- stenchMonarque
Pareil, je ne rentre pas dans les détails parce que je ne les connais pas tous mais cette attitude est pour le moins étrange... Franchement, ce dialogue seul chez soi est quasi pathologique!neomath a écrit:Rassurez vous. Je ne suis pas intervenu plus tôt dans la discussion, n'ayant rien de plus à ajouter à ce qui était dit, mais vu la tournure qu'elle prend je tiens à préciser que j'ai moi aussi sursauté.Cipango a écrit:L'idée même d'annoter les copies (je le répète: en instaurant un dialogue imaginaire et peu amène avec l'enseignant) de son enfant devrait faire sursauter tout le monde ici, mais apparemment ce n'est pas le cas...
- V.MarchaisEmpereur
Ce que je trouve ahurissant, c'est qu'Audrey a dit vingt fois qu'elle fait très attention à cet élève, qu'elle fait tout pour l'aider, que d'ailleurs il progresse, qu'elle a le soutien de son CDE et de ses collègues qui, eux non plus, n'en peuvent plus de la mère, mais qu'on ne lui fait pas confiance. On la soupçonne de ne pas bien faire, dans le fond. Au lieu de répondre sur ces annotations qui la plongent dans la désarroi, on lui parle d'un sujet de rédac soi-disant mal pensé. Si quelqu'un avait envers un élève une attitude aussi soupçonneuse, déniant toute confiance en son travail, cela nous choquerait profondément. Mais cela ne nous gêne pas d'avoir cette attitude envers un collègue. Comme quoi nous avons bien intégré, nous aussi, que c'est toujours la faute dse profs.
Comme dans la vie, un malheur n'arrive jamais seul, il est fort possible que ce pauvre môme dont il est question, en plus d'être dyslexique, se trimballe une mère hyper-casse-couille. Audrey explique qu'il en est ainsi, ben moi, je la crois, tout simplement. Je crois surtout qu'elle est mieux placée que nous pour apprécier la situation. Alors faisons-lui un peu confiance, tout simplement.
Comme dans la vie, un malheur n'arrive jamais seul, il est fort possible que ce pauvre môme dont il est question, en plus d'être dyslexique, se trimballe une mère hyper-casse-couille. Audrey explique qu'il en est ainsi, ben moi, je la crois, tout simplement. Je crois surtout qu'elle est mieux placée que nous pour apprécier la situation. Alors faisons-lui un peu confiance, tout simplement.
- pailleauquebecFidèle du forum
Ce fil me semble emblématique de plusieurs problématiques auxquelles nous sommes confrontés comme enseignant.
Je trouve que le professeur est mal à l'aise d'être remis en question dans son expertise par des parents à la limite de l'ingérence. Face à une maman qu'on imagine on ne peut mieux informée sur les enjeux et ce qui est en train de se jouer pour son fils, et qui visiblement est prête à mettre beaucoup d'énergie dans ce qu'elle considère comme "son combat".
Ce sentiment se transforme rapidement en colère de part et d'autre, ce qui n'est pas l'idéal comme entrée en matière.
Confronté à une nouvelle exigence de résultat, laquelle est le fruit de la médicalisation de l'échec de certains enfants, l'enseignant n'a semble-t-il plus le droit d'acter abruptement l'échec de l'enfant. Lequel constat arrivant comme un couperet, n'est pas acceptable au vu des efforts fournis par l'élève et de nos connaissances médicales sur ces formes de léger handicap.
La discussion a pris un tour particulier, car une garde rapprochée a fait corps autour de l'enseignant au fil de la discussion, j'y vois là une solidarité toute particulière en ces temps de remise en question tout à la fois de notre autorité, de notre statut et de notre expertise. Solidarité qui a consisté à dénigrer l'avis de ceux qui ont fait entendre une voix légèrement discordante au fil de la discussion.
Pour ma part je trouve que les torts sont partagés dans cette affaire.
Et que finalement la situation est surtout lièe à une manière de communiquer incompatible et des maladresses de part et d'autre.
Pour conclure, je ne mets plus d'appréciations sur mes copies, seulement la note, car réellement je trouve que chacun projette ce qu'il veut sur ces quelques mots, et que le plus souvent cela n'est pas efficace. Je précise que j'enseigne les maths et que je coche juste dans un petit tableau une liste d'items avec pour chaque item une coche dans "à retravailler" le cas échéant, je trouve cela plus neutre.
