- Docteur OXGrand sage
Moi aussi. Et qu'on ne dise que ça a toujours existé... ce qui est nouveau, c'est cette lâcheté institutionnalisée par le haut. Les questions de Marion : qui m'a défendu au collège ? qui a assuré ma sécurité ? qui a puni (véritablement et non pas symboliquement) mes agresseurs ? PERSONNE. Et on est en France avec un budget dément pour l'EN., des réformes à la c..., des "spécialistes" par dizaines.... mais on a PERSONNE pour arrêter des bourreaux dans une enceinte scolaire. Bravo. Chapeau l'artiste.Ronin a écrit:Malheureusement de nouveau entièrement d'accord avec toi.Spartacus a écrit:Il y a trop de non dits dans ces affaires. Des analyses qu'on n'a pas le droit de faire. Ces choses-là n'arrivent pas par hasard et pas à n'importe qui. C'est un fait, mais peut-on le dire? Le mérite de cet article est de révéler cela. Mais il doit être lu en creux.
Il faudrait vraiment renouer avec le réel et employer les mots qui désignent cette réalité. Quand on a commencé à accepté d'employer pour des actes gravement anti-sociaux, voire de pure barbarie, le terme d'"incivilités" qui jusque-là s'appliquait par exemple au fait de ne pas tenir la porte d'une vieille dame, on s'est engagés sur une pente fatale. Le mot harcèlement lui-même est actuellement trop employé pour désigner ce qui se passe dans le climat feutré des entreprises. On perd de vue son sens premier qui est guerrier.
D'ailleurs, toute cette histoire pourrai se résumer au sens véritable du mot "boloss". Le boloss c'est celui qu'on peut "bolosser" impunément. Le boloss est une victime née. Qu'est-ce qui caractérise cette victime née pour servir de souffre douleur? Le fait qu'on sait qu'en tant que telle, elle ne pourra compter sur personne pour prendre sa défense.
Comme quoi, on peut être sans cœurs mais pas sans finesse. Nos jeunes harceleurs savent apprécier les forces en présence. Ils savent quand l'administration est prête à tout pour faire croire que la mer est d'un calme plat... Ils nous connaissent bien, finalement, ces charmants bambins...
- RoninMonarque
Ben fo pas stigmatiser les jeunes quoi.
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- SpartacusNiveau 8
Du temps où les classes étaient remplies de boloss, ça n'existait pas.Docteur OX a écrit:Moi aussi. Et qu'on ne dise que ça a toujours existé... ce qui est nouveau, c'est cette lâcheté institutionnalisée par le haut.
- Spoiler:
- La lâcheté institutionnelle c'est la renonciation de l'état à traiter tous les élèves avec la même exigence et qui s'est traduite sur le terrain par une complaisance coupable pour ceux qui monopolisent l'attention défavorablement, au détriment de ceux qui ne font pas de bruit.
C'est toute l'institution qui est en plein déni du réel. Les enseignants qui sont conscients de cela souffrent parce que les injonctions paradoxales qu'on leur impose les obligent à un dédoublement schizophrénique. Les mots, eux sont truqués et ne désignent plus rien. Ceux qui tentent péniblement de sortir du carcan idéologique se font rabrouer par les collègues qui restent assis sur la boite de Pandore de la vérité, pour ne pas... pour ne pas quoi au fait? Peut-être parce qu'ils ont compris ce qu'on attendait d'eux et où était leur intérêt, selon la formule consacrée. Ce sont de bons petits soldats.
Il est d'ailleurs assez révélateur que ce fil suscite aussi peu de commentaires. Bah, c'est quand même un sujet "sensible" (synonyme : explosif)
Là où les adultes sont indéfendables et impardonnables, c'est que nous sommes dans une culture de la médiation où il est interdit de se défendre soi-même (mais où il est possible de tomber lâchement à plusieurs sur un gamin ou une gamine au sol, voir le cas récent de la petite Lehna). On habitue les enfants depuis tout petits à faire appel à l'adulte pour régler les difficultés. Confronté à la culture de l'omerta (pas être une balance), du caïdat (on ne respecte que celui qui se fait respecter par la force ou par la frime), du mauvais élève (seul l'élève en difficulté mérite la compassion, même quand c'est un bourreau ), du mépris de l'excellence (le bon élève c'est toujours un peu le fayot, même pour les profs, qui du coup, rechignent à prendre leur défense)... dans cette culture-là, l'élève sage et travailleur, souvent modeste (et parfois détesté pour ça ; on pardonne plus facilement aux enfants des dits "bourgeois", d'être bons en classe) ne trouve plus personne pour le protéger. Pire, au moindre signal d'alerte, on s'en détourne en pinçant le nez. Après tout, trop calme, trop appliqué, trop poli... c'est un peu comme la fille qui porte un mini-jupe ou la vioque qui ose encore mettre sa bague de fiançailles pour prendre les transports en commun... "Quand même, ils provoquent. Ils savent pourtant bien qu'en face, on est sur du pavlovien tendance quart de tour... Qui sème le vent récolte des humiliation, des brimades et des coups. Z'avaient qu'à pas chercher les problèmes, quoi! Euh, pardon... Les zembrouilles et le bolossage... (termes techniques)"
C'est parce genre de dérive qu'on en vient à la légitimation de la force.
