- Libé-RationGuide spirituel
Ben, on pourrait alors m'obliger à procréer, ce qui est une fonction de mon corps, ou à allaiter pour faire de beaux petits n'enfants pour la nation, on pourrait au contraire me castrer pour limiter la natalité du pays...
Non, les fonctions de mon corps ne dont pas à la disposition d'autre que moi. Sinon, on pourrait me violer, aussi, au nom qu'on ne me prend rien, on emprunte seulement une fonction de mon corps, on pourrait m'arracher un de mes reins dans la rue aussi, comme ça se pratique dans certains pays, puisqu'il ne s'agit que d'une fonction de mon corps, on pourrait me contraindre, je ne sais pas, à chanter pour divertir le Roi, ou tiens à parler devant des élèves toute la journée, puisque chanter et parler sont aussi des fonctions du corps.
Ou alors je pourrais choisir d'utiliser les fonctions de mon corps librement, et en échange de rétribution.
Non, les fonctions de mon corps ne dont pas à la disposition d'autre que moi. Sinon, on pourrait me violer, aussi, au nom qu'on ne me prend rien, on emprunte seulement une fonction de mon corps, on pourrait m'arracher un de mes reins dans la rue aussi, comme ça se pratique dans certains pays, puisqu'il ne s'agit que d'une fonction de mon corps, on pourrait me contraindre, je ne sais pas, à chanter pour divertir le Roi, ou tiens à parler devant des élèves toute la journée, puisque chanter et parler sont aussi des fonctions du corps.
Ou alors je pourrais choisir d'utiliser les fonctions de mon corps librement, et en échange de rétribution.
- Libé-RationGuide spirituel
Rendre légal l'assistanat sexuel et la prostitution serait en effet sage de la part de l'Etat et permettrait de soustraire bien des femmes aux pattes de proxénètes. Mais on ne peut pas contraindre l'activité. Je choisis librement mon activité, à savoir professeur et non astronaute, pompier, ou charcutier, l'Etat ne peut pas me l'imposer même s'il pose des règles : numérus clausus en médecine, nombre de bouchers-charcutier établi dans un village par exemple.
- InvitéC8Habitué du forum
Entièrement d'accord. Ce que je dis juste, c'est qu'il me semble être moral et vertueux que de mettre à disposition les fonctions de son corps pour ceux qui sont dans le besoin. Et à ce titre, l'Etat devrait l'encourager, et non le limiter comme il le fait. Et la société devrait être reconnaissante envers ceux qui le font, et non les condamner de manière paternaliste.Libellune a écrit: Non, les fonctions de mon corps ne dont pas à la disposition d'autre que moi.
- LeclochardEmpereur
Tu proposes qu'il y ait un impôt sexuel ?Camille87 a écrit:Je pense moi aussi que la question se pose de savoir si nous (la société) n'avons pas un devoir moral de mettre notre corps à la disposition de ceux qui en ont besoin. Que l'Etat organise un service d'assistanat sexuel pour les nécessiteux (ceux qui vivent dans la misère sexuel) ne me semble pas illégitime. Cela permettrait de compenser des injustices naturelles ou accidentelles. De la même manière qu'il paraît juste de redistribuer les produits du travail via l'impôt, ne le serait-il pas de redistribuer les services du corps afin de rétablir une certaine équité au sein de la société ? Si les autres ont des droits sur les produits de mon travail, n'en ont-ils pas aussi sur les fonctions de mon corps ? De même qu'il n'est pas injuste de priver une personne d'une partie de ses revenus (taxation légitime de l'imposition) pour la donner aux plus pauvres (redistribution de l'argent public), ne l'est-il pas de lui demander aussi de contribuer aussi par son corps à l'égalité sociale ? En fait on a tendance à être scandalisé par un tel parallèle, car on hiérarchise les besoins (le besoin de manger serait plus urgent que le besoin de sexe, et si on est en dette envers ceux qui ont faim, on ne le serait pas envers ceux qui sont frustrés sexuellement). Mais cette hiérarchisation des besoins ne me paraît pas fondée. La soif, la faim, le besoin de sexe sont incommensurables. Manquer de nourriture, d'un toit, de sexe, plongent chacun dans une forme de misère qu'il n'est pas idiot de se demander s'il ne serait pas juste de la secourir par l'intervention de l’État.Dalva a écrit:Non. On ne devient pas non plus une personne QUE si l'on parle aux autres, ou QUE si l'on a des amis.
Mais imagine que tu aies un besoin et qu'il ne puisse jamais être assouvi, que jamais personne ne se préoccupe de t'aider à contenter ce besoin parce que tu n'as pas la capacité de le faire toi-même. Je trouve cela monstrueux. Il n'y a pas que le sexe. Il y a les relations intimes en général : les conversations entre amis, les câlins, les regards, le fait que quelqu'un te considère comme un être humain, quoi.
Un peu étrangement peut-être, je ferais volontiers le parallèle avec les enfants et le droit qu'on leur a reconnu de jouer. Tout bêtement.
Je ne sais pas, tu t'imagines vraiment passer ta vie entière, depuis toujours et jusqu'à jamais, sans jamais avoir la possibilité de connaître "le sexe" ?
Certains s'en privent par choix (moines et prêtres), mais les autres ? Ceux qui ne choisissent pas ?
