- SpartacusNiveau 8
Je pense qu'en disant "la nécessité", tu voulais dire "les bienfaits". Parce que la "nécessité" c'est une chose qui ne se discute pas. Sans flirter avec l'ami Godwin, je veux dire. Ça fait même partie de la problématique du truc. D'ailleurs, mieux que des études, nous avons une expérience à l'échelle nationale... Mais personne pour tirer les conclusions en haut lieux. C'est bien pour ça qu'on exige de nous de mille façons plus ou moins sympathiques que nous continuions d'entretenir la légende.Pauvre Yorick a écrit:Ma question, à l'origine, portait sur les études qui vont en sens inverse (et concluent à la nécessité de la diversité)
En même temps, non, je suis assez injuste et pour paraphraser JPB, je dirais : "La diversité est bonne pour la diversité... Ça, c'est vrai".
Je tiens à m'excuser vis-à-vis des collègues d'avoir dit ou laissé penser qu'ils restaient indifférents au sort de Marion et de toutes les autres victimes, profs compris.
Mais je voudrait qu'on réfléchisse à cela : si nous continuons de nous taire, Marion est morte pour rien.
- Prêchi-prêcha:
- Je pense que ce qu'elle espérait par son geste, c'est que les langues se délient enfin. Plutôt que de nous laisser terrasser par l'horreur, rendons témoignage à son courage et à sa noblesse d'âme qui accusera à tout jamais ses meurtriers et leurs complices, honorons sa mémoire, apportons une maigre consolation à sa mère, incroyable de dignité et d'intelligence, qui scrute sans doute fébrilement chaque témoignage ami pour donner rétrospectivement un sens au sacrifice de sa fille, se dire qu'elle n'est par morte en vain. Sans accuser, nous pouvons témoigner. Gandhi disait : "Il faut rendre la misère visible". C'est bien vrai. Nous savons tous qu'au sein d'un établissement, collège surtout, nous ne pouvons espérer aucune aide, aucun soutien. Les faits doivent pourtant être connus. Qu'est-ce que cela coûte à ceux qui connaissent l'omerta, les pression ou simplement la peur des discrédits et brimades de leurs "excellents collègues", toujours prêts à "déplorer", y compris devant les élèves, leur manque de charisme, qu'est-ce que cela leur coûte, disais-je, simplement de témoigner aujourd'hui à l'abri de leur pseudo, pour rendre cette misère invisible, enfin visible. Ceux qui savent ne doivent pas se taire. A ceux qui veulent continuer d'ignorer, on doit leur rappeler la réalité.
- WonderWomanBon génie
La perversion n'est pas une névrose ? (je ne connais même pas la différence, la honte ... je vais combler ces lacunes !)
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- User17706Bon génie
Oui, tu as raison. La correction est légitime... voire nécessaire.Spartacus a écrit:Je pense qu'en disant "la nécessité", tu voulais dire "les bienfaits".Pauvre Yorick a écrit:Ma question, à l'origine, portait sur les études qui vont en sens inverse (et concluent à la nécessité de la diversité)
(Je reporte ta remarque dans mon post d'origine.)
- SpartacusNiveau 8
Correction est un bien grand mot. Juste une petite précision en forme de clin d’œil tout au plus.
- Ephraïm EmmaNiveau 7
J'ai été confrontée à un cas de harcèlement moral, dans une classe de 4ème pénible. Un élève était à part, il avait des réactions surprenantes (désagréable avec ses camarades...), les autres n'arrêtaient pas de dire qu'il les insultaient, en plein cours, qu'il leur prenait un objet. Et lui répondait en les insultant.
Suite à une nouvelle punition de cet élève, j'ai fini par comprendre qu'il était harcelé, 2 meneurs faisaient en sorte de le faire punir par les profs en inventant des insultes, des vols... et ça marchait plutôt bien, pour leur plus grande joie.