Et voilà pourquoi votre fille est muette...
Malheureusement, oui... Moi aussi je préfèrerais ne pas être d'accord avec moi...Ronin a écrit:Malheureusement de nouveau entièrement d'accord avec toi.
- LefterisEsprit sacré
Eh oui, de manière toute naturelle, sans organisation , instinctivement, c'est la culture mafieuse qui se met en place dans les établissements : loi du plus fort, loi du groupe valorisation du plus cynique (violent, sournois ..). La société, représentée par les adultes, fait le dos rond, capitule, adapte le système à cet état de fait au lieu d'essayer d'y remédier. Avec nun peu de honte quand même, car le déni permanent est la marque de cette honte...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ThalieGrand sage
Evidemment je ne peux que partager les dernières analyses. Il y a quelques années, nous avions un élève modèle, premier de classe, famille bcbg petites lunettes d'intellos et beaucoup plus 'petits garçons' encore en 3e que ses camarades. Il était en classe bilangue. Lors d'une sortie à Arles, un des élèves de la classe (gamin déstructuré) l'a frappé. Commentaire du médecin scolaire en parlant de l'élève modèle : 'c'est une caricature d'élève !'
J'étais écoeurée.
L'an dernier, nouveau cas de harcèlement dans ma classe de 5e sur la fille d'une collègue prof de Maths dont le mari est prof d'EPS. La petite était excellente partout et même en Sport. Elle avait également l'outrecuidance d'arriver de Tahiti où ses parents avaient été mutés 4 ans et les élèves avaient appris lors de la journée de pré-rentrée qu'elle était née à Paris. Elle a dû subir un déchaînement de violences. En EPS, lors de la lutte, elle a été malmenée alors qu'elle était apparemment plus douée que certains garçons. Mais ma principale l'a trouvée hautaine donc elle n'a rien fait quand la maman a demandé à la changer de classe.
Deux petits exemples parmi de très nombreux autres dans un collège lambda sans gros problèmes. Le pire, en effet, est d'entendre les collègues dirent : 'mouais mais il l'a cherché !"
J'étais écoeurée.
L'an dernier, nouveau cas de harcèlement dans ma classe de 5e sur la fille d'une collègue prof de Maths dont le mari est prof d'EPS. La petite était excellente partout et même en Sport. Elle avait également l'outrecuidance d'arriver de Tahiti où ses parents avaient été mutés 4 ans et les élèves avaient appris lors de la journée de pré-rentrée qu'elle était née à Paris. Elle a dû subir un déchaînement de violences. En EPS, lors de la lutte, elle a été malmenée alors qu'elle était apparemment plus douée que certains garçons. Mais ma principale l'a trouvée hautaine donc elle n'a rien fait quand la maman a demandé à la changer de classe.
Deux petits exemples parmi de très nombreux autres dans un collège lambda sans gros problèmes. Le pire, en effet, est d'entendre les collègues dirent : 'mouais mais il l'a cherché !"
- RoninMonarque
Y a quand même beaucoup de sombres cons dans notre métier.
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- SpartacusNiveau 8
Il y a en effet quelque chose d’extrêmement troublant dans ces attitudes d'adultes dépositaires du pouvoir et qui s'en servent pour régler leur propres comptes avec la société.
Pff...
- Spoiler:
- Il y a peu, un collègue m'a dit : "Après tout, c'est quoi un prof ? C'est quelqu'un qui n'est jamais sorti de l'école." Ça n'a pas cessé de me trotter dans la tête. Tous les profs n'étaient pas forcément de bons élèves en classe. Certains doivent régler leurs comptes avec les têtes d'ampoules. C'est d'un minable.
Malgré tout, cela n'explique pas totalement la part de sadisme que révèle les deux anecdotes de Thalie :
Commentaire du médecin scolaire en parlant de l'élève modèle : 'c'est une caricature d'élève !'
Mais ma principale l'a trouvée hautaine donc elle n'a rien fait quand la maman a demandé à la changer de classe.
Pff...
- SpartacusNiveau 8
Ronin a écrit:Y a quand même beaucoup de sombres cons dans notre métier.
- Spoiler:
- Baff! S'ils se contentaient d'être cons... Mais ils sont méchants en plus!
La charge de ressentiment dans ce métier est considérable.
- Docteur OXGrand sage
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-pour-marion-21-11-2013-1759329_1886.php
Pour Marion
Par Jean-Paul Brighelli
Pour Marion
Par Jean-Paul Brighelli
Elle s'appelait Marion Fraisse, elle avait 13 ans, elle brillait en classe de quatrième, dans un collège ordinaire de l'Essonne, celui de vos enfants peut-être, et le 13 février dernier, elle a mis fin à ses jours. Elle s'est pendue en laissant une lettre à ses proches où elle explique le pourquoi de son geste et de son désespoir.