Je ne vois pas ce qu'il y a de mal (au contraire, je trouve ça très noble) de s'offrir (en échange d'une compensation financière) en tant que moyen pour la satisfaction sexuelle de celui qui en raison de déficiences physiques ou mentales ne peut se la procurer par lui-même.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- InvitéC8Habitué du forum
Non, parce que contrairement à l'argent, le sexe n'est pas quelque chose d'anonyme et de non-engageant. En revanche, les fonds récoltés par les impôts devraient servir à rémunérer les assistants sexuels qui ont consenti à cette fonction.Leclochard a écrit:Tu proposes qu'il y ait un impôt sexuel ?Camille87 a écrit:Je pense moi aussi que la question se pose de savoir si nous (la société) n'avons pas un devoir moral de mettre notre corps à la disposition de ceux qui en ont besoin. Que l'Etat organise un service d'assistanat sexuel pour les nécessiteux (ceux qui vivent dans la misère sexuel) ne me semble pas illégitime. Cela permettrait de compenser des injustices naturelles ou accidentelles. De la même manière qu'il paraît juste de redistribuer les produits du travail via l'impôt, ne le serait-il pas de redistribuer les services du corps afin de rétablir une certaine équité au sein de la société ? Si les autres ont des droits sur les produits de mon travail, n'en ont-ils pas aussi sur les fonctions de mon corps ? De même qu'il n'est pas injuste de priver une personne d'une partie de ses revenus (taxation légitime de l'imposition) pour la donner aux plus pauvres (redistribution de l'argent public), ne l'est-il pas de lui demander aussi de contribuer aussi par son corps à l'égalité sociale ? En fait on a tendance à être scandalisé par un tel parallèle, car on hiérarchise les besoins (le besoin de manger serait plus urgent que le besoin de sexe, et si on est en dette envers ceux qui ont faim, on ne le serait pas envers ceux qui sont frustrés sexuellement). Mais cette hiérarchisation des besoins ne me paraît pas fondée. La soif, la faim, le besoin de sexe sont incommensurables. Manquer de nourriture, d'un toit, de sexe, plongent chacun dans une forme de misère qu'il n'est pas idiot de se demander s'il ne serait pas juste de la secourir par l'intervention de l’État.Dalva a écrit:Non. On ne devient pas non plus une personne QUE si l'on parle aux autres, ou QUE si l'on a des amis.
Mais imagine que tu aies un besoin et qu'il ne puisse jamais être assouvi, que jamais personne ne se préoccupe de t'aider à contenter ce besoin parce que tu n'as pas la capacité de le faire toi-même. Je trouve cela monstrueux. Il n'y a pas que le sexe. Il y a les relations intimes en général : les conversations entre amis, les câlins, les regards, le fait que quelqu'un te considère comme un être humain, quoi.
Un peu étrangement peut-être, je ferais volontiers le parallèle avec les enfants et le droit qu'on leur a reconnu de jouer. Tout bêtement.
Je ne sais pas, tu t'imagines vraiment passer ta vie entière, depuis toujours et jusqu'à jamais, sans jamais avoir la possibilité de connaître "le sexe" ?
Certains s'en privent par choix (moines et prêtres), mais les autres ? Ceux qui ne choisissent pas ?
Je ne vois pas ce qu'il y a de mal (au contraire, je trouve ça très noble) de s'offrir (en échange d'une compensation financière) en tant que moyen pour la satisfaction sexuelle de celui qui en raison de déficiences physiques ou mentales ne peut se la procurer par lui-même.
- LeclochardEmpereur
Et puis l'argent ne t'appartient jamais. Alors ton corps est ta propriété inaliénable.Camille87 a écrit:Non, parce que contrairement à l'argent, le sexe n'est pas quelque chose d'anonyme et de non-engageant. En revanche, les fonds récoltés par les impôts devraient servir à rémunérer les assistants sexuels qui ont consenti à cette fonction.Leclochard a écrit:Tu proposes qu'il y ait un impôt sexuel ?Camille87 a écrit:Je pense moi aussi que la question se pose de savoir si nous (la société) n'avons pas un devoir moral de mettre notre corps à la disposition de ceux qui en ont besoin. Que l'Etat organise un service d'assistanat sexuel pour les nécessiteux (ceux qui vivent dans la misère sexuel) ne me semble pas illégitime. Cela permettrait de compenser des injustices naturelles ou accidentelles. De la même manière qu'il paraît juste de redistribuer les produits du travail via l'impôt, ne le serait-il pas de redistribuer les services du corps afin de rétablir une certaine équité au sein de la société ? Si les autres ont des droits sur les produits de mon travail, n'en ont-ils pas aussi sur les fonctions de mon corps ? De même qu'il n'est pas injuste de priver une personne d'une partie de ses revenus (taxation légitime de l'imposition) pour la donner aux plus pauvres (redistribution de l'argent public), ne l'est-il pas de lui demander aussi de contribuer aussi par son corps à l'égalité sociale ? En fait on a tendance à être scandalisé par un tel parallèle, car on hiérarchise les besoins (le besoin de manger serait plus urgent que le besoin de sexe, et si on est en dette envers ceux qui ont faim, on ne le serait pas envers ceux qui sont frustrés sexuellement). Mais cette hiérarchisation des besoins ne me paraît pas fondée. La soif, la faim, le besoin de sexe sont incommensurables. Manquer de nourriture, d'un toit, de sexe, plongent chacun dans une forme de misère qu'il n'est pas idiot de se demander s'il ne serait pas juste de la secourir par l'intervention de l’État.
