- InvitéC8Habitué du forum
Sur le consentement éclairé, cf. le livre très éclairant de M. Marzano, Je consens donc je suis. Elle y définit le consentement ainsi: une personne autonome est « capable de réfléchir sur ses objectifs personnels et de décider par elle-même d’agir conformément à cette réflexion ». L’autonomie n’est pas réduite à la liberté de suivre ses préférences du moment, mais renvoie à la raison, à la réflexion. Les choix de l’individu doivent pouvoir révéler sa capacité d’autodétermination. Cf. Rapport Belmont : « Les êtres humains ne sont pas tous capables d’autodétermination. La capacité d’autodétermination mûrit tout au long de la vie de l’individu et certaines personnes perdent complètement ou en partie cette capacité à cause de la maladie, de l’incapacité mentale ou des circonstances qui restreignent considérablement cette liberté ». Une personne autonome est non seulement celle qui réfléchit à son projet de vie et le choisit, mais aussi celle qui est capable d’agir conformément à ses délibérations/choix. Une personne non autonome est celle qui dépend des autres et est incapable de délibérer et d’agir sur la base de ses réflexions. L’autonomie renvoie toujours à la capacité d’un être humain d’assumer ses choix et de les justifier en s’appuyant sur une vision particulière du bien : elle n’est pas l’expression d’une envie subite et irréfléchie. Le consentement auquel on se réfère exprime ainsi un projet de gouvernement de soi et non pas seulement une protection contre l’ingérence d’un tiers.
- dandelionVénérable
Camille, je crois que tu devrais réfléchir à ce que serait la médecine du travail des prostituées.
Ces jeunes filles ayant 14 ans, la loi les considère comme des enfants. A ce titre elles ne peuvent donner leur consentement éclairé. Et c'est tant mieux de mon point de vue car même les jeunes filles les plus précoces et autonomes sont encore des enfants à cet âge là.
Ces jeunes filles ayant 14 ans, la loi les considère comme des enfants. A ce titre elles ne peuvent donner leur consentement éclairé. Et c'est tant mieux de mon point de vue car même les jeunes filles les plus précoces et autonomes sont encore des enfants à cet âge là.
- InvitéC8Habitué du forum
Oui, mais bon l'âge de 15 ans pour le consentement sexuel est arbitraire, on pourrait aussi bien fixer la barrière à 12 ans, à 20 ans ou à 30 ans...Un adulte de 40 ans handicapé mental ne peut consentir de manière éclairée, un "enfant" de 13 ans peut très bien pouvoir justifier de ses décisions, les assumer, en être responsable au sens plein du terme. Il faut juger en fonction de chaque individu, pas de manière trop schématique (attention, je ne conteste pas du tout l'existence d'une loi qui fixe un seuil, je dis juste que ce seuil est dans une certaine mesure arbitraire).dandelion a écrit: Ces jeunes filles ayant 14 ans, la loi les considère comme des enfants. A ce titre elles ne peuvent donner leur consentement éclairé. Et c'est tant mieux de mon point de vue car même les jeunes filles les plus précoces et autonomes sont encore des enfants à cet âge là.
- InvitéC8Habitué du forum
En fait je n'ai pas trop compris le rapport. En quoi dire qu'un rapport sexuel tarifé n'est pas immoral (ou en tout cas pas plus immoral qu'un rapport sexuel contre tendresse/amour/plaisir/enfant, etc.) revient-il à encourager la mercantilisation des services publics en général ?Marcel Khrouchtchev a écrit:Encore une fois je respecte ton droit d'écrire cela, je ne fais que signaler depuis plusieurs messages que dans ce cas-là on peut aussi poser la question pour l'école, la justice, la police ou la santé. Ce n'est pas ma vision d'une vie en société.Camille87 a écrit:Je ne dis pas que tous les secteurs de la vie doivent appartenir à la sphère marchande. Mais pourquoi le sexe devrait-il échapper plutôt qu'un autre ?