Sa mère Nora a expliqué tout cela à Thomas Sotto sur Europe 1 cette semaine. Elle a résumé la dernière rédaction de sa fille, si je puis dire : "Elle disait que sa vie a dérapé, a basculé. Personne ne l'a compris. Elle décrit les principales insultes, les principales menaces. Elle donne les noms des principaux harceleurs. Elle garde cette douceur et cette sensibilité qui la caractérisaient. Elle trouve les mots justes, les mots doux, malgré sa souffrance. Et elle nous dit adieu. Et elle remercie, elle dit : Merci pour ceux qui m'aimaient pour ce que je suis, et non pas ce que je ne suis pas." Elle a rappelé les événements antérieurs, le début de la traque, en sixième et en cinquième - une traque opérée par des gosses de 12 ans sur une fillette de leur âge. Une "***", une "boloss" et autres aménités diffusées via les réseaux asociaux, comme on devrait dire : Facebook est aussi l'école de la haine.
Nora Fraisse a annoncé qu'elle portait plainte, nommément, contre les petits salauds qui ont harcelé sa fille et l'ont poussée à l'irréparable. Des gosses peut-être, mais dans un système judiciaire cohérent, on appellerait ça des assassins.
Une direction qui a fermé les yeux
Elle a aussi porté plainte contre un système scolaire qui n'a pas fait son travail, qui n'a pas protégé une enfant qu'il savait persécutée, parce que cela durait depuis deux ans, que l'ancienne direction du collège y avait mis bon ordre, mais qu'il a suffi qu'elle change (oui, la personnalité d'un chef d'établissement et de ses adjoints a une importance décisive) pour que la surveillance s'effrite et que les voyous se faufilent dans les brèches. "En quatrième, nouveau principal adjoint, et là, tout a basculé. Dès les premiers jours, Marion, quand on a vu la liste des élèves, on a eu très peur." Sans doute aurait-il suffi que l'administration prévienne les parents, leur dise que leur fille se faisait insulter, menacer, tabasser. Mais il y a tant de choses à régler, dans un collège...
Elle n'était pas la seule. D'autres élèves - d'autres "bons" élèves - étaient aussi la cible des mêmes massacreurs, qui les menaçaient de faire d'eux "un chalumeau".
Retour au récit de Nora Fraisse. La veille, "elle m'a appelée - elle s'était réfugiée aux toilettes - en me disant : Je ne vais pas bien, il faut que je rentre." Elle a eu de vraies menaces de mort. Elle était attendue le lendemain au collège. Elle était attendue au collège par les harceleurs. Pour lui faire la peau."
La rage contre ceux qui ont de bonnes notes
Et pourquoi harcelait-on cette gamine ? Parce qu'elle était bonne élève, et que la rage à la mode depuis quelques années s'exerce à l'encontre de ceux qui ont de bonnes notes. Sans doute la raison pour laquelle tant de pédagogues fous et mous veulent désormais s'en passer et évaluer les élèves au doigt mouillé et à l'évaluation des compétences - toujours "acquises" ou "en cours d'acquisition", ce qui évite de fâcher les familles et la FCPE. "Marion était embêtée à la fois par des élèves de cinquième, de quatrième, et principalement des élèves de sa classe de quatrième, qui s'en sont pris à d'autres. Une jeune fille, qui a été prise à partie à plusieurs reprises, a été bloquée dans les vestiaires également, avec un briquet et un déodorant en lui disant : "On va faire de toi un chalumeau." Son ex-petit ami a été battu, mis à terre avec une photo sur Facebook. Alors, ce sont les témoignages que j'ai recueillis, mais sur 600 élèves, bien d'autres doivent subir la même chose, puisque 15 % des élèves se disent harcelés et ne le disent pas."
Comme l'a remarqué sobrement Thomas Sotto, "ce sont là les chiffres de l'Éducation nationale". Mais "40 % des bons élèves s'en plaignent. Marion faisait partie des très bons élèves, elle était brillante. Aujourd'hui, les bons élèves sont stigmatisés."
L'instruction des vivants
Cela, Nora Fraisse l'a écrit en février, en mars, en juin, une dernière fois en septembre. Silence radio, si l'on excepte un mot de condoléances (au passage, pas un mot, dit-elle, des "équipes pédagogiques" - toutes mes félicitations sincères aux chers collègues). Aucune réponse. Une enquête a été diligentée, des conclusions remises au rectorat, dont personne n'a eu communication, malgré les réclamations de l'avocat des Fraisse. Circulez, il n'y a rien à voir.
Porter plainte, oui, pour atténuer une douleur qui ne peut être atténuée ("on a pris perpète", dit très expressivement Nora Fraisse) ; pour que des assassins soient mis en face de leurs responsabilités - et leurs parents aussi. Et pour que cela serve à l'instruction des vivants.
Je voudrais cependant aller un peu plus loin - pour que cela serve aussi à notre réflexion sur le système scolaire tel qu'il existe.
Jadis, le bon élève était couvert de lauriers
Voilà des années que nous sommes nombreux à demander le rétablissement des classes de niveau au collège - pour le plus grand bien des meilleurs élèves, que la lie de la terre tire en arrière, et afin que les enseignants puissent construire avec cohérence leurs cours pour les élèves en difficulté, au lieu de jongler avec des carpes et des lapins, passant du programme tel qu'il doit se faire à des séquences de ré-alphabétisation laborieuse. Mais la diversité, paraît-il, est bonne pour les uns et les autres...
