Nora Fraisse, mère de Marion, porte plainte contre l'EN après le suicide de sa fille : "Il se passe des choses très graves au sein de nos établissements scolaires".

Bonnie Blue a écrit:

Reine Margot a écrit:idem. Si j'ai des enfants un jour et qu'ils sont ennuyés à l'école, je n'attendrai pas qu'il se passe un drame pour les mettre dans le privé.

Chère Reine Margot : sans vouloir aucunement te blesser, je tiens à t'informer que ça ne changerait pas forcément grand chose. Le privé n'est pas un sanctuaire où tout se passe bien. Pour ma part, j'ai été harcelée, cela a cessé lorsque j'ai enfin changé de classe en 1ère, puis je me suis retrouvée six mois dans le privé : nouvelle en plein milieu de l'année, personne fragile, élève sérieuse au milieu de fainéants, porteuse de vêtements qui ne venaient pas de chez Chanel ou Dolche Gabbana, sac de cours qui n'était même pas un Lompchamps... Non, ça ne changait rien !

Il est facile de dire que c'est de la faute des parents : ah oui, la faute des parents, celle de l'élève, celle des harceleurs parfois, éventuellement... Jamais de ceux qui ont assisté à tout cela sans rien faire parce que la victime "l'a bien cherché". Comme ces victimes de viol, n'est-ce pas, qui portaient une jupe, qui étaient maquillées, qui avaient les cheveux lâchés, qui boivent à la bouteille en mettant leurs lèvres autour du goulot...


Pardon de mon ignorance : cette dame est-elle la même que la mère de Rémi Fraisse ?

Disons que je connais des gens qui ont changé leur enfant d'établissement scolaire suite à du harcèlement pour le privé et que ça résolu les choses. Après, évidemment, il ne faut pas que ce soit un établissement privé qui n'ait pas les moyens de virer les perturbateurs...

A mon arrivée en CM1 dans un nouvel établissement public, j'ai eu une dent cassée (un élève m'a poussée), j'ai été insultée...J'avais deux ans d'avance et ça ne passait pas, ajouté au fait que j'étais nouvelle. D'où changement : mes parents m'ont mise dans le privé.
C'était très bien. Nouvel établissement privé en 6e suite à un nouveau déménagement. Là, c'étaient des petits bourgeois qui portaient des habits de marque et ils me faisaient sentir que nous n'avions pas les mêmes valeurs. Il y a privé et privé. Ils viraient les perturbateurs mais pas les BCBG hautains sinon ils auraient viré pratiquement tout le collège. Donc au lycée, je suis retournée dans le public.

Provence a écrit:

Robin a écrit:

Il y a un vrai problème, mais comme d'habitude, l'administration regarde ailleurs.

Mais en tant que prof, on peut aussi réagir, non? Le jour où j'ai découvert un cas très grave de harcèlement moral et sexuel dans la classe dont j'étais professeur principal, j'ai fait en sorte que l'histoire ne soit pas étouffée.

Oui, je suis bien d'accord. Ca m'est arrivé aussi, mais on ne peut pas toujours tout régler soi-même et quand devant un problème grave la CPE vous envoie à la figure un "Vous croyez que j'ai qu'ça à faire ?", ça fait drôle. Parce qu'enfin, si un ou une CPE n'est pas satisfaite de son métier, elle n'a qu'à passer l'agreg ou le capes ou le concours de perdir.

Provence a écrit:

Robin a écrit:

Il y a un vrai problème, mais comme d'habitude, l'administration regarde ailleurs.

Mais en tant que prof, on peut aussi réagir, non? Le jour où j'ai découvert un cas très grave de harcèlement moral et sexuel dans la classe dont j'étais professeur principal, j'ai fait en sorte que l'histoire ne soit pas étouffée.