Je ne vois pas ce qu'il y a de mal (au contraire, je trouve ça très noble) de s'offrir (en échange d'une compensation financière) en tant que moyen pour la satisfaction sexuelle de celui qui en raison de déficiences physiques ou mentales ne peut se la procurer par lui-même.
Pourquoi pas, effectivement, des assistants sexuels auprès de personnes handicapées par ex. C'est une idée intéressante. Mais s'agira-t-il de fonctionnaires ? il y a plein d'autres besoins qu'on n'arrive déjà pas satisfaire: logement salubre, travail (correctement payé), accès à une médecine de qualité..
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- yogiSage
Ca existe déjà dans quelques pays comme la Suisse.Leclochard a écrit:Et puis l'argent ne t'appartient jamais. Alors ton corps est ta propriété inaliénable.Camille87 a écrit:Non, parce que contrairement à l'argent, le sexe n'est pas quelque chose d'anonyme et de non-engageant. En revanche, les fonds récoltés par les impôts devraient servir à rémunérer les assistants sexuels qui ont consenti à cette fonction.Leclochard a écrit:Tu proposes qu'il y ait un impôt sexuel ?
Pourquoi pas, effectivement, des assistants sexuels auprès de personnes handicapées par ex. C'est une idée intéressante. Mais s'agira-t-il de fonctionnaires ? il y a plein d'autres besoins qu'on n'arrive déjà pas satisfaire: logement salubre, travail (correctement payé), accès à une médecine de qualité..
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- LeclochardEmpereur
Tu as une conception étonnante de la liberté de disposer de son corps. S'il n'est plus mon ultime propriété au nom du bien commun, toutes les dérives sont possibles.Camille87 a écrit:D'ailleurs je fais le parallèle avec une autre possibilité qui, elle, me semblerait juste (je n'ai pas la même perplexité) alors qu'il n'y a pas de véritable différence avec la question de l'assistanat sexuel imposé par l'Etat: l'expérience de pensée qu'est la "loterie de la survie" (J. Harris).Loterie de la survie
Il ne me semble pas scandaleusement injuste que de contraindre un individu (tiré au sort) de donner un organe (non vital) pour en sauver un autre. Je ne vois pas pourquoi le don d'organes devrait être libre.
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- leyadeEsprit sacré
Je vais aller vomir ... et je reviens pour dire que cette "loterie de la survie" est biaisée dès le départ : elle démarre sur "Il n'y a aucune différence entre tuer et laisser mourir." Or tout est là, justement!Camille87 a écrit:D'ailleurs je fais le parallèle avec une autre possibilité qui, elle, me semblerait juste (je n'ai pas la même perplexité) alors qu'il n'y a pas de véritable différence avec la question de l'assistanat sexuel imposé par l'Etat: l'expérience de pensée qu'est la "loterie de la survie" (J. Harris).Loterie de la survie
Il ne me semble pas scandaleusement injuste que de contraindre un individu (tiré au sort) de donner un organe (non vital) pour en sauver un autre. Je ne vois pas pourquoi le don d'organes devrait être libre.
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- LeclochardEmpereur
Tu serais seulement obligé de les loger: n'exagère pas.Libellune a écrit:Heu, vraiment ?Camille87 a écrit:D'ailleurs je fais le parallèle avec une autre possibilité qui, elle, me semblerait juste (je n'ai pas la même perplexité) alors qu'il n'y a pas de véritable différence avec la question de l'assistanat sexuel imposé par l'Etat: l'expérience de pensée qu'est la "loterie de la survie" (J. Harris).Loterie de la survie
Il ne me semble pas scandaleusement injuste que de contraindre un individu (tiré au sort) de donner un organe (non vital) pour en sauver un autre. Je ne vois pas pourquoi le don d'organes devrait être libre.
Mais alors on devrait tirer au sort aussi pour savoir qui donnerait sa propriété pour loger les sans-abris ?
L'impôts est une répartition, que l'Etat récolte selon certains critères définis, et répartis selon encore des critères. Il s'agit de biens matériels, mais de vivant !
Le vivant ne s'échange pas, il n'est pas un bien !
:
Malheureusement le vivant s'échange et même plus: les animaux vendus, achetés, maltraités etc..prouvent qu'ils sont des objets.
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- InvitéC8Habitué du forum
Je crois précisément qu'il y a une différence entre l'instrumentalisation librement consentie d'une partie de son corps, et l'exploitation objectifiante des animaux. On peut à la fois encourager le sacrifice des personnes humaines, et objecter contre l'utilisation des animaux. Je suis végan (je ne mange pas les animaux ni ce qui provient de leur exploitation), ce qui ne m'empêche pas d'être favorable à l'utilisation des humains pour l'intérêt du plus grand nombre. En effet, l'homme est capable de consentir au sacrifice, tandis que l'animal ne l'est pas. L'homme peut se réifier lui-même sans perdre sa dignité (donner un organe, c'est se faire utiliser comme une chose, et pourtant ce n'est pas se réduire à cela, c'est au contraire faire preuve de la plus grande humanité), l'animal lui ne peut qu'être réifié par l'humain, être nié dans sa dignité.Leclochard a écrit:
Malheureusement le vivant s'échange et même plus: les animaux vendus, achetés, maltraités etc..prouvent qu'ils sont des objets.
