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- SergeMédiateur
Ce sujet se propose de mettre en lumière diverses stratégies pour procéder à des réactivations méthodiques et régulières du lexique et favoriser ainsi chez nos élèves l'acquisition réelle du vocabulaire par le maximum de biais différents, qui seront bien sûr expliqués et développés un à un :
Mais comment faire pour aborder l'enseignement du vocabulaire par ces différents biais ? Surtout dans le volume horaire annuel qui est le nôtre ?
Voici à présent quelques pistes concrètes pour diversifier et coupler différentes approches, avec des résultats qui m'ont paru très significatifs dans la pratique. Libre à chacun de piocher parmi elles des idées et des stratégies qui lui paraitront efficaces, s'il en trouve.
- faire travailler le plus souvent possible par association mots et images
(vocabulaire visuel)
- amener les élèves à les rencontrer souvent dans les textes (réactivation/contextualisation)
- les amener à prononcer et à verbaliser très souvent ces mots.
(travail sur l'oralisation)
- mettre au point des stratégies pour les leur faire entendre souvent dans la vie de tous les jours (travail sur le sens auditif)
- les leur faire manipuler par des exercices progressifs et méthodiques.
(entrainement de consolidation)
- favoriser la création de divers jeux interactifs de vocabulaire
(dimension ludique -au sens étymologique- de l'apprentissage)
- Point primordial : en plus d'une rédaction ponctuelle finale, faire utiliser ces mots en écriture régulière, et en situation réelle de communication, pour développer de vraies compétences. (importance du vocabulaire actif, de leur faire incarner ces mots dans le réel)
Mais comment faire pour aborder l'enseignement du vocabulaire par ces différents biais ? Surtout dans le volume horaire annuel qui est le nôtre ?
Voici à présent quelques pistes concrètes pour diversifier et coupler différentes approches, avec des résultats qui m'ont paru très significatifs dans la pratique. Libre à chacun de piocher parmi elles des idées et des stratégies qui lui paraitront efficaces, s'il en trouve.
- SergeMédiateur
I) Les avantages de commencer la séquence par l'étude du vocabulaire.
Une idée souvent négligée ces dernières années, et même à contre-pied de ce qui se fait souvent, c'est de faire découvrir le vocabulaire en entrée de séquence. Il peut ainsi être réactivé en contexte au fil des lectures sans avoir à chercher les définitions et surtout sans gêner la compréhension des textes au moment de leur étude. Quand il leur manque 5% des mots d'un texte, le contexte peut parfois les aider à le comprendre. Mais s'il leur manque 15% seulement du vocabulaire d'un texte, la lecture devient laborieuse, voire inintelligible. Et nos élèves butant sur des mots de plus en plus simples, il est fréquent que les lectures que nous leur donnons manquent leur cible : ils se déconnectent mentalement au bout d'un moment et n'essaient plus de comprendre. Et nous passons alors encore plus de temps à "décoder" le texte, quand il faudrait avant tout pouvoir le faire apprécier.
Découvrir le vocabulaire d'un livre ou d'une séquence en ouverture de celle-ci offre en effet de très nombreux avantages.
D'abord, les élèves sont conscients que le vocabulaire qui va être vu est une clé qui va les aider durant tout le chapitre (en lecture comme à l'écrit) et leur permettre d'accéder plus facilement à la compréhension des textes qu'ils vont bientôt découvrir, et de mots que nous allons les amener à utiliser régulièrement au cours de l'année.
Cette étude retient donc souvent bien davantage leur intérêt que le seul fait de rencontrer un mot inconnu au cours d'une lecture, d'essayer vaguement de lui donner un sens, puis de ne plus le revoir la plupart du temps. On pose ainsi d'entrée des fondations qui seront non seulement utiles à la compréhension des textes, mais aussi au plaisir de leur lecture, qui ne se retrouvera pas freinée. Les élèves sont souvent fiers en lisant les phrases où ces mots apparaissent de pouvoir les comprendre directement, et de pouvoir le dire, en voyant tout au long de la séquence des exemples littéraires d'utilisation en contexte.
