- HermionyGuide spirituel
Tristana a écrit:Je suis totalement d'accord avec ça. C'est une question qui me travaille beaucoup. On accepte sans broncher que certaines personnes se forcent à avoir des rapports sexuels pour faire plaisir à leur conjoint, pour entrer dans le moule de la personne libérée, on sait aussi que la promotion canapé existe et on ferme les yeux à son sujet... en revanche, si une femme veut poser des conditions claires dès le départ et réclamer une contrepartie, cela devient nécessairement immoral. Il y a vraiment quelque chose d'étrange là-dedans, comme si l'argent était une chose sale et que le sexe devait absolument s'en tenir éloigné... quand bien même on sait tous que la sexualité reposant sur le désir mutuel est un idéal qui est loin d'être toujours respecté.Camille87 a écrit:- d'autre part parce que cela revient à distinguer de manière peu convaincante des bonnes et des mauvaises raisons d'avoir un rapport sexuel. Le sexe pour le sexe n'est pas moralement condamné: pourquoi l'intervention de l'argent induirait-elle une différence morale ? En réalité toutes les raisons d'avoir un rapport sexuel sont moralement équivalentes. Il n'est pas légitime de les hiérarchiser. Pourquoi faudrait-il en sacraliser certaines ? En quoi certaines raisons auraient-elles un privilège moral sur les autres ?
+1 avec tout ce qui est en gras.Dalva a écrit:
Et je suis d'accord : aujourd'hui encore, trop d'handicapés mentaux et physiques sont privés d'un droit que je considère pour ma part comme élémentaire (satisfaction des désirs et besoins sexuels, rapports intimes avec un autre être humain). Quant aux handicapés sociaux (nommons-les ainsi), ils trouvent leur compte dans la prostitution. D'autres aussi sans doute, et ceux-là, nous préfèrerions qu'ils ne fussent pas là. Mais nous préfèrerions aussi que les assassins et les criminels en tous genres ne le soient pas. C'est raté.
Une remarque en passant : vous ne parlez que des femmes. De nombreux hommes aussi se prostituent.
Et enfin :
... ou vers le métier d'infirmière qui consiste parfois (souvent) peu ou prou, excusez-moi de la crudité, à être payé pour torcher des c** dans des mouroirs. Mais c'est un beau métier, on s'occupe des autres. Alors qu'une prostituée qui gagne sa vie en permettant une vie sexuelle à des handicapés sociaux (et parfois mentaux ou physiques) n'est qu'une femme qui avilit elle-même sa condition et se transforme en marchandise.
Les aidants sexuels existent ailleurs et ne sont pas considérés comme des gens se prostituant. Je trouve dommage que le système n'existe pas en France pour la même raison que Dalva.
La prostitution, (et, j'insiste là-dessus, je ne parle pas des réseaux, hein) est pour certaines femmes un métier, qu'elles ont choisi plutôt que d'être caissière et d'être humiliée à longueur de journée par leur patron par exemple...Je respecte ce choix. On est choqué par la prostitution, parce qu'on considère que c'est une dégradation. Mais les rapports que beaucoup de femmes mariées sont obligés d'avoir avec des hommes qu'au final elles n'aiment pas, par exemple, ça ne choque personne...et pourtant, elles sont tout autant dégradées et avilies...
- DalvaVénérable
Tous les handicapés qui ont parfois recours aux prostituées seront ravis de le savoir. Quelle vision manichéenne des choses !Oriane a écrit:Qu'est-ce que c'est que ça? Il ne saurait y avoir un "droit aux relations sexuelles", car celles ci dépendent de la liberté d'autrui, ou alors il faudrait reconnaître qu'il serait légitime de les revendiquer d'autrui, voire de les lui imposer. Quand aux "services" rendus dans de telles conditions, pardonnez-moi, mais je n'en voudrais pas pour mon compte tellement c'est pitoyable.Dalva a écrit:Je l'ai compris maintenant. Mais tu le mettais systématiquement en parallèle avec la santé et l'éducation que tu ne veux pas voir aux mains de la sphère marchande. Donc si ce n'est pas ça, à quoi penses-tu exactement ? Comment vois-tu les choses ? Parce que, qu'on le veuille ou non, il y a nécessité d'un service sexuel pour certaines personnes. Sinon, ce serait les considérer comme des non-personnes ou, comme pour bien trop de choses, compter sur le bénévolat...
