- VudiciFidèle du forum
Je viens de passer un bon quart d'heure à rédiger un mp pour te répondre... et j'ai fait une fausse manœuvre. Demain, promis.MarieAnne a écrit:Je vais regarder cette vidéo.
Je n'ai pas lu tout sur ce le fil de discussion, mais moi, ce qui m'intéresserait, ce serait d'avoir des témoignages d'élèves ou d'anciens élèves qui ont pu sortir de cette situation, savoir qui les a aidé et comment, si tout a été réglé ou "juste" atténué, etc...
- InvitéMAFidèle du forum
@Vudici: ok ça marche! merci d'avance!
- gelsomina31Grand Maître
Pareil.maldoror1 a écrit:Je suis d'accord avec Yorick; pour ma part,j'ai lu le fil attentivement: je ne sais pas quoi dire, j'ai plutôt envie de pleurer...Je ne sais pas trouver les mots; tout ça me fait peur. Je n'ai pas encore d'enfant, mais quand j'en aurai, eh bien j'espère qu'ils auront de bonnes notes, qu'ils aimeront lire, qu'ils aimeront aller au théâtre ou en faire (comme moi adolescente quoi!!); mais si pour les protéger il faut les mettre dans le privé, eh bien je suis navrée mais ils iront dans le privé!
Personnellement Je ne sais pas quoi dire pour faire avancer la réflexion.
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Fear buildswalls.Hope builds bridges !
« De chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins. »
- Reine MargotDemi-dieu
idem. Si j'ai des enfants un jour et qu'ils sont ennuyés à l'école, je n'attendrai pas qu'il se passe un drame pour les mettre dans le privé.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- PseudoDemi-dieu
Le harcèlement a effectivement toujours existé, et l'autre constante, c'est que les adultes en ont toujours rien eu à foutre (pour faire court).
J'ai été harcelée durant mes années collège, et tout le monde a pudiquement fermé les yeux. Aujourd'hui, il y a quand même quelques réactions, quelques conseils de discipline, mais c'est assez rare. Assez régulièrement on considère que c'est à la victime de faire des efforts d'intégration (et c'est aussi vrai entre adultes d'ailleurs. Un prof harcelé par la hiérarchie est rapidement isolé !)
Les nouvelles technologies ont, je pense, accentué le problème, et démultiplié les moyens de nuire des harceleurs. On est même pas tranquille chez soi, le moindre voyage scolaire peut tourner à l'humiliation avec les photos balancées sur le net, et le sentiment d'impunité que donne le net permet au gros c.o.n.s de se lâcher, et de faire participer au harcèlement des gamins qui n'auraient rien fait en direct.
Pas plus tard qu'hier dans le métro, une bande de jeunes (en 3eme ou 2de, à vue de nez) commentait une photo prise lors d'un voyage scolaire : un camarade à eux en slip. Visiblement le camarade ne savait pas encore que la photo tournait sur les téléphone et bientôt sur FB.
J'ai été harcelée durant mes années collège, et tout le monde a pudiquement fermé les yeux. Aujourd'hui, il y a quand même quelques réactions, quelques conseils de discipline, mais c'est assez rare. Assez régulièrement on considère que c'est à la victime de faire des efforts d'intégration (et c'est aussi vrai entre adultes d'ailleurs. Un prof harcelé par la hiérarchie est rapidement isolé !)
Les nouvelles technologies ont, je pense, accentué le problème, et démultiplié les moyens de nuire des harceleurs. On est même pas tranquille chez soi, le moindre voyage scolaire peut tourner à l'humiliation avec les photos balancées sur le net, et le sentiment d'impunité que donne le net permet au gros c.o.n.s de se lâcher, et de faire participer au harcèlement des gamins qui n'auraient rien fait en direct.
Pas plus tard qu'hier dans le métro, une bande de jeunes (en 3eme ou 2de, à vue de nez) commentait une photo prise lors d'un voyage scolaire : un camarade à eux en slip. Visiblement le camarade ne savait pas encore que la photo tournait sur les téléphone et bientôt sur FB.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- NasopiBon génie
Ca me semble assez naïf de penser qu'il n'y a pas de harcèlement dans le privé !Reine Margot a écrit:idem. Si j'ai des enfants un jour et qu'ils sont ennuyés à l'école, je n'attendrai pas qu'il se passe un drame pour les mettre dans le privé.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- SpartacusNiveau 8
Il y en a moins pour les raisons que j'ai déjà données. Personne ne peut déceler à coup sûr le harcèlement moral larvé. Mais les brimades, les coups... sont évidemment moins nombreux et combattus.Ça me semble assez naïf de penser qu'il n'y a pas de harcèlement dans le privé !