Oui, je suis bien d'accord. Ca m'est arrivé aussi, mais on ne peut pas toujours tout régler soi-même et quand devant un problème grave la CPE vous envoie à la figure un "Vous croyez qu'j'ai qu'ça à faire ?", ça fait drôle. Parce qu'enfin, si un ou une CPE n'est pas satisfaite de son métier, elle n'a qu'à passer l'agreg ou le capes ou le concours de perdir.

En tant que prof, seul, on ne peut pas faire grand chose si la direction ne suit pas...

Je crains qu'effectivement, la direction ne soit muselée par l'exigence d'avoir un bon classement et une bonne réputation.
C'est à peine près comme ça à tous les niveaux: les profs qui osent dire que la classe est dissipée et bavarde sont taxés de mauvaise gestion de classe et ferment donc leur bouche au lieu de se grouper entre eux et d'agir tous pour que cela cesse.
Au niveau de la direction, c'est la même chose.
Ceci dit, j'ai de la chance dans mon établissement, la direction est solide ( même pas peur) et nous avons été briefés en début d'année et on nous a demandé d'être très vigilants en matière de harcèlement, de faire remonter et il y a même une cellule de veille et un casier ( anonyme si on veut) pour avertir cette cellule si nous repérons des élèves trop tristes, dépressifs ou sur le fil ou des harcèlements enfin, tout ce qui pourrait à terme avoir des conséquences scolaires ou personnelles.Les parents sont systématiquement convoqués et un suivi social ou psychologique mis en place conjointement.
Pour part, ça a été speech de début d'année sur la tolérance, le harcèlement et le manque d'intelligence et de capacités sociales qu'il dénote ( oui, je suis casch) . Ce qui n'empêche hélas pas les adolescents d'être ignobles les uns avec les autres: je punis les mots désobligeants que j'entends dans le couloir , ou en classe ( par ex: tes lunettes te font une tête de blaireau ou sale p...) et je refais la morale si j'entends souffler lorsqu'un élève timide essaie de s'exprimer ou si j'entends des conversations ou remarques déplacées à propos d'un autre élève .
C'est peut- être peu mais franchement, je ne pourrais plus JAMAIS enseigner ni dormir si je fermais les yeux et qu'une Marion disparaissait de cette façon dans ma classe.

C'est aussi quelques chose qui me touche, moi aussi j'ai été harcelée en primaire par plusieurs élèves, coup de pied pendant les cours, j'avais de gros bleus, je ne voulais plus aller à l'école. Je pleurais les matins.

Du coup cette année, j'ai décidé de participer au concours "luttons contre le harcèlement", les élèves ont bien joué le jeu pour la création du clip.
Alors, oui, je sais, c'est pas grand chose, mais au moins on a pu amorcer la discussion et transmettre un message à travers notre vidéo.
La démarche a fait rejaillir des souvenirs de harcèlement pour beaucoup d'élèves, c'était impressionnant de voir que presque tout le monde a été dans sa scolarité harcelée par quelqu'un ou par un groupe.

Une passante a écrit:En tant que prof, seul, on ne peut pas faire grand chose si la direction ne suit pas...

On peut commencer par péter un gros scandale.

+ 1

Une passante a écrit:En tant que prof, seul, on ne peut pas faire grand chose si la direction ne suit pas...

On peut au moins essayer d'alerter les collègues et s'entendre sur une conduite à tenir pour aider l'élève harcelé et ne pas laisser faire les harceleurs.

Personnellement, j'harcèle les harceleurs au moins toute l'heure. Si cela ne me suffit pas, je les humilie devant leur victime. Ca rétablit les choses.
Pour les gros cas, je ne sors pas du bureau du chef sans avoir eu une sanction lourde.

Notre CPE et notre A.S ont fait une heure d'alerte aux harcèlements pour les 6e/5e.
Suite à cela, des cas sont remontés (pas très grave). Le CPE m'a demandé de préparer un travail long et difficile pour les élèves punis. Ce que j'ai fait. Mais bon c'était dans une bonne classe avec des parents impliqués donc cela a été fait avec sérieux.