Et quand tu seras tout à fait impotente, tu refuseras qu'on te nourrisse et qu'on te change les couches sous prétexte qu'on sera payé pour le faire ? Si je comprends bien, seuls ceux qui le méritent auront le droit au plaisir sexuel. Pour le mériter, il faut ne pas être timide, se déplacer de façon autonome sur ses deux jambes, et si possible être pas trop moche. C'est ça ?
Si tu reprenais les choses à l'origine, tu pourrais peut-être te demander pourquoi il existe un truc qui s'appelle la prostitution. Au départ.
- TristanaVénérable
Déjà, on n'oriente pas forcément les jeunes vers les métiers qu'ils exerceront plus tard. Prenons le personnel de ménage : on ne débute pas de formation de technicien de surface, comme ils disent... et pourtant, il y a de nombreuses personnes dont c'est le métier.Reine Margot a écrit:Ok pour Loana mais des filles comme Ayem ou Nabilla restent des modèles pour pas mal de jeunes filles, et même si elles sont vite oubliées, elles seront rapidement remplacées par d'autres du même acabit (ou encore plus trash).
Mais bon, puisque c'est une activité épanouissante et un travail comme un autre, j'espère que les COP orienteront vite nos jeunes filles vers ce merveilleux métier et qu'on cessera de les empêcher de vivre librement au nom d'une morale dépassée.
Plus sérieusement, ce n'est pas parce que je considère que chacun doit pouvoir décider ce qu'il fait de son corps que je considère la prostitution comme n'importe quel autre métier. Bien sûr qu'il s'agit de faire de l'argent sur quelque chose qui est très intime et très personnel. En ce sens, on ne peut pas former un homme ou une femme à la prostitution : c'est quelque chose dont on doit décider seul, au gré de ses expériences, de ses envies. Je sais que je n'ai pas la même vision de l'intimité que beaucoup de gens ; je n'ai aucun problème à coucher avec quelqu'un que je connais depuis deux minutes. Je suis très consciente du fait que c'est un rapport à l'intimité qui m'est personnel, et que je ne peux pas imposer aux autres. Je comprends ceux et celles qui ont besoin de temps ; je comprends donc ceux qui sont capables de vendre des services sexuels tout comme ceux qui en seraient incapables.
Par ailleurs, il n'y a pas de formation à dispenser dans ce domaine, à moins de considérer la sexualité comme quelque chose de mécanique, ce qu'elle n'est pas.
Sauf que le rapport au corps, comme je l'ai dit plus haut, est très personnel. Considérer que ceux qui veulent vendre des services sexuels n'ont pas le droit de le faire pour des questions morales, c'est les empêcher de vivre leur intimité comme ils le souhaitent. Je ne peux pas y être favorable.Marcel Khrouchtchev a écrit:Mais ne doit-on pas considérer qu'il va de la responsabilité d'une société que de retirer des lois du marché certaines activités et certains secteurs? Je pense à l'éducation, à la santé, à la défense, mais aussi au corps. Doit-on laisser se libéraliser toutes les activités?
Ce sont des questions que je me pose naïvement, je ne suis pas spécialement favorable à l'interdiction de la prostitution, qui poserait à mon avis plus de problème qu'elle n'apporterait de solution. Mais tout de même, je m'interroge sur l'extension des lois du marché et de l'argent à tous les domaines de la vie. Et franchement ça m'inquiète.
Ça tombe bien, les personnes prostituées non plus.dandelion a écrit:Camille, j'avoue que je n'ai pas le sentiment de donner mon corps?