- IgniatiusGuide spirituel
John a écrit:Tu rigoles ? En 2011, Chatel et Debarbieux ont organisé "les assises du harcèlement" (oui, oui).Oui,au Royaume-Uni depuis de nombreuses années,le harcèlement ("bullying") est pris très au sérieux.On en parle beaucoup lors des heures de vie de classe,il y a des campagnes de sensibilisation au niveau local et national. Je ne comprends pas pourquoi,une fois de plus,la France est à la ramasse!
Puis, en 2012, Peillon a nommé Debarbieux chef d'un observatoire de la violence scolaire qu'il dirigeait déjà, et qu'il a donc transformé en délégation interministérielle.
Enfin, en 2013, Peillon et Debarbieux ont lancé une campagne contre la violence grâce à un site du CNDP où on voit des papillons.
En outre, le ministre a dépensé 2 milliards d'euros pour que dans 20% des villes de France, les cours de primaire commencent à des horaires incompréhensibles, avec des villes comme Saint-Nazaire où on a rallongé la matinée de 20mn, et d'autres où on l'a raccourcie d'une demi-heure.
Et tu oses dire que rien n'est fait
Décidément !
Tu as une grand-mère qui y vit, à Saint-Nazaire ? Ou tu y passes tes vacances ?
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- IgniatiusGuide spirituel
Je viens de lire l'ensemble du fil et les témoignages, surtout celui du Nouvel Obs publié par John, me font irrésistiblement penser à la chanson et au clip d'Indochine dont il a été question l'an dernier, College Boy.
Je trouve le raccord parfait.
Je voudrais revenir sur la comparaison avec la Grande-Bretagne, évoquée plutôt en début de fil.
Je ne pense pas qu'il faille s'émerveiller du fait que la violence scolaire y soit une "grande cause nationale" alors qu'en France, on ne fait rien. Je crois surtout que le délitement de l'institution scolaire est nettement plus avancé en GB : l'autorité des enseignants y est niée depuis bien longtemps et le laxisme est généralisé.
Leur jeunesse est à l'abandon.
C'est pourquoi on a pu assister ces dernières années à l'émergence d'une prise de conscience chez les Britons de l'état de déliquescence avancée de leur jeunes, à travers trois problèmes de société :
1. le binge drinking ;
2. les grossesses désirées des jeunes adolescentes, de plus en plus fréquentes ;
3. le bullying donc.
Il ne faut pas se réjouir de ce qui se passe en GB : ils essaient de sauver les meubles, et cela préfigure ce qui nous arrivera si nous persistons à vouloir aligner notre éducation (je dépasse le cadre de l'école) sur celle des anglo-saxons.
Je trouve le raccord parfait.
- Spoiler:
Je voudrais revenir sur la comparaison avec la Grande-Bretagne, évoquée plutôt en début de fil.
Je ne pense pas qu'il faille s'émerveiller du fait que la violence scolaire y soit une "grande cause nationale" alors qu'en France, on ne fait rien. Je crois surtout que le délitement de l'institution scolaire est nettement plus avancé en GB : l'autorité des enseignants y est niée depuis bien longtemps et le laxisme est généralisé.
Leur jeunesse est à l'abandon.
C'est pourquoi on a pu assister ces dernières années à l'émergence d'une prise de conscience chez les Britons de l'état de déliquescence avancée de leur jeunes, à travers trois problèmes de société :
1. le binge drinking ;
2. les grossesses désirées des jeunes adolescentes, de plus en plus fréquentes ;
3. le bullying donc.
Il ne faut pas se réjouir de ce qui se passe en GB : ils essaient de sauver les meubles, et cela préfigure ce qui nous arrivera si nous persistons à vouloir aligner notre éducation (je dépasse le cadre de l'école) sur celle des anglo-saxons.