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Je vois bien que tu ne comprends pas. Je ne sais pas comment l'écrire plus clairement, alors nous resterons dans l'incompréhension .Camille87 a écrit:En fait je n'ai pas trop compris le rapport. En quoi dire qu'un rapport sexuel tarifé n'est pas immoral (ou en tout cas pas plus immoral qu'un rapport sexuel contre tendresse/amour/plaisir/enfant, etc.) revient à encourager la mercantilisation des services publics en général ?Marcel Khrouchtchev a écrit:Encore une fois je respecte ton droit d'écrire cela, je ne fais que signaler depuis plusieurs messages que dans ce cas-là on peut aussi poser la question pour l'école, la justice, la police ou la santé. Ce n'est pas ma vision d'une vie en société.Camille87 a écrit:Je ne dis pas que tous les secteurs de la vie doivent appartenir à la sphère marchande. Mais pourquoi le sexe devrait-il échapper plutôt qu'un autre ?
- InvitéC8Habitué du forum
Dommage ! Je me sens bien bête de n'avoir pas saisi ton argument : (
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ne t'inquiète pas, je me sens au moins aussi bête de ne pas avoir réussi à l'exposer clairement.Camille87 a écrit:Dommage ! Je me sens bien bête de n'avoir pas saisi ton argument : (
- NLM76Grand Maître
Et alors, où est le problème ? Evidemment qu'un seuil fixé par une loi a un caractère arbitraire. Mais que dire d'un seuil fixé par le caprice de chacun ?Camille87 a écrit:Oui, mais bon l'âge de 15 ans pour le consentement sexuel est arbitraire, on pourrait aussi bien fixer la barrière à 12 ans, à 20 ans ou à 30 ans...Un adulte de 40 ans handicapé mental ne peut consentir de manière éclairée, un "enfant" de 13 ans peut très bien pouvoir justifier de ses décisions, les assumer, en être responsable au sens plein du terme. Il faut juger en fonction de chaque individu, pas de manière trop schématique (attention, je ne conteste pas du tout l'existence d'une loi qui fixe un seuil, je dis juste que ce seuil est dans une certaine mesure arbitraire).dandelion a écrit: Ces jeunes filles ayant 14 ans, la loi les considère comme des enfants. A ce titre elles ne peuvent donner leur consentement éclairé. Et c'est tant mieux de mon point de vue car même les jeunes filles les plus précoces et autonomes sont encore des enfants à cet âge là.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Reine MargotDemi-dieu
c'était le sens de ma réflexion: si on considère que l'on peut rendre un service sexuel sans "donner son corps", et que certaines personnes sont capables de considérer leur corps comme un simple outil détaché du "moi", et que par conséquent il existe un "travail du sexe" qui vaut bien l'usine ou le boulot de la caissière, il faut aller au bout du raisonnement et créer des filières scolaires "prostitution", et commencer à en parler aux jeunes filles dès le collège, puisque c'est à cet âge qu'on commence à envisager l'orientation future.Paratge a écrit:C'est ce à quoi on réfléchit dans des pays comme la Nouvelle-Zélande : dans notre merveilleux monde libéral, pourquoi pas une formation de prostitué(e) ?Reine Margot a écrit:
Mais bon, puisque c'est une activité épanouissante et un travail comme un autre, j'espère que les COP orienteront vite nos jeunes filles vers ce merveilleux métier et qu'on cessera de les empêcher de vivre librement au nom d'une morale dépassée.
http://www.theage.com.au/news/world/now-for-a-degree-in-prostitution/2007/07/18/1184559843317.html
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- Reine MargotDemi-dieu
je crois que cela tient à la question de faire ou non du corps et de la sexualité un lieu du "moi" (Foucault): pour certains le corps devient ainsi inaliénable et donc il n'existe pas de "commerce" du sexe possible, pour d'autres non.Camille87 a écrit:Je ne dis pas que tous les secteurs de la vie doivent appartenir à la sphère marchande. Mais pourquoi le sexe devrait-il échapper plutôt qu'un autre ? En quoi sa commercialisation (à côté d'autres formes de sexualité, évidemment il s'agit d'être pluraliste et non de dire que tout rapport sexuel doit être rémunéré) serait-elle moins légitime que la commercialisation de sa compétence intellectuelle ou de sa force physique ? Pourquoi sacraliser ainsi le sexe, plutôt qu'autre chose ?Marcel Khrouchtchev a écrit: Cela revient pourtant à penser que tous les secteurs de la vie peuvent devenir objets de services marchands. Je ne partage pas cette position, même si je respecte tout à fait qu'on puisse la tenir (à condition de bien en percevoir les conséquences: d'ailleurs ton auteur se dit bien "libertarien". Le "de gauche" est à mon avis oxymorique, car ces libertariens défendent peu ou prou des idées qui finissent par rejoindre le libéralisme).
