à la maison. Hier, j'ai vu 3 élèves de 3ème, parmi les "bons", manipuler un rapporteur: c'était rencontre du 3ème type. L'un des 3, l'air perplexe, semblait perdu :shock: ... Mais ils n'hésitent à me donner des conseils de méthodologies.
Toute la gesticulation dans certaines écoles, c'est juste un cache misère. Les élèves en profitent pour se disperser et ne pas réfléchir calmement.
- OsmieSage
Gryphe a écrit:Je sais bien que c'est l'inflation généralisée, mais j'ai la faiblesse de penser qu'on a quand même vraiment réussi à faire travailler nos élèves pour le DNB des deux dernières années. (Laissez-moi quelques espoirs. )Janne a écrit:Les résultats au DNB progressent partout
Mais oui, je crois aussi que le travail d'une équipe peut jouer !
En revanche, sur le niveau demandé aux élèves, rien à faire, malgré la meilleure volonté du monde : l'épreuve de français est de plus en plus simple, un 6e avec une orthographe correcte l'aurait réussie haut la main en 2013. Ainsi, le niveau "monte" artificiellement car les épreuves deviennent simplissimes alors que tous les enseignants -du moins tous ceux qui corrigent les épreuves- constatent tristement le contraire.
- OsmieSage
Lefteris a écrit:Et nous , grâce aux largesses, on arrive autour de 60 %Janne a écrit:Gryphe a écrit:
Un seul cap : "Faire progresser tous les élèves", avec une vigilance particulière pour les plus fragiles.
Depuis que j'ai ça en ligne de mire, ça va beaucoup mieux. Et nos résultats au DNB ont progressé de 25 points. Avec y compris des lauréats en situation de handicap ou ex-non francophones.
Les résultats au DNB progressent partout : notes relevées au brevet, critères de notation curieux pour la correction des épreuves (ou comment des fautes -oups, des erreurs- n'en sont plus) notes très bienveillantes en HDA. Chez nous, on atteint des résultats dignes de l'ex-URSS.
Presque 95% chez nous : l'ex-URSS je vous dis !
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