Ces exemples déjà appris, puis rencontrés au fur et à mesure, ancrent davantage encore les mots dans leur mémoire, et quand ils les lisent, ces exemples leur parlent réellement pour le coup, et directement. On peut alors discuter avec les élèves pour leur faire sentir la subtilité et l'intérêt de ce mot par rapport à un synonyme plus courant par exemple. Bref, c'est tout bénéfice, puisque d'une part on gagne du temps, qui est utilement mis à profit pour expliquer le sens du texte et éclairer la phrase, mais surtout la rencontre avec les mots en contexte réactive réellement des connaissances, ce qui n'est absolument pas le cas quand ils découvrent un mot inconnu dans un texte, puis qu'on passe à autre chose sans forcément le rencontrer à nouveau avant un moment.
Pour cela, on sélectionne en amont les principaux mots intéressants du chapitre (pas spécialement des mots "difficiles" pour des mots difficiles. Ce serait ridicule de leur faire apprendre des mots rares, même en littérature, pour faire genre, et de négliger les mots les plus utiles dans la vie, ou à la rencontre des textes)
Faire apprendre les mots en ouverture de séquence est un préalable intéressant pour retravailler ensuite plus efficacement le vocabulaire, de façon perlée au sein de celle-ci, en construisant les acquis sur des bases solides et communes. Ainsi, quand dans un texte, on demande aux élèves le sens d'un mot, tous ont la possibilité d'être valorisés, et à égalité, ce qui n'est pas le cas avec la seule rencontre en contexte, au cours de laquelle seuls les élèves bons lecteurs lèvent souvent la main (enfin, quand ils n'ont pas peur de passer pour "intello") Là, ce ne sera plus le cas, car tous ont eu préalablement connaissance des mots, et chacun peut participer et se voir ainsi davantage en situation de réussite.
Les élèves sont d'autant plus attentifs s'ils savent qu'ils vont être évalués spécifiquement sur ces mots (donc évaluation facile pour tous les élèves qui se donnent la peine d'être attentif) puis s'ils savent qu'ils les auront à réinvestir régulièrement et de façon contextualisée par divers biais durant un laps de temps.
(car se limiter à faire apprendre du vocabulaire est sans grand intérêt. D'autant qu'il sera vite oublié)
II) Déroulement de la séance initiale
Si le volume des mots est raisonnable, je divise la classe et chaque groupe cherche dans le dictionnaire une partie de la liste, avec reformulation obligatoire dans leurs propres mots (et en respectant de la nature du mot dans la définition, ainsi on bosse la grammaire), puis on met en commun les définitions, avant de passer à l'écriture d'exemples personnels.
D'autres fois, surtout si la liste est plus longue, je leur en fais chercher éventuellement quelques-uns dans le dictionnaire, parmi les plus importants de la liste, mais je leur donne le reste vocabulaire, je leur explique directement, et la séance consiste alors surtout à faire écrire à chacun et pour chaque mot une phrase claire (et souvent amusante) dans laquelle il essaie de l'utiliser.
J'interroge plusieurs élèves pour chacun des mots, on voit ensemble si le mot est correctement utilisé et compris, s'il peut effectivement s'employer dans telle ou telle phrase, et pourquoi. Les mots sont ainsi "écrits" mais surtout "entendus" à de très nombreuses reprises durant la séance, avec divers exemples concrets. Car pour chaque mot les élèves inventent des phrases oralement (donc chacun contextualise les mots) et précisent s'ils trouvent des situations courantes dans lesquelles les employer.
Pour les chapitres dans lequel le vocabulaire est moins difficile, on voit quand même les quelques mots du chapitre avant, sans trop s’appesantir dessus, et en les rappelant avant les textes étudiés, pour se concentrer surtout sur du vocabulaire thématique (les sentiments, le sens visuel, la colère, la peur, la montagne, l'argent, la médecine, les bateaux, la météo, etc.) ou en lien avec la rédaction à suivre.