Rabelais a écrit:
C'est peut- être peu mais franchement, je ne pourrais plus JAMAIS enseigner ni dormir si je fermais les yeux et qu'une Marion disparaissait de cette façon dans ma classe.

Il y a aussi eu le cas des deux maîtresses de Marina Sabatier, battue par ses parents. En GS/CP, ses deux institutrices avaient fait des signalements, alerté leur hiérarchie, mais elles étaient jeunes et le médecin scolaire, une dame plus âgée qu'elles, les avait prises de haut et n'avait pas pris l'affaire au sérieux, faisant traîner les choses...et puis les parents de la fillette ont déménagé ; ils l'ont tuée. Les deux PE ont dû témoigner aux procès et ont parlé des nombreux cauchemars qu'elles avaient faits, parce qu'elles savaient, mais qu'elles ne pouvaient rien faire.
Ce n'était pas du harcèlement, mais ça en dit long sur ce qu'on peut faire, ou plutôt ne pas faire, quand on n'est pas soutenu par sa hiérarchie au risque de rester traumatisé(e) à vie.

Dans le cas du meurtre de Marina, le président du tribunal avait précisé que pour lui, tout le monde avait lamentablement échoué ( services sociaux, justice, gendarmerie ) à l'exception des PE de maternelle et directrices d'école dont il avait souligné qu'elles avaient été les seules à faire leur boulot et à ne pas se moquer de l'avenir de cette enfant. Malheureusement, l'ASE et la justice ont été en dessous de tout.

Et en dehors de ces deux cas tragiques ici cités (Marion et Marina) il existe de très nombreux cas de "petits" harcèlements qui peuvent pourrir la vie des élèves.
Mes deux enfants ont connu ça. Un camarade de mon fils lui envoyait une pichenette chaque fois qu'il passait à côté. Jusqu'à ce que mon fils excédé lui fiche une baffe. => 3 fois le RI à recopier en début de 6e.
Je luiai expliqué qu'il aurait dû le dire à un adulte du collège, ou à nous.

Ma fille en revanche a bien réagi en se plaignant à nous qu'un de ses camarades la traitait souvent de naine. Jeune collégienne, elle était en effet un peu plus petite que la moyenne. Mon mari est allé dire deux mots entre quatre yeux à son "agresseur" qui se l'est tenu pour dit.

Bref, rien de dramatique, mais cela illustre aussi la nécessité à ceux qui se sentent harcelés de parler à des adultes. S'ils ne le font pas, c'est qu'ils ne se sentent pas en confiance et le plus souvent nous ne pouvons pas savoir. Et quand nous savons, nous sommes parfois impuissants. Même avec des leçons de morale.

C'est simple, 10 % des ados de mon service sont des ados qui viennent pour des troubles anxieux ou dépressifs liés à du harcèlement. Les cas de suicide ne sont pas rares. Pas mal de cas ou les CDE minimisent, ne parlons même pas de l'IA.

J'ai moi-même porté plainte contre un collégien qui avait traité ma fille (10 ans 1/2, gabarit crevette) de "petite p..." devant tous les élèves du bus.

Cath a écrit:J'ai moi-même porté plainte contre un collégien qui avait traité ma fille (10 ans 1/2, gabarit crevette) de "petite p..." devant tous les élèves du bus.

La police a donc accepté ta plainte : c'est une bonne chose que de t'avoir prise au sérieux.

Ronin a écrit:Dans le cas du meurtre de Marina, le président du tribunal avait précisé que pour lui, tout le monde avait lamentablement échoué ( services sociaux, justice, gendarmerie ) à l'exception des PE de maternelle et directrices d'école dont il avait souligné qu'elles avaient été les seules à faire leur boulot et à ne pas se moquer de l'avenir de cette enfant. Malheureusement, l'ASE et la justice ont été en dessous de tout.