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- CeladonDemi-dieu
Parfaitement d'accord avec Ignatius. Là-bas aussi c'était la faute des profs. On leur a donc coupé toute possibilité de réagir. Bilan catastrophique, sans pour autant mettre en relation les effets et leurs causes. Ils vont ramer, les gars.
- retraitéeDoyen
Le dernier exemple cité se passe dans un établissement religieux (Saint-Joseph)Nasopi a écrit:Ca me semble assez naïf de penser qu'il n'y a pas de harcèlement dans le privé !Reine Margot a écrit:idem. Si j'ai des enfants un jour et qu'ils sont ennuyés à l'école, je n'attendrai pas qu'il se passe un drame pour les mettre dans le privé.
- Reine MargotDemi-dieu
oui, bien sûr que cela existe. Mais les parents paient et ont un vrai pouvoir de pression, et les établissements craignent la mauvaise réputation, si des enfants y sont maltraités.
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La famille Bélier
- PseudoDemi-dieu
Pouvoir de pression qu'on brocarde d'ailleurs souvent ici, en disant que les parents se mêlent de ce qui ne les regardent pas. Paradoxal, n'est-il pas ?Reine Margot a écrit:oui, bien sûr que cela existe. Mais les parents paient et ont un vrai pouvoir de pression, et les établissements craignent la mauvaise réputation, si des enfants y sont maltraités.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- VudiciFidèle du forum
Pas comparable avec la France: plus de 60 % des élèves sont dans des établissements secondaires libres. Le libre n'est pas du vrai privé: les enseignants sont payés par l'état, comme dans le réseau officiel, les parents ne payent rien du tout (l'enseignement est gratuit en Belgique), les écoles n'ont bien sûr pas le droit de sélectionner leur public (ce sont les parents qui choisissent l'école de leur enfant, pas les écoles qui choisissent les enfants). Dans ce cadre-là, il n'y a pas de raison que le harcèlement soit moins présent dans le libre que dans l'officiel.retraitée a écrit:Le dernier exemple cité se passe dans un établissement religieux (Saint-Joseph)Nasopi a écrit:Ca me semble assez naïf de penser qu'il n'y a pas de harcèlement dans le privé !Reine Margot a écrit:idem. Si j'ai des enfants un jour et qu'ils sont ennuyés à l'école, je n'attendrai pas qu'il se passe un drame pour les mettre dans le privé.
L'exemple cité est dans le libre, l'émission dont j'ai mis le lien passe d'un réseau à l'autre.
Ceci dit, pour agir il faut savoir: les victimes parlent souvent tard et peu...
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Front de Libération des Lichens Injustement Massacrés
- SpartacusNiveau 8
"Menacée, insultée au collège et sur Facebook, l'adolescente s'est pendue. Sa mère, Nora Fraisse, publie ce mercredi un livre sur ce drame."
http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20131114.OBS5469/traitee-de-***-de-boloss-marion-13-ans-s-est-suicidee.html
http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20131114.OBS5469/traitee-de-***-de-boloss-marion-13-ans-s-est-suicidee.html
- stanleymilgramNiveau 9
Nora Fraisse a hélas raison.
Certains enfants ne sont pas en sécurité.
Certains enfants ne sont pas en sécurité.
- OlympiasProphète
Mais c'est bien les papillons!!!!! Ils sont complètement à la ramasse, oui ! Déconnectés de la classe réelle ce qui les rend incapable de faire autre chose que de théoriser. Ce serait seulement affligeant si ce n'était pas si grave, parce que des enfants meurent. D'autres sont détruits. Et c'est intolérable.John a écrit:C'est horrible.
Et la réponse du ministère, c'est la réforme des rythmes qui décale les horaires de 30mn, parfois dans un sens, parfois dans l'autre sens, et un site avec des papillons
https://www.neoprofs.org/t67932-climat-scolaire-un-site-du-cndp-contre-la-violence-a-l-ecole
- Thalia de GMédiateur
Je viens de lire l'intégralité de l'articleSpartacus a écrit:"Menacée, insultée au collège et sur Facebook, l'adolescente s'est pendue. Sa mère, Nora Fraisse, publie ce mercredi un livre sur ce drame."
http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20131114.OBS5469/traitee-de-***-de-boloss-marion-13-ans-s-est-suicidee.html
Pas de coupable au motif que des collégiens ne sont pas en âge de réaliser leur pouvoir de malfaisance ? À quel âge acquiert-on alors la notion du bien et du mal ?