En outre, mais je me répète, il faut distinguer entre le commerce du corps et le commerce de parties/fonctions du corps. Les animaux sont attaqués dans leur corps lui-même, les humains qui donnent un organe, du sperme, du sang, qui offrent un service sexuel à un tiers, ne font pas commerce de leur corps mais uniquement de certaines parties ou fonctions de ce dernier.
- CathEnchanteur
Non, ce n'est pas ce que j'ai dit. Relis si tu le souhaites.Tristana a écrit:Cath a écrit:Oui enfin considérer tout ça d'un point de vu philosophique est très intéressant mais surtout très abstrait.
Ici on parle de gamines de 14 et 15ans, je pense que votre façon de voir les choses changeraient grandement si vous imaginiez que ce sont vos filles (mais vous n'en n'avez pas je crois).Non, je n'ai pas d'enfant. Donc ça m'empêche d'avoir un avis sur la prostitution, c'est ça ?Cath a écrit:(avant de te lire,je rappelle que je citais Tristana, dont on sait qu'elle n'a pas d'enfant, et Camille87, toute jeune)
C'est amusant parce qu'une mère vous a répondu mais visiblement, ça ne vous suffit pas. Comme ça a été dit très intelligent par quelqu'un au début du topic, quelle mère a envie que ses filles couchent avec un garçon à l'arrière d'une voiture dégueulasse ? Je crois que beaucoup de premières fois foirées seraient le cauchemar des parents s'ils apprenaient ce que leurs enfants ont pu faire et/ou subir pour passer cette étape.
Par ailleurs, je déteste qu'on essaie de faire de l'émotion un argument. On peut aussi dire que la peine de mort est justifiable car si c'était mon enfant / mon frère / ma mère qu'on avait tué, j'aurais envie d'étrangler le tueur. Sauf que la justice ne peut pas raisonner sur des bases émotionnelles, et la société non plus. Si on va par là, il faut purement et simplement interdire tout ce qui dépasse l'entendement des parents en termes de sexualité — ça va en faire, des choses à interdire...
- CathEnchanteur
Même remarque, Yogi.yogi a écrit:Avoir des enfants dans notre société donnerait plus de poids à un avis/argumentaire?Cath a écrit:edit: bien sûr, Dalva tu participes !
Dalva, je ne parlais pas "des plus grandes craintes qu'une mère peut avoir pour ses enfants" car effectivement, peu pensent à mettre la prostitution dans un tel classement. Et les risques dont tu parles sont par contre je crois la hantise de tous les parents.
Mais parler avec détachement "Si elle choisit ce métier, qu'y puis-je ?", question hors-sujet d'ailleurs) ou philosophie ("Le corps féminin est-il un produit comme un autre ?"), c'est une chose, mais le rapporter à du réel , c'est très différent : on parlait ici de gamines de 14 et 15 ans...
Et je pense que ceux/celles qui dissertent (de façon tout à fait intéressante d'ailleurs) sur la prostitution le vivraient très mal s'il s'agissait de "la chair de leur chair" (plus que s'il s'agissait de leur propre chair, d'ailleurs).
Je rappelle ce chiffre effarant entendu il y a quelques jours: 80% des prostituées "de rue" sont des étrangères prisonnières d'un trafic international...
Personne exige qu'on fasse des enfants. On n'en a pas,pourquoi?On ne peut pas/ veut pas,? Qu'est-ce que ca peut bien faire?
Je lisais un article dans le Time cette semaine sur le fait ridicule de s'indigner que quelqu'un n'ait pas d'enfants "Pourquoi t'as pas d'enfant?" euh "Pourquoi t'en as?", "Pourquoi t'es homo?" euh "Pourquoi t'es hétéro?"
"Pourquoi ma fille de 15ans s'est prostituée?"...il y a des questions qui demeurent sans réponses et c'est ainsi. Acceptons de ne pas pouvoir imaginer, comprendre,conscientiser,juger.
Pitié ,le coup "tu peux pas comprendre ,t'as pas de gamins" c'est lourd.
- CathEnchanteur
En fait ça serait bien que les gens qui répondent lisent vraiment ce qui a été écrit.
- CathEnchanteur
Là, par contre, je préfère ne pas répondre.Tristana a écrit:
15 ans, c'est la majorité sexuelle. Cela reste jeune pour choisir la prostitution, j'en conviens. Il n'empêche : qu'est-ce qu'on peut faire, si la gamine sait ce qu'elle fait et est consentante ? L'enfermer dans une tour ? La punir d'avoir voulu se servir comme elle le souhaite de son corps ? Mais on ne peut pas passer son temps à dire aux gens qu'il faut être beau et riche pour être heureux, et leur interdire d'avoir compris la leçon en se servant de leurs charmes pour avancer dans la société !