Je trouve que le professeur est mal à l'aise d'être remis en question dans son expertise par des parents à la limite de l'ingérence. Face à une maman qu'on imagine on ne peut mieux informée sur les enjeux et ce qui est en train de se jouer pour son fils, et qui visiblement est prête à mettre beaucoup d'énergie dans ce qu'elle considère comme "son combat".
Ce sentiment se transforme rapidement en colère de part et d'autre, ce qui n'est pas l'idéal comme entrée en matière.
Confronté à une nouvelle exigence de résultat, laquelle est le fruit de la médicalisation de l'échec de certains enfants, l'enseignant n'a semble-t-il plus le droit d'acter abruptement l'échec de l'enfant. Lequel constat arrivant comme un couperet, n'est pas acceptable au vu des efforts fournis par l'élève et de nos connaissances médicales sur ces formes de léger handicap.
La discussion a pris un tour particulier, car une garde rapprochée a fait corps autour de l'enseignant au fil de la discussion, j'y vois là une solidarité toute particulière en ces temps de remise en question tout à la fois de notre autorité, de notre statut et de notre expertise. Solidarité qui a consisté à dénigrer l'avis de ceux qui ont fait entendre une voix légèrement discordante au fil de la discussion.
Pour ma part je trouve que les torts sont partagés dans cette affaire.
Et que finalement la situation est surtout lièe à une manière de communiquer incompatible et des maladresses de part et d'autre.
Pour conclure, je ne mets plus d'appréciations sur mes copies, seulement la note, car réellement je trouve que chacun projette ce qu'il veut sur ces quelques mots, et que le plus souvent cela n'est pas efficace. Je précise que j'enseigne les maths et que je coche juste dans un petit tableau une liste d'items avec pour chaque item une coche dans "à retravailler" le cas échéant, je trouve cela plus neutre.
- AvaExpert spécialisé
Je viens de lire le sujet et je suis entièrement d'accord avec V. Marchais! Je ne vais pas m'étendre sur les réactions absolument odieuses de certain(e)s, ce n'est pas le sujet.
Audrey, je suis de tout cœur avec toi. Je n'ai pas de solutions à t'apporter, si ce n'est que je crois qu'à ta place je demanderais un entretien avec la mère pour lui dire de cesser. Mais, je ne suis pas à ta place et je ne suis pas certaine que mon conseil soit bon.
Courage...
Audrey, je suis de tout cœur avec toi. Je n'ai pas de solutions à t'apporter, si ce n'est que je crois qu'à ta place je demanderais un entretien avec la mère pour lui dire de cesser. Mais, je ne suis pas à ta place et je ne suis pas certaine que mon conseil soit bon.
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Those who helped me along the way, I smacked 'em as I thanked 'em
Yes, I know I'm going to Hell in a leather jacket
'Least I'll be in another world while you're pissing on my casket
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- V.MarchaisEmpereur
Pailleaubec, on peut discuter de tout, sur le ton adéquat.
Quand on conseille à son collègue enseignant de prendre en compte les difficultés de l'élève, cela me laisse coite.
La démarche de la mère ne pouvait guère susciter autre chose qu'incompréhension et colère. Elle est malsaine.
J'ai eu des élèves dyslexiques. On a un avis médical (qui fait défaut ici) qui justifie la tenue régulière de réunions d'équipe éducative, lesquelles permettent un point régulier avec les parents. Là, il y a dialogue, parce que les règles sont respectées. Mais si on écrit des remises en cause à l'insu du professeur, ça ne peut pas être constructif, au contraire.
Quand on conseille à son collègue enseignant de prendre en compte les difficultés de l'élève, cela me laisse coite.
La démarche de la mère ne pouvait guère susciter autre chose qu'incompréhension et colère. Elle est malsaine.
J'ai eu des élèves dyslexiques. On a un avis médical (qui fait défaut ici) qui justifie la tenue régulière de réunions d'équipe éducative, lesquelles permettent un point régulier avec les parents. Là, il y a dialogue, parce que les règles sont respectées. Mais si on écrit des remises en cause à l'insu du professeur, ça ne peut pas être constructif, au contraire.
- philannDoyen
V. Marchais! Merci!!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- AudreyOracle
Merci...
