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- JohnMédiateur
Philippe Nemo (professeur de philosophie à l'ESCP) : "Beaucoup d'inspecteurs sont des crétins illettrés" ; "Trois quarts des professeurs sont à moitié illettrés" ; "L'Education nationale a été prise par des barbares".
C'est à partir de 57mn30.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- User5899Demi-dieu
Si j'ai bien tout compris, ce jugement sévère est énoncé à l'appui de la thèse qu'il faut que l'Etat abandonne tout contrôle sur l'enseignement et que chacun puisse ouvrir les écoles de son choix ?
Ca n'enlève rien à la pertinence du constat d'insuffisance, pour être poli, de certains enseignants, insuffisance qui ne surprendra pas lorsqu'on sait que la part disciplinaire s'est restreinte dans les concours et certains examens universitaires, et que dans les facs, les différents modules d'enseignement se compensent désormais, au point que la simple assiduité à certains modules compense par un 20/20 des notes infamantes obtenues dans les matières principales, et donc que le diplôme universitaire obtenu peut parfaitement ne correspondre à rien.
Ca n'enlève rien à la pertinence du constat d'insuffisance, pour être poli, de certains enseignants, insuffisance qui ne surprendra pas lorsqu'on sait que la part disciplinaire s'est restreinte dans les concours et certains examens universitaires, et que dans les facs, les différents modules d'enseignement se compensent désormais, au point que la simple assiduité à certains modules compense par un 20/20 des notes infamantes obtenues dans les matières principales, et donc que le diplôme universitaire obtenu peut parfaitement ne correspondre à rien.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Hello Cripure et John,
Le fils de Philippe, Jean Nemo, est directeur des éditions La Librairie des écoles, société elle-même liée à SOS-éducation, Fondapol et Créer son école.
cf. infos dans cet article de Bernard Appy [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
cf. brochure de sos-education : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Le fils de Philippe, Jean Nemo, est directeur des éditions La Librairie des écoles, société elle-même liée à SOS-éducation, Fondapol et Créer son école.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Reine MargotDemi-dieu
nous attendons avec impatience que ce monsieur passe l'agrégation et fasse merveille face aux élèves.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- nitescenceÉrudit
Cripure a écrit:on sait que la part disciplinaire s'est restreinte dans les concours et certains examens universitaires, et que dans les facs, les différents modules d'enseignement se compensent désormais, au point que la simple assiduité à certains modules compense par un 20/20 des notes infamantes obtenues dans les matières principales, et donc que le diplôme universitaire obtenu peut parfaitement ne correspondre à rien.
Cripure, malgré tout le respect que j'ai pour toi, ton procédé est malhonnête et déloyal : tu insinues, mais tu n'apportes aucune preuve. Tu ne peux pas dire ça si tu ne t'appuies sur aucun cas concret...
- CathEnchanteur
Je crois que Cripure n'insinue rien du tout.
Il affirme.
Il affirme.
- nitescenceÉrudit
En tout cas, il n'apporte aucun élément à l'appui de ce qu'il dit.
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- Marie LaetitiaBon génie
Ce n'est pas cette phrase que j'aurais retenue, moi (même si elle est effectivement collector). Mais plutôt une autre de Meirieu:
Faire classe, dit comme ça, ça fait vraiment "faire garderie"... Ne vous en déplaise, Monsieur Meirieu, mais tans que j'aurais un programme à boucler et un socle commun à faire passer à tous mes élèves, je ferai cours.
Je ne sais pas qui est Philippe Nemo, mais franchement juger l'enseignement des professeurs par les manuels qu'ils utilisent... :shock:
Enfin, entendre Meirieu plaider pour un renforcement des exigences... il fallait se lever pour entendre ça... Et entendre un philosophe parler doctement de l'influence néfaste des Barbares pendant six siècles et déplorer l'ignorance des enseignants, c'est... savoureux. :|
Meirieu a écrit:des classes hétérogènes (...) en terme de niveau c'était le lot de toutes les classes primaires rurales, de toutes les classes uniques (...) vous avez l'air de dire que l'on ne peut pas enseigner à des classes hétérogènes. Elle n'est pas en soi un obstacle à la transmission des connaissances, elle est un obstacle à un certain type de transmission des connaissances que vous avez vous-même qualifié, qui est de "faire cours" au sens de donner le même discours à tout le monde, d'une manière permanente et systématique, ça nécessite un public homogène. Mais "faire classe" sans avoir nécessairement à faire cours, les instituteurs (...) savaient le faire (...) pour avoir passé ma vie à travailler sur la pédagogie différenciée, on peut le faire, c'est une richesse pour les élèves.