Ce n'est tout simplement pas vrai. Ceux qui ne comprennent pas, et qui parfois ne veulent pas comprendre, tirent en arrière ceux qui ont déjà compris - mais qui se soucie de ces derniers ? Jadis, le bon élève était révéré dans ce pays, on le couvrait de lauriers, on organisait pour lui des remises de prix (et ce serait une bonne idée d'y revenir). Aujourd'hui, il est vilipendé, méprisé parfois, puisqu'il sort du lot, et qu'"élite" est un gros mot. On tente d'anéantir les classes prépas en les noyant dans des facs souvent peu fonctionnelles, on va diminuer le salaire des profs qui y enseignent pour verser des primes aux enseignants de Zep (n'appelle-t-on pas ça "déshabiller Pierre pour habiller Paul" ? Augmentons les salaires de tous les enseignants travaillant en zones difficiles, au lieu de décourager ceux qui travaillent encore à dégager une excellence).
L'espoir de ce pays
Le bon élève sort du lot - quelle inconvenance ! Pour pallier cette déficience, on a trouvé deux solutions : on surnote tout le monde, on brade le bac, on les envoie droit dans le mur, parce qu'à un moment ou à un autre la vie et l'enseignement supérieur présentent l'addition. Puis on dévalue les meilleurs - surtout, qu'aucune tête ne dépasse. On les laisse en butte aux risées des cancres et, parfois, à leurs instincts de mort.
Les parents informés tentent de contourner cette fatalité en inscrivant leurs enfants dans les "classes européennes" des collèges - qui sont de fait des classes de niveau -, en leur faisant choisir des options réputées d'excellence - l'allemand en sixième, et le latin plus tard. Manoeuvres dérisoires. Pendant ce temps, la fine fleur d'une génération est en butte aux vexations des demeurés.
Non que je ne respecte pas le demeuré. Il a droit, lui aussi, d'aller au plus haut de ses capacités - mais pas de ses bas instincts.
Le bon élève est l'espoir de ce pays. Il est - il devrait être - le modèle, au lieu d'être l'épouvantail. Il est de toute première urgence de le protéger, de l'encourager, d'en faire le modèle. C'en est assez de couvrir la violence des ânes. Il faut les instruire, leur dire et leur redire qu'il n'y a d'espoir qu'en l'école, et, s'ils ne comprennent pas, s'ils choisissent encore de détruire au lieu de se construire, oui, il faut les châtier.
P.-S.. Je viens tout juste de recevoir une lettre indignée (et vaguement menaçante) de Denis Paget, membre désigné du tout nouveau Conseil supérieur des programmes. Il s'est reconnu, sans être nommé, dans quelques lignes que je consacrais à ce nouveau machin il y a un mois (http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/programmes-scolaires-le-nouveau-machin-de-la-rue-de-grenelle-11-10-2013-1742657_1886.php). Et tient à me faire savoir qu'il a toujours gardé quelques heures d'exercice, pendant qu'il était parmi les membres dirigeants de la FSU, conformément à une politique constante de ce syndicat qui ne pratique pas les décharges totales. Dont acte, ce qui souligne encore une fois que ce ne sont pas les enseignants qui peuplent ce conseil, mais des politiques, forcément compétents.
Ce qu'il m'écrit par ailleurs de nos dissensions entre ce qui serait mon parti pris de l'école de papa et sa défense d'une pédagogie moderne ("l'école du passé produisait de l'échec et de l'exclusion" - oui-da, mais bien moins que l'école d'aujourd'hui) ne me laisse rien augurer de bon de sa participation active à cette instance. Ce sont des praticiens de terrain qu'il aurait fallu. Rien de nouveau sous le soleil. Beaumarchais, dans Le mariage de Figaro, déplorait déjà les mécanismes de l'incompétence : "Il fallait un calculateur ; ce fut un danseur qui l'obtint."
- RoninMonarque
+1 comme souvent avec JPB.
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- SpartacusNiveau 8
Encore une fois merci Docteur OX.
Trouverait-on que Brighelli exagère? Il n'y a qu'à constater le silence assourdissant de ce fil, alors que nous avons tous la même expérience du terrain. Par acquis de conscience, j'exclue quand même ceux qui ont la chance d'enseigner à Notre-Dame des Oiseaux ou à la Légion d'Honneur...
Trouverait-on que Brighelli exagère? Il n'y a qu'à constater le silence assourdissant de ce fil, alors que nous avons tous la même expérience du terrain. Par acquis de conscience, j'exclue quand même ceux qui ont la chance d'enseigner à Notre-Dame des Oiseaux ou à la Légion d'Honneur...
- Petit commentaire qui n'engage que moi...:
- Petite remarque : l'école ne fabrique même plus du crétin, mais du facho. Car il est naïf de croire que ces gamins normaux (oui, j'ose le mot) harcelés depuis l'enfance et obligés de raser les murs, ne vont pas à l'âge adulte, tirer les conclusions que les adultes auxquels ils sont confiés aujourd'hui refusent de tirer, mais couvrent au contraire de leur autorité, au mépris de la vie des plus faibles (moins brutaux) mais des meilleurs (scolairement s'entend).
Selon BVA, le potentiel de vote du Front national est particulièrement fort chez les jeunes (33 %). Ne me faites pas dire ce que je ne dis pas, ni ne pense : le clivage n'est pas entre "de souche" et ceux dont la souche est ailleurs. Mais entre l'aspiration légitime à un ordre comme rejet de l'expérience d'un désordre qui dans ses interstices, engendre ou favorise ou nourrit la violence et l'excuse, parfois d'avance.
