- victor44Habitué du forum
pseudo-alison a écrit:Je voudrais comprendre Victor, comment, nous autres jeunes collègues dans des établissements très difficiles, devons nous réagir face à un élève qui refuse de retirer sa casquette ? Parlons concrètement.
Lorsqu'on est confronté à ce type de situation, il est nécessaire de faire deux choses:
- différer le règlement du conflit
- laisser un choix à l'élève de s'en sortir tête haute
Dans le cas présent je te donnes des exemples mais il existe plein d'autre façons du même type (après chacun fait selon son caractère):
- Je m'adresse à l'élève: soit tu enlève ta casquette maintenant et on a fini, soit tu la gardes et je demanderai une sanction très lourde pour insubordination ( c'est dans le cas où tu as un Chef qui te soutien en général et qu'il est craint des élèves)
- Je m'adresse à l'élève et lui dit: tu sais que c'est interdit donc si tu veux cette casquette, je te la donne mais alors tu acceptes la sanction que je te donnerai et je téléphone tout à l'heure à tes parents pour en discuter.
- J'ai toujours des devoirs supplémentaires prêts à l'avance et je lui dit: tu as le choix la casquette et la pochette de devoirs ou tu enlèves la casquette
S'il choisit la casquette, il la garde mais il sera sanctionné.
Quand ça monte il faut différer mais ne pas lâcher (je ne parle pas du col du blouson bien évidemment), les autres élèves se disant qu'ils ne veulent pas être confronté à un choix identique ne mettront pas la casquette le lendemain.
- nightowlNiveau 7
Je rajouterai si c'est récurrent et/ou odieux :
Préciser que tu vas attendre qu'il enlève sa casquette pour continuer le cours. A moins d'avoir une classe très pénible, la classe va le lâcher assez vite.
Tu assoiera ton autorité ainsi.
Préciser que tu vas attendre qu'il enlève sa casquette pour continuer le cours. A moins d'avoir une classe très pénible, la classe va le lâcher assez vite.
Tu assoiera ton autorité ainsi.
- victor44Habitué du forum
Gryphe a écrit:Souvenir d'auto-école il y a 20 ans : "Si vous avez un accrochage et que tout semble OK, dans le doute, dites quand même que vous avez mal aux cervicales, c'est invérifiable". :|victor44 a écrit:Tu prends les médecins pour des quiches qui ne sont pas capables de faire le tri entre les blessures et les simulations...
Tu compares un médecin à un moniteur d'auto-école? C'est lamentable, c'est si compliqué d'admettre que le collègue a merdé? On doit jeter la suspicion sur la terre entière pour tout mettre sur l'élève?
Devant un juge, on a juste l'air très ***
- ProvenceEnchanteur
victor44 a écrit:
Tu prends les médecins pour des quiches qui ne sont pas capables de faire le tri entre les blessures et les simulations...
Un médecin de ma famille, qui n'est pas une quiche, me confirmait récemment qu'on demande aux médecins de certifier tout un tas de choses dont on ne peut être sûr. C'est le cas des certificats médicaux pour le sport, par exemple. Je voudrais bien, Victor, que tu nous expliques comment le médecin peut constater une douleur, pas un traumatisme mais bien une douleur...
- IphigénieProphète
Pour Victor, il n'y a que les profs capables de se mettre en arrêt maladie, avec certif, pour des prunes?
Un élève capable de mettre une telle pression pour une histoire de casquette à la con,peut très bien être capable de mentir à un médecin. S'il faut choisir entre les paroles, je fais davantage confiance à l'adulte qu'à l'enfant.
Tes conseils sont judicieux, Victor, mais si l'élève te réponds "j'en ai rien à foutre" tu fais quoi? tu lui dis "ah bon dans ce cas, garde ta casquette"?
Un élève capable de mettre une telle pression pour une histoire de casquette à la con,peut très bien être capable de mentir à un médecin. S'il faut choisir entre les paroles, je fais davantage confiance à l'adulte qu'à l'enfant.
Tes conseils sont judicieux, Victor, mais si l'élève te réponds "j'en ai rien à foutre" tu fais quoi? tu lui dis "ah bon dans ce cas, garde ta casquette"?
