- LizdarcyFidèle du forum
amalricu a écrit:Haku a écrit:Ilona a écrit:Non plus, avec quinze classes en collège comment dire
Idem
Je veux voir les chantres de cette différenciation à l'oeuvre une trentaine de semaines durant pour 15 à 20 heures hebdomadaires et bien évidemment sans dégel du point d'indice. Cela pour 180 élèves.
Allez en scène les artistes !
Voilà! Cinq classes de 30 élèves, il me semble impossible de différencier au risque d'y laisser ma vie personnelle et familiale.
Je ne suis littéralement pas suffisamment payée pour faire des miracles. (Si encore...)
- pseudo-intelloSage
blanco a écrit:Je m'interroge... Que deviennent les élèves Dys, les autistes et les MDPH si vous ne faites pas de cours différents? En vous lisant, j'ai l'impression que c'est marche ou crève!
Tu as entendu notre ministre : nous sommes de gentils et jolis petits colibris.
Ça veut dire que chacun fait sa part.
La mienne, c'est de faire cours.
Les parts de divers autres personnes ou organismes, voire de l'Etat lui-même, c'est engager des AVS, ouvrir des ULIS, mettre en place des structures adaptée...
... chacun sa part, on a dit. Et si on veut que je fasse plus de parts, qu'on me les paie.
- ThalieGrand sage
Non mais vous avez lu l'article sur la pédagogie universelle ? Rassurez-moi c'est un fake, une blague de l'humour ???
- MathadorEmpereur
Si l'institution envoie ces élèves dans mes cours en classe ordinaire c'est qu'elle les estime capables d'en tirer profit. On peut certes faire des aménagements modestes (comme par exemple tirer des exemplaires individuels des polys en Arial 14) mais ils restent dans le cadre d'un cours collectif et s'ils ne suffisent pas c'est l'institution qui est responsable d'avoir envoyé des élèves dans des classes où ils ne sont pas en mesure de suivre. Que ce soit à cause d'un handicap, d'un retard scolaire important ou d'autre chose.blanco a écrit:Je m'interroge... Que deviennent les élèves Dys, les autistes et les MDPH si vous ne faites pas de cours différents? En vous lisant, j'ai l'impression que c'est marche ou crève!
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Isis39Enchanteur
blanco a écrit:Je m'interroge... Que deviennent les élèves Dys, les autistes et les MDPH si vous ne faites pas de cours différents? En vous lisant, j'ai l'impression que c'est marche ou crève!
Des cours différents ? Mais le programme est le même pour tous les élèves.
J'adapte parfois les consignes, ou je laisse le choix dans la production. Mais le cours reste le même. Quand on étudie la Révolution française, on le fait comme le programme le prévoit.
- henrietteMédiateur
Exactement, pas de cours différents : avec des classes à 30 élèves au collège, c'est impossible.
J'adapte les supports, j'adapte les évaluations (soit dans les consignes, soit dans le support, soit dans la longueur, soit dans le barème), mais les cours sont les mêmes pour tous.
Si les élèves ne sont pas en capacité de les suivre, alors à quoi peut leur servir l'inclusion ?
S'ils ont besoin non de supports aménagés mais de cours personnalisés en fonction de leur handicap, alors la structure qui leur convient n'est pas une classe ordinaire.
J'adapte les supports, j'adapte les évaluations (soit dans les consignes, soit dans le support, soit dans la longueur, soit dans le barème), mais les cours sont les mêmes pour tous.
Si les élèves ne sont pas en capacité de les suivre, alors à quoi peut leur servir l'inclusion ?
S'ils ont besoin non de supports aménagés mais de cours personnalisés en fonction de leur handicap, alors la structure qui leur convient n'est pas une classe ordinaire.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ZagaraGuide spirituel
À économiser des postes spécialisés en transformant l'enseignant ordinaire en homme-orchestre ?henriette a écrit:Exactement, pas de cours différents : avec des classes à 30 élèves au collège, c'est impossible.
J'adapte les supports, j'adapte les évaluations (soit dans les consignes, soit dans le support, soit dans la longueur, soit dans le barème), mais les cours sont les mêmes pour tous.
Si les élèves ne sont pas en capacité de les suivre, alors à quoi peut leur servir l'inclusion ?
S'ils ont besoin non de supports aménagés mais de cours personnalisés en fonction de leur handicap, alors la structure qui leur convient n'est pas une classe ordinaire.