On fait une montagne de ce qui était probablement une volonté de transgresser. Gainsbourg disait : "si tes parents aiment ce que tu fais, c'est que c'est de la me*de". Ça ne suffit pas à justifier la prostitution, mais cela me permet de dire que, ce que peuvent penser les parents, à un moment donné, il faut s'en cogner. Parce qu'ils auront toujours envie qu'une petite fille reste une petite fille, et un petit garçon un petit garçon. Grandir, c'est les décevoir et s'assumer. Cela peut passer par plein de choses, et cela peut passer par la prostitution : si c'est un choix libre et éclairé, personne n'a à redire là-dessus.
Les éternels "C'est sa vie, il ou elle fait ce qu'il/elle veut de sa vie/de son corps etc. nous conduisent à une société qui ne m'intéresse pas.
- CincinnataHabitué du forum
Bonjour,
Je viens de lire toutes les pages précédentes et j'ai fortement envie d'ajouter mon grain de sel car ce sujet me tient à cœur depuis toute petite.
Je précise que j'ai sans doute une vision très naïve et idéalisée des choses et que j'ai bien moins d'expérience que vous dans ce domaine, ce qui vous offrira peut- être de nouvelles perspectives...
Tout d'abord, la notion de "droit" m'a toujours révoltée (je ne sais plus qui avançait cette idée selon laquelle les hommes ont un droit à satisfaire leur appétit sexuel) : je crois qu'il est dangereux de remplacer "besoin" par "droit", quels que soient les arguments avancés (du genre les hommes ont plus de testostérone, c'est toujours mieux que de violer des femmes dans la rue etc.) La société a toujours toléré la prostitution parce que c'est un moindre mal, mais cela ne veut pas dire que cette activité devient un droit !! parce que là on peut tomber dans n'importe quelle dérive (beaucoup ont déjà été citées).
De plus, je ne crois pas qu'une femme saine puisse "choisir" de se prostituer (attention, je ne parle pas de déterminisme), elle le fait soit par besoin d'argent, soit parce qu'elle a des problèmes psychologiques (comme nous tous évidemment, mais ici c'est une forme particulière) : une fille de 14 ans qui se prostitue, d'autant plus quand elle vient de milieu aisé, a forcément des problèmes psychologiques. On ne peut pas, même si c'est plus facile de faire de l'ironie quand le milieu est aisé, trouver ce comportement "normal" car, je suis peut être naïve, mais enfin je ne trouve pas saint d'avoir envie de se prostituer à 14 ans... pourquoi ?
Parce que, selon moi, l'acte sexuel (ou la fonction, comme vous voulez) ne peut pas être comparé à tous les autres. D'abord car il est le seul à pouvoir créer la vie, ce qui lui confère un caractère supérieur/plus sacré/qui demande plus de précautions. Ensuite car car c'est l'acte le plus "intime" qui existe, j'insiste sur ce mot car on le banalisa trop, selon moi.
Et c'est justement parce que c'est un acte qui met en relation des parties et sensations mystérieuses du corps qu'il est perpétuellement dénigré (souvent par les hommes, mais de plus en plus par les femmes, comme si c'était un progrès dans la liberté de la femme...) ,comme pour désamorcer ce caractère inconnu et terrifiant.
c'est ce qui me met en colère depuis toute petite : c'est toujours la femme qui sort dénigrée de l'acte sexuel, alors que l'homme en est glorifié, il suffit de voir le vocabulaire guerrier (se livrer, prendre possession, conquérir...) bref, je m'égare.
Donc je crois qu'il est dangereux de mettre à égalité l'acte sexuel et la prostitution, qui est un moindre mal et qui ne doit pas devenir "normal" dans le sens de norme.
Je viens de lire toutes les pages précédentes et j'ai fortement envie d'ajouter mon grain de sel car ce sujet me tient à cœur depuis toute petite.
Je précise que j'ai sans doute une vision très naïve et idéalisée des choses et que j'ai bien moins d'expérience que vous dans ce domaine, ce qui vous offrira peut- être de nouvelles perspectives...
Tout d'abord, la notion de "droit" m'a toujours révoltée (je ne sais plus qui avançait cette idée selon laquelle les hommes ont un droit à satisfaire leur appétit sexuel) : je crois qu'il est dangereux de remplacer "besoin" par "droit", quels que soient les arguments avancés (du genre les hommes ont plus de testostérone, c'est toujours mieux que de violer des femmes dans la rue etc.) La société a toujours toléré la prostitution parce que c'est un moindre mal, mais cela ne veut pas dire que cette activité devient un droit !! parce que là on peut tomber dans n'importe quelle dérive (beaucoup ont déjà été citées).
De plus, je ne crois pas qu'une femme saine puisse "choisir" de se prostituer (attention, je ne parle pas de déterminisme), elle le fait soit par besoin d'argent, soit parce qu'elle a des problèmes psychologiques (comme nous tous évidemment, mais ici c'est une forme particulière) : une fille de 14 ans qui se prostitue, d'autant plus quand elle vient de milieu aisé, a forcément des problèmes psychologiques. On ne peut pas, même si c'est plus facile de faire de l'ironie quand le milieu est aisé, trouver ce comportement "normal" car, je suis peut être naïve, mais enfin je ne trouve pas saint d'avoir envie de se prostituer à 14 ans... pourquoi ?
