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- linkusNeoprof expérimenté
N'oubliez pas que le jury de mathématique avait donné l'exemple en 2012 pour d'autre raison.
http://www.larecherche.fr/actualite/aussi/malaise-jures-agregation-mathematiques-20-02-2012-68457
http://www.larecherche.fr/actualite/aussi/malaise-jures-agregation-mathematiques-20-02-2012-68457
- dandelionVénérable
Pareil. D'ailleurs il y a une dizaine d'années le président du jury nous avait dit être effaré par le niveau des élèves et avait ajouté qu'il faisait rédiger un texte aux étudiants qui voulaient s'inscrire en thèse (et qu'il n'acceptait pas ceux qui avaient une maîtrise de la langue insuffisante). Pourquoi les universitaires devraient-ils se révolter plus que les enseignants du secondaire? D'autant qu'ils consacrent aussi beaucoup d'efforts à remettre à niveau les étudiants qui leur arrivent et ont souvent le sentiment que les enseignants du secondaire ne font pas bien leur boulot et/ou devraient ruer dans les brancards.Cripure a écrit:Nous sommes d'accord.Marcel Khrouchtchev a écrit:Même si c'est un suicide collectif, je trouve que le geste "a de la gueule", et au moins la menace a été mise à exécution: dans le cas contraire, les universitaires en question auraient eu bien de mal à avoir quelque crédit que ce soit dans des discussions futures sur le sujet des concours.Je persiste à ne pas comprendre le scandale qu'un IG préside un concours de recrutement du secondaire.Marcel Khrouchtchev a écrit:Justement, la lettre l'explique! La nomination pour la première fois en histoire n'a pas lieu dans le même contexte que les premières fois des autres disciplines, et il est donc compréhensible que cela suscite des craintes.barèges a écrit:Alors là, du coup, leurs raisons d'agir sont explicitées.
Mais il y a un décalage avec d'autres Agrégations (lettres...) pour lesquelles il y a eu nomination d'IG sans que cela fasse de vagues...
Y aura-t-il des réactions dans les autres matières ? Une même inquiétude ? A voir...Bah, pour ma part, je n'ai que de bons souvenirs. Disons qu'ils sont surpris de voir les différences de notation selon les épreuves.Marcel Khrouchtchev a écrit:C'est malheureux que ce ne soit pas bien fait.Paratge a écrit:Oui et c'est parfois de grands moments en commissions de bac !
J'essaierai en tout cas d'être à la hauteur en juillet prochain, c'est promis!
- CondorcetOracle
Leur faible sens tactique en 2009 s'est révélé non seulement étonnant mais très préjudiciable à toute lutte future/affirmation identitaire.Marcel Khrouchtchev a écrit:Bien d'accord avec toi sur l'atonie des universitaires en 2009-2010: c'est qu'à l'époque la réforme des concours ne les touchait pas tant que ça, puisqu'ils gardaient la main sur les heures destinées aux cours. Maintenant qu'elles sont sous la coupe des ESPE, ça commence à s'agiter et on prend conscience de la perversité de la réforme.
- cliohistHabitué du forum
Le printemps 2009 n'a pas été vraiment atone, au moins à Caen.l'atonie des universitaires en 2009-2010
Par la suite, le web a été beaucoup sollicité pour permettre aux étudiants de pas être pénalisés lors des exam de juin 2009.
cf par ex http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2288
Mais c'est vrai que la jonction ne s'est pas faite entre les revendications du secondaire et la mobilisation du supérieur. La casse de la formation est passée presque inaperçue du grand public. Au moins jusqu'à l'arrivée des jeunes profs obligés de faire d'emblée 18 heures de cours.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Encore une fois Cliohist, la mobilisation des universitaires au moment de la masterisation des concours n'a pas été à la hauteur, en grande partie parce que cela ne leur faisait pas perdre leurs heures: avec les ESPE, ils s'en mordront les doigts et verront la formation leur échapper.
- CondorcetOracle
De mémoire, au plus fort du mouvement, 40 % des universités étaient bloquées (cours suspendus, occupation des locaux), un chiffre insuffisant pour contrecarrer le projet gouvernemental LRU/masterisation/contrat doctoral...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Condorcet a écrit:De mémoire, au plus fort du mouvement, 40 % des universités étaient bloquées (cours suspendus, occupation des locaux), un chiffre insuffisant pour contrecarrer le projet gouvernemental LRU/masterisation/contrat doctoral...