- JennyMédiateur
J'adapte les évaluations, j'envoie parfois la trace écrite.
Impossible de faire plus.
Impossible de faire plus.
- Isis39Enchanteur
blanco a écrit:Personnellement, je ne vous comprend pas... J'ai 200 élèves. Des classes avec ou sans aide pour ces pauvres gamins (Dys, autiste, MDPH et les autres en difficultés) qui ne demandent qu'à s'intégrer, apprendre et comprendre des notions, des savoir-être et savoir-faire, il ne serait pas concevable de ne pas pratiquer une pédagogie différenciée. Je fais ça depuis 18 ans et les collègues font de même! Oui nous avons une quantité importante de réunion, oui nous recevons souvent les parents et oui ils sont surpris. Mais nous sommes plutôt bien récompensés même si nous ne faisons pas de miracle!
ISIS39 mes cours suivent le programme mais avec une présentation différente... Quand les notions sont complexes, ils m'arrivent de rajouter des aides pour certains : un tableau à la place d'un graphe... Je ne parle pas de ne pas aborder les notions ou de ne pas suivre le référentiel mais d'adapter les activités et les exercices (pour les mêmes notions)
Le problème est que je ne fais pas d'exercices. Et les "activités" (je déteste ce mot) se font en préparation des épreuves du brevet (et au delà, du lycée). Les épreuves du brevet sont les mêmes pour tout le monde. J'adapte donc avec mes consignes pour essayer d'amener tous mes élèves à réussir ces épreuves du brevet. Mais quand un élève relève de l'ULIS et que les parents ont refusé l'orientation, je ne sais pas faire. A la limite je veux bien lui donner des textes à trous, mais quand il ne comprend pas les notions du programme, je ne vois pas comment faire.
- frimoussette77Guide spirituel
Certains parents ont refusé l'orientation proposée et on se retrouve avec un élève qui n'est pas en mesure de suivre. Alors refaire un cours de CE1 en sixième, c'est compliqué ! Comment faire un cours "niveau sixième" en maths à un élève qui ne sait même pas que la moitié de 100, c'est 50 et qui n'arrive pas à le comprendre. Comment faire progresser un élève qui ne sait pas lire correctement et qui ne comprend pas du tout ce qu'il lit ? à un élève incapable de recopier un texte écrit au tableau ? Alors oui je peux adapter le contrôle, laisser le cahier, les cartes mentales, féliciter quand je vois des progrès, je peux faire à la place de l'élève en lui copiant sa leçon, en lui photocopiant le cours pour qu'il ne le recopie pas mais je ne suis pas sûre de l'avoir fait progresser comme aurait pu le faire un adulte mieux formé et ayant moins d'élèves à gérer. J'ai plus l'impression qu'on assiste l'enfant au lieu de le rendre autonome et ça m'attriste. On avait des solutions qui ne fonctionnaient pas si mal que ça mais on veut faire des économies parce que l'inclusion est moins onéreuse et cela se fait au détriment de tous et souvent au détriment de l'élève inclus.
- glucheNiveau 10
C'est axectement ça, en marche ou crève.blanco a écrit:Je m'interroge... Que deviennent les élèves Dys, les autistes et les MDPH si vous ne faites pas de cours différents? En vous lisant, j'ai l'impression que c'est marche ou crève!
Comme beaucoup, j'essaie de faire attention à tous mes élèves, mais ils sont 35, je les vois de moins en moins (réduction des horaires), je perds du temps et des heures de cours à faire plein d'autres choses et mon temps de travail n'est pasextensible à l'infini.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Zagara a écrit:À économiser des postes spécialisés en transformant l'enseignant ordinaire en homme-orchestre ? [/b]henriette a écrit:Exactement, pas de cours différents : avec des classes à 30 élèves au collège, c'est impossible.
J'adapte les supports, j'adapte les évaluations (soit dans les consignes, soit dans le support, soit dans la longueur, soit dans le barème), mais les cours sont les mêmes pour tous.
Si les élèves ne sont pas en capacité de les suivre, alors à quoi peut leur servir l'inclusion ?
S'ils ont besoin non de supports aménagés mais de cours personnalisés en fonction de leur handicap, alors la structure qui leur convient n'est pas une classe ordinaire.
Bonjour,
et au-delà de l'économie de postes d'enseignants spécialisés, on peut aussi économiser le peu d'indemnité existante dans le cas des enseignants 2nd degré ayant des SEGPA (ou autre dispositif spécifique) en charge par exemple.