- GrypheMédiateur
A mon avis, les techniques que tu exposes marchent bien dans une classe de collège dans laquelle on a déjà assis à peu près son autorité. En revanche, je ne suis pas sûre que ça puisse marcher en lycée pro avec des élèves plus âgés et plus difficiles (simple supposition vu que je n'ai jamais été en lycée pro).victor44 a écrit:Dans le cas présent je te donnes des exemples mais il existe plein d'autre façons du même type (après chacun fait selon son caractère):
- Je m'adresse à l'élève: soit tu enlève ta casquette maintenant et on a fini, soit tu la gardes et je demanderai une sanction très lourde pour insubordination ( c'est dans le cas où tu as un Chef qui te soutien en général et qu'il est craint des élèves)
- Je m'adresse à l'élève et lui dit: tu sais que c'est interdit donc si tu veux cette casquette, je te la donne mais alors tu acceptes la sanction que je te donnerai et je téléphone tout à l'heure à tes parents pour en discuter.
S'il choisit la casquette, il la garde mais il sera sanctionné.
Du tout, je dis juste qu'il est bien connu que les douleurs aux cervicales sont difficiles à vérifier.victor44 a écrit:Tu compares un médecin à un moniteur d'auto-école? C'est lamentable, c'est si compliqué d'admettre que le collègue a merdé?
- JohnMédiateur
La question est : comprend-il insubordination ?Je m'adresse à l'élève: soit tu enlève ta casquette maintenant et on a fini, soit tu la gardes et je demanderai une sanction très lourde pour insubordination
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- GrypheMédiateur
Pas forcément, mais il comprendra "sanction".John a écrit:La question est : comprend-il insubordination ?
- IphigénieProphète
vouais, il m' a traité là.John a écrit:La question est : comprend-il insubordination ?Je m'adresse à l'élève: soit tu enlève ta casquette maintenant et on a fini, soit tu la gardes et je demanderai une sanction très lourde pour insubordination
- ErgoDevin
D'accord avec ça mais on en revient aussi toujours au fait que nous analysons la situation soit par avance, soit après-coup, à froid et qu'il n'est pas toujours possible de rester "à froid" dans une salle de classe. Ici, c'est pour une casquette, mais ça pourrait être autre chose.victor44 a écrit:Dans le cas présent je te donnes des exemples mais il existe plein d'autre façons du même type (après chacun fait selon son caractère):
- Je m'adresse à l'élève: soit tu enlève ta casquette maintenant et on a fini, soit tu la gardes et je demanderai une sanction très lourde pour insubordination ( c'est dans le cas où tu as un Chef qui te soutien en général et qu'il est craint des élèves)
- Je m'adresse à l'élève et lui dit: tu sais que c'est interdit donc si tu veux cette casquette, je te la donne mais alors tu acceptes la sanction que je te donnerai et je téléphone tout à l'heure à tes parents pour en discuter.
S'il choisit la casquette, il la garde mais il sera sanctionné.
Nous ne sommes pas formés au conflit et à la gestion du conflit. Le peu que j'ai eu là-dessus à l'IUFM étaient à mourir de rire. En revanche, j'ai eu des formations internes excellentes à l'arrivée dans mon établissement actuel. Il n'empêche que oui, parfois, je sens que je suis à deux doigts de déraper et des erreurs, j'en ai déjà commis (j'ai des souvenirs d'une situation en classe relais qui m'a hantée longtemps après s'être passée et qui continue de me hanter parce que là, pour le coup, ce n'était pas une erreur, j'étais en faute. Mais voilà, malgré tout mon sang-froid, mon bon sens etc., je n'ai pas réagi alors que j'aurais dû parce qu'on a beau être préparé, des fois, on se fait avoir quand même).
