- yogiSage
Désolée pour les raccourcis mais bon,en gros, de mon point de vue,les gens de droite auraient tendance à s'occuper d'abord du bonheur individuel tandis qu' à gauche,on jouerait plus collectif. Je sais que ce n'est pas aussi simpliste et c'est pour cette raison que je me demande s'il y a un humanisme de gauche,un de droite (ou ni l'un ni l'autre).Maieu a écrit:Comment définissez-vous "être de droite" et "être de gauche" ?yogi a écrit:Rho!Je me pose vraiment ces questions,j'aimerais des avis!PauvreYorick a écrit:Et d'abord:
Peut-on être humaniste?
Peut-on être de droite?
Toutes ces questions!
- MaieuHabitué du forum
Je ne suis pas certain que le « jouer individuel ou collectif » qui peut effectivement constituer un début de distinction entre gauche et droite, ait un rapport avec l’humanisme, pris dans son sens historique - dans son sens général (« Position philosophique qui met l’homme et les valeurs humaines au-dessus des autres valeurs » Larousse), il peut être revendiqué par tout le monde.yogi a écrit:Désolée pour les raccourcis mais bon,en gros, de mon point de vue,les gens de droite auraient tendance à s'occuper d'abord du bonheur individuel tandis qu' à gauche,on jouerait plus collectif. Je sais que ce n'est pas aussi simpliste et c'est pour cette raison que je me demande s'il y a un humanisme de gauche,un de droite (ou ni l'un ni l'autre).Maieu a écrit:Comment définissez-vous "être de droite" et "être de gauche" ?yogi a écrit:Rho!Je me pose vraiment ces questions,j'aimerais des avis!
Si l’humanisme est affaire d’immanence, je pense qu’il n'entre pas dans la distinction gauche et droite, selon votre définition.
- PseudoDemi-dieu
Surtout que pour reboucler avec le post d'origine, "charité bien ordonnée commence par soi-même". Rien n'est plus dangereux (et de potentiellement égoïste, en fait) que de se vouer à la cause des autres avant d'avoir bien pensé - et peut-être aussi pansé - la sienne.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- User5899Demi-dieu
La gauche cherche comment mal faire, la droite le sait
- JPhMMDemi-dieu
Il serait en effet intéressant d'identifier l'élément de distinction déterminant entre gauche et droite. Je songe que cet élément ne serait pas étranger à l'incompatibilité factuelle entre le concept de liberté de l'individu et le concept d'égalité entre les individus.Maieu a écrit:Je ne suis pas certain que le « jouer individuel ou collectif » qui peut effectivement constituer un début de distinction entre gauche et droite, ait un rapport avec l’humanisme, pris dans son sens historique - dans son sens général (« Position philosophique qui met l’homme et les valeurs humaines au-dessus des autres valeurs » Larousse), il peut être revendiqué par tout le monde.yogi a écrit:Désolée pour les raccourcis mais bon,en gros, de mon point de vue,les gens de droite auraient tendance à s'occuper d'abord du bonheur individuel tandis qu' à gauche,on jouerait plus collectif. Je sais que ce n'est pas aussi simpliste et c'est pour cette raison que je me demande s'il y a un humanisme de gauche,un de droite (ou ni l'un ni l'autre).Maieu a écrit:Comment définissez-vous "être de droite" et "être de gauche" ?
Si l’humanisme est affaire d’immanence, je pense qu’il n'entre pas dans la distinction gauche et droite, selon votre définition.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- MaieuHabitué du forum
JPhMM a écrit:Maieu a écrit:C’est dans la prise en compte des deux à la fois que se situe peut-être la réponse. Il y a les histoires individuelles irréductibles à l’histoire collective, les unes et l’autre corrélatives. Ce qui suppose un rapport dialectique. L’homme n’est absolument déterminé ni par l’une ni par l’autre mais dans un mouvement permanent qui permet le « jeu » de la pensée et l'exercice de la liberté dans les choix. Ce qui implique le refus des globalisations (par exemple « Les Roms ont vocation à… ») et de la politique mécanique (par exemple les augmentations d’impôts sans discours explicatif).yogi a écrit:Il serait en effet intéressant d'identifier l'élément de distinction déterminant entre gauche et droite. Je songe que cet élément ne serait pas étranger à l'incompatibilité factuelle entre le concept de liberté de l'individu et le concept d'égalité entre les individus.
Sur ces questions, au moins, le gouvernement socialiste n’a pas un comportement de gauche.
- User17706Bon génie
Disons que la droite est spontanément dubitative face à l'idée même d'une causalité sociale. La sociologie est consubstantiellement de gauche.yogi a écrit:Désolée pour les raccourcis mais bon,en gros, de mon point de vue,les gens de droite auraient tendance à s'occuper d'abord du bonheur individuel tandis qu' à gauche,on jouerait plus collectif. Je sais que ce n'est pas aussi simpliste et c'est pour cette raison que je me demande s'il y a un humanisme de gauche,un de droite (ou ni l'un ni l'autre).