On peut donc maintenant faire faire le boulot, pour moins bien mais pour moins cher, car c'est l'essentiel !
TrucOuBidule
- BoubouleDoyen
blanco a écrit:Je m'interroge... Que deviennent les élèves Dys, les autistes et les MDPH si vous ne faites pas de cours différents? En vous lisant, j'ai l'impression que c'est marche ou crève!
J'ai répondu à la question sans voir que c'était un fil HG.
Toutes les disciplines n'ont pas les mêmes problématiques.
- amalricuNeoprof expérimenté
Zagara a écrit:À économiser des postes spécialisés en transformant l'enseignant ordinaire en homme-orchestre ?henriette a écrit:Exactement, pas de cours différents : avec des classes à 30 élèves au collège, c'est impossible.
J'adapte les supports, j'adapte les évaluations (soit dans les consignes, soit dans le support, soit dans la longueur, soit dans le barème), mais les cours sont les mêmes pour tous.
Si les élèves ne sont pas en capacité de les suivre, alors à quoi peut leur servir l'inclusion ?
S'ils ont besoin non de supports aménagés mais de cours personnalisés en fonction de leur handicap, alors la structure qui leur convient n'est pas une classe ordinaire.
On est dans le coeur du problème. Ceux d'entre nous qui la ramènent se prennent une leçon de morale en prime.
- EuphémiaNiveau 10
Moi, ce que je me demande, c'est ce que je serais devenue si, alors que je souffrais de dyslexie et de dysorthographie, mes professeurs avaient différencié pour moi leur pédagogie. C'est bien parce que j'ai bénéficié des mêmes exigences que mes camarades que j'ai été incitée à fournir les efforts nécessaires pour progresser.blanco a écrit:Je m'interroge... Que deviennent les élèves Dys, les autistes et les MDPH si vous ne faites pas de cours différents? En vous lisant, j'ai l'impression que c'est marche ou crève!
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- Isis39Enchanteur
blanco a écrit:Ne venez pas en LP, vous allez pleurer! Nous travaillons en grande majorité avec ce type de public. Oui c'est chronophage mais quel plaisir d'entendre les élèves dire ça y est j'ai compris! De toute façon nous n'avons pas le choix pour certains diplôme: Apprentis (absents tous les 15 jours pendant 15 jours) et scolaires mélangés... Ils ont la même épreuve au bac!
Les classes dites adaptées sont les CAP (accueil des SEGPA, et des EREA) et nous nous adaptons au mieux.
De plus l'instruction est obligatoire en France jusqu'à 16 ans (18 ans à partir de septembre 2020, je vous souhaite beaucoup de patience...) donc nous les accueillons. Parfois en étant au départ un peu perdu, mais ils sont tellement demandeurs en cours que nous trouvons vite les solutions dans la pédagogie différenciée.
Si nous avions des classes adaptées, ce serait vraiment bien. Mais nous avons tous les élèves mélangés dans les mêmes classes, avec des programmes qui visent l'entrée en lycée général. Et bien sûr dans des classes à 30 voire plus (en collège). C'est donc vraiment compliqué de faire le grand écart entre celui qui va très vite, comprend tout et en veut plus, et celui qu'il faudrait prendre en charge pendant toute l'heure car il ne comprend pas les notions demandées par le programme. Je fais tout ce que je peux, mais il y a des limites. Ou alors, le ministère nous fait des programmes accessibles aux enfants relevant d'ULIS.
- Isis39Enchanteur
Bouboule a écrit:blanco a écrit:Je m'interroge... Que deviennent les élèves Dys, les autistes et les MDPH si vous ne faites pas de cours différents? En vous lisant, j'ai l'impression que c'est marche ou crève!
J'ai répondu à la question sans voir que c'était un fil HG.
Toutes les disciplines n'ont pas les mêmes problématiques.
Je suis prof d'HG et je ne sais pas faire des cours différents. Le programme n'est pas différencié.
- Gui7863Niveau 6
Je vous rejoins par rapport à tous vos commentaires concernant le peu de moyens que nous possédons et les attentes de plus en plus importantes de l'EN / parents / CDE et j'en passe.