L'enseignant a reconnu avoir commis une erreur. Le fait est que si je reconnais également son erreur, je lui apporte tout de même mon soutien (je n'ai pas à l'excuser, je ne suis pas dans une relation où je puisse lui accorder des excuses) parce que dans une situation de conflit avec un élève de lycée pro difficile (le lycée et l'élève), quand un élève refuse à plusieurs reprises d'obéir (et on n'a pas son attitude dans le récit des faits, juste son refus d'obéissance mais on sait tous ce qu'on peut y mettre), dans une salle de classe, bien peu de gens arrivent véritablement à garder leur sang-froid. Tant mieux pour ceux qui y arrivent et en sortent vainqueurs mais je n'ai pas de quoi jeter la pierre et crucifier ceux qui n'y arrivent pas. Ce n'est pas l'enseignant qui a porté plainte, il a déposé une main courante, très certainement à cause de la réaction de la famille, par protection.
Ce n'est pas du corporatisme: il a commis une erreur, il n'a pas commis un délit ou une "faute" dont il faudrait l'absoudre donc oui, il a mon soutien.
Que l'établissement porte plainte ensuite pour intrusion, ça, je trouve ça normal. Oui, il faut privilégier le dialogue avec les familles mais pour être dans un établissement où une PA a été étranglée par une parente d'élève il y a deux ans et où CPE et administration ont été menacés et insultés l'an dernier par une parente, je fais aussi une différence entre le dialogue raisonné de familles qui passent par la loge, demandent un rendez-vous et attendent qu'on les reçoive et le coup de sang de familles qui débarquent furax et qu'il est très difficile, voire parfois hélas impossible de calmer. Et je comprends qu'un établissement porte plainte contre la deuxième catégorie.
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- User17706Bon génie
Non. Un médecin (qui ne peut vérifier l'existence ni, a fortiori, la cause, d'une douleur aux cervicales suite à un accident) à un autre médecin (qui ne peut pas non plus vérifier l'existence ni, a fortiori, la cause, d'une douleur aux cervicales suite à une altercation). Ça ne paraît pas si «lamentable» que ça.victor44 a écrit:Gryphe a écrit:Souvenir d'auto-école il y a 20 ans : "Si vous avez un accrochage et que tout semble OK, dans le doute, dites quand même que vous avez mal aux cervicales, c'est invérifiable". :|victor44 a écrit:Tu prends les médecins pour des quiches qui ne sont pas capables de faire le tri entre les blessures et les simulations...
Tu compares un médecin à un moniteur d'auto-école? C'est lamentable
Sinon, le dernier post d'Ergo résume très bien, à mon sens, ce qu'est l'attitude raisonnable compte tenu des informations disponibles.
- CathEnchanteur
victor44 a écrit:Celeborn a écrit:victor44 a écrit:
Le cas de maître eolas n'a rien à voir avec le cas présent (le stress post traumatique était réel mais lié à des faits anciens) ici on parle de blessures physiques et pas psychiques.
On parle de « douleurs aux cervicales », et je n'imagine pas qu'ils aient fait des radios pour délivrer l'ITT (donc on ne peut pas appeler ça "constater des blessures"). Donc en gros, l'élève a raconté son histoire et a dit qu'il avait mal. Comme quand le médecin me demande si ça me fait mal quand il m'appuie sur le ventre quand je viens le voir parce que j'ai très mal au ventre.
Et comme il fallait lire l'article d'Eolas jusqu'au bout, j'en profite pour citer l'une de ses conclusions générales sur les ITT :
La religion du certificat médical est pernicieuse dans le prétoire. Il faut prendre ce document avec des pincettes : ce n'est pas une preuve, c'est un document d'un médecin, pas d'un haruspice, qui dit : “ si ce récit est vrai, alors l'ITT est de… ”, et même quand il constate des blessures, il ne peut garantir que ces blessures aient été causées comme le déclare la victime.
Tu prends les médecins pour des quiches qui ne sont pas capables de faire le tri entre les blessures et les simulations...
Tu te réfères à un article qui parle de blessures psychologiques...
Dans le cas présent il y a une altercation violente que personne ne nie et quelqu'un qui fournit un certificat avec une ITT de 5 jours, on peut penser qu'il a constaté des traces et des hématomes (Karine a comme mode de défense que le mômes se les ait faites tout seul après, ça me parait spongieux comme ligne de défense).
Je ne pense pas que le collègue mérite le tribunal mais si on y traine la famille, il sera obligé de s'y justifier et hors contexte deux ans après il passera pour un hystérique qui ne sait pas se maitriser. Au lieu de tourner la page dès aujourd'hui, on va lui infliger deux années à ressasser ça chaque jour et chaque nuit.