- HerrelisGrand sage
Ce n'est jamais agréable de se retrouver face à des parents qui contestent ce que l'on fait et qui en plus le font d'une manière cavalière et agressive. Je n'ose pas imaginer dans quelle position est l'élève d'Audrey en voyant sa mère noter des remarques de ce type sur les copies... Autant on peut prendre un rdv et discuter des annotations et des progrès de son enfant en direct avec le prof, mais là... j'hallucine complètement! Oo
Si jamais la mère remet ça en conseil, n'hésite pas à couper court (ce n'est pas le lieu) et à laisser faire ta CDE. Ne te mets pas la rate au cours bouillon pour elle, comme ça a été dit, c'est elle qu'elle sent "jugée" dans tes annotations, toi tu fais ton travail et bien!
Si jamais la mère remet ça en conseil, n'hésite pas à couper court (ce n'est pas le lieu) et à laisser faire ta CDE. Ne te mets pas la rate au cours bouillon pour elle, comme ça a été dit, c'est elle qu'elle sent "jugée" dans tes annotations, toi tu fais ton travail et bien!
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
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- dandelionVénérable
D'autant plus qu'Audrey aurait pu ne pas voir ces annotations qui ne s'adressaient pas à elle 'directement' (en réalité, elle fait comme si c'était elle l'enseignante, pas Audrey, et qu'elle la remettait à sa place). Je n'ai pas tout lu mais Audrey, tu as parlé du syndrome de Munchaüsen et j'avoue que j'y avais pensé aussi. Ça semble relever de la thérapie familiale plus que d'autre chose.V.Marchais a écrit:Pailleaubec, on peut discuter de tout, sur le ton adéquat.
Quand on conseille à son collègue enseignant de prendre en compte les difficultés de l'élève, cela me laisse coite.
La démarche de la mère ne pouvait guère susciter autre chose qu'incompréhension et colère. Elle est malsaine.
J'ai eu des élèves dyslexiques. On a un avis médical (qui fait défaut ici) qui justifie la tenue régulière de réunions d'équipe éducative, lesquelles permettent un point régulier avec les parents. Là, il y a dialogue, parce que les règles sont respectées. Mais si on écrit des remises en cause à l'insu du professeur, ça ne peut pas être constructif, au contraire.
Quant aux exercices que tu demandes, n'exagérons tout de même pas leur difficulté, on commence à faire de l'écriture poétique dès le primaire. Lire que des élèves sont traumatisés par ce genre d'exercices, faut pas pousser quand même.
- SphinxProphète
J'ai un élève dyslexique (vraiment, pour le coup, un de ces rares incontestables), je suis au courant de tous les aménagements que je suis censée faire pour lui, je fais ce que je peux et les parents me font entièrement confiance pour faire ce que je peux. Et il ferait beau voir qu'il en soit autrement
Audrey, j'ai eu un peu le même cas que toi l'an dernier : j'ai donné une lecture à la maison pendant les vacances l'an dernier, avec contrôle de lecture à la rentrée, un élève n'a visiblement pas dépassé les trois premières pages et a eu une note (et une appréciation) catastrophique. La mère a commenté par écrit, sous mon appréciation, que pourtant Bidule lisait son livre tous les jours pendant les vacances, et signé la copie (je ne fais jamais signer les copies moi non plus, c'est si facile à imiter alors que si un parent veut vraiment vérifier les notes de son gamin, nul ne s'y oppose...) Je n'ai vu cet essai de correspondance que deux mois plus tard en corrigeant les classeurs... Je dois bien supposer que l'élève, qui clairement n'avait pas lu le livre (c'est quand même facile de tourner les pages pour faire plaisir à maman, hein), n'avait pas envie de relancer le débat en me montrant le mot de sa mère.
L'histoire en est resté là parce qu'il s'agissait de ce genre de mère cyclothymique qui, un coup, a à coeur de pousser son gamin, un coup s'en désintéresse au point de l'enfoncer complètement (elle m'avait déclaré, en sa présence, ne plus avoir envie de faire quoi que ce soit pour lui).
Bref, le fait de prendre la copie de son gosse pour une fiche navette aller-retour, ça dénote quand même un curieux problème dans la gestion de la communication, et une curieuse attitude vis à vis dudit gosse.
Audrey, j'ai eu un peu le même cas que toi l'an dernier : j'ai donné une lecture à la maison pendant les vacances l'an dernier, avec contrôle de lecture à la rentrée, un élève n'a visiblement pas dépassé les trois premières pages et a eu une note (et une appréciation) catastrophique. La mère a commenté par écrit, sous mon appréciation, que pourtant Bidule lisait son livre tous les jours pendant les vacances, et signé la copie (je ne fais jamais signer les copies moi non plus, c'est si facile à imiter alors que si un parent veut vraiment vérifier les notes de son gamin, nul ne s'y oppose...) Je n'ai vu cet essai de correspondance que deux mois plus tard en corrigeant les classeurs... Je dois bien supposer que l'élève, qui clairement n'avait pas lu le livre (c'est quand même facile de tourner les pages pour faire plaisir à maman, hein), n'avait pas envie de relancer le débat en me montrant le mot de sa mère.