Une idée souvent négligée ces dernières années, et même à contre-pied de ce qui se fait souvent, c'est de faire découvrir le vocabulaire en entrée de séquence. Il peut ainsi être réactivé en contexte au fil des lectures sans avoir à chercher les définitions et surtout sans gêner la compréhension des textes au moment de leur étude. Quand il leur manque 5% des mots d'un texte, le contexte peut parfois les aider à le comprendre. Mais s'il leur manque 15% seulement du vocabulaire d'un texte, la lecture devient laborieuse, voire inintelligible. Et nos élèves butant sur des mots de plus en plus simples, il est fréquent que les lectures que nous leur donnons manquent leur cible : ils se déconnectent mentalement au bout d'un moment et n'essaient plus de comprendre. Et nous passons alors encore plus de temps à "décoder" le texte, quand il faudrait avant tout pouvoir le faire apprécier.
Découvrir le vocabulaire d'un livre ou d'une séquence en ouverture de celle-ci offre en effet de très nombreux avantages.
D'abord, les élèves sont conscients que le vocabulaire qui va être vu est une clé qui va les aider durant tout le chapitre (en lecture comme à l'écrit) et leur permettre d'accéder plus facilement à la compréhension des textes qu'ils vont bientôt découvrir, et de mots que nous allons les amener à utiliser régulièrement au cours de l'année.
Cette étude retient donc souvent bien davantage leur intérêt que le seul fait de rencontrer un mot inconnu au cours d'une lecture, d'essayer vaguement de lui donner un sens, puis de ne plus le revoir la plupart du temps. On pose ainsi d'entrée des fondations qui seront non seulement utiles à la compréhension des textes, mais aussi au plaisir de leur lecture, qui ne se retrouvera pas freinée. Les élèves sont souvent fiers en lisant les phrases où ces mots apparaissent de pouvoir les comprendre directement, et de pouvoir le dire, en voyant tout au long de la séquence des exemples littéraires d'utilisation en contexte.
Ces exemples déjà appris, puis rencontrés au fur et à mesure, ancrent davantage encore les mots dans leur mémoire, et quand ils les lisent, ces exemples leur parlent réellement pour le coup, et directement. On peut alors discuter avec les élèves pour leur faire sentir la subtilité et l'intérêt de ce mot par rapport à un synonyme plus courant par exemple. Bref, c'est tout bénéfice, puisque d'une part on gagne du temps, qui est utilement mis à profit pour expliquer le sens du texte et éclairer la phrase, mais surtout la rencontre avec les mots en contexte réactive réellement des connaissances, ce qui n'est absolument pas le cas quand ils découvrent un mot inconnu dans un texte, puis qu'on passe à autre chose sans forcément le rencontrer à nouveau avant un moment.
Pour cela, on sélectionne en amont les principaux mots intéressants du chapitre (pas spécialement des mots "difficiles" pour des mots difficiles. Ce serait ridicule de leur faire apprendre des mots rares, même en littérature, pour faire genre, et de négliger les mots les plus utiles dans la vie, ou à la rencontre des textes)
Faire apprendre les mots en ouverture de séquence est un préalable intéressant pour retravailler ensuite plus efficacement le vocabulaire, de façon perlée au sein de celle-ci, en construisant les acquis sur des bases solides et communes. Ainsi, quand dans un texte, on demande aux élèves le sens d'un mot, tous ont la possibilité d'être valorisés, et à égalité, ce qui n'est pas le cas avec la seule rencontre en contexte, au cours de laquelle seuls les élèves bons lecteurs lèvent souvent la main (enfin, quand ils n'ont pas peur de passer pour "intello") Là, ce ne sera plus le cas, car tous ont eu préalablement connaissance des mots, et chacun peut participer et se voir ainsi davantage en situation de réussite.
Les élèves sont d'autant plus attentifs s'ils savent qu'ils vont être évalués spécifiquement sur ces mots (donc évaluation facile pour tous les élèves qui se donnent la peine d'être attentif) puis s'ils savent qu'ils les auront à réinvestir régulièrement et de façon contextualisée par divers biais durant un laps de temps.
(car se limiter à faire apprendre du vocabulaire est sans grand intérêt. D'autant qu'il sera vite oublié)
II) Déroulement de la séance initiale
Si le volume des mots est raisonnable, je divise la classe et chaque groupe cherche dans le dictionnaire une partie de la liste, avec reformulation obligatoire dans leurs propres mots (et en respectant de la nature du mot dans la définition, ainsi on bosse la grammaire), puis on met en commun les définitions, avant de passer à l'écriture d'exemples personnels.