Les 2 meneurs ont, bien entendu, minimisé leurs actes ("c'est pas méchant", "on rigole", "lui aussi il nous embête"...). J'ai prévenu tous les collègues et le PP a pris son heure de cours avec la classe, en ma présence, pour évoquer le problème. Certains élèves trouvaient qu'on en faisait un peu trop pour quelque chose qui n'avait pas d'importance, que l'élève en question l'avait bien cherché. J'étais abasourdie face à cette violence banalisée. Cette histoire m'avait rendue malade, je m'en voulais d'être tombée dans le piège des harceleurs. Les 2 meneurs ont eu des heures de colle, voilà leur terrible sanction. Le harcèlement a apparemment tout de même cessé. Mais certains collègues disaient que l'élève harcelé l'avait un peu cherché, qu'il n'était pas tout blanc dans l'histoire, qu'il fallait se méfier de ses dires... Que c'était complexe.
En tout cas, je suis extrêmement vigilante avec mes classes, j'observe les élèves et leur comportement entre-eux, je suis très sensible à ce problème, on peut vite se rendre coupable de complicité en punissant les harcelés ou en ignorant volontairement les faits.
Suite à une nouvelle punition de cet élève, j'ai fini par comprendre qu'il était harcelé, 2 meneurs faisaient en sorte de le faire punir par les profs en inventant des insultes, des vols... et ça marchait plutôt bien, pour leur plus grande joie.
Les 2 meneurs ont, bien entendu, minimisé leurs actes ("c'est pas méchant", "on rigole", "lui aussi il nous embête"...). J'ai prévenu tous les collègues et le PP a pris son heure de cours avec la classe, en ma présence, pour évoquer le problème. Certains élèves trouvaient qu'on en faisait un peu trop pour quelque chose qui n'avait pas d'importance, que l'élève en question l'avait bien cherché. J'étais abasourdie face à cette violence banalisée. Cette histoire m'avait rendue malade, je m'en voulais d'être tombée dans le piège des harceleurs. Les 2 meneurs ont eu des heures de colle, voilà leur terrible sanction. Le harcèlement a apparemment tout de même cessé. Mais certains collègues disaient que l'élève harcelé l'avait un peu cherché, qu'il n'était pas tout blanc dans l'histoire, qu'il fallait se méfier de ses dires... Que c'était complexe.
En tout cas, je suis extrêmement vigilante avec mes classes, j'observe les élèves et leur comportement entre-eux, je suis très sensible à ce problème, on peut vite se rendre coupable de complicité en punissant les harcelés ou en ignorant volontairement les faits.
- Ephraïm EmmaNiveau 7
+1 l'un des 2 meneurs dont je parle était un sacré manipulateur !retraitée a écrit:Il y a , hélas, une foule de collègues qui ne voient rien (ou ne veulent rien voir), ni les tricheurs, ni les harceler.
J'ai eu en 3e une élève qui ne parlait pas, sauf à ses parents et à une surveillante, que les autres laissaient seule dans son coin, quand ils ne la harcelaient pas. Et pourtant, elle m'écrivait les meilleurs devoirs de la classe. Mon plus grand bonheur, c'est qu'elle a, en fin d'année, consenti à me parler !
Elle ne s'est pas confiée pour autant, hélas, mais je crois lui avoir apporté du réconfort.
Les pires harceler, ce sont les petits pervers qui ne se mouillent pas directement, mais manipulent les autres pour qu'ils le fassent. IL faut "avoir" l'oeil, pour les démasquer. Et, nous en avons déjà parlé ici, il y a eu multiplication du nombre des enfants pervers depuis plusieurs années. Une amie pédopsychiatre me disait la même chose : de moins en moins de névrosés, de plus en plus de pervers.
- NicolatsarNiveau 9
Franchement, on en revient à dire que certains n'ont pas fait leur métier. Je suis dans le privé sous contrat, une telle chose peut arriver aussi car on n'a pas des yeux partout. Mais ce que je ne comprends pas c'est que quand on a connaissance des choses on ferme les yeux et qu'il n'y ait pas de sanction : ça n'arriverait pas dans tous les établissement privé sous contrat où j'ai travaillé. Pourquoi? Parce qu'on a souvent des CDE plus réactifs, des CPE qui font leur boulot et qui ne répondent pas "on ne peut pas surveiller 600 gosses" : si on leur signale quelque chose on convoque/sanctionne. Et dans le cas où le CPE est frileux les profs font pressions. Je ne comprends pas... On est pourtant plus dépendant du bon vouloir des CDE dans le privé, pourquoi dans certains établissements publics (heureusement pas tous) les professeurs ne réagissent pas, ne se révoltent pas??? Et le meilleur la réponse du pp "Pourquoi m'appeler ? Marion est décédée". Si c'est vrai peut-il encore se regarder dans une glace? Comme ça a été dit on peut au minimum envoyer des condoléances.