Quant au cde, un lâche.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- RobinFidèle du forum
Nous avons eu pendant deux ans dans le centre de formation privé où j'enseigne depuis ma retraite une élève de 4ème harcelée que ses parents ont été obligés de déscolariser (moqueries au collège, sur Facebook, etc). Les harceleurs ont tranquillement poursuivi leur scolarité jusqu'au brevet. Merci pour eux !
Il y a un vrai problème, mais comme d'habitude, l'administration regarde ailleurs.
La menace permanente de ce que Miguel Abensour à la suite d'Emmanuel Levinas appelle la "brutalisation de l'existence" est lié à l'absence d'horizon spirituel dans la société libérale (et donc à l'oubli des racines spirituelles du libéralisme et l'effacement du "prochain")
Historiquement, ce reniement a donné le national-socialisme avec son refus de l'altérité et son exaltation des instincts primitifs (le Dasein "rivé" au corps).
On parle de réintroduite la "morale à l'école". Je ne sais pas si les enfants ne sont que ce qu'on en fait, mais si on ne fait rien pour les empêcher de devenir des monstres, notre responsabilité d'adultes est engagée.
Il me semble qu'une institution qui a cessé de se construire autour de la Loi, des savoirs et du respect ne peut que fonctionner régressivement autour de "boucs émissaires".
Il y a un vrai problème, mais comme d'habitude, l'administration regarde ailleurs.
La menace permanente de ce que Miguel Abensour à la suite d'Emmanuel Levinas appelle la "brutalisation de l'existence" est lié à l'absence d'horizon spirituel dans la société libérale (et donc à l'oubli des racines spirituelles du libéralisme et l'effacement du "prochain")
Historiquement, ce reniement a donné le national-socialisme avec son refus de l'altérité et son exaltation des instincts primitifs (le Dasein "rivé" au corps).
On parle de réintroduite la "morale à l'école". Je ne sais pas si les enfants ne sont que ce qu'on en fait, mais si on ne fait rien pour les empêcher de devenir des monstres, notre responsabilité d'adultes est engagée.
Il me semble qu'une institution qui a cessé de se construire autour de la Loi, des savoirs et du respect ne peut que fonctionner régressivement autour de "boucs émissaires".
- Bonnie BlueNiveau 9
Reine Margot a écrit:idem. Si j'ai des enfants un jour et qu'ils sont ennuyés à l'école, je n'attendrai pas qu'il se passe un drame pour les mettre dans le privé.
Chère Reine Margot : sans vouloir aucunement te blesser, je tiens à t'informer que ça ne changerait pas forcément grand chose. Le privé n'est pas un sanctuaire où tout se passe bien. Pour ma part, j'ai été harcelée, cela a cessé lorsque j'ai enfin changé de classe en 1ère, puis je me suis retrouvée six mois dans le privé : nouvelle en plein milieu de l'année, personne fragile, élève sérieuse au milieu de fainéants, porteuse de vêtements qui ne venaient pas de chez Chanel ou Dolche Gabbana, sac de cours qui n'était même pas un Lompchamps... Non, ça ne changait rien !
Il est facile de dire que c'est de la faute des parents : ah oui, la faute des parents, celle de l'élève, celle des harceleurs parfois, éventuellement... Jamais de ceux qui ont assisté à tout cela sans rien faire parce que la victime "l'a bien cherché". Comme ces victimes de viol, n'est-ce pas, qui portaient une jupe, qui étaient maquillées, qui avaient les cheveux lâchés, qui boivent à la bouteille en mettant leurs lèvres autour du goulot...
Pardon de mon ignorance : cette dame est-elle la même que la mère de Rémi Fraisse ?
- ProvenceEnchanteur
Robin a écrit:
Il y a un vrai problème, mais comme d'habitude, l'administration regarde ailleurs.
Mais en tant que prof, on peut aussi réagir, non? Le jour où j'ai découvert un cas très grave de harcèlement moral et sexuel dans la classe dont j'étais professeur principal, j'ai fait en sorte que l'histoire ne soit pas étouffée.