L'histoire en est resté là parce qu'il s'agissait de ce genre de mère cyclothymique qui, un coup, a à coeur de pousser son gamin, un coup s'en désintéresse au point de l'enfoncer complètement (elle m'avait déclaré, en sa présence, ne plus avoir envie de faire quoi que ce soit pour lui).
Bref, le fait de prendre la copie de son gosse pour une fiche navette aller-retour, ça dénote quand même un curieux problème dans la gestion de la communication, et une curieuse attitude vis à vis dudit gosse.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- AudreyOracle
Si ça se trouve elle s'est dit que je voyais ses remarques... elle a signé, à chaque fois. Mais le truc, c'est que je n'ai jamais demandé aux parents de signer les copies...
- AudreyOracle
Ok, Sphinx, nos messages se sont croisés... ;-)
- User17706Bon génie
Non mais cessons de tourner autour du pot. Ces annotations de mères sous les annotations du prof sont pathologiques, c'est une évidence. Après, soit c'est possible de l'expliquer à la personne, et de la calmer un peu, soit non, et alors il faut instaurer un cordon sanitaire. Audrey ne peut pas être à la fois la prof de l'élève et la psy de sa mère.
- AudreyOracle
Je ne suis pas médecin et me garderai bien de porter ce genre de jugement sur quelqu'un que je ne connais pas....même si son comportement est plus que problématique.
- OudemiaBon génie
Moi aussi !neomath a écrit:Rassurez vous. Je ne suis pas intervenu plus tôt dans la discussion, n'ayant rien de plus à ajouter à ce qui était dit, mais vu la tournure qu'elle prend je tiens à préciser que j'ai moi aussi sursauté.Cipango a écrit:L'idée même d'annoter les copies (je le répète: en instaurant un dialogue imaginaire et peu amène avec l'enseignant) de son enfant devrait faire sursauter tout le monde ici, mais apparemment ce n'est pas le cas...
Au moins, Audrey, ton CPE a eu la bonne réaction, j'aimerais être certaine que ç'aurait été le cas partout ailleurs.
- User17706Bon génie
Bah, moi non plus je ne suis pas médecin. Je dis que c'est pathologique comme on peut le dire en un sens non technique.
- AudreyOracle
Ma principale, pas ma CPE. ;-)
Sur ce coup-là, oui, elle assure... c'est toujours ça.
Sur ce coup-là, oui, elle assure... c'est toujours ça.
- AudreyOracle
Disons que j'ai lu tellement de propos à mon sens excessifs sur cette mère durant la discussion que j'ai pris ta remarque comme une suite de ces interventions... pardon.PauvreYorick a écrit:Bah, moi non plus je ne suis pas médecin. Je dis que c'est pathologique comme on peut le dire en un sens non technique.
- User17706Bon génie
No soucy, dear :chat:
- OudemiaBon génie
C'était une faute de frappe, je voulais écrire CdEAudrey a écrit:Ma principale, pas ma CPE. ;-)
Sur ce coup-là, oui, elle assure... c'est toujours ça.
Bon, je n'édite pas, cela ne voudrait plus rien dire.
- AudreyOracle
Pas grave, Oudemia... disons que connaissant les deux, CPE et CDE, ça me fait rire en fait... ;-)
- pailleauquebecFidèle du forum
Dont acte.V.Marchais a écrit:Pailleaubec, on peut discuter de tout, sur le ton adéquat.
Quand on conseille à son collègue enseignant de prendre en compte les difficultés de l'élève, cela me laisse coite.
La démarche de la mère ne pouvait guère susciter autre chose qu'incompréhension et colère. Elle est malsaine.
J'ai eu des élèves dyslexiques. On a un avis médical (qui fait défaut ici) qui justifie la tenue régulière de réunions d'équipe éducative, lesquelles permettent un point régulier avec les parents. Là, il y a dialogue, parce que les règles sont respectées. Mais si on écrit des remises en cause à l'insu du professeur, ça ne peut pas être constructif, au contraire.
Mais il me semble qu'il y a aussi eu quelques maladresses de communication de la part du professeur.