D'autres fois, surtout si la liste est plus longue, je leur en fais chercher éventuellement quelques-uns dans le dictionnaire, parmi les plus importants de la liste, mais je leur donne le reste vocabulaire, je leur explique directement, et la séance consiste alors surtout à faire écrire à chacun et pour chaque mot une phrase claire (et souvent amusante) dans laquelle il essaie de l'utiliser.
J'interroge plusieurs élèves pour chacun des mots, on voit ensemble si le mot est correctement utilisé et compris, s'il peut effectivement s'employer dans telle ou telle phrase, et pourquoi. Les mots sont ainsi "écrits" mais surtout "entendus" à de très nombreuses reprises durant la séance, avec divers exemples concrets. Car pour chaque mot les élèves inventent des phrases oralement (donc chacun contextualise les mots) et précisent s'ils trouvent des situations courantes dans lesquelles les employer.
Pour les chapitres dans lequel le vocabulaire est moins difficile, on voit quand même les quelques mots du chapitre avant, sans trop s’appesantir dessus, et en les rappelant avant les textes étudiés, pour se concentrer surtout sur du vocabulaire thématique (les sentiments, le sens visuel, la colère, la peur, la montagne, l'argent, la médecine, les bateaux, la météo, etc.) ou en lien avec la rédaction à suivre.
- SergeMédiateur
III) Travail le vocabulaire visuel et l'auto-évaluation
Le vocabulaire de la séquence a été semé.
Il faut à présent le faire germer, et lui permettre de s'enraciner progressivement dans la mémoire.
La partie visuelle du cerveau peut être sollicitée pour ancrer les mots nouveaux.
Je leur propose donc, pour qu'ils puissent s'entrainer et s'autoévaluer, de créer facilement des quizz visuels sur le forum, en associant le mot à une image évoquant la chose, la situation, l'émotion, etc.
C'est souvent possible même pour certains mots un peu abstraits.
Il est en effet important que le mot nouveau prenne aussi substance dans la partie visuelle de leur cerveau.
On peut donc leur montrer une image à partir de laquelle on peut parler (affiches, photos, diaporama, images internet)
Pour ma part, je trouve plus sympathique -et pratique- de les créer en ligne sur le forum de la cafet (les exemples vont suivre), car les quizz sont ainsi mutualisés entre collègues, et facilement adaptables par chacun. De plus, les images sont mises en ligne très facilement et peuvent être projetées lors de la séance sur videoproj ou TBI, et bien plus important, les élèves les retrouvent chez eux s'ils le veulent pour se faire réviser les mots par le biais des quizz.
En effet, suite au cours en ligne, je mets les mots à connaitre, mais avec la définition "en spoiler". Les élèves cherchent mentalement et cliquent ensuite pour vérifier s'ils ont trouvé la bonne réponse.
Par la suite, les élèves créent souvent un autre quizz inversé : ils mettent la définition (ou une image) et à partir de là ils doivent retrouver les mots à connaitre et qui se trouvent en spoiler.
Cette gymnastique dans les deux sens est importante. Il ne suffit pas de dire un mot et de donner une définition, il faut aussi être capable, à partir d'une définition, formulée parfois différemment, de faire mentalement le chemin inverse et de trouver le mot correspondant. Et si c'est à partir d'une image, c'est parfois encore mieux.
Exemples concrets de ce qu'on peut créer ici :
Le vocabulaire visuel de la montagne (très intéressant à faire soi-même par jeu)
http://cafet.1fr1.net/t2582-vocabulaire-de-la-montagne
Quiz visuel sur les bateaux (quiz créé spontanément par un élève d'un autre établissement que le mien, passionné de bateaux, et qui du coup profite aux collègues qui veulent l'utiliser : c'est l'intérêt de la mutualisation à la fois par les collègues et les élèves)
http://cafet.1fr1.net/t1706-le-quizz-vocabulaire-des-bateaux
Un quiz sur le vocabulaire thématique du sens visuel, justement (en auto-révision, après avoir fait la leçon correspondante) :
http://cafet.1fr1.net/t4690-quiz-image-le-vocabulaire-du-sens-visuel
Le vocabulaire des expressions bibliques :
http://cafet.1fr1.net/t2451-les-expressions-bibliques
Le vocabulaire de la religion :
http://cafet.1fr1.net/t2447-le-vocabulaire-de-la-religion
Vocabulaire directement en lien avec des livres ou des chapitres du manuel :
Exemple pour la préparation au chapitre poésie du manuel Terre des lettres 5ème :
http://cafet.1fr1.net/t2574-terre-des-lettres-5eme-vocabulaire-sequence-poesie
:livre:
Vocabulaire du moyen-âge, imagé, créé par un élève, et vers la fin on trouve des quizz d'auto-révisions visuels :
http://cafet.1fr1.net/t1072-le-vocabulaire-archaique-medieval
Autre exemple de quiz sur un chapitre :
http://cafet.1fr1.net/t1720-quizz-voc-mer-musique-le-chant-rauque-de-la-tempete
Le langage classique (à réinvestir pour ainsi dire avant chaque étude d'une pièce de Molière, Corneille, Racine ...)
http://cafet.1fr1.net/t3180-le-langage-classique-la-langue-de-moliere
Autant dire que ce vocabulaire-là peut être réactivé chaque année. Et qu'il est utile à connaitre pour ainsi dire chez tous les grands auteurs.
IV) Préparation motivante à l'évaluation.
Il faut motiver aussi en eux l'envie d'apprendre et de mémoriser le sens des mots en prévoyant une évaluation qu'ils savent facile à réussir, moyennant l'effort de bien les revoir.
Les élèves se sont déjà bien entrainés (première séance et créations de phrases en contexte, verbalisation répétée des mots, découverte des mots dans les textes, quizz imagé d'auto-révisions, et pour beaucoup réinvestissement en contexte en écriture régulière -je reviendrai dessus pour l'expliquer un peu plus loin)
Je leur donne soit la liste entière à apprendre, si elle est raisonnable, soit je la divise en deux, et on fait l'évaluation en deux fois (séparée d'une semaine)
On s'entraine une première fois : soit ils écrivent sur feuille, soit sur des velledas -oui, j'adore le grand écart entre l'utilisation d'outils nouveaux et de plus traditionnels- qu'ils tendent à chaque fois (ainsi, grâce à ça, je repère vite si la classe a bien intégré les mots ou si quelques élèves ont encore des soucis)
Je projette donc un topic vocabulaire soit en montrant le mot (et ils écrivent la définition), soit je donne une définition ou une image, et ils écrivent le mot en rapport, soit je donne le mot et je demande une phrase d'exemple clair où le mot est employé en contexte.
Après cette répétition, ils savent que l'évaluation notée sera similaire, donc ils révisent bien.
Selon le niveau de la classe, et des élèves au sein de la classe, je ne m'attends pas à ce qu'ils les mémorisent forcément tous.
Parfois je donne beaucoup de mots, de façon aléatoire, mais ils doivent en avoir au moins 20 de juste parmi ceux cités.
Ou, en fonction des élèves et de leur capacités, on peut tolérer une marge d'erreurs adaptée à chaque cas. Cette situation de réussite motive grandement les élèves, qui maitrisent généralement presque tous les mots, donc bien plus que ce qui est espéré. Et les notes sont par conséquent très souvent excellentes.
Le vocabulaire de la séquence a été semé.
Il faut à présent le faire germer, et lui permettre de s'enraciner progressivement dans la mémoire.
La partie visuelle du cerveau peut être sollicitée pour ancrer les mots nouveaux.
Je leur propose donc, pour qu'ils puissent s'entrainer et s'autoévaluer, de créer facilement des quizz visuels sur le forum, en associant le mot à une image évoquant la chose, la situation, l'émotion, etc.
C'est souvent possible même pour certains mots un peu abstraits.
Il est en effet important que le mot nouveau prenne aussi substance dans la partie visuelle de leur cerveau.
On peut donc leur montrer une image à partir de laquelle on peut parler (affiches, photos, diaporama, images internet)
Pour ma part, je trouve plus sympathique -et pratique- de les créer en ligne sur le forum de la cafet (les exemples vont suivre), car les quizz sont ainsi mutualisés entre collègues, et facilement adaptables par chacun. De plus, les images sont mises en ligne très facilement et peuvent être projetées lors de la séance sur videoproj ou TBI, et bien plus important, les élèves les retrouvent chez eux s'ils le veulent pour se faire réviser les mots par le biais des quizz.
