- User17706Bon génie
Ah! mais pourquoi pas. Je parle de spectre sceptique, parce que je suis d'emblée plus circonspect quant à notre capacité à spécifier, pour l'existence d'autrui, des conditions nécessaires et suffisantes.
- User5899Demi-dieu
:shock: :shock: :shock:PauvreYorick a écrit:Il n'y a effectivement aucune raison de préférer son expérience à celle d'un autre et il est correct d'en déduire, compte tenu des divergences de l'expérience des uns et des autres, que l'expérience (en ce sens) ne suffit pas à constituer une connaissance.
Je crois que je comprends bien la réponse, donc, et qu'elle était claire; en revanche je ne suis pas sûr de comprendre la question (et pas non plus, du coup, le rapport des deux).
Je vais reboire une bière, tiens. Comme mon prochain
- JPhMMDemi-dieu
Oui, bien sûr. D'ailleurs si mon propos parle précédemment de la condition nécessaire, il ne dit rien sur la condition suffisante. J'aurais bien du mal à expliquer pourquoi, si Dieu existe et si autrui comme expérience existe, alors autrui existe, mais j'en fais assez sereinement la conjecture.PauvreYorick a écrit:Ah! mais pourquoi pas. Je parle de spectre sceptique, parce que je suis d'emblée plus circonspect quant à notre capacité à spécifier, pour l'existence d'autrui, des conditions nécessaires et suffisantes.
Même si je ne crois pas en l'existence de Dieu. Cf. ton Disclaimer.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User17706Bon génie
Cripure a écrit::shock: :shock: :shock:PauvreYorick a écrit:Il n'y a effectivement aucune raison de préférer son expérience à celle d'un autre et il est correct d'en déduire, compte tenu des divergences de l'expérience des uns et des autres, que l'expérience (en ce sens) ne suffit pas à constituer une connaissance.
Je crois que je comprends bien la réponse, donc, et qu'elle était claire; en revanche je ne suis pas sûr de comprendre la question (et pas non plus, du coup, le rapport des deux).
Je vais reboire une bière, tiens. Comme mon prochain
(c'était vraiment si obscur que ça?)
- JPhMMDemi-dieu
Je me demande quelles lectures pourraient accompagner une telle question. Naïvement, je songe à Pic de la Mirandole.
Je vais chercher.
Je vais chercher.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User17706Bon génie
Ça dépend: s'agit-il de trouver une garantie de l'existence d'autres consciences que la mienne (qui peut prendre quantité de formes, par exemple une justification de notre croyance naïve à cet égard)? S'agit-il d'une enquête causale? Ou bien s'agit-il de dire (je reviens au premier post) que, tel Fox Mulder dans X-Files, nous pouvons croire en toute quiétude, parce que quelqu'un (l'homme à la cigarette), quant à lui, sait ce que nous ne faisons que croire?
EDIT: J'ai relu les versions corrigées et j'ai le sentiment que ce qui est demandé à Dieu, ici, c'est simplement de connaître, et que l'existence d'une connaissance divine garantit a fortiori celle de ses objets. Auquel cas on trouvera bien des philosophes qui se sont servi d'un raisonnement de ce type. Mais bonne nuit, j'ai cours demain matin!
EDIT: J'ai relu les versions corrigées et j'ai le sentiment que ce qui est demandé à Dieu, ici, c'est simplement de connaître, et que l'existence d'une connaissance divine garantit a fortiori celle de ses objets. Auquel cas on trouvera bien des philosophes qui se sont servi d'un raisonnement de ce type. Mais bonne nuit, j'ai cours demain matin!
- User5899Demi-dieu
Oh ne vous inquiétez pas. Il existe une foultitudes de questions dont je ne comprends même pas qu'elles se puissent concevoir, mais ce n'est qu'un problème personnelPauvreYorick a écrit:Cripure a écrit::shock: :shock: :shock:PauvreYorick a écrit:Il n'y a effectivement aucune raison de préférer son expérience à celle d'un autre et il est correct d'en déduire, compte tenu des divergences de l'expérience des uns et des autres, que l'expérience (en ce sens) ne suffit pas à constituer une connaissance.
Je crois que je comprends bien la réponse, donc, et qu'elle était claire; en revanche je ne suis pas sûr de comprendre la question (et pas non plus, du coup, le rapport des deux).
Je vais reboire une bière, tiens. Comme mon prochain
(c'était vraiment si obscur que ça?)
Le point précis de votre premier paragraphe ne me pose aucun souci. Mais la question de moi-même et d'autrui comme autre moi-même... Comment dire ?
- RobinFidèle du forum
Voici comment Leszec Kolakowski expose et résume "les deux manières inconciliables d'accepter le monde et la place que nous y occupons" de l'humanisme athée d'une part et de l'adoration religieuse d'autre part :
"Le message inévitable de l'humanisme prométhéen, le voici : "l'auto-créativité humaines est sans limites, le mal et la souffrance sont contingents, la vie est infiniment inventive, rien n'est valide - au plan moral ou intellectuel - du seul fait d'avoir passé pour tel au long de l'histoire, il n'y a pas d'autorité dans la tradition, l'esprit humain n'a pas besoin d'une quelconque révélation ni d'un quelconque enseignement venu du dehors. Dieu n'est autre que l'homme qui s'opprime lui-même et qui étouffe sa propre raison."