Ce qui ne remet pas en cause l'excellence de son travail par ailleurs.
D'autre part, sans préjuger de rien, nous n'avons sur cette affaire qu'un point de vue et je me garderais bien d'en juger d'une manière trop définitive.
Je trouve un peu excessifs les jugements accusant de maladie psychiatrique la maman par exemple : "trop investie", "ingérence" voire "déni de réalité" me sembleraient d'un point de vue extérieur des qualificatifs plus adéquats.
Je pense que dans notre difficile mission de service public, nous devons parfois nous adapter à toutes sortes de situations un peu tordues. Même des situations un peu excessives comme celle qui est décrite. Pour ma part, dans l'intérêt de l'enfant (de la maman et du prof), il me semble que j'aurais essayé diplomatiquement d'adapter ma manière de communiquer pour cette maman et cet enfant. Après on ne peut pas toujours réussir, et j'ai le souvenir de quelques échecs semblables.
Notamment un enfant dont par mes maladresses de communication je m'étais mis à dos et les parents et l'enfant. L'histoire avait commencé bêtement : je l'avais un peu forcé cavalièrement à travailler avec un plâtre. Il faut dire qu'il cherchait à remettre en cause mon autorité depuis un moment et qu'il était entré avec le sourire jusqu'aux oreilles en disant "je peux plus travailler!". Je passe sur les détails, mais d'incidents en incidents, et de rencontres avec la maman en rencontres, la situation était devenue très tendue. Avec le recul, j'aurais pu agir plus diplomatiquement et mieux arriver à mes fins.
La diplomatie, cet art d'arriver à ses fins en évitant la confrontation me semble bien utile parfois (facile à dire).
Courage en tout cas, car quand c'est mal parti comme ça, c'est ensuite très difficile à rattraper.
- SaphyrNiveau 9
J'ai lu l'ensemble du fil et je suis très choquée par certaines réactions. Je ne comprends pas que l'on puisse cautionner le mode de fonctionnement de la mère d'autant plus que cette dernière, en tant qu'enseignante, connaît le système et donc n'ignore pas la portée de ses actes. De plus, je suis sidérée que le débat ait fini par tourner autour du manque supposé de pédagogie et de compréhension de l'élève et de la mère d'Audrey. Si même des professeurs, entre eux, doutent des compétences de leurs pairs, pas étonnant que n'importe qui de l'extérieur puisse venir nous critiquer sans que cela ne pose aucun problème.
J'ai eu le même problème l'an dernier avec une mère qui s'est amusée à commenter des copies dans la case signature des parents.
Il s'agissait d'une élève de 6eme d'un bon niveau, sans aucune difficulté psychologique ou motrice et c'était dans le cadre d'une évaluation de conjugaison, donc ne requérant aucune compétence particulière.
Première évaluation 6 ou 7, je note: "Leçon non sue". Je demande aux élèves de faire signer par leurs parents les copies. Elle revient le lendemain avec sa copie signée et annotée : "Madame, ma fille n'ayant pas une partie de la leçon, elle ne pouvait l'apprendre correctement". Je n'ai pas jugé utile de répondre, ne me sentant nullement concernée par le fait que sa fille n'ait pas copié sa leçon suite à une absence.
Cependant, une semaine plus tard, évaluation sur le même sujet avec des verbes différents à conjuguer: l'élève a 8,5. Je n'ai cette fois rien noté sur la copie mais, comme toujours, j'ai demandé aux élèves de faire signer leur copie. Le lendemain, je passe vérifier: nouveau message de la mère. Plus long cette fois: "Madame, je ne comprends véritablement pas votre système de notation, ma fille aurait du avoir 18 pourtant ce n'est pas le cas!".
Là, ça a été le mot de trop, j'ai donné à l'ensemble de la classe un travail et j'ai rédigé un courrier bien senti pour la mère pour lui dire ma façon de penser. Bien entendu, j'ai également réalisé une copie des copies en question et de mon courrier que j'ai montré au CDE.
La mère s'est fait remonter les bretelles et elle m'a présenté ses plus plates excuses.
Désolée pour la longueur du récit, mais c'était pour illustrer le fait que je crains que le problème d'Audrey ne soit pas isolé et que les parents se sentent de plus en plus dans leur bon droit, de commenter le travail du professeur de leurs enfants, persuadés que Monchérimoncoeur est un génie incompris. Le fait que l'élève en question soit dys ne change en rien le fait que le procédé soit totalement déplacé.