Et le médecin scolaire...Quand on lit ce qu'il s'est passé,  les PE ont été bloquées par son entêtement à trouver le père "charmant" et l'acception, par cette même médecin scolaire du fait que Marina souffrait de...conjonctivite.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/06/14/affaire-marina-les-institutrices-avaient-tente-de-proteger-la-fillette-de-ses-parents_1718569_3224.html

Il y a deux ans, j'avais une élève qui ne voulait pas aller en récré. Elle restait dans le hall, derrière les surveillantes, et regardait anxieusement la cour mais sans oser y aller. On lui a demandé pourquoi et certains élèves l'ennuyaient mais elle ne voulait pas dire de qui il s'agissait.

Une autre année, un élève de 6e avait reçu des menaces de mort dans son casier. J'étais néo-titulaire, dans un collège de plus de 1000 élèves, mais comme il n'osait pas sortir seul du collège ce soir-là, après m'avoir amené tous les petits papiers qu'il avait reçus avec des têtes de mort, je suis allée avec lui chez la CDE qui m'a reproché d'y porter attention et lui a dit de rentrer chez lui comme un grand garçon qui ne craignait rien, "on ne va pas te tuer quand même !"...Mais c'était une CDE très spéciale. On avait été 70 enseignants à signer une pétition contre elle et l'inspection de vie scolaire, une fois venue, nous a dit que comme elle était à un an de la retraite, il fallait prendre notre mal en patience. J'ai été rassurée : heureusement, elle avait raison et personne n'a frappé le 6e à la sortie (alors que d'autres se faisaient frapper régulièrement, dont au moins deux de mes élèves qui ont fini à l'hôpital. Plus de 1000 élèves, un seul CPE, forcément...Je ne suis restée qu'un an dans cet établissement ... Super baptême du feu mais point trop n'en faut !).

J'ai aussi eu, dans un autre collège, un autre élève qui "touchait" les filles de sa classe. C'était un élève très spécial, qui mangeait ses pochettes de classeur ou avalait ses lacets en bavant. Un jour, une élève m'a dit en rigolant qu'elle était la seule qu'il laissait tranquille pendant les récrés et les autres filles ont commencé à parler. Donc j'ai fait un rapport. Il a eu un conseil de discipline peu après, pour ça et pour des tags avec des croix gammées, des propos nazis et des insultes envers la femme de la loge. Mais la CDE m'a aussi dit de passer à la gendarmerie pour parler des attouchements. Il y avait une élève de la classe que ses parents ont changé d'établissement en fin d'année, qui avait d'ailleurs changé (de plus en plus éteinte) en cours d'année, et j'ai toujours pensé que c'était lié.

Lornet a écrit:Il y a deux ans, j'avais une élève qui ne voulait pas aller en récré. Elle restait dans le hall, derrière les surveillantes, et regardait anxieusement la cour mais sans oser y aller. On lui a demandé pourquoi et certains élèves l'ennuyaient mais elle ne voulait pas dire de qui il s'agissait.

Une autre année, un élève de 6e avait reçu des menaces de mort dans son casier. J'étais néo-titulaire, dans un collège de plus de 1000 élèves, mais comme il n'osait pas sortir seul du collège ce soir-là, après m'avoir amené tous les petits papiers qu'il avait reçus avec des têtes de mort, je suis allée avec lui chez la CDE qui m'a reproché d'y porter attention et lui a dit de rentrer chez lui comme un grand garçon qui ne craignait rien, "on ne va pas te tuer quand même !"...Mais c'était une CDE très spéciale. On avait été 70 enseignants à signer une pétition contre elle et l'inspection de vie scolaire, une fois venue, nous a dit que comme elle était à un an de la retraite, il fallait prendre notre mal en patience. J'ai été rassurée : heureusement, elle avait raison et personne n'a frappé le 6e à la sortie (alors que d'autres se faisaient frapper régulièrement, dont au moins deux de mes élèves qui ont fini à l'hôpital. Plus de 1000 élèves, un seul CPE, forcément...Je ne suis restée qu'un an dans cet établissement ... Super baptême du feu mais point trop n'en faut !).