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Quels enfants léguerons-nous à notre terre ?
- SpartacusNiveau 8
Les enseignants sont les mêmes que dans le public. Demandons-nous alors quelle autre différence peut expliquer cet état de fait.Nicolastar a écrit:ça n'arriverait pas dans tous les établissement privé sous contrat où j'ai travaillé.
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Au hasard, l'incurie de certaines équipes de direction. La mère de Marion évoque d'ailleurs ce point.
- NicolatsarNiveau 9
Je pense avoir commencé à donner des explications. Pour avoir travaillé dans les deux, la plus grosse différence ce sont les CDE et leur manière de prendre les choses. Leur présence dans le privé (salle des professeurs, entrée, cours...) et leur absence de terrain dans le public Dans le privé bureau très accessible, proche des professeurs, dans le public bien séparé dans une partie "administrative" du collège.Spartacus a écrit:Les enseignants sont les mêmes que dans le public. Demandons-nous alors quelle autre différence peut expliquer cet état de fait.Nicolastar a écrit:ça n'arriverait pas dans tous les établissement privé sous contrat où j'ai travaillé.
Après il y a aussi le "seuil de tolérance". Ne pas laisser passer certaines choses et ne pas fermer les yeux revient à fixer des limites. Dommage que dans le type de collège de Marion ça n'ait pas été le cas
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Quels enfants léguerons-nous à notre terre ?
- SpartacusNiveau 8
Je pense également que lorsque les parents font le choix, lourd financièrement pour certains (il y a beaucoup d'enfants modestes dans les écoles privées) de mettre leurs enfants dans le privé, cela traduit une certaine implication de leur part. Sur le terrain, ça fait des enfants dont les parents sont sans doute plus attentifs. De plus, il est rare que des personnes qui veillent à la scolarité de leurs enfants ne se montrent pas également attentifs à leur éducation. Par ailleurs, devant des parents qui sont aussi des clients, les différents personnels doivent se sentir un peu plus contraints de rendre le service pour lequel ils sont payés. Ce qui rétablit également le sens du service. Tout ça me semble contribuer sainement à casser l'attitude "consumériste" de ceux pour qui l'école est un dû et les profs des larbins. A noter aussi que les parents prêts à payer (sacrifice) valorisent rarement la barbarie chez leur progéniture.
Je résume : dans le public on cache les problèmes pour éviter une mauvaise publicité qui fait fuir les bons élèves. Dans le privé, on règle les problèmes pour attirer les bons élèves qui fuient le public. Je sais c'est pas aussi simple. Encore que...
Je résume : dans le public on cache les problèmes pour éviter une mauvaise publicité qui fait fuir les bons élèves. Dans le privé, on règle les problèmes pour attirer les bons élèves qui fuient le public. Je sais c'est pas aussi simple. Encore que...
- Reine MargotDemi-dieu
d'accord avec la plus grande partie de l'article de JPB, sauf les classes de niveau: j'en ai eu (créées officieusement) et les classes de faibles sont vraiment tirées par le bas car il n'y a aucune tête de classe. Ils ne peuvent jamais rattrapper leur retard (notamment lorsqu'il s'agit de leur faire atteindre un niveau minimal en fin de collège) et la "bonne" classe prend vite un assez mauvais esprit, du genre prétentieux et tête à claques.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- SpartacusNiveau 8
Du genre qu'on ne viendra pas plaindre s'il se font bolosser?...et la "bonne" classe prend vite un assez mauvais esprit, du genre prétentieux et tête à claques.