- ycombeMonarque
En tant que prof, quand j'ai un doute, j'en parle au PP et au CPE. Et je ne tolère aucune remarque désobligeante en classe ou dans le couloir.
Mais je ne fais pas plus. Je ne me vois pas faire la morale à une classe. Je ne saurais pas quoi dire pour que ça soit efficace, je laisse ça à mon collègue CPE (en plus il fait ça très bien).
Mais je ne fais pas plus. Je ne me vois pas faire la morale à une classe. Je ne saurais pas quoi dire pour que ça soit efficace, je laisse ça à mon collègue CPE (en plus il fait ça très bien).
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Bonnie BlueNiveau 9
ycombe a écrit:En tant que prof, quand j'ai un doute, j'en parle au PP et au CPE. Et je ne tolère aucune remarque désobligeante en classe ou dans le couloir.
Mais je ne fais pas plus. Je ne me vois pas faire la morale à une classe. Je ne saurais pas quoi dire pour que ça soit efficace, je laisse ça à mon collègue CPE (en plus il fait ça très bien).
Sais tu que c'est déjà bien plus que beaucoup ne font ?
C'est une ancienne élève qui s'est fait pourrir par deux enseignants dans un couloir après avoir poussé un cri de douleur provoqué par un coup de pied dans le mollet qui te parle.
- RendashBon génie
C'est ma principale hantise. Ne pas voir, ne pas me rendre compte. Ne rien faire, donc.
Pauvre gamine. Pauvres parents.
Et je remercie chaque jour les deux adultes qui m'ont dégommé quand je me suis placé du côté des harceleurs, et grâce à qui j'ai pris conscience que je n'étais plus simplement dans la p'tite vanne mais bien dans le harcèlement et la cruauté, et que ça avait des conséquences.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Reine MargotDemi-dieu
Pseudo a écrit:Pouvoir de pression qu'on brocarde d'ailleurs souvent ici, en disant que les parents se mêlent de ce qui ne les regardent pas. Paradoxal, n'est-il pas ?Reine Margot a écrit:oui, bien sûr que cela existe. Mais les parents paient et ont un vrai pouvoir de pression, et les établissements craignent la mauvaise réputation, si des enfants y sont maltraités.
Que les parents se mêlent de pédagogie ou des sanctions données en classe par le prof, bref qu'ils prétendent apprendre au prof son boulot me semble anormal, en revanche si leur enfant est maltraité par d'autres (physiquement ou moralement), ça me paraît normal qu'ils s'en plaignent, que ce soit dans le public ou le privé.
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La famille Bélier
- Reine MargotDemi-dieu
Bonnie Blue a écrit:Reine Margot a écrit:idem. Si j'ai des enfants un jour et qu'ils sont ennuyés à l'école, je n'attendrai pas qu'il se passe un drame pour les mettre dans le privé.
Chère Reine Margot : sans vouloir aucunement te blesser, je tiens à t'informer que ça ne changerait pas forcément grand chose. Le privé n'est pas un sanctuaire où tout se passe bien. Pour ma part, j'ai été harcelée, cela a cessé lorsque j'ai enfin changé de classe en 1ère, puis je me suis retrouvée six mois dans le privé : nouvelle en plein milieu de l'année, personne fragile, élève sérieuse au milieu de fainéants, porteuse de vêtements qui ne venaient pas de chez Chanel ou Dolche Gabbana, sac de cours qui n'était même pas un Lompchamps... Non, ça ne changait rien !
Il est facile de dire que c'est de la faute des parents : ah oui, la faute des parents, celle de l'élève, celle des harceleurs parfois, éventuellement... Jamais de ceux qui ont assisté à tout cela sans rien faire parce que la victime "l'a bien cherché". Comme ces victimes de viol, n'est-ce pas, qui portaient une jupe, qui étaient maquillées, qui avaient les cheveux lâchés, qui boivent à la bouteille en mettant leurs lèvres autour du goulot...
Pardon de mon ignorance : cette dame est-elle la même que la mère de Rémi Fraisse ?
Disons que je connais des gens qui ont changé leur enfant d'établissement scolaire suite à du harcèlement pour le privé et que ça résolu les choses. Après, évidemment, il ne faut pas que ce soit un établissement privé qui n'ait pas les moyens de virer les perturbateurs...
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