Mais c'est de toute manière comme ça que cela se passe, et je ne crois pas qu'il y ait besoin de la prostitution pour que certains s'imaginent que payer leur donne des droits sur l'autre. C'est tout bêtement Lavanant qui, dans les Bronzés, se plaint de n'avoir pas eu une seule aventure à la fin de son séjour : "tu te rends compte, pour le prix qu'on paye !". Hommes comme femmes attendent un retour sur investissement quand ils déboursent de l'argent, par exemple lorsqu'ils payent sur un site de rencontres.dandelion a écrit:De même, dire qu'une femme 'échange' toujours quelque chose contre le sexe induit à ce que certains hommes se sentent fondés à attendre que la femme à qui ils ont offert un repas/ des fleurs/ des chocolats, leur cède, parfois cela va même jusqu'à la violence.
La prostitution a l'avantage de clarifier la situation, le contrat est donné d'emblée et il n'y a pas de sous-entendu ou d'aigreur de la part de celui/celle qui attend quelque chose en retour de ses efforts financiers.
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« C’est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n’y met pas assez du sien. »
Virginie Despentes
- Reine MargotDemi-dieu
Mais on peut ne pas être d'accord avec l'idée de se forcer à coucher avec son mari non plus.
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- InvitéOHabitué du forum
Hermiony: Tu considères donc aussi qu'il s'agit d'une dégradation?
- DalvaVénérable
Et ça, c'est bien.Moonchild a écrit:Allons, cela a toujours existé et, hors handicap physique majeur, généralement tout le monde s'accorde pour faire de ces personnes des objets de quolibets.Dalva a écrit:Je ne sais pas, tu t'imagines vraiment passer ta vie entière, depuis toujours et jusqu'à jamais, sans jamais avoir la possibilité de connaître "le sexe" ?
Certains s'en privent par choix (moines et prêtres), mais les autres ? Ceux qui ne choisissent pas ?
Alors que la prostitution, c'est mal.
- TristanaVénérable
Certes, sauf que ça s'appelle le mariage et que ça a existé pendant des années, et que ça existe encore, et qu'une femme mariée avec un c*n plein d'argent aura toujours un statut social bien supérieur à celui de la prostituée. Plus clairement, une femme qui admettrait qu'elle n'aime pas son mari ne subirait pas l'opprobre et la réprobation morale que subissent les prostituées.Reine Margot a écrit:Mais on peut ne pas être d'accord avec l'idée de se forcer à coucher avec son mari non plus.
- Reine MargotDemi-dieu
On est d'accord sur l'idée que la sexualité n'est pas mécanique. Alors comment cela peut-il se vendre? Coucher avec qqn au bout de 2mn n'importe qui le peut si on tombe sur une personne pour qui l'attirance est très forte. Mais le faire pour de l'argent ça suppose qu'il n'y ait aucune attirance a priori (sinon pourquoi se faire payer?)Tristana a écrit:Déjà, on n'oriente pas forcément les jeunes vers les métiers qu'ils exerceront plus tard. Prenons le personnel de ménage : on ne débute pas de formation de technicien de surface, comme ils disent... et pourtant, il y a de nombreuses personnes dont c'est le métier.Reine Margot a écrit:Ok pour Loana mais des filles comme Ayem ou Nabilla restent des modèles pour pas mal de jeunes filles, et même si elles sont vite oubliées, elles seront rapidement remplacées par d'autres du même acabit (ou encore plus trash).
Mais bon, puisque c'est une activité épanouissante et un travail comme un autre, j'espère que les COP orienteront vite nos jeunes filles vers ce merveilleux métier et qu'on cessera de les empêcher de vivre librement au nom d'une morale dépassée.
Plus sérieusement, ce n'est pas parce que je considère que chacun doit pouvoir décider ce qu'il fait de son corps que je considère la prostitution comme n'importe quel autre métier. Bien sûr qu'il s'agit de faire de l'argent sur quelque chose qui est très intime et très personnel. En ce sens, on ne peut pas former un homme ou une femme à la prostitution : c'est quelque chose dont on doit décider seul, au gré de ses expériences, de ses envies. Je sais que je n'ai pas la même vision de l'intimité que beaucoup de gens ; je n'ai aucun problème à coucher avec quelqu'un que je connais depuis deux minutes. Je suis très consciente du fait que c'est un rapport à l'intimité qui m'est personnel, et que je ne peux pas imposer aux autres. Je comprends ceux et celles qui ont besoin de temps ; je comprends donc ceux qui sont capables de vendre des services sexuels tout comme ceux qui en seraient incapables.