- Marie LaetitiaBon génie
Chez moi, expérience inverse. Très bon climat dans la bonne 4e, idem dans les deux bonnes 6e, ambiance détestable dans des classes trop hétérogènes.Reine Margot a écrit:d'accord avec la plus grande partie de l'article de JPB, sauf les classes de niveau: j'en ai eu (créées officieusement) et les classes de faibles sont vraiment tirées par le bas car il n'y a aucune tête de classe. Ils ne peuvent jamais rattrapper leur retard (notamment lorsqu'il s'agit de leur faire atteindre un niveau minimal en fin de collège) et la "bonne" classe prend vite un assez mauvais esprit, du genre prétentieux et tête à claques.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- retraitéeDoyen
Lire "harceleurs" et non harceler . le correcteur est têtu!retraitée a écrit:Clelia8 a écrit:+1 l'un des 2 meneurs dont je parle était un sacré manipulateur !retraitée a écrit:Il y a , hélas, une foule de collègues qui ne voient rien (ou ne veulent rien voir), ni les tricheurs, ni les harceler.
J'ai eu en 3e une élève qui ne parlait pas, sauf à ses parents et à une surveillante, que les autres laissaient seule dans son coin, quand ils ne la harcelaient pas. Et pourtant, elle m'écrivait les meilleurs devoirs de la classe. Mon plus grand bonheur, c'est qu'elle a, en fin d'année, consenti à me parler !
Elle ne s'est pas confiée pour autant, hélas, mais je crois lui avoir apporté du réconfort.
Les pires harceler, ce sont les petits pervers qui ne se mouillent pas directement, mais manipulent les autres pour qu'ils le fassent. IL faut "avoir" l'oeil, pour les démasquer. Et, nous en avons déjà parlé ici, il y a eu multiplication du nombre des enfants pervers depuis plusieurs années. Une amie pédopsychiatre me disait la même chose : de moins en moins de névrosés, de plus en plus de pervers.
- WonderWomanBon génie
Idem ...Marie Laetitia a écrit:Chez moi, expérience inverse. Très bon climat dans la bonne 4e, idem dans les deux bonnes 6e, ambiance détestable dans des classes trop hétérogènes.Reine Margot a écrit:d'accord avec la plus grande partie de l'article de JPB, sauf les classes de niveau: j'en ai eu (créées officieusement) et les classes de faibles sont vraiment tirées par le bas car il n'y a aucune tête de classe. Ils ne peuvent jamais rattrapper leur retard (notamment lorsqu'il s'agit de leur faire atteindre un niveau minimal en fin de collège) et la "bonne" classe prend vite un assez mauvais esprit, du genre prétentieux et tête à claques.
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Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
- Reine MargotDemi-dieu
Non, du genre à croire qu'ils savent tout, à contester facilement et à se croire les meilleurs du collège...Spartacus a écrit:Du genre qu'on ne viendra pas plaindre s'il se font bolosser?...et la "bonne" classe prend vite un assez mauvais esprit, du genre prétentieux et tête à claques.
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- SchéhérazadeNiveau 10
C'est pas si simple: j'ai travaillé dans un sous-contrat dont je garde un souvenir très pénible: CPE inexistant, politique du déni permanent, refus de sanctions effectives. C'est l'exception et pas la règle, mais ça existe. S'ils sont confrontés à de tels problèmes, que l'établissement soit privé ou public, il faut que les parents aient l'instinct de survie de fuir, de changer l'enfant d'établissement dès qu'ils entendent un(e) principal(e) ou un(e) CPE dire quelque chose du genre "Mais Damien [agressé physiquement] doit apprendre à trouver sa place dans le groupe, il est un peu trop petit garçon, le monde adulte sera dur lui aussi..." ou bien "mais il faut que Delphine réfléchisse d'abord à l'image qu'elle renvoie: pourquoi est-ce elle que les garçons traitent de biiip, de biiip et de biiip? pourquoi elle et pas les autres filles? pourquoi certaines sont-elles aussi exaspérées par son attitude et adoptent-elles la même attitude que les garçons?"Nicolatsar a écrit:Franchement, on en revient à dire que certains n'ont pas fait leur métier. Je suis dans le privé sous contrat, une telle chose peut arriver aussi car on n'a pas des yeux partout. Mais ce que je ne comprends pas c'est que quand on a connaissance des choses on ferme les yeux et qu'il n'y ait pas de sanction : ça n'arriverait pas dans tous les établissement privé sous contrat où j'ai travaillé. Pourquoi? Parce qu'on a souvent des CDE plus réactifs, des CPE qui font leur boulot et qui ne répondent pas "on ne peut pas surveiller 600 gosses" : si on leur signale quelque chose on convoque/sanctionne. Et dans le cas où le CPE est frileux les profs font pressions. Je ne comprends pas... On est pourtant plus dépendant du bon vouloir des CDE dans le privé, pourquoi dans certains établissements publics (heureusement pas tous) les professeurs ne réagissent pas, ne se révoltent pas??? Et le meilleur la réponse du pp "Pourquoi m'appeler ? Marion est décédée". Si c'est vrai peut-il encore se regarder dans une glace? Comme ça a été dit on peut au minimum envoyer des condoléances.