Parce que, selon moi, l'acte sexuel (ou la fonction, comme vous voulez) ne peut pas être comparé à tous les autres. D'abord car il est le seul à pouvoir créer la vie, ce qui lui confère un caractère supérieur/plus sacré/qui demande plus de précautions. Ensuite car car c'est l'acte le plus "intime" qui existe, j'insiste sur ce mot car on le banalisa trop, selon moi.
Et c'est justement parce que c'est un acte qui met en relation des parties et sensations mystérieuses du corps qu'il est perpétuellement dénigré (souvent par les hommes, mais de plus en plus par les femmes, comme si c'était un progrès dans la liberté de la femme...) ,comme pour désamorcer ce caractère inconnu et terrifiant.
c'est ce qui me met en colère depuis toute petite : c'est toujours la femme qui sort dénigrée de l'acte sexuel, alors que l'homme en est glorifié, il suffit de voir le vocabulaire guerrier (se livrer, prendre possession, conquérir...) bref, je m'égare.
Donc je crois qu'il est dangereux de mettre à égalité l'acte sexuel et la prostitution, qui est un moindre mal et qui ne doit pas devenir "normal" dans le sens de norme.
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" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain
" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.
- InvitéC8Habitué du forum
Ton raisonnement est typique de celui des abolitionnistes, pour lesquels on ne peut faire ce métier que contraint et forcé : si on avait vraiment le choix, on ne l’exercerait pas.Cincinnata a écrit:
De plus, je ne crois pas qu'une femme saine puisse "choisir" de se prostituer (attention, je ne parle pas de déterminisme), elle le fait soit par besoin d'argent, soit parce qu'elle a des problèmes psychologiques (comme nous tous évidemment, mais ici c'est une forme particulière) : une fille de 14 ans qui se prostitue, d'autant plus quand elle vient de milieu aisé, a forcément des problèmes psychologiques. On ne peut pas, même si c'est plus facile de faire de l'ironie quand le milieu est aisé, trouver ce comportement "normal" car, je suis peut être naïve, mais enfin je ne trouve pas saint d'avoir envie de se prostituer à 14 ans... pourquoi ?
Quelques remarques:
1) ce raisonnement a une validité empirique nulle car il ne peut être démenti par aucune vérification auprès des principaux concernés : confronté à des personnes qui affirment s’être engagées dans la prostitution sans y avoir été forcées, celui qui tient ce raisonnement pourra toujours objecter qu’elles se trompent elles-mêmes ou qu’elles trompent délibérément autrui.
2) ce raisonnement est purement paternaliste en ce sens qu’il ne prend jamais au sérieux la parole des personnes qui déclarent qu’elles travaillent de manière indépendante et libre, pour des raisons qui leur appartiennent (réalisation d'un fantasme, plaisir de la transgression, "pour le fun", recherche d'argent...).
3) Qui est vraiment libre de choisir son métier ? Il existe des déterminismes puissants susceptibles d’expliquer n’importe quel choix de métier : origine sociale, ressources matérielles, influence des modèles familiaux, parcours scolaire, état du marché du travail, etc. Selon ces critères, l’épicier, l’instituteur, le médecin ou l’avocat n’ont pas été plus « libres » de choisir leur mériter que le travailleur du sexe.
- InvitéC8Habitué du forum
C'est ta vision de l'acte sexuel (et je n'en conteste nullement la légitimité et la valeur). Ce n'est pas la seule: il faut être pluraliste en matière de conception de ce qu'est le bien sexuel. Le rapport au corps et au sexe est spécifique à chaque individu. Pourquoi être paternaliste et dire que ceux qui n'ont pas la même conception que toi ont des "problèmes psychologiques" ou économiques ?Cincinnata a écrit: Parce que, selon moi, l'acte sexuel (ou la fonction, comme vous voulez) ne peut pas être comparé à tous les autres. D'abord car il est le seul à pouvoir créer la vie, ce qui lui confère un caractère supérieur/plus sacré/qui demande plus de précautions. Ensuite car car c'est l'acte le plus "intime" qui existe, j'insiste sur ce mot car on le banalisa trop, selon moi.
Je pratique (entre autres) le sexe pour le sexe (mais suis aussi tout à fait disposée à être rémunérée, même si je ne l'ai - encore - jamais fait), sans aucun engagement affectif, sans aucun partage d'intimité intellectuelle, et je ne vois pas en quoi cela reviendrait à faire de moi une personne "qui ne sait pas ce qu'elle fait", qui a une fragilité ou une vulnérabilité particulière, qui a des problèmes "psychologiques", etc.
- CincinnataHabitué du forum
Si l'on entends "abolitionniste" par suppression de ce métier, oui, dans l'idéal c'est ce que j'aimerais, mais j'ai bien précisé que c'était un moindre mal, donc il me semble que mon raisonnement est ancré dans la réalité.
Je ne comprends pas lorsque tu parles de personnes qui revendiquent leur choix libre et indépendant et qu'ensuite tu évoques le fantasme, la recherche d'argent etc, cela me semble contradictoire puisque, selon moi, un fantasme vient justement d'une névrose. (Attention, je suis consciente que nous en avons tous, mais cela ne veut pas sire que c'est un comportement sain).
J'avais bien dit que je ne parlais pas de déterminisme généralisé car l'envie de s'accoupler relève d'un besoin, donc ne dépend pas de la volonté, alors que les autres métiers ne sont pas liés à des pulsions.