Ben si, justement, seul l'élève parle de violence...Même ses camarades n'en font pas état.
- victor44Habitué du forum
PauvreYorick a écrit:Non. Un médecin (qui ne peut vérifier l'existence ni, a fortiori, la cause, d'une douleur aux cervicales suite à un accident) à un autre médecin (qui ne peut pas non plus vérifier l'existence ni, a fortiori, la cause, d'une douleur aux cervicales suite à une altercation). Ça ne paraît pas si «lamentable» que ça.victor44 a écrit:Gryphe a écrit:
Souvenir d'auto-école il y a 20 ans : "Si vous avez un accrochage et que tout semble OK, dans le doute, dites quand même que vous avez mal aux cervicales, c'est invérifiable". :|
Tu compares un médecin à un moniteur d'auto-école? C'est lamentable
Sinon, le dernier post d'Ergo résume très bien, à mon sens, ce qu'est l'attitude raisonnable compte tenu des informations disponibles.
Un élève ça ne travaille pas donc si ça demande un ITT à un médecin c'est pour s'en servir devant un juge pas pour se faire prescrire un arrêt de travail.
Le médecin le fait en connaissance de cause, personne ne sait sur ce forum ce qui s'est vraiment passé et accuse le médecin de se laisser berner. Le gamin avait peut-être des bleus. Un lycéen qui veut pas sortir, si on le force et qu'on le prend au cou ça laisse des traces.
Dans ces affaires, moins on va devant la justice mieux c'est pour le collègue croyez moi. Quant à l'intrusion de la famille...
Les parents d'élèves font partie de l'établissement, ne vous en déplaise donc ça ne tiendra devant un tribunal. Les insultes par contre... Mais à chercher le combat, c'est le collègue qui va prendre des coups
- JohnMédiateur
Je ne te crois clairement pas sur ce point.Dans ces affaires, moins on va devant la justice mieux c'est pour le collègue croyez moi.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- OlympiasProphète
Les parents d'élèves ne font pas partie d'un établissement !
- wanaxFidèle du forum
Non, il a été menacé pour cela, ou pire conditionné.Ergo a écrit:L'enseignant a reconnu avoir commis une erreur.
Aurions-nous perdu tout sens commun ? C'est l'élève qui est en tort, c'est l'institution, qui nous impose d'accepter ce genre de voyou, qui est en tort.
Celui qui ne veut pas apprendre, dehors. Il suffit de supprimer l'obligation scolaire. Et s'ils font les cons dans la rue, c'est du pénal, adaptons la loi si besoin est.
La notion de Zep ne devrait même pas exister. On dépense des milliers d'euros pour fournir une instruction à des gens qui n'en veulent pas ? On marche sur la tête.
Je ne saurais pas donner la date exacte, mais je me souviens très nettement du jour où, écrivant au tableau avec les inévitables cris de singe derrière moi,
je me suis dit : "en fait, ce n'est pas moi qui ne sais pas faire. C'est la situation qui est anormale. Les fous, ce sont eux. Ceux qui sont derrière moi, ceux qui
qui ont décidé que ces fous devaient être là, ceux qui ont décidé que je devais être là."
Tout de suite, c'était devenu plus facile à vivre.
Je ne supporte plus la culpabilisation :''Je n'ai pas su gérer cette violence, j'aurais du....''
''C'est bizarre, parce que M. Truc, lui, il n'a pas de problème avec les BEP 2BEI...''
Un enseignant est là pour enseigner, point. Ceux qui doivent gérer les conflits, ce sont les flics, point.
( Et quand j'écris flic, il n'y a aucune connotation péjorative. )
A-t-on seulement idée du nombre d'adolescents, de toutes origines, de tous niveaux, dont la scolarité a été pourrie, perdue,
parce qu'on les a sacrifiés pour ne pas faire de peine à quelques crapules ?
- wanaxFidèle du forum
Début du naufrage de l'EN :années 90.Olympias a écrit:Les parents d'élèves ne font pas partie d'un établissement !
Renforcement du rôle des parents : loi Jospin 1989.