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- MoonchildSage
Mais justement cette question se pose puisqu'il y a déjà certains aspects de l'éducation, de la santé et de la sécurité qui sont entrés dans la sphère marchande ; cette constatation n'empêche pas de trouver souhaitable la prééminence des services publics dans ces domaines.Marcel Khrouchtchev a écrit:Encore une fois je respecte ton droit d'écrire cela, je ne fais que signaler depuis plusieurs messages que dans ce cas-là on peut aussi poser la question pour l'école, la justice, la police ou la santé. Ce n'est pas ma vision d'une vie en société.Camille87 a écrit:Je ne dis pas que tous les secteurs de la vie doivent appartenir à la sphère marchande. Mais pourquoi le sexe devrait-il échapper plutôt qu'un autre ?
Maintenant si on applique cette idée au sexe, le corollaire de ton point de vue serait-il qu'il faut nationaliser la prostitution ?
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Non.Moonchild a écrit:Mais justement cette question se pose puisqu'il y a déjà certains aspects de l'éducation, de la santé et de la sécurité qui sont entrés dans la sphère marchande ; cette constatation n'empêche pas de trouver souhaitable la prééminence des services publics dans ces domaines.Marcel Khrouchtchev a écrit:Encore une fois je respecte ton droit d'écrire cela, je ne fais que signaler depuis plusieurs messages que dans ce cas-là on peut aussi poser la question pour l'école, la justice, la police ou la santé. Ce n'est pas ma vision d'une vie en société.Camille87 a écrit:Je ne dis pas que tous les secteurs de la vie doivent appartenir à la sphère marchande. Mais pourquoi le sexe devrait-il échapper plutôt qu'un autre ?
Maintenant si on applique cette idée au sexe, le corollaire de ton point de vue serait-il qu'il faut nationaliser la prostitution ?
- DalvaVénérable
Si j'ai bien compris Marcel, il considère que le service sexuel ne devrait pas être laissé à la sphère marchande mais pris en charge par l'Etat au même titre que l'Education et la Santé.
Et je suis d'accord : aujourd'hui encore, trop d'handicapés mentaux et physiques sont privés d'un droit que je considère pour ma part comme élémentaire (satisfaction des désirs et besoins sexuels, rapports intimes avec un autre être humain). Quant aux handicapés sociaux (nommons-les ainsi), ils trouvent leur compte dans la prostitution. D'autres aussi sans doute, et ceux-là, nous préfèrerions qu'ils ne fussent pas là. Mais nous préfèrerions aussi que les assassins et les criminels en tous genres ne le soient pas. C'est raté.
Une remarque en passant : vous ne parlez que des femmes. De nombreux hommes aussi se prostituent.
Et enfin :
Sans cautionner pour autant la traite des blanches et le proxénétisme outrancier, ne peut-on se dire que le plus vieux métier du monde n'est pas forcément le pire ?
A propos de proxénétisme, d'ailleurs, les proxénètes s'appelaient aussi des protecteurs, et ce n'était pas pour rien. Et finalement, le chef de service dans les hôpitaux, traite-t-il vraiment mieux les infirmières et aides-soignantes ?
On va encore croire que je fais l'apologie de la prostitution et que j'en voudrais pour métier pour mes filles. Je signale donc à toutes fins utiles que je déconseille fortement à mes filles de devenir prof ou instit et que, s'il s'avère qu'elles le deviennent, il se pourrait que j'en pleure de désespoir. Je sais ce que je vis et ce que je subis. N'a-t-il pas été question récemment sur le forum de ce collègue suicidé parce que bousillé par les incohérences de la machine Education Nationale qui ne lui permettait pas de faire son travail en conscience ? Maltraité.
Et je suis d'accord : aujourd'hui encore, trop d'handicapés mentaux et physiques sont privés d'un droit que je considère pour ma part comme élémentaire (satisfaction des désirs et besoins sexuels, rapports intimes avec un autre être humain). Quant aux handicapés sociaux (nommons-les ainsi), ils trouvent leur compte dans la prostitution. D'autres aussi sans doute, et ceux-là, nous préfèrerions qu'ils ne fussent pas là. Mais nous préfèrerions aussi que les assassins et les criminels en tous genres ne le soient pas. C'est raté.