J'ajoute qu'à mon sens le risque est d'autant plus fort que ces mêmes jeunes, mêmes "bons élèves" (ce qui ne veut plus dire grand chose) n'ont plus les moyens intellectuels pour faire des nuances. On ne fait que leur appliquer des méthodes d'apprentissages procédurales (comme les rats, si, si...) et des valeurs tellement manichéennes que si demain leur (mauvaise) expérience les amène à modifier leur point de vue, c'est vers "l'autre son de cloche" qu'il iront, par un mouvement de balancier mécanique. Et ce avec d'autant plus d'enthousiasme que leur expérience ils l'auront payé de leurs larmes et parfois de leur sang, dans l'indifférence générale. Les adultes qui n'ont jamais été là pour les défendre seront bien mal placés pour leur faire la morale. Et les leçons de la dernière guerre risquent de leur paraître bien éloignées, fades et déconnectées, en face des violences actuelles dont ils sont témoins et victimes aujourd'hui.
Si certains doutent de ce qui je dis, qu'ils aillent faire un tour sur les forum d'ados. Les digues sont en train de sauter... Quel gâchis!
- RoninMonarque
Encore d'accord avec toi. Et je constate la même chose chez beaucoup de jeunes harcelés que j'ai en classe à l'hôpital. Nous ne sommes plus très loin de Sa majesté des mouches et de l'appel à un retour à l'ordre véritablement fasciste.
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- InvitéInvité
Bravo!Elyas a écrit:Une partie de la profession laisse faire aussi.
En tant que PP, j'ai arrêté un cas de harcèlement, avéré, j'avais les preuves, les aveux et les témoignages. Je me suis blindé. J'ai puni les élèves, convoqué les parents et le harcèlement a disparu. C'était des 6e, et ils harcelaient la gamine depuis le CE2.
Par contre, j'ai été convoqué par le Principal qui m'a dit que j'avais éxagéré, que ce n'était pas si grave, que les parents n'avaient pas aimé mes manières et une partie des collègues disaient que la gamine harcelée le cherchait un peu.
Cependant, la mère de la gamine est venue me voir en pleurs pour me remercier car sa fille souriait à nouveau et avait enfin des amies.
Rien qu'en y repensant, j'ai le sang qui bout à nouveau.
- InvitéInvité
Cette histoire est épouvantable; il est évident qu'il n'y a pas assez d'adultes en général dans les établissements et j'ai peur que ça n'aille pas en s'arrangeant... Et en effet, ne parlons même pas de l'effet désastreux des réseaux sociaux sur les adolescents...
- User17706Bon génie
Je n'ai pas eu, personnellement, à connaître dans l'exercice de mon métier de cas de harcèlement. (J'imagine qu'en n'intervenant qu'à partir de la Terminale on est ipso facto beaucoup moins susceptible d'y être confronté.) Ce que je lis dans l'article de Brighelli me paraît très juste. Les bons ou très bons élèves ont toujours été la cible de vexations voire de violences, mais le silence et l'inaction de l'institution face à cela est intolérable, personne ne pourrait le nier à moins d'être fou. Je ne mesure pas personnellement le degré auquel ce silence s'est aggravé dans les dernières années, mais je vous fais confiance là-dessus.
Je partage en outre une bonne partie des craintes et des diagnostics de Spartacus dans son spoiler-qui-n'engage-que-lui.
J'ai une question qui porte sur un passage du billet de Brighelli:
Je partage en outre une bonne partie des craintes et des diagnostics de Spartacus dans son spoiler-qui-n'engage-que-lui.
J'ai une question qui porte sur un passage du billet de Brighelli:
Outre le sentiment (que je partage, comme professeur, mais dont je me méfie, comme épistémologue) d'avoir à «jongler avec des carpes et des lapins» (et encore, mes carpes et mes lapins sont tous en Terminale, je n'ose imaginer ce que ça donne en classe de quatrième), quelqu'un connaît-il bien les études qui disent, justement, que «la diversité est bonne pour les uns et les autres», suffisamment pour expliquer le hiatus entre le sentiment d'un bon nombre des praticiens que nous sommes et le résultat desdites études?Jean-Paul Brighelli a écrit:Mais la diversité, paraît-il, est bonne pour les uns et les autres... Ce n'est tout simplement pas vrai.
- SpartacusNiveau 8
Et qui dans le chœur des vierges aurait le droit de leur jeter la pierre?Et je constate la même chose chez beaucoup de jeunes harcelés que j'ai en classe à l'hôpital. Nous ne sommes plus très loin de Sa majesté des mouches et de l'appel à un retour à l'ordre véritablement fasciste.
- Spoiler:
- Quand on voit que sur un forum de plusieurs milliers de profs, personne, absolument personne ne trouve ce fil intéressant.
Nââân, mais allooo quoi, j'veux dire!!!
Si même derrière un clavier et à l'abri d'un pseudo et d'un avatar, les adultes n'osent pas, ça en dit long, soit sur l'indifférence généralisée, soit sur la terreur qui règne sur les esprits dans cette institution.
Chiffres déjà anciens : 10 % d'élèves dans le privé dont, 25 % d'enfants d'enseignants. CQFD...
Ce sont les même parfois qui vomissent littéralement en salle des profs sur les parents qui osent déménager pour offrir à leurs enfants une scolarité plus apaisée.