Le message invariable de l'adoration religieuse, le voici : "Du fini à l'infini, la distance est toujours infinie ; tout ce que nous créons est voué à périr tôt ou tard, la vie est vouée à l'échec et la mort est insurmontable à moins que nous n'ayons part à cette réalité éternelle qu'il ne nous appartient pas de susciter, mais de laquelle nous dépendons ; nous pouvons la percevoir, quoique de façon très vague et inadéquate, et elle est la source de toute notre connaissance du bien et du mal ; sans elle, nous restons seuls avec nos passions ; or le plus souvent nos passions sont mauvaises et nous rendent ennemis les uns des autres ; rien ne peut les réfréner si ce n'est la confiance en la véracité de la révélation de Dieu par lui-même." (Leszec Kolakowski, Philosophie de la religion, éditions Fayard, p. 255-256
- JPhMMDemi-dieu
Vous n'êtes pas joueur. :lol:Cripure a écrit:Oh ne vous inquiétez pas. Il existe une foultitudes de questions dont je ne comprends même pas qu'elles se puissent concevoir, mais ce n'est qu'un problème personnelPauvreYorick a écrit:Cripure a écrit::shock: :shock: :shock:
Je vais reboire une bière, tiens. Comme mon prochain
(c'était vraiment si obscur que ça?)
Le point précis de votre premier paragraphe ne me pose aucun souci. Mais la question de moi-même et d'autrui comme autre moi-même... Comment dire ?
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Pour tout dire, je trouve la question « Y a-t-il un humanisme sans Dieu ? » non avenue, puisqu'il n'y a pas de Dieu, mais uniquement des idées de Dieu.
Dès lors je comprendrais mieux « Y a-t-il un humanisme sans idée de Dieu ? ». Mais cette question ne m'interpelle pas (la non unicité de l'idée de Dieu me posant problème même pour me la poser) — même si je comprends qu'elle puisse interpeler des croyants.
Quant à l'humanisme... je suis pessimiste. Un humanisme est-il possible après Auschwitz ? ... Relisant cette question que je viens d'écrire, je me souviens de La Longue Vie de la Métaphore. Sans doute aurai-je le temps aujourd'hui de relire le texte de Steiner.
Dès lors je comprendrais mieux « Y a-t-il un humanisme sans idée de Dieu ? ». Mais cette question ne m'interpelle pas (la non unicité de l'idée de Dieu me posant problème même pour me la poser) — même si je comprends qu'elle puisse interpeler des croyants.
Quant à l'humanisme... je suis pessimiste. Un humanisme est-il possible après Auschwitz ? ... Relisant cette question que je viens d'écrire, je me souviens de La Longue Vie de la Métaphore. Sans doute aurai-je le temps aujourd'hui de relire le texte de Steiner.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User17706Bon génie
Du même Leszek Kołakowski, on peut conseiller un petit livre décapant sur Pascal: Dieu ne nous doit rien (Albin Michel, 1997). Après, les idéaux-types de Kołakowski ont bien sûr un petit quelque chose de caricatural, c'est leur nature d'idéaux-types qui le veut. En particulier, on peut croire qu'un bon nombre des affirmations qui constituent le «message de l'adoration religieuse» sont parfaitement compatibles avec l'athéisme.
- MaieuHabitué du forum
Auschwitz est le contraire de l’humanisme dans le sens où il est la forme la plus aboutie (si j’ose dire…) du besoin de transcendance (en l’occurrence la « race pure » substituée à la croyance en dieu qui peut elle aussi conduire à des massacres). L’humanisme met l’homme au centre de l’immanence.JPhMM a écrit:Pour tout dire, je trouve la question « Y a-t-il un humanisme sans Dieu ? » non avenue, puisqu'il n'y a pas de Dieu, mais uniquement des idées de Dieu.
Dès lors je comprendrais mieux « Y a-t-il un humanisme sans idée de Dieu ? ». Mais cette question ne m'interpelle pas (la non unicité de l'idée de Dieu me posant problème même pour me la poser) — même si je comprends qu'elle puisse interpeler des croyants.
Quant à l'humanisme... je suis pessimiste. Un humanisme est-il possible après Auschwitz ? ... Relisant cette question que je viens d'écrire, je me souviens de La Longue Vie de la Métaphore. Sans doute aurai-je le temps aujourd'hui de relire le texte de Steiner.
- yogiSage
J'ai des questions qui me taraudent depuis quelques jours:
Peut-on etre humaniste et de droite?
Y-a-t'il un humanisme de droite?
Peut-on etre humaniste et de droite?
Y-a-t'il un humanisme de droite?
_________________
"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- User17706Bon génie
Et d'abord:yogi a écrit: Peut-on etre humaniste et de droite?
Peut-on être humaniste?