Il est aussi difficile de trouver des solutions pour aider les élèves qui ont des difficultés de compréhension ou à s'exprimer (écrit / oral). J'ai découvert, après 7 mois de cours, qu'une élève de 4e qui a de grandes difficultés pour écrire, rédiger des paragraphes construits et argumentés, avait de grandes facilités pour construire des cartes mentales à partir de documents fournis sur un sujet. Certes, ce n'est pas la même compétence travaillée mais j'ai senti dans son regard qu'elle était fière d'avoir proposé une carte mentale de qualité après des mois (voire années) passés à enchaîner les échecs. Cependant, il m'a fallu du temps, beaucoup de temps pour le comprendre et ce n'est qu'une élève parmi 180 autres élèves aux besoins différents...
Oui on manque de formation (je n'ai jamais rien eu pour les ULIS par exemple et seulement un après-midi à l'ESPE pour les DYS-). Je rejoins Elyas : tant qu'on aura 30 élèves voire plus par classe, il sera difficile de s'occuper de tous les élèves. Je reprends ce que m'avait dit l'IPR le jour de mon inspection titularisation : "vous ne pourrez pas tous les sauver" après avoir constaté que je m'acharnais à mettre au travail mes 35 élèves de 2e...
Il est aussi difficile de trouver des solutions pour aider les élèves qui ont des difficultés de compréhension ou à s'exprimer (écrit / oral). J'ai découvert, après 7 mois de cours, qu'une élève de 4e qui a de grandes difficultés pour écrire, rédiger des paragraphes construits et argumentés, avait de grandes facilités pour construire des cartes mentales à partir de documents fournis sur un sujet. Certes, ce n'est pas la même compétence travaillée mais j'ai senti dans son regard qu'elle était fière d'avoir proposé une carte mentale de qualité après des mois (voire années) passés à enchaîner les échecs. Cependant, il m'a fallu du temps, beaucoup de temps pour le comprendre et ce n'est qu'une élève parmi 180 autres élèves aux besoins différents...
Oui on manque de formation (je n'ai jamais rien eu pour les ULIS par exemple et seulement un après-midi à l'ESPE pour les DYS-). Je rejoins Elyas : tant qu'on aura 30 élèves voire plus par classe, il sera difficile de s'occuper de tous les élèves. Je reprends ce que m'avait dit l'IPR le jour de mon inspection titularisation : "vous ne pourrez pas tous les sauver" après avoir constaté que je m'acharnais à mettre au travail mes 35 élèves de 2e...
- liroxNiveau 6
blanco a écrit:Je précise si en LP nous ne le faisons pas, les classes deviennent ingérables très très rapidement. C'est une manière complètement différente de travailler (ayant enseigner aussi en collège et LG, nous n'avons pas les mêmes attentes)
Si nous n'avons pas les mêmes attentes, pourquoi clouer les collègues qui ne sont pas en LP au pilori?
- illiziaEsprit éclairé
Non, très peu (je réponds à la question du fil): je suis les préconisations des PAP (photocopies en calibri ou arial 14, dictées à trous, exercices en moins, autorisation de photographier le tableau en fin d'heure...selon les cas) qui ne me donnent pas trop de travail en plus, j'essaie de répondre aux multiples questions sur les consignes, enfin, quand la clase se tient assez tranquille pour que ce soit possible (et je travaille là-dessus tout le début de l'année en AP) mais avec 28 élèves minimum par classe en collège et aucune revalorisation de nos primes, traitements, indices pour faire face à ce surcroît de boulot, bah oui, c'est en effet "marche ou crève" pour certaines classes, certains élèves: je n'en suis pas responsable, que les mécontents et scandalisés s'adressent à ceux qui décident, rognent les moyens, ne reconnaissent pas le travail fourni, pipeautent sur l'inclusion...etc
Et par ailleurs, si c'est moi qui craque devant la multitude des tâches, les élèves ne s'en porteront pas mieux. Je me préserve donc et fais ce pour quoi je suis payée, pas plus ou en tout cas le moins possible, et de moins en moins, à un moment, c'est marre.
Et par ailleurs, si c'est moi qui craque devant la multitude des tâches, les élèves ne s'en porteront pas mieux. Je me préserve donc et fais ce pour quoi je suis payée, pas plus ou en tout cas le moins possible, et de moins en moins, à un moment, c'est marre.
- JennyMédiateur
Et pas les mêmes objectifs de fin de cycle.blanco a écrit:Je ne cloue pas au pilori mais je ne comprends pas (ou plus) la manière de travailler au LG. Certains pensent qu'un élève présentant des difficultés relèvent de classe adaptée... Ce n'est pas un peu facile une telle solution?? Et oui nous n'avons pas les mêmes attentes c'est un fait.
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