- User5899Demi-dieu
Au printemps 2009, il y avait bien la ronde des obstinés, non ? J'ai tourné avec eux...
- barègesÉrudit
Et la ronde a été un moment emblématique de ce mouvement.
Parce qu'une grève d'enseignants chercheurs, des manifestes et des lettres ouvertes dans tous les sens, même une grève étudiante pas trop massive, c'est un coup d'épée dans l'eau.
Nous n'avons gêné personne. Le temps de travail étant annualisé et calculé uniquement sur l'enseignement, il fallait se signaler très, très, fort si on voulait être compté comme gréviste. Vu qu'on était payé tout de même, on calculait le prix d'une journée et on faisait une caisse de solidarité pour les personnels BIATOSS. On était gréviste de l'enseignement mais pas de la recherche parce qu'on ne s'arrête pas de chercher, et puis on assurait tout de même les cours (dehors en cas de blocage des locaux) parce qu'il y avait les exams, en se déclarant gréviste. Bref même en y étant je n'ai pas compris les modalités techniques de cette grève...
Sans le secondaire, et sans l'ensemble des étudiants, les universitaires ne peuvent rien : on ne sait pas trop qu'ils existent en temps normal, alors leur grève, personne ne s'en aperçoit.
Je me souviens qu'en plus, quand les étudiants ont enclenché leur mouvement,
- on a crié à la manipulation par les enseignants
- les deux mouvements ne coïncidaient pas : les étudiants s'inquiétaient de la réforme des concours (masterisation), personnellement j'étais aussi mobilisée pour ça ; mais ce mot d'ordre était le quatrième ou cinquième des AG "personnels" et mobilisait bien moins, à l'époque, que l'évaluation des enseignants-chercheurs. Résultat, les étudiants manifestaient pour une chose, les EC pour une autre, il y avait parfois des tensions dans les AG plénières; et la visibilité à l'extérieur était nulle.
Je me souviens aussi qu'à l'époque, les collègues du secondaire ne savaient pas ce qui se préparait. Ils auraient peut-être plus adhéré au mouvement du supérieur si tel avait été le cas.
C'est le 2003 du supérieur. Le moment où il ne fallait pas perdre, et on a perdu. Depuis, on a simplement l'application zélée et progressive de ce qui a été acté dans cette réforme (parce que les espés dans la masterisation, c'est plus un parachèvement du processus menant à la fin des concours qu'un revirement dû à l'alternance...)
Parce qu'une grève d'enseignants chercheurs, des manifestes et des lettres ouvertes dans tous les sens, même une grève étudiante pas trop massive, c'est un coup d'épée dans l'eau.
Nous n'avons gêné personne. Le temps de travail étant annualisé et calculé uniquement sur l'enseignement, il fallait se signaler très, très, fort si on voulait être compté comme gréviste. Vu qu'on était payé tout de même, on calculait le prix d'une journée et on faisait une caisse de solidarité pour les personnels BIATOSS. On était gréviste de l'enseignement mais pas de la recherche parce qu'on ne s'arrête pas de chercher, et puis on assurait tout de même les cours (dehors en cas de blocage des locaux) parce qu'il y avait les exams, en se déclarant gréviste. Bref même en y étant je n'ai pas compris les modalités techniques de cette grève...
Sans le secondaire, et sans l'ensemble des étudiants, les universitaires ne peuvent rien : on ne sait pas trop qu'ils existent en temps normal, alors leur grève, personne ne s'en aperçoit.
Je me souviens qu'en plus, quand les étudiants ont enclenché leur mouvement,
- on a crié à la manipulation par les enseignants
- les deux mouvements ne coïncidaient pas : les étudiants s'inquiétaient de la réforme des concours (masterisation), personnellement j'étais aussi mobilisée pour ça ; mais ce mot d'ordre était le quatrième ou cinquième des AG "personnels" et mobilisait bien moins, à l'époque, que l'évaluation des enseignants-chercheurs. Résultat, les étudiants manifestaient pour une chose, les EC pour une autre, il y avait parfois des tensions dans les AG plénières; et la visibilité à l'extérieur était nulle.