Dans ce contexte, réagir quand on est professeur revient à engager le bras de fer avec l'administration et avec les collègues complices (et il y en a!). On ne sait rien de ce collègue PP. Peut-être n'a-t-il pas osé désavouer franchement une administration laxiste? Peut-être n'a-t-il pas osé dire "j'ai tenté -en vain- de raisonner les agresseurs; puis j'ai demandé- en vain- des sanctions contre les agresseurs. Dans le cadre actuel je ne vois aucune solution. Je suis désolé, j'ai échoué à résoudre le problème, à convaincre ma hiérarchie de le prendre au sérieux. Et je ne vois pas de solution dans le cadre de l'établissement. Peut-être votre fille trouverait des conditions de scolarité acceptables ailleurs".
Merci, Spartacus, pour tous tes messages.
- SpartacusNiveau 8
Bah c'est pas grave. C'est pas un crime. Si c'est vrai et que ça ne dérange pas les parents d'avoir des petits prétentieux à la maison, tant pis pour eux, parents et enfants. La vie se chargera des leur ôter leurs illusions.Non, du genre à croire qu'ils savent tout, à contester facilement et à se croire les meilleurs du collège...
Mais ça me gène avec tout ce qui précède cette idée que c'est quand même mieux que les "bons" soient avec des élèves en difficultés, parce que ça leur éviterait de devenir prétentieux (très subjectif tout ça). Ou alors je n'ai pas compris.
Je te rassure, personne n'aime les petits prétentieux. Mais j'imagine également que ce n'était pas 100 % de la classe à prendre la grosse tête. Dans le paquet, il y a sans doute un grand nombre qui a bénéficié de pouvoir aller à un rythme un peu plus soutenu.
On avait aussi fait cette expérience devant le niveau affligeant des 4 sixièmes dont un quart ne savait pas lire en arrivant. On a créé avec beaucoup d'enthousiasme une cinquième classe à qui on a fait faire avec l'accord des parents, sixième et cinquième en trois ans. Résultat des courses : échec total. L'expérience s'est arrêtée-là.
Et pourtant c'était tous des gamins adorables et qui se sont montrés extrêmement reconnaissants. Ils avaient bien compris que nous avons mouillé la chemise comme des bêtes pour les aider. C'était un échec qui nous a tous beaucoup marqués. Mais si scolairement cette expérience s'est avéré un échec, je crois qu'à cet âge, le fait d'avoir été durant trois ans sous le focus à permis à certains de ne pas verser dans les incivilités. C'est déjà ça...
- Reine MargotDemi-dieu
non, je pense seulement que c'est d'être dans la classe étiquetée "classe des bons" qui leur a donné pas mal de leur prétention, et le délégué de classe parlait clairement d'un "mouvement" de contestation, bref, être dans la "bonne" classe leur avait donné le melon.