Par ailleurs, il n'y a pas de formation à dispenser dans ce domaine, à moins de considérer la sexualité comme quelque chose de mécanique, ce qu'elle n'est pas.
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- Reine MargotDemi-dieu
Dans les deux cas il y a la difficulté financière, la femme mariée et la prostituée ne gagnent pas assez pour vivre seules, ou perdent alors en niveau de vie. Il faut alors du temps pour sortir de la situation. Et puis la femme mariée on ne voit pas, on ne sait pas si elle aime son mari ou pas, ce n'est pas écrit sur sa figure. La prostituée sur le trottoir on la voit tout de suite. Mais je gage qu'une femme qui dirait haut et fort qu'elle a épousé un type pour de l'argent, ou qu'elle continue de coucher avec un mari qu'elle n'aime plus se verrait oppposer la même réprobation morale, on le lit souvent ici même.Tristana a écrit:Certes, sauf que ça s'appelle le mariage et que ça a existé pendant des années, et que ça existe encore, et qu'une femme mariée avec un c*n plein d'argent aura toujours un statut social bien supérieur à celui de la prostituée. Plus clairement, une femme qui admettrait qu'elle n'aime pas son mari ne subirait pas l'opprobre et la réprobation morale que subissent les prostituées.Reine Margot a écrit:Mais on peut ne pas être d'accord avec l'idée de se forcer à coucher avec son mari non plus.
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- TristanaVénérable
Mais il y a plein de choses qui font qu'on peut avoir envie de coucher avec quelqu'un, il n'y a pas que le désir seul qui entre en compte à ce moment-là. D'ailleurs, même si ce n'est pas systématique, il y a des clients que les prostitués désirent...Reine Margot a écrit:On est d'accord sur l'idée que la sexualité n'est pas mécanique. Alors comment cela peut-il se vendre? Coucher avec qqn au bout de 2mn n'importe qui le peut si on tombe sur une personne pour qui l'attirance est très forte. Mais le faire pour de l'argent ça suppose qu'il n'y ait aucune attirance a priori (sinon pourquoi se faire payer?)
Maintenant, la question du pourquoi se faire payer : bah, parce que c'est un métier. J'aime écrire, mais j'aimerais bien qu'on me paye pour faire ça — et ça ne retire rien à mon goût de l'écriture, au contraire. Il faut savoir que les personnes prostituées que je "défends" (si tant est qu'elles en aient besoin) sélectionnent leurs clients, ce ne sont pas celles qui sont obligées de faire de l'abattage derrière le périph'... Et l'envie d'aller jusqu'au bout peut aussi être motivée par le côté clandestin, ou le fait d'être payé (c'est un fantasme courant), bref... C'est très compliqué de juger pourquoi les gens décident de coucher avec telle personne. Si c'est pour de l'argent, est-ce vraiment plus mal que lorsqu'il s'agit de se venger de son ex, par exemple ?...
- Reine MargotDemi-dieu
donc on revient à l'idée de métier, vers lequel n'importe quelle jeune fille pourrait s'orienter, puisque c'est une activité comme une autre. (comme l'illustre ton avatar )
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- MoonchildSage
Je n'ai pas dis ça, je fais simplement un constat : le sexe est une activité terriblement darwiniste et globalement nous sommes assez impitoyables avec les perdants de cette sélection ; d'ailleurs, on a généralement peu d'estime pour un individu qui n'a pas d'autre recours que la prostitution.Dalva a écrit:Et ça, c'est bien.Moonchild a écrit:Allons, cela a toujours existé et, hors handicap physique majeur, généralement tout le monde s'accorde pour faire de ces personnes des objets de quolibets.Dalva a écrit:Je ne sais pas, tu t'imagines vraiment passer ta vie entière, depuis toujours et jusqu'à jamais, sans jamais avoir la possibilité de connaître "le sexe" ?