Faire classe, dit comme ça, ça fait vraiment "faire garderie"... Ne vous en déplaise, Monsieur Meirieu, mais tans que j'aurais un programme à boucler et un socle commun à faire passer à tous mes élèves, je ferai cours.
Je ne sais pas qui est Philippe Nemo, mais franchement juger l'enseignement des professeurs par les manuels qu'ils utilisent... :shock:
Enfin, entendre Meirieu plaider pour un renforcement des exigences... il fallait se lever pour entendre ça... Et entendre un philosophe parler doctement de l'influence néfaste des Barbares pendant six siècles et déplorer l'ignorance des enseignants, c'est... savoureux. :|
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- OlympiasProphète
Un grand sens de la nuance...ceci étant, il m'est arrivé de croiser des collègues particulièrement incultes
- auléricNeoprof expérimenté
Olympias a écrit:Un grand sens de la nuance...ceci étant, il m'est arrivé de croiser des collègues particulièrement incultes
les "barbares" qui ont pris l'éducation :shock: , effectivement une belle illustration de la nuance !
- ValivalouNiveau 6
Débat intéressant, entre deux visions extrêmes de l'E.N.
- IphigénieProphète
et le Capitaine, c'est son cousin?Spinoza1670 a écrit:Hello Cripure et John,
Le fils de Philippe, Jean Nemo, est directeur des éditions La Librairie des écoles, société elle-même liée à SOS-éducation, Fondapol et Créer son école.
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sinon, sur le fond, c'est une conversation de bistrot entre deux retraités, c'est ça?
- Jean-charlesNiveau 6
:lol:Iphigénie a écrit:et le Capitaine, c'est son cousin?
J'aime bien Jules Verne. J'espère que cela ne fait pas de moi un barbare.
Quoiqu'on est toujours le barbare de quelqu'un...
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Marie: Dis p'pa, tu crois qu'il en a vu des singes en hiver ? Gabriel: Je pense qu'il en a vu au moins un.
- adelaideaugustaFidèle du forum
Marie Laetitia a écrit:Ce n'est pas cette phrase que j'aurais retenue, moi (même si elle est effectivement collector). Mais plutôt une autre de Meirieu:Meirieu a écrit:des classes hétérogènes (...) en terme de niveau c'était le lot de toutes les classes primaires rurales, de toutes les classes uniques (...) vous avez l'air de dire que l'on ne peut pas enseigner à des classes hétérogènes. Elle n'est pas en soi un obstacle à la transmission des connaissances, elle est un obstacle à un certain type de transmission des connaissances que vous avez vous-même qualifié, qui est de "faire cours" au sens de donner le même discours à tout le monde, d'une manière permanente et systématique, ça nécessite un public homogène. Mais "faire classe" sans avoir nécessairement à faire cours, les instituteurs (...) savaient le faire (...) pour avoir passé ma vie à travailler sur la pédagogie différenciée, on peut le faire, c'est une richesse pour les élèves et non une richesse.
Faire classe, dit comme ça, ça fait vraiment "faire garderie"... Ne vous en déplaise, Monsieur Meirieu, mais tans que j'aurais un programme à boucler et un socle commun à faire passer à tous mes élèves, je ferai cours.
Je ne sais pas qui est Philippe Nemo, mais franchement juger l'enseignement des professeurs par les manuels qu'ils utilisent... :shock:
Enfin, entendre Meirieu plaider pour un renforcement des exigences... il fallait se lever pour entendre ça... Et entendre un philosophe parler doctement de l'influence néfaste des Barbares pendant six siècles et déplorer l'ignorance des enseignants, c'est... savoureux. :|
Je hurle de rire (nerveux) quand je lis cela.
Il ne nous épargnera vraiment rien ! (Je suis prudente, car mon emportement à l'égard de ce monsieur m'a déjà valu d'être censurée.)
Il vient de préfacer un livre où il est à fond contre la suppression des notes. (Il approuve Antibi.) Comme renforcement des exigences, il y a mieux !
Il ne s'est pas posé de problèmes pour mettre ses quatre enfants soit dans les meilleurs lycées, soit dans le privé.
Sa capacité de nuisance perdure depuis des dizaines d'années.
Il y a quelques mois, il a été invité à "Esprit public".
Naïvement, j'espérais qu'il serait contré par les intervenants habituels. (Comme Philippe Meyer.) Mais il adapte son discours à son public, si bien qu'on ne pouvait qu'être d'accord avec la plupart de son discours. Aucune controverse n'a eu lieu !
Et que dire du livre "Anthologie des textes clés en pédagogie" , des idées pour enseigner, de Danielle Alexandre, collection dirigée par Philippe Meirieu, (Le café pédagogique, Mars 2010) où ses thèses sont largement exposées.
Pour ceux qui ne connaissent pas bien monsieur Meirieu, ce joli (et ancien ) petit texte, où il expose son "angélisme béat".
Arts et artistes à l’École
Colloque
Théâtre du Rond Point - Mercredi 15 décembre 2004
Communication de Philippe Meirieu
Une obsession envahit aujourd’hui le débat éducatif : celle des bases, des fondamentaux, des incontournables… On ne sait pas très bien comment cela a commencé, ni quand nos contemporains se sont mis à défiler dans les rues et sur les écrans en répétant : « Ils manquent de bases… Nos enfants manquent de bases… ». Mais le fait est là.
On se souvient quand même qu’un ministre, en 1984, il y a déjà vingt ans, avait, à l’occasion d’une illumination derrière le troisième pilier de Notre Dame, découvert que les enfants devaient aller à l’École pour apprendre à lire, écrire et compter. Un siècle après Jules Ferry, le miracle était patent et la découverte fit grand bruit ! Certes, il n’avait pas ajouté que les enfants devaient aussi apprendre à parler ! Sans doute par ce que, pour lui, les élèves devaient rester des infans, des êtres privés de parole… en attendant leur majorité où ils deviendraient, enfin, par un mystérieux phénomène de transsubstantiation, de véritables citoyens éclairés, capables de s’exprimer dans le débat public !
Et, depuis, nous sommes toujours en quête des bases ! Comme on craint, semble-t-il, qu’elles nous échappent, on semble leur préférer aujourd’hui « le socle ». Effectivement, l’image est plus prometteuse : c’est sur le socle qu’on pose la statue. Sur une maçonnerie solide qu’on peut installer l’œuvre. Et ceux qui ne disposent pas de socle peuvent toujours attendre… ou tenter de consolider pierre à pierre le tas de gravats dont ils ont hérité !
Tout cela relève d’une « pédagogie des préalables » complètement contraire à ce que nous apprend, précisément, l’histoire de la pédagogie. Ainsi, il faudrait attendre de savoir nager pour avoir le droit d’aller à la piscine. Attendre de savoir lire pour pouvoir ouvrir des livres. Attendre de savoir écrire, parfaitement et sans faute, pour griffonner sa première lettre d’amour. Attendre de savoir faire l’amour pour faire l’amour.
Plus précisément, la « pédagogie des préalables » place toujours « les savoirs » comme un condition indispensable en amont de « la culture ». Comme si l’homme des cavernes avait dû passer un examen avant de pouvoir s’essayer à quelques graffitis sur les parois de Lascaux. Comme si l’on avait exigé la connaissance parfaite de la versification classique pour assister aux représentations du Misanthrope…
La « pédagogie des préalables » trouve toujours des prétextes pour reculer le moment de la confrontation avec la culture : « Il manque de bases ; il lui faut d’abord consolider ses acquis ; le temps fait défaut et il vaut mieux se concentrer sur le fondamental… » Mauvais calcul : la « pédagogie des préalables » coupe, en réalité, les ponts qu’elle prétend construire. Elle empêche les enfants d’entendre la vie gronder derrière les connaissances fossilisées que l’École leur enseigne. Elle fabrique de la mort avec du vivant… quand il faudrait, à l’évidence, faire le contraire : restituer le projet culturel qui a donné naissance aux savoirs.
Tel est l’enjeu : donner du sens aux savoirs en permettant à chaque enfant de se confronter à une démarche de création. Donner du sens aux savoirs en permettant à tous – et, en particulier, aux plus démunis - de rencontrer des créateurs et de s’engager eux-mêmes dans une démarche de création. Donner du sens aux savoirs en découvrant qu’ils aident à grandir…
Ainsi rien ne peut remplacer cette expérience fondatrice d’un petit d’homme qui monte sur une scène. Il lève la main. Fait un signe. Tous ses muscles se tendent et lui font mal. Toute son intentionnalité passe dans un salut. Il sort de la gesticulation et fait, enfin, un geste. Un vrai. Il ne vit plus dans un agrégat informe où les êtres se bousculent sans se regarder ; il entre dans un espace symbolique où chacun peut occuper une place sans prendre toute la place… Expérience essentielle de la salle obscure qui permet de sortir des limbes de l’imaginaire médiatique du lunapark planétaire sous vidéosurveillance permanente que constitue l’assomption du Loft. Expérience qui ne requiert aucun préalable, mais qui est toujours une occasion précieuse – infiniment précieuse – d’accéder à l’humain en l’homme. D’accéder à une société où il fait bon apprendre. Où l’on ne fait pas pousser les fleurs en tirant sur les tiges. Mais où l’on tente de donner à chacun le courage de grandir. Où chacun a droit à ce que les hommes ont réalisé de plus abouti pour dire leur « humaine condition ».
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- doublecasquetteEnchanteur
Marie Laetitia a écrit:Ce n'est pas cette phrase que j'aurais retenue, moi (même si elle est effectivement collector). Mais plutôt une autre de Meirieu:Meirieu a écrit:des classes hétérogènes (...) en terme de niveau c'était le lot de toutes les classes primaires rurales, de toutes les classes uniques (...) vous avez l'air de dire que l'on ne peut pas enseigner à des classes hétérogènes. Elle n'est pas en soi un obstacle à la transmission des connaissances, elle est un obstacle à un certain type de transmission des connaissances que vous avez vous-même qualifié, qui est de "faire cours" au sens de donner le même discours à tout le monde, d'une manière permanente et systématique, ça nécessite un public homogène. Mais "faire classe" sans avoir nécessairement à faire cours, les instituteurs (...) savaient le faire (...) pour avoir passé ma vie à travailler sur la pédagogie différenciée, on peut le faire, c'est une richesse pour les élèves et non une richesse.
Faire classe, dit comme ça, ça fait vraiment "faire garderie"... Ne vous en déplaise, Monsieur Meirieu, mais tans que j'aurais un programme à boucler et un socle commun à faire passer à tous mes élèves, je ferai cours.
Je ne sais pas qui est Philippe Nemo, mais franchement juger l'enseignement des professeurs par les manuels qu'ils utilisent... :shock:
Enfin, entendre Meirieu plaider pour un renforcement des exigences... il fallait se lever pour entendre ça... Et entendre un philosophe parler doctement de l'influence néfaste des Barbares pendant six siècles et déplorer l'ignorance des enseignants, c'est... savoureux. :|
Ce qu'il oublie, c'est qu'en rural, si l'on a des niveaux "hétérogènes", on a aussi des âges "hétérogènes" et des exigences "hétérogènes" en fonction de ces âges...
Enseigner les rudiments de la lecture à des enfants de six ans pendant qu'aux bureaux voisins, ceux de huit ans planchent sur l'imparfait et que ceux de dix résolvent un problème à plusieurs étapes, ce n'est pas la même chose qu'avoir une classe d'élèves de dix ans qu'il faudra tous envoyer au collègue en fin d'année alors que certains ne savent pas lire pendant que d'autres truffent leurs exercices de fautes d'orthographe et qu'un ou deux surfent comme des pros sur le programme de CM2 (souvent parce qu'il y a "papa et maman derrière") !
Semer ainsi des contre-vérités dans la tête des gens, ce n'est pas bien du tout, Monsieur Meirieu. C'est même aussi mal que de se servir du marasme actuel pour prôner l'ultra-libéralisation du secteur de l'Éducation !
Zéro à zéro, la balle au centre, messieurs !
- LaotziSage
Ce débat a été publié en 2010 visiblement sur dailymotion.
En tout cas, quoi qu'on puisse penser de Meirieu (et si l'on s'en tient juste à ce qui est dit dans ce débat, on peut bien sûr être gêné à plusieurs reprises), Nemo apparaît totalement illuminé et est mis très en difficulté dès que Meirieu lui demande des précisions concrètes. Nemo est obsédé par le complot maçonnique, il est obsédé par le complot de la gauche sur l'école. Il a visiblement une lecture tellement orientée idéologiquement qu'il cherche à tordre tous les faits dans son sens (et sur des points strictement factuels, il se fait reprendre plusieurs fois). On finit par comprendre au bout d'un moment que sa démonstration a un objectif : détruire l'éducation nationale et instaurer un équivalent du chèque éducation.
Je ne porte pas Meirieu dans mon coeur, loin de là, mais Nemo est un tel repoussoir dans tout ce qu'il exprime (et très mauvais orateur en plus). Le plus étonnant, c'est que Nemo professe cela au moment où Chatel est ministre de l'EN, c'est à dire lorsque l'on introduit avec de plus en plus de forces les méthodes du privé dans l'école publique. Et ce qui me hérisse le plus dans ce que Meirieu dit dans ce débat, ce sont les éléments qui finalement le rapprochent de Nemo (plus grande autonomie des établissements).