Sûrement une coïncidence.
- OlympiasProphète
On dépense un argent fou pour tenter d'instruire des élèves qui ne veulent pas apprendre...
- nightowlNiveau 7
wanax a écrit:Non, il a été menacé pour cela, ou pire conditionné.Ergo a écrit:L'enseignant a reconnu avoir commis une erreur.
Aurions-nous perdu tout sens commun ? C'est l'élève qui est en tort, c'est l'institution, qui nous impose d'accepter ce genre de voyou, qui est en tort.
Celui qui ne veut pas apprendre, dehors. Il suffit de supprimer l'obligation scolaire. Et s'ils font les cons dans la rue, c'est du pénal, adaptons la loi si besoin est.
La notion de Zep ne devrait même pas exister. On dépense des milliers d'euros pour fournir une instruction à des gens qui n'en veulent pas ? On marche sur la tête.
Je ne saurais pas donner la date exacte, mais je me souviens très nettement du jour où, écrivant au tableau avec les inévitables cris de singe derrière moi,
je me suis dit : "en fait, ce n'est pas moi qui ne sais pas faire. C'est la situation qui est anormale. Les fous, ce sont eux. Ceux qui sont derrière moi, ceux qui
qui ont décidé que ces fous devaient être là, ceux qui ont décidé que je devais être là."
Tout de suite, c'était devenu plus facile à vivre.
Je ne supporte plus la culpabilisation :''Je n'ai pas su gérer cette violence, j'aurais du....''
''C'est bizarre, parce que M. Truc, lui, il n'a pas de problème avec les BEP 2BEI...''
Un enseignant est là pour enseigner, point. Ceux qui doivent gérer les conflits, ce sont les flics, point.
( Et quand j'écris flic, il n'y a aucune connotation péjorative. )
A-t-on seulement idée du nombre d'adolescents, de toutes origines, de tous niveaux, dont la scolarité a été pourrie, perdue,
parce qu'on les a sacrifiés pour ne pas faire de peine à quelques crapules ?
Olympias a écrit:On dépense un argent fou pour tenter d'instruire des élèves qui ne veulent pas apprendre...
Je me suis fait plusieurs fois la réflexion sur le pourquoi on devait supporter ceux qui sont en échec volontaire pour aboutir à la conclusion suivante : On fait de la sécurité publique à pas chère : On rajoute des chaises et quelques surveillants (et encore) au lieu de gérer cela avec le dyptique police/justice.
C'est tout. Avec un vernissage économique (çà coûte moins cher) et idéologique (de gens qui bien souvent ont tout fait pour obtenir une promotion de carrière. Une promotion pour leurs élèves).
Réflexion du soir...
- philannDoyen
Dans mon ancien collège les camions de CRS étaient calés clairement sur les horaires du bahut!!!
Pour le reste...mêmes positions que Olympias!
Pour le reste...mêmes positions que Olympias!
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- Raoul VolfoniGrand sage
wanax a écrit:Non, il a été menacé pour cela, ou pire conditionné.Ergo a écrit:L'enseignant a reconnu avoir commis une erreur.
Aurions-nous perdu tout sens commun ? C'est l'élève qui est en tort, c'est l'institution, qui nous impose d'accepter ce genre de voyou, qui est en tort.
Celui qui ne veut pas apprendre, dehors. Il suffit de supprimer l'obligation scolaire. Et s'ils font les cons dans la rue, c'est du pénal, adaptons la loi si besoin est.
La notion de Zep ne devrait même pas exister. On dépense des milliers d'euros pour fournir une instruction à des gens qui n'en veulent pas ? On marche sur la tête.
Je ne saurais pas donner la date exacte, mais je me souviens très nettement du jour où, écrivant au tableau avec les inévitables cris de singe derrière moi,
je me suis dit : "en fait, ce n'est pas moi qui ne sais pas faire. C'est la situation qui est anormale. Les fous, ce sont eux. Ceux qui sont derrière moi, ceux qui
qui ont décidé que ces fous devaient être là, ceux qui ont décidé que je devais être là."
Tout de suite, c'était devenu plus facile à vivre.
Je ne supporte plus la culpabilisation :''Je n'ai pas su gérer cette violence, j'aurais du....''