Certains s'en privent par choix (moines et prêtres), mais les autres ? Ceux qui ne choisissent pas ?
Alors que la prostitution, c'est mal.
- HermionyGuide spirituel
Non, je me suis mal exprimée (je suis un peu fatiguée je crois !). Se prostituer quand on l'a choisi, ce n'est pas une dégradation selon moi, et pourtant ça choque et on part du principe que le corps de la femme en sort avili. En revanche, se forcer à avoir des rapports sexuels dans le cadre du couple avec quelqu'un que l'on aime pas, pour moi, oui, c'est une dégradation et pourtant, ça semble ne pas choquer grand monde...Oriane a écrit:Hermiony: Tu considères donc aussi qu'il s'agit d'une dégradation?
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- Reine MargotDemi-dieu
bon et puis surtout à moins d'un handicap physique, la timidité et autres, comme disait Pierre Richard, ça se soigne, donc la solution est dans la personne, pas dans la prostitution, qui ne réglerait pas le problème psy.Moonchild a écrit:Je n'ai pas dis ça, je fais simplement un constat : le sexe est une activité terriblement darwiniste et globalement nous sommes assez impitoyables avec les perdants de cette sélection ; d'ailleurs, on a généralement peu d'estime pour un individu qui n'a pas d'autre recours que la prostitution.Dalva a écrit:Et ça, c'est bien.Moonchild a écrit:Allons, cela a toujours existé et, hors handicap physique majeur, généralement tout le monde s'accorde pour faire de ces personnes des objets de quolibets.
Alors que la prostitution, c'est mal.
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- DalvaVénérable
Moonchild, ce que tu dis est très juste, mais il me semblait pourtant que notre société, justement, tâchait de s'éloigner dans tous les domaines de ce darwinisme en apportant de l'aide à ceux qui ne s'en sortent pas seuls : à l'école, dans la santé, et même pour le boulot. Par ailleurs, je ne trouve pas que nous soyons impitoyables avec les "perdants de cette sélection", comme tu dis. Nous devons pas fréquenter les mêmes genres de personnes. Ou alors, c'est tout bêtement que je suis une femme et toi peut-être un homme ? Perso, ça ne me fait pas rire, et je ne vois pas grand monde en rire. Plutôt éprouver de la pitié.
- DalvaVénérable
Reine, non, je suis désolée, les handicaps ne se soignent pas tous si facilement, même quand ils ne sont pas physiques. Il est vrai qu'on les cache encore beaucoup en France, mais les personnes autistes ou à trouble autistiques, les personnes trisomiques, et toutes les autres pour lesquelles on n'a pas forcément de nom, tu pourras les envoyer autant que tu veux chez un psy, ça ne changera rien.
Par ailleurs, je ne vois pas pourquoi on devrait aller chez un psy (et payer vraiment cher) alors qu'on peut passer un bien meilleur moment avec une femme en payant moins cher. Sinon, un psy, c'est finalement une sorte de prostituée, quoi : quelqu'un qu'on paye parce qu'on n'a personne d'autre à qui parler et qui accepte de nous écouter alors qu'il n'éprouve strictement aucun intérêt pour nous. Cela correspond exactement à la manière dont la prostitution a été "définie" plus haut. Dans un cas, c'est moral, et dans l'autre, c'est physique. On trouve tout à fait légitime que quelqu'un se fasse payer pour faire le boulot des amis et de la famille, mais on trouve répugnant que quelqu'un se fasse payer pour faire le boulot du partenaire...
Par ailleurs, je ne vois pas pourquoi on devrait aller chez un psy (et payer vraiment cher) alors qu'on peut passer un bien meilleur moment avec une femme en payant moins cher. Sinon, un psy, c'est finalement une sorte de prostituée, quoi : quelqu'un qu'on paye parce qu'on n'a personne d'autre à qui parler et qui accepte de nous écouter alors qu'il n'éprouve strictement aucun intérêt pour nous. Cela correspond exactement à la manière dont la prostitution a été "définie" plus haut. Dans un cas, c'est moral, et dans l'autre, c'est physique. On trouve tout à fait légitime que quelqu'un se fasse payer pour faire le boulot des amis et de la famille, mais on trouve répugnant que quelqu'un se fasse payer pour faire le boulot du partenaire...
- MoonchildSage
Voilà, l'important c'est que ça ne se sache pas et que ça ne se voie pas.Reine Margot a écrit:Et puis la femme mariée on ne voit pas, on ne sait pas si elle aime son mari ou pas, ce n'est pas écrit sur sa figure. La prostituée sur le trottoir on la voit tout de suite. Mais je gage qu'une femme qui dirait haut et fort qu'elle a épousé un type pour de l'argent, ou qu'elle continue de coucher avec un mari qu'elle n'aime plus se verrait oppposer la même réprobation morale, on le lit souvent ici même.
C'est exactement ce que je disais, à moins d'un handicap physique (la laideur est-elle un handicap ?), on va considérer qu'on affaire à quelqu'un qui n'a pas réussi à régler son problème psy... :diable:Reine Margot a écrit:bon et puis surtout à moins d'un handicap physique, la timidité et autres, comme disait Pierre Richard, ça se soigne, donc la solution est dans la personne, pas dans la prostitution, qui ne réglerait pas le problème psy.
C'est pas faux, mais entre la pitié et le mépris la frontière est mince et relève souvent d'une question de personnalité ou d'empathie.Dalva a écrit:Par ailleurs, je ne trouve pas que nous soyons impitoyables avec les "perdants de cette sélection", comme tu dis. Nous devons pas fréquenter les mêmes genres de personnes. Ou alors, c'est tout bêtement que je suis une femme et toi peut-être un homme ? Perso, ça ne me fait pas rire, et je ne vois pas grand monde en rire. Plutôt éprouver de la pitié.
- TristanaVénérable
Je ne dois vraiment pas parler français, décidément :|Reine Margot a écrit:donc on revient à l'idée de métier, vers lequel n'importe quelle jeune fille pourrait s'orienter, puisque c'est une activité comme une autre. (comme l'illustre ton avatar )
J'ai bien précisé que c'était quelque chose de très intime et qu'on ne pouvait pas faire ça mécaniquement, comme on irait vendre des pommes sur le marché. Il n'empêche que je ne trouve pas dégradant, ou aberrant, de vendre des services sexuels. Ce n'est pas pour autant que je dirais à n'importe quelle fille (ou homme : la prostitution n'est pas qu'une affaire de femmes) d'aller se prostituer ; c'est quelque chose de l'ordre de l'intime, qui ne doit pas se forcer (les personnes prostituées ont d'ailleurs bien conscience que leur métier est le plus violent du monde si on le fait à contre coeur).
Mon avatar n'illustre rien : c'est une image tirée d'un film qui m'a plu, et ledit film ne dit ni du bien, ni du mal de la prostitution. Il est vrai que c'est un peu troublant pour ceux qui ont une idée bien tranchée sur la question.
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« C’est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n’y met pas assez du sien. »
Virginie Despentes
- yogiSage
Je connais une dame ,seule avec 2 enfants, qui était fonctionnaire et qui gagnait correctement sa vie ;elle n'avait pas de gros problèmes financiers.Reine Margot a écrit:Dans les deux cas il y a la difficulté financière, la femme mariée et la prostituée ne gagnent pas assez pour vivre seules, ou perdent alors en niveau de vie. Il faut alors du temps pour sortir de la situation. Et puis la femme mariée on ne voit pas, on ne sait pas si elle aime son mari ou pas, ce n'est pas écrit sur sa figure. La prostituée sur le trottoir on la voit tout de suite. Mais je gage qu'une femme qui dirait haut et fort qu'elle a épousé un type pour de l'argent, ou qu'elle continue de coucher avec un mari qu'elle n'aime plus se verrait oppposer la même réprobation morale, on le lit souvent ici même.Tristana a écrit:Certes, sauf que ça s'appelle le mariage et que ça a existé pendant des années, et que ça existe encore, et qu'une femme mariée avec un c*n plein d'argent aura toujours un statut social bien supérieur à celui de la prostituée. Plus clairement, une femme qui admettrait qu'elle n'aime pas son mari ne subirait pas l'opprobre et la réprobation morale que subissent les prostituées.Reine Margot a écrit:Mais on peut ne pas être d'accord avec l'idée de se forcer à coucher avec son mari non plus.
Elle a commencé à se prostituer pour le "fun" ,au bout de quelques mois ,elle a démissionné de la fonction publique, elle continue la prostitution et elle gagne 20 000 euros par mois.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
J'espère qu'elle met de côté, parce que ce rythme-là, je ne suis pas sûr qu'on puisse le tenir longtemps. Et j'espère aussi qu'elle paie des impôts.yogi a écrit:Je connais une dame ,seule avec 2 enfants, qui était fonctionnaire et qui gagnait correctement sa vie ;elle n'avait pas de gros problèmes financiers.Reine Margot a écrit:Dans les deux cas il y a la difficulté financière, la femme mariée et la prostituée ne gagnent pas assez pour vivre seules, ou perdent alors en niveau de vie. Il faut alors du temps pour sortir de la situation. Et puis la femme mariée on ne voit pas, on ne sait pas si elle aime son mari ou pas, ce n'est pas écrit sur sa figure. La prostituée sur le trottoir on la voit tout de suite. Mais je gage qu'une femme qui dirait haut et fort qu'elle a épousé un type pour de l'argent, ou qu'elle continue de coucher avec un mari qu'elle n'aime plus se verrait oppposer la même réprobation morale, on le lit souvent ici même.Tristana a écrit:Certes, sauf que ça s'appelle le mariage et que ça a existé pendant des années, et que ça existe encore, et qu'une femme mariée avec un c*n plein d'argent aura toujours un statut social bien supérieur à celui de la prostituée. Plus clairement, une femme qui admettrait qu'elle n'aime pas son mari ne subirait pas l'opprobre et la réprobation morale que subissent les prostituées.
Elle a commencé à se prostituer pour le "fun" ,au bout de quelques mois ,elle a démissionné de la fonction publique, elle continue la prostitution et elle gagne 20 000 euros par mois.
- PatissotDoyen
Cela dépend du nombre de séance et du dépassement d'honoraire, ce n'est pas certain que l'investissement soit supérieur à celui que l'on doit engager pour se frotter contre une paroi de muqueuses.Dalva a écrit:
Par ailleurs, je ne vois pas pourquoi on devrait aller chez un psy (et payer vraiment cher) alors qu'on peut passer un bien meilleur moment avec une femme en payant moins cher. .
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« Déjà, certaines portions de ma vie ressemblent aux salles dégarnies d'un palais trop vaste, qu'un propriétaire appauvri renonce à occuper tout entier. »
- InvitéOHabitué du forum
Marcel: Tu penses que l'Etat devrait gagner de l'argent grâce à la prostitution?
- InvitéOHabitué du forum
Mon cher Patissot, très en forme!
- yogiSage
Je pense qu'elle épargne,elle ne fait pas de passe à 20 euros hein,c'est tarif de luxe...et malheureusement elle ne paie pas d'impots mais elle aimerait en payer et que son activité soit alors reconnue.Marcel Khrouchtchev a écrit:J'espère qu'elle met de côté, parce que ce rythme-là, je ne suis pas sûr qu'on puisse le tenir longtemps. Et j'espère aussi qu'elle paie des impôts.yogi a écrit:Je connais une dame ,seule avec 2 enfants, qui était fonctionnaire et qui gagnait correctement sa vie ;elle n'avait pas de gros problèmes financiers.Reine Margot a écrit:Dans les deux cas il y a la difficulté financière, la femme mariée et la prostituée ne gagnent pas assez pour vivre seules, ou perdent alors en niveau de vie. Il faut alors du temps pour sortir de la situation. Et puis la femme mariée on ne voit pas, on ne sait pas si elle aime son mari ou pas, ce n'est pas écrit sur sa figure. La prostituée sur le trottoir on la voit tout de suite. Mais je gage qu'une femme qui dirait haut et fort qu'elle a épousé un type pour de l'argent, ou qu'elle continue de coucher avec un mari qu'elle n'aime plus se verrait oppposer la même réprobation morale, on le lit souvent ici même.