En tout cas, quoi qu'on puisse penser de Meirieu (et si l'on s'en tient juste à ce qui est dit dans ce débat, on peut bien sûr être gêné à plusieurs reprises), Nemo apparaît totalement illuminé et est mis très en difficulté dès que Meirieu lui demande des précisions concrètes. Nemo est obsédé par le complot maçonnique, il est obsédé par le complot de la gauche sur l'école. Il a visiblement une lecture tellement orientée idéologiquement qu'il cherche à tordre tous les faits dans son sens (et sur des points strictement factuels, il se fait reprendre plusieurs fois). On finit par comprendre au bout d'un moment que sa démonstration a un objectif : détruire l'éducation nationale et instaurer un équivalent du chèque éducation.
Je ne porte pas Meirieu dans mon coeur, loin de là, mais Nemo est un tel repoussoir dans tout ce qu'il exprime (et très mauvais orateur en plus). Le plus étonnant, c'est que Nemo professe cela au moment où Chatel est ministre de l'EN, c'est à dire lorsque l'on introduit avec de plus en plus de forces les méthodes du privé dans l'école publique. Et ce qui me hérisse le plus dans ce que Meirieu dit dans ce débat, ce sont les éléments qui finalement le rapprochent de Nemo (plus grande autonomie des établissements).
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- User5899Demi-dieu
Aucune insinuation. Les modules de prise de notes, les modules de recherche documentaire apportent 20/20 si assiduité, il n'y a aucune épreuve. Sport en outre. Les modules se compensent entre eux. Il y a trente ans, il fallait 10/20 à chacun des différents modules. On peut aujourd'hui avoir des notes inférieures à 3/20 dans ses matières principales et avoir sa licence with fingers in the nose. Et ne disons rien sur les cursus de master spécifiquement orientés "enseignement". Quant au CAPES, en lettres classiques, il y a trente ans, écrit = dissertation, version latine, version grecque ; oral :explication française, explication latine, explication grecque. Aujourd'hui ?nitescence a écrit:Cripure a écrit:on sait que la part disciplinaire s'est restreinte dans les concours et certains examens universitaires, et que dans les facs, les différents modules d'enseignement se compensent désormais, au point que la simple assiduité à certains modules compense par un 20/20 des notes infamantes obtenues dans les matières principales, et donc que le diplôme universitaire obtenu peut parfaitement ne correspondre à rien.
Cripure, malgré tout le respect que j'ai pour toi, ton procédé est malhonnête et déloyal : tu insinues, mais tu n'apportes aucune preuve. Tu ne peux pas dire ça si tu ne t'appuies sur aucun cas concret...
Combien de certifiés de lettres actuels se vantent de ne jamais lire un livre de plus de dix ans d'âge ? Combien ont une véritable culture littéraire du MA jusqu'à nos jours ? Moins de 100%. Donc CQFD. Pardon pour le politiquement correct. Vous ne ferez pas croire n'importe quoi à votre serviteur, professeur de lycée depuis 26 ans et surtout, formateur IUFM (eh oui...) pendant quatre ans au début des années 2000.
- Isis39Enchanteur
On n'est plus obligė d'obtenir chaque module maintenant ??
Ah, je comprends mieux les insuffisances de certains de mes stagiaires...
Édit : insuffisance essentiellement en histoire ancienne. De grosses lacunes pour le programme de 6e.
Ah, je comprends mieux les insuffisances de certains de mes stagiaires...
Édit : insuffisance essentiellement en histoire ancienne. De grosses lacunes pour le programme de 6e.
- Elle aimeExpert
- HS :
- Cripure a écrit: Vous ne ferez pas croire n'importe quoi à votre serviteur, professeur de lycée depuis 26 ans et surtout, formateur IUFM (eh oui...) pendant quatre ans au début des années 2000.
Les bras m'en tombent...