Je me souviens aussi qu'à l'époque, les collègues du secondaire ne savaient pas ce qui se préparait. Ils auraient peut-être plus adhéré au mouvement du supérieur si tel avait été le cas.
C'est le 2003 du supérieur. Le moment où il ne fallait pas perdre, et on a perdu. Depuis, on a simplement l'application zélée et progressive de ce qui a été acté dans cette réforme (parce que les espés dans la masterisation, c'est plus un parachèvement du processus menant à la fin des concours qu'un revirement dû à l'alternance...)
- CondorcetOracle
Barèges, j'ai ressenti la même impression que toi aussi bien à Sauvons l'Université qu'à Sauvons la Recherche et dans la rue. Ces rudes moments de lutte ont laissé à beaucoup de ses protagonistes le goût amer de la défaite alors qu'une logique plus jusqu'au-boutiste eût sans doute été plus judicieuse.
- barègesÉrudit
Tiens, on l'a moins vu, mais le jury du CAPES d'italien s'est aussi mobilisé sans grand effet sur la réforme des concours et la nomination de l'IG à la présidence :
http://www.humanite.fr/tribunes/reforme-du-capes-l-universite-destituee-de-son-aut-552422
L'auteur de l'article est professeur agrégé d’italien, membre du Capes externe d’italien. Extrait :
http://www.humanite.fr/tribunes/reforme-du-capes-l-universite-destituee-de-son-aut-552422
L'auteur de l'article est professeur agrégé d’italien, membre du Capes externe d’italien. Extrait :
Au sein du Capes externe d’italien, un des plus « petits » en termes de jurés, candidats et lauréats, et un des derniers à avoir résisté à la suppression des épreuves universitaires du concours, le conflit est ouvert depuis plusieurs mois. La nouvelle réforme des épreuves du concours, entièrement indexées sur les programmes du secondaire (arrêté du 19 avril 2013 publié au JO le 27 avril, assorti d’une « note de commentaire » parue sur le site de l’éducation nationale, le 19 septembre 2013), a été élaborée par le ministère de l’Éducation nationale sans que fussent consultés les membres du jury du Capes, ni ceux des universités qui assurent la préparation à ce concours. La nomination, en septembre, de l’inspectrice générale d’italien à la présidence du concours s’est faite contre l’avis des membres universitaires du jury. Les réactions des italianistes du supérieur ont été vives (courriers au ministère, rétention des notes d’admissibilité, pétition en ligne, appels à ne pas accepter de participer au jury du nouveau Capes), mais vaines. [1]
Cette situation de conflit est extrêmement dommageable à la préparation des candidats à ce concours. Élaboré dans ces conditions, en effet, sans concertation entre les différents corps, le concours réformé consacre une séparation radicale entre formation universitaire et formation pédagogique très nuisible à la celle du futur enseignant. Très vite elle nuira à la formation des élèves des collèges et des lycées. Car, la formation académique et humaniste assurée par l’université, si elle n’est pas directement et immédiatement utilisable devant une classe d’élèves, est indispensable à la formation méthodologique, scientifique et intellectuelle de l’apprenti professeur.
Sans un enseignement approfondi de l’histoire du fascisme italien, sans de solides repères chronologiques, historiques et méthodologiques, comment un enseignant lira-t-il (et fera-t-il lire à ses élèves) cette unité d'un tout récent manuel d’italien pour classes de terminale, qui, conformément aux programmes de la réforme des lycées de 2009-2013, mêle affiches de propagande fascistes et publicités pour téléphones portables, slogans mussoliniens et slogans commerciaux, messages contre la violence faite aux femmes, œuvres futuristes en faveur de la guerre de 1914, photographies d’Oliviero Toscani pour Benetton et rappel des lois raciales de 1938, sous le titre global, le Armi per convincere (les Armes pour convaincre) ?
- User5899Demi-dieu
Deux remarques.
Le capes n'est pas l'agrégation.
En lettres, par exemple, le programme du capes est le programme du secondaire depuis au moins les années 80, ça n'a jamais mis le jury dans la rue.
Le capes n'est pas l'agrégation.
En lettres, par exemple, le programme du capes est le programme du secondaire depuis au moins les années 80, ça n'a jamais mis le jury dans la rue.
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