J'ai eu le même problème l'an dernier avec une mère qui s'est amusée à commenter des copies dans la case signature des parents.
Il s'agissait d'une élève de 6eme d'un bon niveau, sans aucune difficulté psychologique ou motrice et c'était dans le cadre d'une évaluation de conjugaison, donc ne requérant aucune compétence particulière.
Première évaluation 6 ou 7, je note: "Leçon non sue". Je demande aux élèves de faire signer par leurs parents les copies. Elle revient le lendemain avec sa copie signée et annotée : "Madame, ma fille n'ayant pas une partie de la leçon, elle ne pouvait l'apprendre correctement". Je n'ai pas jugé utile de répondre, ne me sentant nullement concernée par le fait que sa fille n'ait pas copié sa leçon suite à une absence.
Cependant, une semaine plus tard, évaluation sur le même sujet avec des verbes différents à conjuguer: l'élève a 8,5. Je n'ai cette fois rien noté sur la copie mais, comme toujours, j'ai demandé aux élèves de faire signer leur copie. Le lendemain, je passe vérifier: nouveau message de la mère. Plus long cette fois: "Madame, je ne comprends véritablement pas votre système de notation, ma fille aurait du avoir 18 pourtant ce n'est pas le cas!".
Là, ça a été le mot de trop, j'ai donné à l'ensemble de la classe un travail et j'ai rédigé un courrier bien senti pour la mère pour lui dire ma façon de penser. Bien entendu, j'ai également réalisé une copie des copies en question et de mon courrier que j'ai montré au CDE.
La mère s'est fait remonter les bretelles et elle m'a présenté ses plus plates excuses.
Désolée pour la longueur du récit, mais c'était pour illustrer le fait que je crains que le problème d'Audrey ne soit pas isolé et que les parents se sentent de plus en plus dans leur bon droit, de commenter le travail du professeur de leurs enfants, persuadés que Monchérimoncoeur est un génie incompris. Le fait que l'élève en question soit dys ne change en rien le fait que le procédé soit totalement déplacé.
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- blancheExpert
+1000V.Marchais a écrit:Ce que je trouve ahurissant, c'est qu'Audrey a dit vingt fois qu'elle fait très attention à cet élève, qu'elle fait tout pour l'aider, que d'ailleurs il progresse, qu'elle a le soutien de son CDE et de ses collègues qui, eux non plus, n'en peuvent plus de la mère, mais qu'on ne lui fait pas confiance. On la soupçonne de ne pas bien faire, dans le fond. Au lieu de répondre sur ces annotations qui la plongent dans la désarroi, on lui parle d'un sujet de rédac soi-disant mal pensé. Si quelqu'un avait envers un élève une attitude aussi soupçonneuse, déniant toute confiance en son travail, cela nous choquerait profondément. Mais cela ne nous gêne pas d'avoir cette attitude envers un collègue. Comme quoi nous avons bien intégré, nous aussi, que c'est toujours la faute dse profs.
Comme dans la vie, un malheur n'arrive jamais seul, il est fort possible que ce pauvre môme dont il est question, en plus d'être dyslexique, se trimballe une mère hyper-casse-couille. Audrey explique qu'il en est ainsi, ben moi, je la crois, tout simplement. Je crois surtout qu'elle est mieux placée que nous pour apprécier la situation. Alors faisons-lui un peu confiance, tout simplement.
- CathEnchanteur
Entièrement d'accord.
C'est incroyable de lire que quand une mère aussi bizarre écrit en rose des mots sans destinataire (si ce n'est son fils), c'est en fait Audrey qui a tort.
C'est incroyable de lire que quand une mère aussi bizarre écrit en rose des mots sans destinataire (si ce n'est son fils), c'est en fait Audrey qui a tort.
- LilypimsGrand sage
Elle a commis des maladresses de communication, qui disent. Pas bien.Cath a écrit:Entièrement d'accord.
C'est incroyable de lire que quand une mère aussi bizarre écrit en rose des mots sans destinataire (si ce n'est son fils), c'est en fait Audrey qui a tort.
Ces commentaires me sidèrent. Bref, je suis, moi aussi, entièrement d'accord avec Véronique.
- une mère d'élève m'écrit...
- une élève écrit la mort de sa mère en autobio.
- Deux Sèvres : une mère d'élève écrit au ministre
- Arras : la mère d'un élève de 6 ans inquiète depuis l'agression de son fils par un camarade.
- Rdv demain avec une mère d'élève qui aurait dit à son fils de ne pas faire la punition que j'ai donnée.
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