- Marie LaetitiaBon génie
ça fait très Bernanos, ça... Ah Le dialogue des carmélites... (la pièce, pas le film)Pseudo a écrit:Je crois aussi que la croyance en dieu ne change pas grand chose à la peur de la mort. Ca me foutrait même plutôt une pression supplémentaire.Cripure a écrit:Je n'ai jamais compris en quoi la finitude de l'Homme dans un monde sans dieu conduit (conduirait) au désespoir moral. Ca me semble juste un sujet pour s'occuper quand on n'a rien à faire.
Je me souviendrais longtemps de ma mère racontant l'agonie la plus sordide qu'elle ait eu à voir (elle était infirmière) : une bonne soeur, qui hurlait "je veux pas mourir ! Je veux pas mourir". Elle n'était visiblement pas pressée d'aller rejoindre son dieu !
J'ai lu récemment un livre qui traite pour partie de la mort, et de l'angoisse de mort. La seule vraie réponse était... une belle vie, bien remplie. Mieux on a vécu, moins on a peur de la mort. Ce sont ceux qui sont bouffés du remord de ne pas avoir vécu qui sont le plus angoissés par la mort.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- PseudoDemi-dieu
On se demande bien comment il se fait qu'ils adhèrent pourtant à de nombreux réseaux grâce auxquels ils prospèrent, défendent la transmission du patrimoine, les cooptations diverses, et touti quanti.PauvreYorick a écrit:Disons que la droite est spontanément dubitative face à l'idée même d'une causalité sociale. La sociologie est consubstantiellement de gauche.yogi a écrit:Désolée pour les raccourcis mais bon,en gros, de mon point de vue,les gens de droite auraient tendance à s'occuper d'abord du bonheur individuel tandis qu' à gauche,on jouerait plus collectif. Je sais que ce n'est pas aussi simpliste et c'est pour cette raison que je me demande s'il y a un humanisme de gauche,un de droite (ou ni l'un ni l'autre).
Il semble bien que les liens sociaux, et les causalités sociales, soient justement très favorables aux gens traditionnellement de droite. Et il le savent bien.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- User17706Bon génie
Il est bien plus satisfaisant pour un individu d'estimer que sa réussite est due à ses qualités personnelles qu'aux cartes qu'il a reçues dès le départ. À l'échelle d'un réseau dont on connaît les membres, il n'y a pas de mystère. À l'échelle d'une société les yeux ne servent plus à rien; les phénomènes ne sont plus perceptibles que par le biais de tableaux de chiffres. C'est ainsi qu'on obtient, par exemple, une croyance profondément enracinée (et caractéristique de la droite) selon laquelle la pauvreté d'un individu quelconque n'a pas d'autre explication réelle que sa paresse.Pseudo a écrit:On se demande bien comment il se fait qu'ils adhèrent pourtant à de nombreux réseaux grâce auxquels ils prospèrent, défendent la transmission du patrimoine, les cooptations diverses, et touti quanti.PauvreYorick a écrit:Disons que la droite est spontanément dubitative face à l'idée même d'une causalité sociale. La sociologie est consubstantiellement de gauche.yogi a écrit:Désolée pour les raccourcis mais bon,en gros, de mon point de vue,les gens de droite auraient tendance à s'occuper d'abord du bonheur individuel tandis qu' à gauche,on jouerait plus collectif. Je sais que ce n'est pas aussi simpliste et c'est pour cette raison que je me demande s'il y a un humanisme de gauche,un de droite (ou ni l'un ni l'autre).
Il semble bien que les liens sociaux, et les causalités sociales, soient justement très favorables aux gens traditionnellement de droite. Et il le savent bien.
- yogiSage
C'est très vrai.J'ai une formule similaire sur le sujet mais trop vulgaire donc je me retiens.Cripure a écrit:La gauche cherche comment mal faire, la droite le sait
Merci tout le monde pour vos commentaires.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- RoninMonarque
Actuellement j'ai l'impression que la gauche fait aussi mal que la droite, voire mieux ( ou pire c'est selon...).
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- yogiSage
On parle toujours d'humanisme? Ou rien à voir avec le sujet?Ronin a écrit:Actuellement j'ai l'impression que la gauche fait aussi mal que la droite, voire mieux ( ou pire c'est selon...).
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- MaieuHabitué du forum
L’humanisme, à son origine, est une revendication pour l’homme-individu, contre le système totalitaire, théocratique, de l’époque. Il a pu être revendiqué ensuite comme affirmation de sa foi en l’homme ; ainsi, Sartre (L’existentialisme est un humanisme – 1946) pour se défendre contre ceux qui l’accusaient sinon de visée totalitaire, du moins de manquer d’ « humanité ».yogi a écrit:On parle toujours d'humanisme? Ou rien à voir avec le sujet?Ronin a écrit:Actuellement j'ai l'impression que la gauche fait aussi mal que la droite, voire mieux ( ou pire c'est selon...).
Chez nous, aujourd’hui, « humanisme » n’est plus d’actualité. Il a pris le sens général (normalement affaibli) que je rappelais plus haut et qui peut être repris à gauche et à droite.
- User17706Bon génie
Pourquoi pas mais quel système de quelle époque?Maieu a écrit: L’humanisme, à son origine, est une revendication pour l’homme-individu, contre le système totalitaire, théocratique, de l’époque.
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