Peut-on être de droite?
Toutes ces questions!
- yogiSage
Rho!Je me pose vraiment ces questions,j'aimerais des avis!PauvreYorick a écrit:Et d'abord:yogi a écrit: Peut-on etre humaniste et de droite?
Peut-on être humaniste?
Peut-on être de droite?
Toutes ces questions!
_________________
"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- User17706Bon génie
Tu trouveras des gens qui revendiquent les deux étiquettes. Compte tenu de la difficulté de fixer un contenu incontestable aux deux concepts indépendamment de ce que les gens qui les utilisent en font, il faut bien le prendre en compte.
- PseudoDemi-dieu
Ca me rappelle l'intervention de Luchini, que je trouve merveilleuse de justesse, et de second degré. Il doit y avoir autant d'humanistes à gauche et à droite, c'est à dire très peu d'humanistes 24/24. l'Humanisme, c'est plus un but, un idéal, qu'une réalité intangible.yogi a écrit:J'ai des questions qui me taraudent depuis quelques jours:
Peut-on etre humaniste et de droite?
Y-a-t'il un humanisme de droite?
"Etre de gauche" par Luchnini
_________________
"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- User17706Bon génie
@Pseudo: j'ai presque envie de dire la même chose de «être de gauche», «être intelligent», et tout un paquet d'autres choses
- PseudoDemi-dieu
Ben oui. Mais je ne pense pas que l'humanisme soit de gauche ou de droite. Pas plus que l'intelligence, d'ailleurs. Prétendre que l'humanisme est forcément de gauche, c'est un peu se "hausser du col" comme le dit le journaliste. Et la réponse de Luchini, avec son air de ne pas y toucher, est formidable !PauvreYorick a écrit:@Pseudo: j'ai presque envie de dire la même chose de «être de gauche», «être intelligent», et tout un paquet d'autres choses
_________________
"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- yogiSage
Loin de moi cette idée. Je ne prétendais rien,j'avais envie de lire vos témoignages sur le sujet.Pseudo a écrit:Ben oui. Mais je ne pense pas que l'humanisme soit de gauche ou de droite. Pas plus que l'intelligence, d'ailleurs. Prétendre que l'humanisme est forcément de gauche, c'est un peu se "hausser du col" comme le dit le journaliste. Et la réponse de Luchini, avec son air de ne pas y toucher, est formidable !PauvreYorick a écrit:@Pseudo: j'ai presque envie de dire la même chose de «être de gauche», «être intelligent», et tout un paquet d'autres choses
Merci pour ton intervention Pseudo. Le discours de Luchini est en effet parlant.
_________________
"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- User5899Demi-dieu
Un nours, ça patauge dans sa mare. Pom popopom !JPhMM a écrit:Vous n'êtes pas joueur. :lol:Cripure a écrit:Oh ne vous inquiétez pas. Il existe une foultitudes de questions dont je ne comprends même pas qu'elles se puissent concevoir, mais ce n'est qu'un problème personnelPauvreYorick a écrit:
(c'était vraiment si obscur que ça?)
Le point précis de votre premier paragraphe ne me pose aucun souci. Mais la question de moi-même et d'autrui comme autre moi-même... Comment dire ?
Et d'ailleurs, c'est cette semaine que j'aurais dû être à Paris, moi, je rate le bain aux ours d'octobre aux bains d'Odessa
- User5899Demi-dieu
Ah, un jeuPauvreYorick a écrit:Et d'abord:yogi a écrit: Peut-on etre humaniste et de droite?
Peut-on être humaniste?
Peut-on être de droite?
Toutes ces questions!
Peut-on être de gauche sans être maladroit ?
- MaieuHabitué du forum
Comment définissez-vous "être de droite" et "être de gauche" ?yogi a écrit:Rho!Je me pose vraiment ces questions,j'aimerais des avis!PauvreYorick a écrit:Et d'abord:yogi a écrit: Peut-on etre humaniste et de droite?
Peut-on être humaniste?
Peut-on être de droite?
Toutes ces questions!
- JPhMMDemi-dieu
:lol:Cripure a écrit:Peut-on être de gauche sans être maladroit ?
Ce jeu de mots.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User5899Demi-dieu
Oh, ce n'est même pas un vrai jeu de mot, c'est juste un raccourci sur l'histoire des associations à "gauche" et à "droite".
- yogiSage
Désolée pour les raccourcis mais bon,en gros, de mon point de vue,les gens de droite auraient tendance à s'occuper d'abord du bonheur individuel tandis qu' à gauche,on jouerait plus collectif. Je sais que ce n'est pas aussi simpliste et c'est pour cette raison que je me demande s'il y a un humanisme de gauche,un de droite (ou ni l'un ni l'autre).Maieu a écrit:Comment définissez-vous "être de droite" et "être de gauche" ?yogi a écrit:Rho!Je me pose vraiment ces questions,j'aimerais des avis!PauvreYorick a écrit:Et d'abord:
Peut-on être humaniste?
Peut-on être de droite?
Toutes ces questions!
_________________
"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum