- KapellmeisterHabitué du forum
Moi, l'administration m'a fait comprendre que si jamais je perdais un groupe de latin, bien qu'étant seule LC et ayant vu deux LM arriver très longtemps après moi comme titulaires dans l'établissement, en cas de CDS, ce serait bibi qui irait faire mumuse à l'extérieur parce que, hein, ce serait injuste de faire payer à un LM le manque d'heures dans "ma matière" (comprendre : le latin, vu qu'il semble établi pour les chefs de ma zone qu'un LC, c'est un professeur de latin). J'ai fait remarquer que c'était rigolo tout ça, vu que je n'étais pas professeur de latin mais professeur de Lettres et que, plus rigolo encore, mon doctorat faisait de moi une spécialiste de poétique de la Renaissance. J'ai aussi ajouté que je ne comptais pas jouer les bouche-trous pour sauver les fesses de l'un des cinq LM titulaires installés dans mon établissement et qu'en cas de CDS à moi imposé, je ferais une demande de mesure de carte scolaire - laquelle tomberait peut-être sur ma tronche, mais peut-être pas, et ça, ce serait vraiment hilarant! Et j'ai terminé en disant que si jamais on mettait le poste de LC en demi-poste et que c'était bibi qui partait, eh ben bon courage pour trouver un LC titulaire désirant enseigner sur un demi-poste sachant qu'il y a de plus en plus de postes LC complets non pourvus dans l'académie. Ça a visiblement laissé la direction songeuse.linotte a écrit:Il est aussi possible qu'on "profite" de cet enseignant LC pour l'envoyer là il y a besoin de LC (quitte à n'enseigner que le latin, sur plusieurs établissements).Presse-purée a écrit:
Ce serait un poste LC mais sans latin, oui.
J'ai vécu "de loin" la bataille d'une suppression de poste : le dernier arrivé était un LC : faisait-il partie de l'équipe de LM ou pas ? Le Cde a tranché en demandant à garder son LC, mais on aurait très bien pu imaginer le contraire, en faisant venir quelqu'un ( terme volontairement vague...) pour le latin.
- linotteFidèle du forum
Tu as eu du répondant ! Je garde l'argumentaire sous le coude, le doctorat en moins :lol:
D'autant que depuis cette rentrée je ne suis plus la petite dernière.
Donc voila, le prof LC, des fois c'est un prof de lettres, des fois pas
D'autant que depuis cette rentrée je ne suis plus la petite dernière.
Donc voila, le prof LC, des fois c'est un prof de lettres, des fois pas
- LefterisEsprit sacré
Pour le partage des copies des devoirs communs de tous les niveaux (même ceux que tu n'as pas..) tu es prof de lettres. Pour prendre les classes à 8heures et à 17 heures, tu es prof de latinlinotte a écrit:Tu as eu du répondant ! Je garde l'argumentaire sous le coude, le doctorat en moins :lol:
D'autant que depuis cette rentrée je ne suis plus la petite dernière.
Donc voila, le prof LC, des fois c'est un prof de lettres, des fois pas
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- sansaraModérateur
Donc, si j'ai bien compris, un prof de LC est un prof corvéable à merci, c'est ça ?Lefteris a écrit:
Pour le partage des copies des devoirs communs de tous les niveaux (même ceux que tu n'as pas..) tu es prof de lettres. Pour prendre les classes à 8heures et à 17 heures, tu es prof de latin
Quelle belle perspective d'avenir !
- linotteFidèle du forum
Lefteris, tu es jeune dans le métier, mais plein de sagesse
Allez, une note d'optimisme : j'ai vu mes 5e pour la 1ère fois, et c'était toooooooop
Allez, une note d'optimisme : j'ai vu mes 5e pour la 1ère fois, et c'était toooooooop
- KapellmeisterHabitué du forum
Ah ouais. C'est comme chez moi.Lefteris a écrit:Pour le partage des copies des devoirs communs de tous les niveaux (même ceux que tu n'as pas..) tu es prof de lettres. Pour prendre les classes à 8heures et à 17 heures, tu es prof de latinlinotte a écrit:Tu as eu du répondant ! Je garde l'argumentaire sous le coude, le doctorat en moins :lol:
D'autant que depuis cette rentrée je ne suis plus la petite dernière.
Donc voila, le prof LC, des fois c'est un prof de lettres, des fois pas
- LefterisEsprit sacré
Quelques années quand même dans l'EN , et une carrière antérieure ( je suislinotte a écrit:Lefteris, tu es jeune dans le métier, mais plein de sagesse
Allez, une note d'optimisme : j'ai vu mes 5e pour la 1ère fois, et c'était toooooooop
Et comme enseignant de LC, j'ai déjà connu diverses situations très opposées : amplitudes de 34 heures, cours jusqu'à 18H30 , voire le mercredi , presque que du français (là on sait te dire que tu es prof de français) , presque que du latin (là , un autre te dit que la suppression du poste de ton collègue était justifiée) , les copies partagées (je partage certes MA classe de français, mais les autres partagent les 4 niveaux avec moi :diable: ).
Bon cette année je ne me plains pas, j'ai contribué comme l'an dernier au tri des 6èmes ( donc les 5èmes latin , ça va ... ) , j'ai accepté de bosser tous les jours et prima hora (ce que peu veulent) , et en échange mes voeux ont été pris en compte , j'étale 16 heures sur 5 matinées. (Pourvu que les EdT restent ainsi, je me suis déjà fait avoir , en gardant les 5 jours mais pas que le matin ... ) . Bon, j'ai pas pu éviter la 4ème que personne ne voulait apparemment, mais ça, c'est rituel ...
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- LefterisEsprit sacré
Oui , le prof de LC, c'est un peu le couteau suisse...sansara a écrit:Donc, si j'ai bien compris, un prof de LC est un prof corvéable à merci, c'est ça ?Lefteris a écrit:
Pour le partage des copies des devoirs communs de tous les niveaux (même ceux que tu n'as pas..) tu es prof de lettres. Pour prendre les classes à 8heures et à 17 heures, tu es prof de latin
Quelle belle perspective d'avenir !
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- sansaraModérateur
Couteau suisse... ou bouche-trou ? :lol!:Lefteris a écrit:
Oui , le prof de LC, c'est un peu le couteau suisse...
- LefterisEsprit sacré
Les fonctions sont similaires.sansara a écrit:Couteau suisse... ou bouche-trou ? :lol!:Lefteris a écrit:
Oui , le prof de LC, c'est un peu le couteau suisse...
Mais on peut vraiment survivre en n'en faisant pas une affaire personnelle : Edt à trous ? qu'à cela ne tienne, on disparaît de l'établissement systématiquement, on ne participe plus à rien, on est trop crevé, tu comprends. Fermeture du grec ? Tant pis, tu ne tiens pas une boutique , si personne ne s'est battu , tant pis pour eux . Les parents bobos qui critiquent l'effort , voire te critiquent parce que tu fais trop bosser la grammaire aux petits canards en sucre qui préfèrent la mythologie, se réveillent brusquement et trépignent dans leur coin parce qu'ils en voulaient pour éviter -croient-ils- les classes à cancres. Trop tard, fallait y penser avant...
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- Lizzy.BNiveau 5
Quelques nouvelles : je n'ai pas obtenu le soutien de mon cde face aux parents des élèves déserteurs de l'option. Ils ont le droit de partir, à défaut d'en avoir les raisons. J'abandonne.
- sansaraModérateur
Courage Lizzie
- Lizzy.BNiveau 5
Merci
- vyvy62200Niveau 2
Courage ! C'est totalement injuste et idiot !
- CowabungaHabitué du forum
C'est le moment d'organiser pleeeeein de sorties pour faire bisquer les fuyards... gnark gnark gnark :diable:
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- Lizzy.BNiveau 5
Bonne idée !
- Presse-puréeGrand sage
Courage.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- LefterisEsprit sacré
C'est ce que je compte faire avec des 4èmes et 5èmes, corrects , et le faire savoir au CA pour faire bisquer les deux parents d'élèves qui font ch..r au lieu de me soutenir dans cette classe infecte , qui réclament des sorties. J'ai déjà bien fait savoir que cette classe ne quitterait jamais les murs de la salle , même pour aller en salle informatique, tellement certains sont puants. Faire une sortie est un service personnel (on prend sur son temps libre, gratuitement ) que l'on rend. Et il y a des gens à qui on n'a pas envie de rendre service.Cowabunga a écrit:C'est le moment d'organiser pleeeeein de sorties pour faire bisquer les fuyards... gnark gnark gnark :diable:
Dommage pour les trois ou quatre bons et motivés, et les deux ou trois mauvais mais gentils mais je m'en excuse auprès d'eux en classe je leur représente combien leur camarades sont nuisibles :diable: . Dommage qu'ils ne soient pas assez nombreux pour se révolter et inverser la vapeur...
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- LefterisEsprit sacré
Ne te prends pas la tête, fais du latin pour toi. On ne fait pas boire un âne qui ne veut pas...Lizzy.B a écrit:Quelques nouvelles : je n'ai pas obtenu le soutien de mon cde face aux parents des élèves déserteurs de l'option. Ils ont le droit de partir, à défaut d'en avoir les raisons. J'abandonne.
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- musaNeoprof expérimenté
Je viens de lire ce post. Pas très encourageant tout ça. Tout mon soutien à Lizzy. Et pour les sorties destinées à faire bisquer, j'en ai fait pas mal mais maintenant, je me demande même si j'aurais le courage de le faire. Ca demande quand même une sacrée énergie et cela en vaut-il la peine? (sauf si ça te fait plaisir évidemment!)
Je ne pensais pas en choisissant lettres classiques il y a déjà assez longtemps, que ce serait une telle galère. J'ai changé d'académie pour suivre mon mari l'an dernier, n'ai pas pu avoir de poste fixe, me suis retrouvée TZR. Je viens d'avoir ma nouvelle affectation jusqu'en décembre: 8h (suis à temps partiel de droit pour enfants en bas âge) sur 4 jours avec des trous monstrueux et une seule heure le jeudi. Le tout à 45 mn de chez moi. Et évidemment "l'edt va être trèèèès trèèèèès compliqué à bouger vous comprenez bien." ça va me coûter cher en périscolaire!
Cerise sur le gateau: je n'avais pas enseigné le latin en collège depuis le nouveau programme de 2009 et suis complètement atterrée par les manuels "zapping-arbres de Noël" sans aucun fond grammatical et exercices d'application. D'un autre côté, je n'ai pas envie de bâtir une progression savante digne d'une Uv de licence pour des élèves qui auraient surtout besoin de trucs simples Pffff suis découragée là
Je ne pensais pas en choisissant lettres classiques il y a déjà assez longtemps, que ce serait une telle galère. J'ai changé d'académie pour suivre mon mari l'an dernier, n'ai pas pu avoir de poste fixe, me suis retrouvée TZR. Je viens d'avoir ma nouvelle affectation jusqu'en décembre: 8h (suis à temps partiel de droit pour enfants en bas âge) sur 4 jours avec des trous monstrueux et une seule heure le jeudi. Le tout à 45 mn de chez moi. Et évidemment "l'edt va être trèèèès trèèèèès compliqué à bouger vous comprenez bien." ça va me coûter cher en périscolaire!
Cerise sur le gateau: je n'avais pas enseigné le latin en collège depuis le nouveau programme de 2009 et suis complètement atterrée par les manuels "zapping-arbres de Noël" sans aucun fond grammatical et exercices d'application. D'un autre côté, je n'ai pas envie de bâtir une progression savante digne d'une Uv de licence pour des élèves qui auraient surtout besoin de trucs simples Pffff suis découragée là
- musaNeoprof expérimenté
Solution proposée par la principale adjointe pour l'heure du jeudi : "on n'a qu'à la retirer, tant pis les 3è auront 2h; de toute façon, aucun ne continue au lycée alors..." (ton très méprisant).
Il y a quelques années j'aurais bondi et ça m'aurait boostée pour venir coûte que coûte mais bon j'ai vieilli et accepté. Marre de me sacrifier pour un système dont je ne suis pas responsable. J'ai quand même proposé de faire dans la mesure du possible les heures non faites si l'occas se présente (absence de collègues par exemple).
Il y a quelques années j'aurais bondi et ça m'aurait boostée pour venir coûte que coûte mais bon j'ai vieilli et accepté. Marre de me sacrifier pour un système dont je ne suis pas responsable. J'ai quand même proposé de faire dans la mesure du possible les heures non faites si l'occas se présente (absence de collègues par exemple).
- LefterisEsprit sacré
Il faut surtout que Lizzy se rende bien compte qu'elle n'y est pour rien : ce qui tue le latin, c'est son statut d'option souvent méprisée (dans la société et au sein des établissements parfois), les heures impossibles, le consumérisme-zapping des élèves, des parents. Il faut se faire une raison , continuer à se battre avec le arguments rationnels (ce que je fais d'ailleurs chaque année en faisant le tour des 6èmes) , et si ceux-ci ne passent pas, tant pis. Je me refuse à faire le technico-commercial en promettant des voyages, des sorties, des mumuses divers.musa a écrit:Je viens de lire ce post. Pas très encourageant tout ça. Tout mon soutien à Lizzy. Et pour les sorties destinées à faire bisquer, j'en ai fait pas mal mais maintenant, je me demande même si j'aurais le courage de le faire. Ca demande quand même une sacrée énergie et cela en vaut-il la peine? (sauf si ça te fait plaisir évidemment!)
Je ne pensais pas en choisissant lettres classiques il y a déjà assez longtemps, que ce serait une telle galère. J'ai changé d'académie pour suivre mon mari l'an dernier, n'ai pas pu avoir de poste fixe, me suis retrouvée TZR. Je viens d'avoir ma nouvelle affectation jusqu'en décembre: 8h (suis à temps partiel de droit pour enfants en bas âge) sur 4 jours avec des trous monstrueux et une seule heure le jeudi. Le tout à 45 mn de chez moi. Et évidemment "l'edt va être trèèèès trèèèèès compliqué à bouger vous comprenez bien." ça va me coûter cher en périscolaire!
Cerise sur le gateau: je n'avais pas enseigné le latin en collège depuis le nouveau programme de 2009 et suis complètement atterrée par les manuels "zapping-arbres de Noël" sans aucun fond grammatical et exercices d'application. D'un autre côté, je n'ai pas envie de bâtir une progression savante digne d'une Uv de licence pour des élèves qui auraient surtout besoin de trucs simples Pffff suis découragée là
Pour les programmes , ne te bile pas, c'est surtout l'ordre de certaines acquisitions qui a changé, notamment dans le vocabulaire, mais comme de toute manière on ne peut tout faire , on en revient à notre initiative. Et que je sache , le fonctionnement de la langue n'a pas changé, on peut donc toujours si on le désire garder une certaine cohérence et par exemple aborder l'adjectif en même temps que le nom ou juste après , même si tout ça est éparpillé dans le manuel.
Il y a eu une grande discussion ici-même sur les manuels, l'an dernier. Pour ma part, j'ai choisi le plus simple, le Hatier, et les exercices sont très bien faits. On peut toujours rajouter si ça va trop vite !
Tout est résumé . Nous exerçons un métier, de notre mieux, mais pas un sacerdoce : si le dysfonctionnement quasi généralisé du latin empêchait les gestionnaires du système scolaire de dormir, ils trouveraient facilement et à moindre coût une solution radicale qui demanderait bien moins de circulaires que des changements de programme ( obligation sur certains niveaux, valorisation plus grande de l'option, priorité dans certains choix d'établissements , sélection pour l'accès au latin...). Mais je crois que ce sera aux calendes grecques . C'est déjà très désagréable, raison de plus pour ne pas nous mettre la rate au court-bouillon.musa a écrit: Marre de me sacrifier pour un système dont je ne suis pas responsable.
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- musaNeoprof expérimenté
Merci pour ton post Lefteris. Je vais aller voir la grande discussion sur les manuels de latin. Celui qui est en usage là où je remplace est le Magnard mais je vais étudier de près le Hatier. Je vais sûrement prendre des initiatives mais ce qui me chiffonne c'est que j'ai l'impression que selon les manuels l'ordre des notions et surtout du vocabulaire est vraiment arbitraire. Je pense aussi que les collègues font de plus en plus à leur sauce (bien obligés) et je me demande bien ce que ça donne à l'entrée en 2nde. De mon temps comme élève et même comme prof, j'ai l'impression que c'était largement plus homogène.
- LefterisEsprit sacré
Je ne me souviens plus le titre exact, mais tu vas trouver. Lady C avait fait une synthèse (et rédigé une tartine..). Il y avait pas mal d'interventions et d'arguments divers. Entre-temps, j'ai tranché, je suis passé du Nathan 2003 au Hatier, pour les exos, très clairs, ainsi que les tableaux de grammaire. Il est beaucoup moins riche que certains concurrents, mais ces derniers sont "fouillis", difficile de choisir une progression.musa a écrit:Merci pour ton post Lefteris. Je vais aller voir la grande discussion sur les manuels de latin. Celui qui est en usage là où je remplace est le Magnard mais je vais étudier de près le Hatier. Je vais sûrement prendre des initiatives mais ce qui me chiffonne c'est que j'ai l'impression que selon les manuels l'ordre des notions et surtout du vocabulaire est vraiment arbitraire. Je pense aussi que les collègues font de plus en plus à leur sauce (bien obligés) et je me demande bien ce que ça donne à l'entrée en 2nde. De mon temps comme élève et même comme prof, j'ai l'impression que c'était largement plus homogène.
Pour être franc, si je m'écoutais, je ferais cours quasiment sans manuel, mais il est quand même bon que les élèves aient un point de repère, des tableaux, du vocabulaire, qu'ils puissent lire par eux-mêmes pour les plus curieux. De plus, le Hatier 5ème a le bon goût de presque commencer par de la mythologie, juste après la séquence de présentation du latin et du monde romain. En début de 5ème, ça marche encore Hercule & Co.
Note d'optimisme dans ce marasme : depuis que je suis seul en LC, il n'y a pas de place pour tout le monde, donc on trie par la force des choses notamment sur la réelle motivation. Ils ne sont pas tous très forts et la plupart ne savent toujours pas en début d'année ce qu'est un complément du nom ou un attribut , mais ce n'est pas le plus grave,j'ai des élèves beaucoup plus agréables (même si quelques erreurs de casting demeurent) et je me retrouve quand même avec 26 à 30 élèves sur les niveaux des deux dernières années (rien à voir avec ma 3ème infecte, où la plupart refusent d'apprendre une seule déclinaison, où l'on n'avance pas, où la parole est coupée sans cesse).
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Lizzy.BNiveau 5
Sages paroles !Lefteris a écrit:Il faut surtout que Lizzy se rende bien compte qu'elle n'y est pour rien : ce qui tue le latin, c'est son statut d'option souvent méprisée (dans la société et au sein des établissements parfois), les heures impossibles, le consumérisme-zapping des élèves, des parents. Il faut se faire une raison , continuer à se battre avec le arguments rationnels (ce que je fais d'ailleurs chaque année en faisant le tour des 6èmes) , et si ceux-ci ne passent pas, tant pis. Je me refuse à faire le technico-commercial en promettant des voyages, des sorties, des mumuses divers.Tout est résumé . Nous exerçons un métier, de notre mieux, mais pas un sacerdoce : si le dysfonctionnement quasi généralisé du latin empêchait les gestionnaires du système scolaire de dormir, ils trouveraient facilement et à moindre coût une solution radicale qui demanderait bien moins de circulaires que des changements de programme ( obligation sur certains niveaux, valorisation plus grande de l'option, priorité dans certains choix d'établissements , sélection pour l'accès au latin...). Mais je crois que ce sera aux calendes grecques . C'est déjà très désagréable, raison de plus pour ne pas nous mettre la rate au court-bouillon.musa a écrit: Marre de me sacrifier pour un système dont je ne suis pas responsable.
En une semaine j'ai plus appris sur l'enseignement du latin qu'en deux ans de métier. Et pourtant je suis dans un collège facile ! Les cours en dernière heure de la journée (bonjour l'ambiance), les déserteurs qu'on autorise à partir juste parce que le latin "n'intéresse plus", les élèves qui te regardent avec un oeil vide, qui n'écoutent pas, soupirent pour te faire sentir leur ennui, n'ont pas envie d'être là en somme.
Mon objectif : bosser pour les quelques élèves adorables, intelligents, curieux et présents. Et ignorer le reste. Même si parfois j'ai l'impression de bosser pour trois élèves. J'y arriverai !
Et merci encore pour votre soutien et vos conseils avisés.
- ServiteurNiveau 1
je pense que vous devriez prendre chaque élève seul et lui faire envie de pousser plus loin le latin et que ça serait bête d'arréter à la dernière ligne droite... mais il doit ressentir dans cela son intérêt à lui(par exemple en lui disant si il pense que c'est une langue morte et que ça ne sert pas à grand chose de l'étudier, que ça peut lui servir a mieux comprendre le français puisqu'il vient en partie du latin etc)Lizzy.B a écrit:Heureusement qu'il y a des choupinous toujours curieux
C'est chouette de pouvoir discuter de ça avec des collègues, parce qu'on est finalement assez isolés en LC. Merci les néos
- Attitude de l'administration face aux élèves malades
- Attitude de certains élèves de Terminale face au travail en langues anciennes
- Réticence des élèves de 5e face au latin!
- Bulletin + points DNB pour des élèves qui font latin ET grec
- Les livres qui vous font envie... mais décidément votre Pile-À-Lire est bien trop grande.
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