Une remarque en passant : vous ne parlez que des femmes. De nombreux hommes aussi se prostituent.
Et enfin :
... ou vers le métier d'infirmière qui consiste parfois (souvent) peu ou prou, excusez-moi de la crudité, à être payé pour torcher des c** dans des mouroirs. Mais c'est un beau métier, on s'occupe des autres. Alors qu'une prostituée qui gagne sa vie en permettant une vie sexuelle à des handicapés sociaux (et parfois mentaux ou physiques) n'est qu'une femme qui avilit elle-même sa condition et se transforme en marchandise.Reine Margot a écrit:
Mais bon, puisque c'est une activité épanouissante et un travail comme un autre, j'espère que les COP orienteront vite nos jeunes filles vers ce merveilleux métier et qu'on cessera de les empêcher de vivre librement au nom d'une morale dépassée.
Sans cautionner pour autant la traite des blanches et le proxénétisme outrancier, ne peut-on se dire que le plus vieux métier du monde n'est pas forcément le pire ?
A propos de proxénétisme, d'ailleurs, les proxénètes s'appelaient aussi des protecteurs, et ce n'était pas pour rien. Et finalement, le chef de service dans les hôpitaux, traite-t-il vraiment mieux les infirmières et aides-soignantes ?
On va encore croire que je fais l'apologie de la prostitution et que j'en voudrais pour métier pour mes filles. Je signale donc à toutes fins utiles que je déconseille fortement à mes filles de devenir prof ou instit et que, s'il s'avère qu'elles le deviennent, il se pourrait que j'en pleure de désespoir. Je sais ce que je vis et ce que je subis. N'a-t-il pas été question récemment sur le forum de ce collègue suicidé parce que bousillé par les incohérences de la machine Education Nationale qui ne lui permettait pas de faire son travail en conscience ? Maltraité.
- DalvaVénérable
Ah zut, j'ai mal compris Marcel... C'est tout de même exactement ce que tu sembles dire, puisque tu mets la prostitution en parallèle avec les autres services publics.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Je t'arrête tout de suite. Dire que je ne veux pas que cela tombe dans la sphère marchande ne signifie pas que je veuille un monopole public.Dalva a écrit:Si j'ai bien compris Marcel, il considère que le service sexuel ne devrait pas être laissé à la sphère marchande mais pris en charge par l'Etat au même titre que l'Education et la Santé.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
C'est bien en cela que j'ai sans doute échoué à énoncer clairement ce que je pense, comme je le constatais il y a quelques messages.Dalva a écrit:Ah zut, j'ai mal compris Marcel... C'est tout de même exactement ce que tu sembles dire, puisque tu mets la prostitution en parallèle avec les autres services publics.
- DalvaVénérable
Je l'ai compris maintenant. Mais tu le mettais systématiquement en parallèle avec la santé et l'éducation que tu ne veux pas voir aux mains de la sphère marchande. Donc si ce n'est pas ça, à quoi penses-tu exactement ? Comment vois-tu les choses ? Parce que, qu'on le veuille ou non, il y a nécessité d'un service sexuel pour certaines personnes. Sinon, ce serait les considérer comme des non-personnes ou, comme pour bien trop de choses, compter sur le bénévolat...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Pourquoi serait-ce les considérer pour des "non personnes"? On ne devient une "personne" que si l'on a des relations sexuelles?
- MoonchildSage
Hormis quelques infirmières qui acceptent parfois de donner un coup de main à des patients handicapés, le bénévolat sexuel existe-t-il vraiment ?Dalva a écrit:Je l'ai compris maintenant. Mais tu le mettais systématiquement en parallèle avec la santé et l'éducation que tu ne veux pas voir aux mains de la sphère marchande. Donc si ce n'est pas ça, à quoi penses-tu exactement ? Comment vois-tu les choses ? Parce que, qu'on le veuille ou non, il y a nécessité d'un service sexuel pour certaines personnes. Sinon, ce serait les considérer comme des non-personnes ou, comme pour bien trop de choses, compter sur le bénévolat...