Comble d'ironie, c'est l'aveu implicite qu'ils comptent sur ces enfants "normaux" mais qu'ils méprisent, pour conserver encore un peu de tenue à leurs classes. C'est vrai quoi! Les barbares, c'est vivant, c'est sympathique, mais à conditions qu'on leur assure en permanence leur comptant de souffres-douleur, sinon ça devient dangereux pour les collègues et le métier devient tout de suite moins passionnant.
Je caricature... Un peu... Un tout petit peu. Mais ces collègues-là je subis leur discours depuis assez longtemps. Ça donne des droits. Que ceux qui sont tentés de s'en offusquer pensent à Marion, avant de trouver qu'il ne faut pas généraliser, blabliblabla... A force de ne pas généraliser, on commence à compter les morts. Je pense également aux collègues qui se sont suicidé, parfois de façon spectaculaire pour briser l'omerta. D'ailleurs il ne faut pas négliger que dans les profs passifs et insensibles, il y a aussi les jeunes recrues qui ont connu la violence larvée des lycées, l'ont intégré et aujourd'hui trouvent ça normal.
Finalement, la civilisation ça tenait à quoi, hein ma bonne dame? A pas grand chose sans doute... Maintenant on sait - un peu grâce à Marion et sa maman - que la civilisation c'était fragile et que ça ne se décrétait pas. Qu'il fallait juste l'entretenir précieusement...
- User17706Bon génie
Je n'ai pas du tout ce sentiment. La gravité des faits coupe le souffle, plutôt, et retient de commenter. Je l'ai lu depuis le début, mais difficile de dire quelque chose qui ne soit pas dérisoire face au fait.Spartacus a écrit:Quand on voit que sur un forum de plusieurs milliers de profs, personne, absolument personne ne trouve ce fil intéressant.
(Le fil a été consulté 5661 fois, peut-on lire. Le fil «les profs en CPGE vont financer les décharges en ZEP» fait quinze pages, soit trois fois plus, mais il n'a que 8684 vues au même moment, soit 1,5 fois plus. Le fil sur Marie-George Buffet et le voile fait 17 pages, mais il a moins de vues que celui-ci: 5569. Non, ce fil est, comparativement, très lu.)
- InvitéInvité
Je suis d'accord avec Yorick; pour ma part,j'ai lu le fil attentivement: je ne sais pas quoi dire, j'ai plutôt envie de pleurer...Je ne sais pas trouver les mots; tout ça me fait peur. Je n'ai pas encore d'enfant, mais quand j'en aurai, eh bien j'espère qu'ils auront de bonnes notes, qu'ils aimeront lire, qu'ils aimeront aller au théâtre ou en faire (comme moi adolescente quoi!!); mais si pour les protéger il faut les mettre dans le privé, eh bien je suis navrée mais ils iront dans le privé!
- VudiciFidèle du forum
Je lis, attentivement. Je n'ai pas écrit. En temps qu'ancienne victime de harcèlement, au même âge que Marion, c'est trop difficile. Je l'ai déjà fait, en MP, pour des collègues qui demandaient conseil. mais en public...PauvreYorick a écrit:Je n'ai pas du tout ce sentiment. La gravité des faits coupe le souffle, plutôt, et retient de commenter. Je l'ai lu depuis le début, mais difficile de dire quelque chose qui ne soit pas dérisoire face au fait.Spartacus a écrit:Quand on voit que sur un forum de plusieurs milliers de profs, personne, absolument personne ne trouve ce fil intéressant.
(Le fil a été consulté 5661 fois, peut-on lire.)
Juste une chose. Je me souviens de la colère que j'éprouvais vis à vis de mes profs: étaient-ils aveugles ou trouvaient-ils que ce qui se passait était normal? Plus tard, j'ai appris qu'il y a avait eu un conseil de classe spécial pour parler du problème et chercher une solution. Sans résultat. J'aurais aimé que ma titulaire (PP?) me le dise... Dites aux enfants harcelés que vous avez vu, que ce n'est pas normal, que les adultes essayent.
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Front de Libération des Lichens Injustement Massacrés
- SpartacusNiveau 8
Des études américaines ont démontré qu'on n'élève pas ses enfants, mais qu'ils s'élèvent entre pairs.Outre le sentiment (que je partage, comme professeur, mais dont je me méfie, comme épistémologue) d'avoir à «jongler avec des carpes et des lapins» (et encore, mes carpes et mes lapins sont tous en Terminale, je n'ose imaginer ce que ça donne en classe de quatrième), quelqu'un connaît-il bien les études qui disent, justement, que «la diversité est bonne pour les uns et les autres», suffisamment pour expliquer le hiatus entre le sentiment d'un bon nombre des praticiens que nous sommes et le résultat desdites études?
En choisissant l'environnement scolaire de vos enfants, vous choisissez ceux qui seront ses modèles. Une classe homogène donnera des résultats homogènes. Dans une classe à profils divers cela dépendra des élèves qui deviendront les modèles dominants - que ce soit par le prestige ou par la force - au yeux du plus grand nombre. C'est une loi sociologique de base dont les conclusions s'imposent d'elles-mêmes.