''C'est bizarre, parce que M. Truc, lui, il n'a pas de problème avec les BEP 2BEI...''
Un enseignant est là pour enseigner, point. Ceux qui doivent gérer les conflits, ce sont les flics, point.
( Et quand j'écris flic, il n'y a aucune connotation péjorative. )
A-t-on seulement idée du nombre d'adolescents, de toutes origines, de tous niveaux, dont la scolarité a été pourrie, perdue,
parce qu'on les a sacrifiés pour ne pas faire de peine à quelques crapules ?
J'approuve totalement, surtout ce que j'ai mis en gras.
Je comprends ce collègue, il a craqué pour une "futile" histoire de casquette, mais des futilités qui s'accumulent, ça pourrit la vie. C'est sans doute mes tripes qui parlent, mais je sais ce que c'est. Et on perd la face lorsqu'on craque parce que ce n'était "que ça", qu'une histoire de casquette, ou d'autre chose... Et effectivement, monsieur Plumeau, lui, il n'a aucun problème avec cette classe. Alors on vous envoie en stage pour profs à problèmes, parce que c'est forcément vous qui "dysfonctionnez" comme on dit si joliment. On vous demande de vous remettre en question, on vous démontre que vous êtes fragile, et on refuse de sanctionner trop lourdement les élèves parce qu'ils ont le bac/les CCF/ que sais-je encore à passer. Pardon, je raconte ma vie, mais lire que le collègue est en tort sans vraiment savoir ce qu'il en est, ça m'énerve.
Je comprends tout à fait qu'il ait saisi l'élève pour le forcer à sortir. J'ai eu un cas d'élève exclu refusant de sortir, pas de CPE dans le bahut (et de toute façon aucun autre élève ne serait allé la chercher) et pas de prof dans la salle voisine pour que je puisse lui demander son aide. J'ai dû me résoudre à le garder, et j'ai perdu la face. Si je n'ai pas réagi physiquement (et ce n'est pas faute d'en avoir eu envie) c'est uniquement parce que je savais qu'une confrontation physique tournerait en ma défaveur. C'était déjà le cas, j'étais perdante, mais autant m'épargner l'aspect physique. Si j'avais été un homme bien baraqué, je ne me serais peut-être pas posé cette question.
HS : Sinon, Victor44, les élèves de LP doivent fournir un arrêt de travail lorsqu'ils sont absents en atelier, du moins ce que j'ai eus en sections industrielles.
- nightowlNiveau 7
Raoul Volfoni a écrit:wanax a écrit:Non, il a été menacé pour cela, ou pire conditionné.Ergo a écrit:L'enseignant a reconnu avoir commis une erreur.
Aurions-nous perdu tout sens commun ? C'est l'élève qui est en tort, c'est l'institution, qui nous impose d'accepter ce genre de voyou, qui est en tort.
Celui qui ne veut pas apprendre, dehors. Il suffit de supprimer l'obligation scolaire. Et s'ils font les cons dans la rue, c'est du pénal, adaptons la loi si besoin est.
La notion de Zep ne devrait même pas exister. On dépense des milliers d'euros pour fournir une instruction à des gens qui n'en veulent pas ? On marche sur la tête.
Je ne saurais pas donner la date exacte, mais je me souviens très nettement du jour où, écrivant au tableau avec les inévitables cris de singe derrière moi,
je me suis dit : "en fait, ce n'est pas moi qui ne sais pas faire. C'est la situation qui est anormale. Les fous, ce sont eux. Ceux qui sont derrière moi, ceux qui
qui ont décidé que ces fous devaient être là, ceux qui ont décidé que je devais être là."
Tout de suite, c'était devenu plus facile à vivre.
Je ne supporte plus la culpabilisation :''Je n'ai pas su gérer cette violence, j'aurais du....''
''C'est bizarre, parce que M. Truc, lui, il n'a pas de problème avec les BEP 2BEI...''
Un enseignant est là pour enseigner, point. Ceux qui doivent gérer les conflits, ce sont les flics, point.