- JPhMMDemi-dieu
Je comprends de moins en moins ce topic.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Reine MargotDemi-dieu
je ne sais pas si les clients de prostituées sont forcément des "handicapés sociaux", la plupart sont des hommes mariés, parfois pères de famille...Dalva a écrit:
Et enfin :... ou vers le métier d'infirmière qui consiste parfois (souvent) peu ou prou, excusez-moi de la crudité, à être payé pour torcher des c** dans des mouroirs. Mais c'est un beau métier, on s'occupe des autres. Alors qu'une prostituée qui gagne sa vie en permettant une vie sexuelle à des handicapés sociaux (et parfois mentaux ou physiques) n'est qu'une femme qui avilit elle-même sa condition et se transforme en marchandise.Reine Margot a écrit:
Mais bon, puisque c'est une activité épanouissante et un travail comme un autre, j'espère que les COP orienteront vite nos jeunes filles vers ce merveilleux métier et qu'on cessera de les empêcher de vivre librement au nom d'une morale dépassée.
Sans cautionner pour autant la traite des blanches et le proxénétisme outrancier, ne peut-on se dire que le plus vieux métier du monde n'est pas forcément le pire ?
A propos de proxénétisme, d'ailleurs, les proxénètes s'appelaient aussi des protecteurs, et ce n'était pas pour rien. Et finalement, le chef de service dans les hôpitaux, traite-t-il vraiment mieux les infirmières et aides-soignantes ?
On va encore croire que je fais l'apologie de la prostitution et que j'en voudrais pour métier pour mes filles. Je signale donc à toutes fins utiles que je déconseille fortement à mes filles de devenir prof ou instit et que, s'il s'avère qu'elles le deviennent, il se pourrait que j'en pleure de désespoir. Je sais ce que je vis et ce que je subis. N'a-t-il pas été question récemment sur le forum de ce collègue suicidé parce que bousillé par les incohérences de la machine Education Nationale qui ne lui permettait pas de faire son travail en conscience ? Maltraité.
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La famille Bélier
- InvitéOHabitué du forum
Qu'est-ce que c'est que ça? Il ne saurait y avoir un "droit aux relations sexuelles", car celles ci dépendent de la liberté d'autrui, ou alors il faudrait reconnaître qu'il serait légitime de les revendiquer d'autrui, voire de les lui imposer. Quand aux "services" rendus dans de telles conditions, pardonnez-moi, mais je n'en voudrais pas pour mon compte tellement c'est pitoyable.Dalva a écrit:Je l'ai compris maintenant. Mais tu le mettais systématiquement en parallèle avec la santé et l'éducation que tu ne veux pas voir aux mains de la sphère marchande. Donc si ce n'est pas ça, à quoi penses-tu exactement ? Comment vois-tu les choses ? Parce que, qu'on le veuille ou non, il y a nécessité d'un service sexuel pour certaines personnes. Sinon, ce serait les considérer comme des non-personnes ou, comme pour bien trop de choses, compter sur le bénévolat...
- DalvaVénérable
Non. On ne devient pas non plus une personne QUE si l'on parle aux autres, ou QUE si l'on a des amis.
Mais imagine que tu aies un besoin et qu'il ne puisse jamais être assouvi, que jamais personne ne se préoccupe de t'aider à contenter ce besoin parce que tu n'as pas la capacité de le faire toi-même. Je trouve cela monstrueux. Il n'y a pas que le sexe. Il y a les relations intimes en général : les conversations entre amis, les câlins, les regards, le fait que quelqu'un te considère comme un être humain, quoi.
Un peu étrangement peut-être, je ferais volontiers le parallèle avec les enfants et le droit qu'on leur a reconnu de jouer. Tout bêtement.
Je ne sais pas, tu t'imagines vraiment passer ta vie entière, depuis toujours et jusqu'à jamais, sans jamais avoir la possibilité de connaître "le sexe" ?
Certains s'en privent par choix (moines et prêtres), mais les autres ? Ceux qui ne choisissent pas ?
Mais imagine que tu aies un besoin et qu'il ne puisse jamais être assouvi, que jamais personne ne se préoccupe de t'aider à contenter ce besoin parce que tu n'as pas la capacité de le faire toi-même. Je trouve cela monstrueux. Il n'y a pas que le sexe. Il y a les relations intimes en général : les conversations entre amis, les câlins, les regards, le fait que quelqu'un te considère comme un être humain, quoi.