Remarque : il faut une grosse proportion de bons élèves pour tirer les autres vers le haut en donnant envie de se conformer à ce modèle. Il suffit d'une paire de grandes gueules bourrées précocement de testostérone, mais qui font marrer les autres en semant la terreur, pour pourrir toute une classe.
- User17706Bon génie
À suivre ce raisonnement (qui paraît très bien rendre compte de l'expérience directe qu'on peut avoir des classes), on voit tout de suite que la «diversité» comporte en réalité des risques considérables, risques que la lâcheté des adultes suffira dans certains cas à transformer en drames.Spartacus a écrit:Des études américaines ont démontré qu'on n'élève pas ses enfants, mais qu'ils s'élèvent entre pairs.Outre le sentiment (que je partage, comme professeur, mais dont je me méfie, comme épistémologue) d'avoir à «jongler avec des carpes et des lapins» (et encore, mes carpes et mes lapins sont tous en Terminale, je n'ose imaginer ce que ça donne en classe de quatrième), quelqu'un connaît-il bien les études qui disent, justement, que «la diversité est bonne pour les uns et les autres», suffisamment pour expliquer le hiatus entre le sentiment d'un bon nombre des praticiens que nous sommes et le résultat desdites études?
En choisissant l'environnement scolaire de vos enfants, vous choisissez ceux qui seront ses modèles. Une classe homogène donnera des résultats homogènes. Dans une classe à profils divers cela dépendra des élèves qui deviendront les modèles dominants - que ce soit par le prestige ou par la force - au yeux du plus grand nombre. C'est une loi sociologique de base dont les conclusions s'imposent d'elles-mêmes.
Remarque : il faut une grosse proportion de bons élèves pour tirer les autres vers le haut en donnant envie de se conformer à ce modèle. Il suffit d'une paire de grandes gueules bourrées précocement de testostérone, mais qui font marrer les autres en semant la terreur, pour pourrir toute une classe.
Je suis preneur de références pour les études en question. Ma question, à l'origine, portait sur les études qui vont en sens inverse (et concluent à la nécessité [EDIT suite à une remarque de Spartacus: plutôt «les bienfaits» que la nécessité] de la diversité): j'aimerais bien, là aussi, avoir des références, y compris critiques. Si quelqu'un a ça sous le coude, ou bien un site qui répertorie lesdites références... merci d'avance, et déjà merci pour cette première indication.
- InvitéInvité
Ta remarque me rappelle ma classe de 4ème d'il y a deux ans: quelques rares bons élèves aimant lire, écrire, le cinéma (ça , ils venaient me le dire en fin d'heure, en petit groupe...), une majorité d’élèves moyens, et quelques terreurs, qui intimidaient la classe, les élèves qui participaient, etc...Les deux pires étant les deux délégués...J'ai demandé toute l'année à ce qu'ils soient déchus de leur rôle: on m'a ri au nez; j'ai donc convoqué sans cesse leurs parents, donné des punitions, des heures de colle...Quand ils en ont eu assez de ce régime (assez vite finalement, ouf!), ils sont cessé leurs propos et ont peu à peu amélioré leur attitude...sans doute étaient-ils gentils dans le fond...Mais avec de "vraies" terreurs, je ne sais pas ce que cela aurait donné...Spartacus a écrit:
Remarque : il faut une grosse proportion de bons élèves pour tirer les autres vers le haut en donnant envie de se conformer à ce modèle. Il suffit d'une paire de grandes gueules bourrées précocement de testostérone, mais qui font marrer les autres en semant la terreur, pour pourrir toute une classe.
- WonderWomanBon génie
Ce n'est pas parce qu'on ne commente pas qu'on ne trouve pas ce fil intéressant.PauvreYorick a écrit:Je n'ai pas du tout ce sentiment. La gravité des faits coupe le souffle, plutôt, et retient de commenter. Je l'ai lu depuis le début, mais difficile de dire quelque chose qui ne soit pas dérisoire face au fait.Spartacus a écrit:Quand on voit que sur un forum de plusieurs milliers de profs, personne, absolument personne ne trouve ce fil intéressant.
(Le fil a été consulté 5661 fois, peut-on lire. Le fil «les profs en CPGE vont financer les décharges en ZEP» fait quinze pages, soit trois fois plus, mais il n'a que 8684 vues au même moment, soit 1,5 fois plus. Le fil sur Marie-George Buffet et le voile fait 17 pages, mais il a moins de vues que celui-ci: 5569. Non, ce fil est, comparativement, très lu.)
Je n'ai, personnellement, rien à dire de plus, je n'ai pas de solution, rien.
Dans une de mes classes, des élèves sont là juste parce qu'ils n'ont pas 16 ans et qu'il faut bien qu'ils soient quelque part. Ils ne savent pas se tenir en cours, sont irrespectueux, des profs, des camarades de classe.
Il parait que 3 d'entre eux se moquent, insultent, des autres. J'ai séparé une bagarre entre deux filles, une qui voulait écouter mon cours, l'autre qui ne voulait RIEN faire. La 2e a été exclue, parce qu'elle m'a insultée, moi. L'insulte des élèves les uns envers les autres, apparemment, ce n'est pas grave, c'est intégré comme un mode de communication.
Je ne sais pas quoi faire de plus, que de réprimander ce que je vois - et que vois-je, une heure/semaine ?-, réprimander, et rester écouter les élèves si besoin. Est-ce suffisant ? Mais que puis-je faire de plus ?