( Et quand j'écris flic, il n'y a aucune connotation péjorative. )
A-t-on seulement idée du nombre d'adolescents, de toutes origines, de tous niveaux, dont la scolarité a été pourrie, perdue,
parce qu'on les a sacrifiés pour ne pas faire de peine à quelques crapules ?
J'approuve totalement, surtout ce que j'ai mis en gras.
Je comprends ce collègue, il a craqué pour une "futile" histoire de casquette, mais des futilités qui s'accumulent, ça pourrit la vie. C'est sans doute mes tripes qui parlent, mais je sais ce que c'est. Et on perd la face lorsqu'on craque parce que ce n'était "que ça", qu'une histoire de casquette, ou d'autre chose... Et effectivement, monsieur Plumeau, lui, il n'a aucun problème avec cette classe. Alors on vous envoie en stage pour profs à problèmes, parce que c'est forcément vous qui "dysfonctionnez" comme on dit si joliment. On vous demande de vous remettre en question, on vous démontre que vous êtes fragile, et on refuse de sanctionner trop lourdement les élèves parce qu'ils ont le bac/les CCF/ que sais-je encore à passer. Pardon, je raconte ma vie, mais lire que le collègue est en tort sans vraiment savoir ce qu'il en est, ça m'énerve.
Je comprends tout à fait qu'il ait saisi l'élève pour le forcer à sortir. J'ai eu un cas d'élève exclu refusant de sortir, pas de CPE dans le bahut (et de toute façon aucun autre élève ne serait allé la chercher) et pas de prof dans la salle voisine pour que je puisse lui demander son aide. J'ai dû me résoudre à le garder, et j'ai perdu la face. Si je n'ai pas réagi physiquement (et ce n'est pas faute d'en avoir eu envie) c'est uniquement parce que je savais qu'une confrontation physique tournerait en ma défaveur. C'était déjà le cas, j'étais perdante, mais autant m'épargner l'aspect physique. Si j'avais été un homme bien baraqué, je ne me serais peut-être pas posé cette question.
HS : Sinon, Victor44, les élèves de LP doivent fournir un arrêt de travail lorsqu'ils sont absents en atelier, du moins ce que j'ai eus en sections industrielles.
De la même façon que "force doit rester à la loi", je pense que "autorité doit rester nôtre".
- LefterisEsprit sacré
J'ai parcouru ce fil , et voilà une réaction saine : l'enseignant n'a commis une faute que par rapport à un système perverti, dont il connaît les codes et dont il connaît les possibles réactions. La petite frappe, c'est l'élève. Une petite frappe lâche, car elle sait qu'elle ne risque rien, qu'elle ne peut que gagner : ou faire craquer l'enseignant, ou lui faire commettre une faute pour laquelle elle ameutera, ira en justice. Une petite frappe qui souvent baisse les yeux quand un plus dur lève le ton dans la rue.nightowl a écrit:wanax a écrit:Non, il a été menacé pour cela, ou pire conditionné.Ergo a écrit:L'enseignant a reconnu avoir commis une erreur.
Aurions-nous perdu tout sens commun ? C'est l'élève qui est en tort, c'est l'institution, qui nous impose d'accepter ce genre de voyou, qui est en tort.
Celui qui ne veut pas apprendre, dehors. Il suffit de supprimer l'obligation scolaire. Et s'ils font les cons dans la rue, c'est du pénal, adaptons la loi si besoin est.
La notion de Zep ne devrait même pas exister. On dépense des milliers d'euros pour fournir une instruction à des gens qui n'en veulent pas ? On marche sur la tête.
Je ne saurais pas donner la date exacte, mais je me souviens très nettement du jour où, écrivant au tableau avec les inévitables cris de singe derrière moi,
je me suis dit : "en fait, ce n'est pas moi qui ne sais pas faire. C'est la situation qui est anormale. Les fous, ce sont eux. Ceux qui sont derrière moi, ceux qui
qui ont décidé que ces fous devaient être là, ceux qui ont décidé que je devais être là."
Tout de suite, c'était devenu plus facile à vivre.
Je ne supporte plus la culpabilisation :''Je n'ai pas su gérer cette violence, j'aurais du....''
''C'est bizarre, parce que M. Truc, lui, il n'a pas de problème avec les BEP 2BEI...''