Elle a commencé à se prostituer pour le "fun" ,au bout de quelques mois ,elle a démissionné de la fonction publique, elle continue la prostitution et elle gagne 20 000 euros par mois.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- LeclochardEmpereur
Ou elle bosse dix heures par jour ou ses tarifs sont pharaoniques.yogi a écrit:Je connais une dame ,seule avec 2 enfants, qui était fonctionnaire et qui gagnait correctement sa vie ;elle n'avait pas de gros problèmes financiers.Reine Margot a écrit:Dans les deux cas il y a la difficulté financière, la femme mariée et la prostituée ne gagnent pas assez pour vivre seules, ou perdent alors en niveau de vie. Il faut alors du temps pour sortir de la situation. Et puis la femme mariée on ne voit pas, on ne sait pas si elle aime son mari ou pas, ce n'est pas écrit sur sa figure. La prostituée sur le trottoir on la voit tout de suite. Mais je gage qu'une femme qui dirait haut et fort qu'elle a épousé un type pour de l'argent, ou qu'elle continue de coucher avec un mari qu'elle n'aime plus se verrait oppposer la même réprobation morale, on le lit souvent ici même.Tristana a écrit:Certes, sauf que ça s'appelle le mariage et que ça a existé pendant des années, et que ça existe encore, et qu'une femme mariée avec un c*n plein d'argent aura toujours un statut social bien supérieur à celui de la prostituée. Plus clairement, une femme qui admettrait qu'elle n'aime pas son mari ne subirait pas l'opprobre et la réprobation morale que subissent les prostituées.
Elle a commencé à se prostituer pour le "fun" ,au bout de quelques mois ,elle a démissionné de la fonction publique, elle continue la prostitution et elle gagne 20 000 euros par mois.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- DalvaVénérable
Je suppose qu'elle choisit ses clients. On se demande quand même qui s'occupe de ses enfants pendant ce temps...
A mon avis, il faudrait deux mots : un pour cette prostitution choisie et assumée, solitaire. Et un pour la boucherie qui consiste à aligner sur le trottoir des filles venues chercher l'espoir.
Et puis entre les deux, il y a celles et ceux qui "choisissent" parce qu'ils n'ont trouvé aucun autre moyen.
Et on ne parle là que de la France...
Marcel, tout dépend des clients...
Tiens : quand je facture un travail à un particulier, en comptant vraiment les heures passées facturées au juste tarif, c'est cinq fois moins que ce qu'on me paie en entreprise sans que je demande quoi que ce soit (c'est-à-dire avant même que j'établisse une facture, on me dit "ce sera tant de la demi-journée"). (A ce propos et ça n'a rien à voir avec le sujet, je me dis de plus en plus que ce qui pèse sur les finances des entreprises, ce ne sont pas les charges salariales ni les impôts...)
A mon avis, il faudrait deux mots : un pour cette prostitution choisie et assumée, solitaire. Et un pour la boucherie qui consiste à aligner sur le trottoir des filles venues chercher l'espoir.
Et puis entre les deux, il y a celles et ceux qui "choisissent" parce qu'ils n'ont trouvé aucun autre moyen.
Et on ne parle là que de la France...
Marcel, tout dépend des clients...
Tiens : quand je facture un travail à un particulier, en comptant vraiment les heures passées facturées au juste tarif, c'est cinq fois moins que ce qu'on me paie en entreprise sans que je demande quoi que ce soit (c'est-à-dire avant même que j'établisse une facture, on me dit "ce sera tant de la demi-journée"). (A ce propos et ça n'a rien à voir avec le sujet, je me dis de plus en plus que ce qui pèse sur les finances des entreprises, ce ne sont pas les charges salariales ni les impôts...)
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