J'ai aussi eu, dans un autre collège, un autre élève qui "touchait" les filles de sa classe. C'était un élève très spécial, qui mangeait ses pochettes de classeur ou avalait ses lacets en bavant. Un jour, une élève m'a dit en rigolant qu'elle était la seule qu'il laissait tranquille pendant les récrés et les autres filles ont commencé à parler. Donc j'ai fait un rapport. Il a eu un conseil de discipline peu après, pour ça et pour des tags avec des croix gammées, des propos nazis et des insultes envers la femme de la loge. Mais la CDE m'a aussi dit de passer à la gendarmerie pour parler des attouchements. Il y avait une élève de la classe que ses parents ont changé d'établissement en fin d'année, qui avait d'ailleurs changé (de plus en plus éteinte) en cours d'année, et j'ai toujours pensé que c'était lié.

No comment, ce serait mal vu ici, on me taxerait de généralisation, d'avis à l'emporte piece, de rétrograde, on me dirait que tout ça existait déjà et bla-bla-bla.Mais te lire m'a bouleversée et ôté toute capacité de réflexion autre qu'une révolte et un grondement sourd.

j'ai juste envie de dire: vive le collège unique. Comprenez ce que vous voudrez.

Thalia de G a écrit:

Cath a écrit:J'ai moi-même porté plainte contre un collégien qui avait traité ma fille (10 ans 1/2, gabarit crevette) de "petite p..." devant tous les élèves du bus.

La police a donc accepté ta plainte : c'est une bonne chose que de t'avoir prise au sérieux.

Il n'aurait pas eu intérêt à refuser.
Bon, il a quad même essayé de me dissuader, à la fin, en me demandant avec une tête sérieuse si je voulais vraiment porter plainte parce que c'était très grave.

nightowl a écrit:Personnellement, j'harcèle les harceleurs au moins toute l'heure. Si cela ne me suffit pas, je les humilie devant leur victime. Ca rétablit les choses.

Baway, après tout ils l'ont bien cherché, n'est-ce pas?

Sérieusement, les gens, je suis le seul à être choqué par ce post?

Rendash a écrit:

nightowl a écrit:Personnellement, j'harcèle les harceleurs au moins toute l'heure. Si cela ne me suffit pas, je les humilie devant leur victime. Ca rétablit les choses.

Baway, après tout ils l'ont bien cherché, n'est-ce pas?

Sérieusement, les gens, je suis le seul à être choqué par ce post?

Certains savent très bien ce qu'ils font. Et parfois c'est la seule façon pour la victime de voir qu'elle vaut "autant que les autres". Ce n'est pas seulement en lui parlant de ses qualités qu'elle va mieux se sentir, mais en lui montrant les défauts des autres (il faut avoir été plus qu'harcelé et humilié pour savoir par quoi on passe). Comme je dis au concerné, "je ne vais rien te laisser passer et vais te reprendre sur absolument tout, histoire que tu vois ce que ça fait. A la fin de l'heure j'arrête". Et c'est ce que je fais.

Ouais, les harceleurs justifient toujours leurs actes.

Accessoirement, je n'aimerais pas être une victime dans ta classe. T'es pas à la sortie, toi, pour voir quand les autres se vengent sur leur victime de l'humiliation que tu leur as fait subir.

Rendash a écrit:Ouais, les harceleurs justifient toujours leurs actes.

Accessoirement, je n'aimerais pas être une victime dans ta classe. T'es pas à la sortie, toi, pour voir quand les autres se vengent sur leur victime de l'humiliation que tu leur as fait subir.

Rassures toi, les élèves savent très qu'ils ne vaut mieux pas essayer.
Quand un élève se fait harceler, je le précise bien à tous mes collègues (que je sois PP ou non) , enseignants ou pas, et on veillent que cela s'arrête net.

Je me vois mal ne rien faire par peur des représailles envers autrui "Attends que cela passe".
Personnellement, cette attitude me choque. Je l'ai vécu étant élève.