- JohnMédiateur
Dans quelle fac ?Les modules de prise de notes, les modules de recherche documentaire apportent 20/20 si assiduité, il n'y a aucune épreuve.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- ycombeMonarque
Marie Laetitia a écrit:Ce n'est pas cette phrase que j'aurais retenue, moi (même si elle est effectivement collector). Mais plutôt une autre de Meirieu:Meirieu a écrit:des classes hétérogènes (...) en terme de niveau c'était le lot de toutes les classes primaires rurales, de toutes les classes uniques (...) vous avez l'air de dire que l'on ne peut pas enseigner à des classes hétérogènes. Elle n'est pas en soi un obstacle à la transmission des connaissances, elle est un obstacle à un certain type de transmission des connaissances que vous avez vous-même qualifié, qui est de "faire cours" au sens de donner le même discours à tout le monde, d'une manière permanente et systématique, ça nécessite un public homogène. Mais "faire classe" sans avoir nécessairement à faire cours, les instituteurs (...) savaient le faire (...) pour avoir passé ma vie à travailler sur la pédagogie différenciée, on peut le faire, c'est une richesse pour les élèves.
Oui, ça m'a tilté aussi. Il mélange classes multi-niveaux et classes hétérogènes pour masquer avec mauvaise foi l'inanité de ce qu'il raconte.
Dans les classes multi-niveaux, les différents groupes peuvent très bien ne contenir aucun élève en difficulté. Les différents groupes n'ont pas le même programme, et les élèves ne vont que très rarement se comparer aux groupes des niveaux supérieurs. Cela n'a rien à voir avec une classe hétérogène dans laquelle tous les groupes doivent apprendre le même programme et tout un groupe est constitué d'élèves en très grande difficulté. Dans une classe hétérogène les élèves passent leur temps à se comparer aux autres puisqu'ils sont censés avoir le même niveau, ce qui plombe la confiance en soi des élèves les plus faibles.
C'est de l'enfumage, Meirieu sait très bien que ce qu'il dit ne tient pas la route, il doit attendre encore un peu pour manger ce chapeau-là comme il en a déjà mangé d'autres − la lecture des notices de presse-purée en classe par exemple.
- User17706Bon génie
Je peux en tout cas témoigner pour ce qui est de la compensation entre UE (un 15/20 à telle UE compensant par exemple un 5/20 à telle autre). Je connais quantité de départements où cela a cours (et il me semble bien n'en connaître plus aucun où cela n'ait pas cours). Effectivement c'est relativement récent, il me semble que ça a dû être couramment mis en place au cours des années 2000. Mais je peux me tromper à la fois sur l'étendue du phénomène et sur la datation.
(EDIT. Au doigt mouillé et sur un petit échantillon, le département que je connais, j'évalue à 60-70% des passages dans l'année supérieure ceux qui s'accomplissent entre autres du fait de ce mécanisme.)
(EDIT. Au doigt mouillé et sur un petit échantillon, le département que je connais, j'évalue à 60-70% des passages dans l'année supérieure ceux qui s'accomplissent entre autres du fait de ce mécanisme.)
- User5899Demi-dieu
La réussite estudiantine est un travail d'équipe, tout comme le Baccalauréat. Il serait amusant qu'un chercheur applique aux notes du Bac ou à celles de la licence (3 années) les méthodes de calcul des années 70-90, issues du prétendu laxiste mai 68. On rirait bien, mais très très jaune.PauvreYorick a écrit:Je peux en tout cas témoigner pour ce qui est de la compensation entre UE (un 15/20 à telle UE compensant par exemple un 5/20 à telle autre). Je connais quantité de départements où cela a cours (et il me semble bien n'en connaître plus aucun où cela n'ait pas cours). Effectivement c'est relativement récent, il me semble que ça a dû être couramment mis en place au cours des années 2000. Mais je peux me tromper à la fois sur l'étendue du phénomène et sur la datation.
(EDIT. Au doigt mouillé et sur un petit échantillon, le département que je connais, j'évalue à 60-70% des passages dans l'année supérieure ceux qui s'accomplissent entre autres du fait de ce mécanisme.)
- Marie LaetitiaBon génie
à ceux qui ont cité mon post: il y avait une coquille tout à la fin, vous pouvez la corriger... (et non une richesse)
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Jean-charlesNiveau 6
De toute façon ce n'est pas la réussite à la fac qui permet de devenir enseignant mais la réussite à un concours.
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Marie: Dis p'pa, tu crois qu'il en a vu des singes en hiver ? Gabriel: Je pense qu'il en a vu au moins un.
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- Les trois quarts des professeurs opposés à la réforme (sondage)
- Les professeurs des écoles travaillent beaucoup et sont mal payés
- Avez-vous beaucoup d'élèves illettrés ?
- Les trois quarts des Français condamneraient la réforme du collège !
- En sixième, les trois quarts des élèves ne savent pas nager selon la FFN.
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