En effet, suite au cours en ligne, je mets les mots à connaitre, mais avec la définition "en spoiler". Les élèves cherchent mentalement et cliquent ensuite pour vérifier s'ils ont trouvé la bonne réponse.
Par la suite, les élèves créent souvent un autre quizz inversé : ils mettent la définition (ou une image) et à partir de là ils doivent retrouver les mots à connaitre et qui se trouvent en spoiler.
Cette gymnastique dans les deux sens est importante. Il ne suffit pas de dire un mot et de donner une définition, il faut aussi être capable, à partir d'une définition, formulée parfois différemment, de faire mentalement le chemin inverse et de trouver le mot correspondant. Et si c'est à partir d'une image, c'est parfois encore mieux.
Exemples concrets de ce qu'on peut créer ici :
Le vocabulaire visuel de la montagne (très intéressant à faire soi-même par jeu)
http://cafet.1fr1.net/t2582-vocabulaire-de-la-montagne
Quiz visuel sur les bateaux (quiz créé spontanément par un élève d'un autre établissement que le mien, passionné de bateaux, et qui du coup profite aux collègues qui veulent l'utiliser : c'est l'intérêt de la mutualisation à la fois par les collègues et les élèves)
http://cafet.1fr1.net/t1706-le-quizz-vocabulaire-des-bateaux
Un quiz sur le vocabulaire thématique du sens visuel, justement (en auto-révision, après avoir fait la leçon correspondante) :
http://cafet.1fr1.net/t4690-quiz-image-le-vocabulaire-du-sens-visuel
Le vocabulaire des expressions bibliques :
http://cafet.1fr1.net/t2451-les-expressions-bibliques
Le vocabulaire de la religion :
http://cafet.1fr1.net/t2447-le-vocabulaire-de-la-religion
Vocabulaire directement en lien avec des livres ou des chapitres du manuel :
Exemple pour la préparation au chapitre poésie du manuel Terre des lettres 5ème :
http://cafet.1fr1.net/t2574-terre-des-lettres-5eme-vocabulaire-sequence-poesie
:livre:
Vocabulaire du moyen-âge, imagé, créé par un élève, et vers la fin on trouve des quizz d'auto-révisions visuels :
http://cafet.1fr1.net/t1072-le-vocabulaire-archaique-medieval
Autre exemple de quiz sur un chapitre :
http://cafet.1fr1.net/t1720-quizz-voc-mer-musique-le-chant-rauque-de-la-tempete
Le langage classique (à réinvestir pour ainsi dire avant chaque étude d'une pièce de Molière, Corneille, Racine ...)
http://cafet.1fr1.net/t3180-le-langage-classique-la-langue-de-moliere
Autant dire que ce vocabulaire-là peut être réactivé chaque année. Et qu'il est utile à connaitre pour ainsi dire chez tous les grands auteurs.
IV) Préparation motivante à l'évaluation.
Il faut motiver aussi en eux l'envie d'apprendre et de mémoriser le sens des mots en prévoyant une évaluation qu'ils savent facile à réussir, moyennant l'effort de bien les revoir.
Les élèves se sont déjà bien entrainés (première séance et créations de phrases en contexte, verbalisation répétée des mots, découverte des mots dans les textes, quizz imagé d'auto-révisions, et pour beaucoup réinvestissement en contexte en écriture régulière -je reviendrai dessus pour l'expliquer un peu plus loin)
Je leur donne soit la liste entière à apprendre, si elle est raisonnable, soit je la divise en deux, et on fait l'évaluation en deux fois (séparée d'une semaine)
On s'entraine une première fois : soit ils écrivent sur feuille, soit sur des velledas -oui, j'adore le grand écart entre l'utilisation d'outils nouveaux et de plus traditionnels- qu'ils tendent à chaque fois (ainsi, grâce à ça, je repère vite si la classe a bien intégré les mots ou si quelques élèves ont encore des soucis)
Je projette donc un topic vocabulaire soit en montrant le mot (et ils écrivent la définition), soit je donne une définition ou une image, et ils écrivent le mot en rapport, soit je donne le mot et je demande une phrase d'exemple clair où le mot est employé en contexte.