Un enseignant est là pour enseigner, point. Ceux qui doivent gérer les conflits, ce sont les flics, point.
( Et quand j'écris flic, il n'y a aucune connotation péjorative. )
A-t-on seulement idée du nombre d'adolescents, de toutes origines, de tous niveaux, dont la scolarité a été pourrie, perdue,
parce qu'on les a sacrifiés pour ne pas faire de peine à quelques crapules ?Olympias a écrit:On dépense un argent fou pour tenter d'instruire des élèves qui ne veulent pas apprendre...
Je me suis fait plusieurs fois la réflexion sur le pourquoi on devait supporter ceux qui sont en échec volontaire pour aboutir à la conclusion suivante : On fait de la sécurité publique à pas chère : On rajoute des chaises et quelques surveillants (et encore) au lieu de gérer cela avec le dyptique police/justice.
C'est tout. Avec un vernissage économique (çà coûte moins cher) et idéologique (de gens qui bien souvent ont tout fait pour obtenir une promotion de carrière. Une promotion pour leurs élèves).
Réflexion du soir...
L'avantage d'être entré tard dans le métier, c'est que jamais la culpabilisation ne m'a effleuré, et que j'ai tout de suite compris à qui j'avais affaire en IUFM.
Un élève qui gêne est une sorte de "délinquant scolaire", qui sait très bien ce qu'il fait ( à 13 ans, on est pénalement majeur, à 16 ans encore plus -il y a un palier-, et a fortiori conscient d'une faute administrative). Il brise le contrat républicain sciemment (sans se le formuler ainsi, bien entendu). Il mène une petite dictature du "moi je" au détriment des autres.
Un élève qui n'écoute pas est un malappris, incapable de se contrôler, de s'intéresser à autre chose que son petit univers fermé, et de respecter qui que ce soit (mot dont il sûrement plein la bouche quand il se sent concerné). Ce n'est pas "la faute du prof". C'est une incontinence de langage , répétant ce que dit Plutarque (que je fais copier). Un bavard mérite le mépris et je le dis en classe, et les punitions le plus lourdes : je n'ai aucune honte à plus punir le bavardage que le travail non fait, et à clamer haut et fort ma tolérance zéro au bavardage . Car le paresseux coule seul, le bavard bloque le cours de tout le monde.
Il n'y a pas eu de mutation génétique, je n'y crois pas. Les élèves n'ont pas "changé" , c'est la réponse sociale qui n'est plus à la hauteur pour faire face, qui par peur se livre à la capitulation et au suivisme social au lieu d'essayer de lutter, et qui a flingué cette institution. C'est du niveau du crime d'Etat.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User17706Bon génie
Je n'ai vu personne formuler une telle accusation. Si un avocat sait qu'une délivrance d'ITT ne peut servir de preuve d'un lien entre une indisposition et un fait, un médecin, c'est le moins qu'on puisse présumer, doit le savoir aussi, non? De toute façon c'est simple à comprendre.victor44 a écrit: personne ne sait sur ce forum ce qui s'est vraiment passé et accuse le médecin de se laisser berner.
- victor44Habitué du forum
PauvreYorick a écrit:Je n'ai vu personne formuler une telle accusation. Si un avocat sait qu'une délivrance d'ITT ne peut servir de preuve d'un lien entre une indisposition et un fait, un médecin, c'est le moins qu'on puisse présumer, doit le savoir aussi, non? De toute façon c'est simple à comprendre.victor44 a écrit: personne ne sait sur ce forum ce qui s'est vraiment passé et accuse le médecin de se laisser berner.
Cath a écrit:Je note que personne n'a vu le professeur frapper l'élève, mais qu'un médecin lui a toutefois délivré une ITT de 5 jours...
Ça me rappelle l'histoire de ce collègue qui s'est suicidé...
Qui sanctionne les médecins en cas d'abus ?
- victor44Habitué du forum
John a écrit:Je ne te crois clairement pas sur ce point.Dans ces affaires, moins on va devant la justice mieux c'est pour le collègue croyez moi.
Méfiez vous quand même, le collègue qui est tombé sur un fils de gendarme a eu beaucoup de soucis. Certains puissants ont des enfants ingérables...
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