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Vide dressing petite fille https://www.vinted.fr/membres/15210542-wiwiagathe
Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
- WonderWomanBon génie
maldoror1 a écrit:Je suis d'accord avec Yorick; pour ma part,j'ai lu le fil attentivement: je ne sais pas quoi dire, j'ai plutôt envie de pleurer...Je ne sais pas trouver les mots; tout ça me fait peur. Je n'ai pas encore d'enfant, mais quand j'en aurai, eh bien j'espère qu'ils auront de bonnes notes, qu'ils aimeront lire, qu'ils aimeront aller au théâtre ou en faire (comme moi adolescente quoi!!); mais si pour les protéger il faut les mettre dans le privé, eh bien je suis navrée mais ils iront dans le privé!
+1 !
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- retraitéeDoyen
Il y a , hélas, une foule de collègues qui ne voient rien (ou ne veulent rien voir), ni les tricheurs, ni les harceler.
J'ai eu en 3e une élève qui ne parlait pas, sauf à ses parents et à une surveillante, que les autres laissaient seule dans son coin, quand ils ne la harcelaient pas. Et pourtant, elle m'écrivait les meilleurs devoirs de la classe. Mon plus grand bonheur, c'est qu'elle a, en fin d'année, consenti à me parler !
Elle ne s'est pas confiée pour autant, hélas, mais je crois lui avoir apporté du réconfort.
Les pires harceler, ce sont les petits pervers qui ne se mouillent pas directement, mais manipulent les autres pour qu'ils le fassent. IL faut "avoir" l'oeil, pour les démasquer. Et, nous en avons déjà parlé ici, il y a eu multiplication du nombre des enfants pervers depuis plusieurs années. Une amie pédopsychiatre me disait la même chose : de moins en moins de névrosés, de plus en plus de pervers.
J'ai eu en 3e une élève qui ne parlait pas, sauf à ses parents et à une surveillante, que les autres laissaient seule dans son coin, quand ils ne la harcelaient pas. Et pourtant, elle m'écrivait les meilleurs devoirs de la classe. Mon plus grand bonheur, c'est qu'elle a, en fin d'année, consenti à me parler !
Elle ne s'est pas confiée pour autant, hélas, mais je crois lui avoir apporté du réconfort.
Les pires harceler, ce sont les petits pervers qui ne se mouillent pas directement, mais manipulent les autres pour qu'ils le fassent. IL faut "avoir" l'oeil, pour les démasquer. Et, nous en avons déjà parlé ici, il y a eu multiplication du nombre des enfants pervers depuis plusieurs années. Une amie pédopsychiatre me disait la même chose : de moins en moins de névrosés, de plus en plus de pervers.
- SpartacusNiveau 8
Je pense qu'en disant "la nécessité", tu voulais dire "les bienfaits". Parce que la "nécessité" c'est une chose qui ne se discute pas. Sans flirter avec l'ami Godwin, je veux dire. Ça fait même partie de la problématique du truc. D'ailleurs, mieux que des études, nous avons une expérience à l'échelle nationale... Mais personne pour tirer les conclusions en haut lieux. C'est bien pour ça qu'on exige de nous de mille façons plus ou moins sympathiques que nous continuions d'entretenir la légende.Pauvre Yorick a écrit:Ma question, à l'origine, portait sur les études qui vont en sens inverse (et concluent à la nécessité de la diversité)
En même temps, non, je suis assez injuste et pour paraphraser JPB, je dirais : "La diversité est bonne pour la diversité... Ça, c'est vrai".
Je tiens à m'excuser vis-à-vis des collègues d'avoir dit ou laissé penser qu'ils restaient indifférents au sort de Marion et de toutes les autres victimes, profs compris.
Mais je voudrait qu'on réfléchisse à cela : si nous continuons de nous taire, Marion est morte pour rien.
- Prêchi-prêcha:
- Je pense que ce qu'elle espérait par son geste, c'est que les langues se délient enfin. Plutôt que de nous laisser terrasser par l'horreur, rendons témoignage à son courage et à sa noblesse d'âme qui accusera à tout jamais ses meurtriers et leurs complices, honorons sa mémoire, apportons une maigre consolation à sa mère, incroyable de dignité et d'intelligence, qui scrute sans doute fébrilement chaque témoignage ami pour donner rétrospectivement un sens au sacrifice de sa fille, se dire qu'elle n'est par morte en vain. Sans accuser, nous pouvons témoigner. Gandhi disait : "Il faut rendre la misère visible". C'est bien vrai. Nous savons tous qu'au sein d'un établissement, collège surtout, nous ne pouvons espérer aucune aide, aucun soutien. Les faits doivent pourtant être connus. Qu'est-ce que cela coûte à ceux qui connaissent l'omerta, les pression ou simplement la peur des discrédits et brimades de leurs "excellents collègues", toujours prêts à "déplorer", y compris devant les élèves, leur manque de charisme, qu'est-ce que cela leur coûte, disais-je, simplement de témoigner aujourd'hui à l'abri de leur pseudo, pour rendre cette misère invisible, enfin visible. Ceux qui savent ne doivent pas se taire. A ceux qui veulent continuer d'ignorer, on doit leur rappeler la réalité.
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