Pour les classes faibles, les C et D, ils s'auto-nommaient "6e Con" et "6e Débile", c'est dire s'ils avaient compris quelle était leur place. Les 3e faibles ont été reconnaissants de nos efforts pour les aider (et c'est vrai qu'ils étaient peu, exprès pour une aide individuelle), mais arrivés au brevet blanc, grosse déception, et choc énorme pour ces gamins gentils qui avaient fini par prendre confiance...
Pour les classes faibles, les C et D, ils s'auto-nommaient "6e Con" et "6e Débile", c'est dire s'ils avaient compris quelle était leur place. Les 3e faibles ont été reconnaissants de nos efforts pour les aider (et c'est vrai qu'ils étaient peu, exprès pour une aide individuelle), mais arrivés au brevet blanc, grosse déception, et choc énorme pour ces gamins gentils qui avaient fini par prendre confiance...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- VudiciFidèle du forum
http://www.dhnet.be/regions/charleroi-centre/tu-n-as-qu-a-te-suicider-harcelee-a-l-ecole-lea-a-saute-du-4e-etage-528d2d123570386f7f30544a
Aujourd'hui...
Aujourd'hui...
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Front de Libération des Lichens Injustement Massacrés
- InvitéMAFidèle du forum
Est-ce devenu un "fait de société" ou est-ce que les médias en parlent plus qu'avant?
Perso, je n'ai pas assez de recul en tant qu'enseignante pour répondre à cette question. Qu'en pensez-vous? J'ai tendance à croire que ça a toujours existé, mais que maintenant, avec internet et le téléphone portable, cela atteint les élèves même en dehors de l'école et que du coup, ils n'ont plus de répit.
Perso, je n'ai pas assez de recul en tant qu'enseignante pour répondre à cette question. Qu'en pensez-vous? J'ai tendance à croire que ça a toujours existé, mais que maintenant, avec internet et le téléphone portable, cela atteint les élèves même en dehors de l'école et que du coup, ils n'ont plus de répit.
- RoninMonarque
Cela a toujours existé, mais clairement les réseaux sociaux aggravent le problème.
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- VudiciFidèle du forum
En effet. A l'époque où j'étais harcelée, pas de réseaux sociaux ni de téléphones portables: quand mes parents étaient à la maison, je savais être tranquille. Avant leur retour du boulot, je pouvais décider de ne pas décrocher le téléphone...
L'émission sur le harcèlement à l'école vaut la peine d'être vue:
http://www.rtbf.be/tv/emission/detail_questions-a-la-une/actualites/article_questions-a-la-une-le-harcelement-a-l-ecole-et-le-harcelement-sexuel-en-rue-video-disponible?id=7833241&emissionId=10
L'émission sur le harcèlement à l'école vaut la peine d'être vue:
http://www.rtbf.be/tv/emission/detail_questions-a-la-une/actualites/article_questions-a-la-une-le-harcelement-a-l-ecole-et-le-harcelement-sexuel-en-rue-video-disponible?id=7833241&emissionId=10
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Front de Libération des Lichens Injustement Massacrés
- InvitéMAFidèle du forum
Je vais regarder cette vidéo.
Je n'ai pas tout lu sur ce le fil de discussion, mais moi, ce qui m'intéresserait, ce serait d'avoir des témoignages d'élèves ou d'anciens élèves qui ont pu sortir de cette situation, savoir qui les a aidés et comment, si tout a été réglé ou "juste" atténué, etc...
Je n'ai pas tout lu sur ce le fil de discussion, mais moi, ce qui m'intéresserait, ce serait d'avoir des témoignages d'élèves ou d'anciens élèves qui ont pu sortir de cette situation, savoir qui les a aidés et comment, si tout a été réglé ou "juste" atténué, etc...
- VudiciFidèle du forum
Je viens de passer un bon quart d'heure à rédiger un mp pour te répondre... et j'ai fait une fausse manœuvre. Demain, promis.MarieAnne a écrit:Je vais regarder cette vidéo.
Je n'ai pas lu tout sur ce le fil de discussion, mais moi, ce qui m'intéresserait, ce serait d'avoir des témoignages d'élèves ou d'anciens élèves qui ont pu sortir de cette situation, savoir qui les a aidé et comment, si tout a été réglé ou "juste" atténué, etc...
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