Un peu étrangement peut-être, je ferais volontiers le parallèle avec les enfants et le droit qu'on leur a reconnu de jouer. Tout bêtement.
Je ne sais pas, tu t'imagines vraiment passer ta vie entière, depuis toujours et jusqu'à jamais, sans jamais avoir la possibilité de connaître "le sexe" ?
Certains s'en privent par choix (moines et prêtres), mais les autres ? Ceux qui ne choisissent pas ?
- MoonchildSage
C'est normal, peu de topics passent le cap de la page 6 indemnes.JPhMM a écrit:Je comprends de moins en moins ce topic.
- MoonchildSage
Allons, cela a toujours existé et, hors handicap physique majeur, généralement tout le monde s'accorde pour faire de ces personnes des objets de quolibets.Dalva a écrit:Je ne sais pas, tu t'imagines vraiment passer ta vie entière, depuis toujours et jusqu'à jamais, sans jamais avoir la possibilité de connaître "le sexe" ?
Certains s'en privent par choix (moines et prêtres), mais les autres ? Ceux qui ne choisissent pas ?
- HermionyGuide spirituel
Tristana a écrit:Je suis totalement d'accord avec ça. C'est une question qui me travaille beaucoup. On accepte sans broncher que certaines personnes se forcent à avoir des rapports sexuels pour faire plaisir à leur conjoint, pour entrer dans le moule de la personne libérée, on sait aussi que la promotion canapé existe et on ferme les yeux à son sujet... en revanche, si une femme veut poser des conditions claires dès le départ et réclamer une contrepartie, cela devient nécessairement immoral. Il y a vraiment quelque chose d'étrange là-dedans, comme si l'argent était une chose sale et que le sexe devait absolument s'en tenir éloigné... quand bien même on sait tous que la sexualité reposant sur le désir mutuel est un idéal qui est loin d'être toujours respecté.Camille87 a écrit:- d'autre part parce que cela revient à distinguer de manière peu convaincante des bonnes et des mauvaises raisons d'avoir un rapport sexuel. Le sexe pour le sexe n'est pas moralement condamné: pourquoi l'intervention de l'argent induirait-elle une différence morale ? En réalité toutes les raisons d'avoir un rapport sexuel sont moralement équivalentes. Il n'est pas légitime de les hiérarchiser. Pourquoi faudrait-il en sacraliser certaines ? En quoi certaines raisons auraient-elles un privilège moral sur les autres ?
+1 avec tout ce qui est en gras.Dalva a écrit:
Et je suis d'accord : aujourd'hui encore, trop d'handicapés mentaux et physiques sont privés d'un droit que je considère pour ma part comme élémentaire (satisfaction des désirs et besoins sexuels, rapports intimes avec un autre être humain). Quant aux handicapés sociaux (nommons-les ainsi), ils trouvent leur compte dans la prostitution. D'autres aussi sans doute, et ceux-là, nous préfèrerions qu'ils ne fussent pas là. Mais nous préfèrerions aussi que les assassins et les criminels en tous genres ne le soient pas. C'est raté.
Une remarque en passant : vous ne parlez que des femmes. De nombreux hommes aussi se prostituent.
Et enfin :
... ou vers le métier d'infirmière qui consiste parfois (souvent) peu ou prou, excusez-moi de la crudité, à être payé pour torcher des c** dans des mouroirs. Mais c'est un beau métier, on s'occupe des autres. Alors qu'une prostituée qui gagne sa vie en permettant une vie sexuelle à des handicapés sociaux (et parfois mentaux ou physiques) n'est qu'une femme qui avilit elle-même sa condition et se transforme en marchandise.
Les aidants sexuels existent ailleurs et ne sont pas considérés comme des gens se prostituant. Je trouve dommage que le système n'existe pas en France pour la même raison que Dalva.
La prostitution, (et, j'insiste là-dessus, je ne parle pas des réseaux, hein) est pour certaines femmes un métier, qu'elles ont choisi plutôt que d'être caissière et d'être humiliée à longueur de journée par leur patron par exemple...Je respecte ce choix. On est choqué par la prostitution, parce qu'on considère que c'est une dégradation. Mais les rapports que beaucoup de femmes mariées sont obligés d'avoir avec des hommes qu'au final elles n'aiment pas, par exemple, ça ne choque personne...et pourtant, elles sont tout autant dégradées et avilies...
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
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