Je ne comprends pas lorsque tu parles de personnes qui revendiquent leur choix libre et indépendant et qu'ensuite tu évoques le fantasme, la recherche d'argent etc, cela me semble contradictoire puisque, selon moi, un fantasme vient justement d'une névrose. (Attention, je suis consciente que nous en avons tous, mais cela ne veut pas sire que c'est un comportement sain).
J'avais bien dit que je ne parlais pas de déterminisme généralisé car l'envie de s'accoupler relève d'un besoin, donc ne dépend pas de la volonté, alors que les autres métiers ne sont pas liés à des pulsions.
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" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain
" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.
- Libé-RationGuide spirituel
Heu, excuse-moi, mais on n'est pas loin de BB, là, et de ses appétences politiques. Relis-toi, et tu comprendras, j'espère, l'horreur de ce que tu peux écrire : "l'utilisation des humaines pour l'intérêt du plus grand nombre" ????Camille87 a écrit:Je crois précisément qu'il y a une différence entre l'instrumentalisation librement consentie d'une partie de son corps, et l'exploitation objectifiante des animaux. On peut à la fois encourager le sacrifice des personnes humaines, et objecter contre l'utilisation des animaux. Je suis végan (je ne mange pas les animaux ni ce qui provient de leur exploitation), ce qui ne m'empêche pas d'être favorable à l'utilisation des humains pour l'intérêt du plus grand nombre. En effet, l'homme est capable de consentir au sacrifice, tandis que l'animal ne l'est pas. L'homme peut se réifier lui-même sans perdre sa dignité (donner un organe, c'est se faire utiliser comme une chose, et pourtant ce n'est pas se réduire à cela, c'est au contraire faire preuve de la plus grande humanité), l'animal lui ne peut qu'être réifié par l'humain, être nié dans sa dignité.Leclochard a écrit:
Malheureusement le vivant s'échange et même plus: les animaux vendus, achetés, maltraités etc..prouvent qu'ils sont des objets.
En outre, mais je me répète, il faut distinguer entre le commerce du corps et le commerce de parties/fonctions du corps. Les animaux sont attaqués dans leur corps lui-même, les humains qui donnent un organe, du sperme, du sang, qui offrent un service sexuel à un tiers, ne font pas commerce de leur corps mais uniquement de certaines parties ou fonctions de ce dernier.
Ben, on l'a pratiqué, beaucoup. Ca s'est appelé l'esclavage, l'exploitation, les sacrifices rituels, etc.
Mais bon, dans notre démocratie du XXIème siècle, on essaie de sortir de l'état de nature et de ne pas considérer l'homme comme un objet, NI comme un assemblage de parties qu'on pourrait utiliser à son gré.
Ensuite, tu parles de consentement au sacrifice. Figure-toi que certaines personnes n'ont pas envie de consentir à un sacrifice. Au nom de quoi ? Sacrifice ? Mais ce sont les sectes qui parlent de sacrifice. L'homme peut choisir de faire un don, ou choisir de pratiquer un échange, librement consenti, das un contrat explicite. Mais le contraindre au sacrifice ? L'homme n'est pas un objet, non plus que les parties de son corps. Et on ne pratique justement pas le commerce d'organe, mais le don. Parce que dans les pays d'Amérique du Sud où on vend des parties de son corps, c'est la misère, la vraie, qui poussent des mères à vendre des parties de soi pour nourrir leurs enfants (relis Les Misérables, Fantine qui vend ses cheveux, puis ses dents, puis sa sexualité), c'est le comble de l'horreur de ces crimes où on te saute dessus pour t'enelever un rein et le revendre.
En l'occurrence, j'ai envisagé la prostitution à une époque où je n'avais pas de quoi nourrir mes enfants ; c'est un choix que j'ai envisagé librement et auquel j'ai tout aussi librement renoncé. Qu'on y contraigne légalement qui que ce soit est illégitime au plus profond degré et absolument anti-constitutionnel.
Et la cruauté appliqué aux animaux, en laboratoire notamment, ne justifie pas qu'on puisse l'étendre aux êtres humaines. Tiens, sinon, pour le bien de tous, je vais te tirer au sort pour subir tel traitement chimique qui va permettre de faire progresser la médecine...
- InvitéC8Habitué du forum
Cincinnata a écrit: Je ne comprends pas lorsque tu parles de personnes qui revendiquent leur choix libre et indépendant et qu'ensuite tu évoques le fantasme, la recherche d'argent etc, cela me semble contradictoire puisque, selon moi, un fantasme vient justement d'une névrose. (Attention, je suis consciente que nous en avons tous, mais cela ne veut pas sire que c'est un comportement sain).
Mais tous les autres métiers sont aussi motivés par toutes sortes de raisons, parmi lesquelles le fantasme (fantasme de pouvoir par exemple pour l'homme politique), et évidemment le motif économique (on travaille pour gagner sa vie). Il n'y a donc pas de différence à ce titre entre la prostitution et les autres métiers.Cincinnata a écrit: J'avais bien dit que je ne parlais pas de déterminisme généralisé car l'envie de s'accoupler relève d'un besoin, donc ne dépend pas de la volonté, alors que les autres métiers ne sont pas liés à des pulsions.
- CincinnataHabitué du forum
Je t'accorde que mon point de vue est sans doute idéaliste, mais je ne crois pas être "paternaliste", d'ailleurs je n'aime pas ce mot. Je pense simplement qu'utiliser le sexe comme un simple marché lui confère un caractère dégradant et glauque.
Après je ne critique pas les différences de pratique quand c'est chacun chez soi.
Après je ne critique pas les différences de pratique quand c'est chacun chez soi.
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" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain
" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.
- InvitéC8Habitué du forum
En fait (mais je pensais que c'était clair), je parlais de sacrifice librement consenti. Je disais justement que seuls les humains sont capables de faire le choix du sacrifice.Libellune a écrit:
Heu, excuse-moi, mais on n'est pas loin de BB, là, et de ses appétences politiques. Relis-toi, et tu comprendras, j'espère, l'horreur de ce que tu peux écrire : "l'utilisation des humaines pour l'intérêt du plus grand nombre" ????
Ben, on l'a pratiqué, beaucoup. Ca s'est appelé l'esclavage, l'exploitation, les sacrifices rituels, etc.
Mais bon, dans notre démocratie du XXIème siècle, on essaie de sortir de l'état de nature et de ne pas considérer l'homme comme un objet, NI comme un assemblage de parties qu'on pourrait utiliser à son gré.
Ensuite, tu parles de consentement au sacrifice. Figure-toi que certaines personnes n'ont pas envie de consentir à un sacrifice. Au nom de quoi ? Sacrifice ? Mais ce sont les sectes qui parlent de sacrifice. L'homme peut choisir de faire un don, ou choisir de pratiquer un échange, librement consenti, das un contrat explicite. Mais le contraindre au sacrifice ? L'homme n'est pas un objet, non plus que les parties de son corps. Et on ne pratique justement pas le commerce d'organe, mais le don. Parce que dans les pays d'Amérique du Sud où on vend des parties de son corps, c'est la misère, la vraie, qui poussent des mères à vendre des parties de soi pour nourrir leurs enfants (relis Les Misérables, Fantine qui vend ses cheveux, puis ses dents, puis sa sexualité), c'est le comble de l'horreur de ces crimes où on te saute dessus pour t'enelever un rein et le revendre.
En l'occurrence, j'ai envisagé la prostitution à une époque où je n'avais pas de quoi nourrir mes enfants ; c'est un choix que j'ai envisagé librement et auquel j'ai tout aussi librement renoncé. Qu'on y contraigne légalement qui que ce soit est illégitime au plus profond degré et absolument anti-constitutionnel.
Et la cruauté appliqué aux animaux, en laboratoire notamment, ne justifie pas qu'on puisse l'étendre aux êtres humaines. Tiens, sinon, pour le bien de tous, je vais te tirer au sort pour subir tel traitement chimique qui va permettre de faire progresser la médecine...
- InvitéC8Habitué du forum
Mais que je sache, les prostituées ne pratiquent pas leur activité dans ton salon ?Cincinnata a écrit:Je t'accorde que mon point de vue est sans doute idéaliste, mais je ne crois pas être "paternaliste", d'ailleurs je n'aime pas ce mot. Je pense simplement qu'utiliser le sexe comme un simple marché lui confère un caractère dégradant et glauque.
Après je ne critique pas les différences de pratique quand c'est chacun chez soi.
- InvitéC8Habitué du forum
Je suis pour une politique du sacrifice, c'est-à-dire que je crois qu'il serait juste, qu'au nom du bien du plus grand nombre, certains (les plus héroïques ?) consentent (de manière éclairée, sans qu'aucune contrainte ne soit exercée sur eux) à se faire utiliser (quitte à mourir) pour favoriser le bonheur collectif. Je ne vois pas pourquoi ce serait aux animaux de subir le tribut de nos velléités de progrès (surtout qu'ils n'en profitent même pas).Libellune a écrit: Et la cruauté appliqué aux animaux, en laboratoire notamment, ne justifie pas qu'on puisse l'étendre aux êtres humaines. Tiens, sinon, pour le bien de tous, je vais te tirer au sort pour subir tel traitement chimique qui va permettre de faire progresser la médecine...
- CincinnataHabitué du forum
si, je crois qu'il y a une différence avec les autres métiers car la prostitution joue sur les pulsions de l'individu et , je me répète, je pense que l'acte sexuel ne peut être mis au même niveau que les autres du fait de son caractère créateur et intime.
Concernant les fantasmes, bien sûr que les autres métiers y sont aussi soumis, mais je maintiens qu'un fantasme relève d'une névrose.
Euh non, je n'invite pas les prostituées dans mon salon je voulais dire qu'il y a une différence entre la liberté sexuelle de chacun d'agir comme il lui plait dans l'intimité, et payer pour aller voir une prostituée, ce qui en fait un marché.
Concernant les fantasmes, bien sûr que les autres métiers y sont aussi soumis, mais je maintiens qu'un fantasme relève d'une névrose.
Euh non, je n'invite pas les prostituées dans mon salon je voulais dire qu'il y a une différence entre la liberté sexuelle de chacun d'agir comme il lui plait dans l'intimité, et payer pour aller voir une prostituée, ce qui en fait un marché.
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