Après cette répétition, ils savent que l'évaluation notée sera similaire, donc ils révisent bien.
Selon le niveau de la classe, et des élèves au sein de la classe, je ne m'attends pas à ce qu'ils les mémorisent forcément tous.
Parfois je donne beaucoup de mots, de façon aléatoire, mais ils doivent en avoir au moins 20 de juste parmi ceux cités.
Ou, en fonction des élèves et de leur capacités, on peut tolérer une marge d'erreurs adaptée à chaque cas. Cette situation de réussite motive grandement les élèves, qui maitrisent généralement presque tous les mots, donc bien plus que ce qui est espéré. Et les notes sont par conséquent très souvent excellentes.
- doctor whoDoyen
Magnifique.
Mais comment fait-on, sans vidéoprojecteur connecté ?
Mais comment fait-on, sans vidéoprojecteur connecté ?
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- SergeMédiateur
On peut toujours s'en faire prêter un ou changer de salle le temps d'une séance.
Après, si ça correspond à une démarche méthodique, et pas juste un test ponctuel, nul doute que tu obtiendra un videoproj.
Sinon, les élèves peuvent les voir ou les créer au CDI, mais aussi chez eux, ou même ailleurs pour s'entrainer. C'est le plus de l'outil.
(il y en a des dizaines d'autres déjà faits, et bien d'autres encore en préparation, par des collègues, mais aussi par des élèves. Et ça fonctionne très bien en latin aussi d'ailleurs) :lecteur:
A suivre :
Après, si ça correspond à une démarche méthodique, et pas juste un test ponctuel, nul doute que tu obtiendra un videoproj.
Sinon, les élèves peuvent les voir ou les créer au CDI, mais aussi chez eux, ou même ailleurs pour s'entrainer. C'est le plus de l'outil.
(il y en a des dizaines d'autres déjà faits, et bien d'autres encore en préparation, par des collègues, mais aussi par des élèves. Et ça fonctionne très bien en latin aussi d'ailleurs) :lecteur:
A suivre :
- L'importance de l'oralisation des mots pour les assimiler.
- Des stratégies pour impliquer parents dans un jeu d'utilisation oral
- Le vocabulaire : utiliser ou perdre. Comment mettre en place une écriture régulière permettant de réactiver les mots au quotidien, et mieux encore, en situation réelle de communication ?
- L'apprentissage formateur par le ludique (au sens étymologique) en autonomie totale, et sans prendre de temps sur un cours
- De bons outils pour manier du vocabulaire.
- Des exercices efficaces, méthodiques et progressifs en renforcement ponctuels et en bilan.
- Pourquoi est-ce important d'accorder ce temps et une telle attention à l'enseignement du vocabulaire ?
- dandelionVénérable
C'est excellent : présentation du vocabulaire à l'oral, répétition, réutilisation, jeux.
Mais en langues vivantes l'apprentissage de listes est vraiment très très mal vu. Pourtant, je parie que ta méthode est efficace non ?
Mais en langues vivantes l'apprentissage de listes est vraiment très très mal vu. Pourtant, je parie que ta méthode est efficace non ?
- SergeMédiateur
Très, et je l'applique aussi avec profit en latin aussi d'ailleurs.
Mais je ne suis pas pour le dressage de listes pour le dressage de listes, et encore moins juste pour les faire apprendre.
Ce serait rébarbatif et on noyerait les élèves sans grand profit si on ne passe pas aux autres étapes que je vais développer. Le principe de l'acquisition réel du vocabulaire, c'est : utiliser, ou perdre.
Sans stratégie pour faire utiliser ces mots régulièrement, à l'écrit comme à l'oral, un apprentissage par liste n'aurait aucun sens. Je reviens bientôt de façon plus claire.
Mais je ne suis pas pour le dressage de listes pour le dressage de listes, et encore moins juste pour les faire apprendre.
Ce serait rébarbatif et on noyerait les élèves sans grand profit si on ne passe pas aux autres étapes que je vais développer. Le principe de l'acquisition réel du vocabulaire, c'est : utiliser, ou perdre.
Sans stratégie pour faire utiliser ces mots régulièrement, à l'écrit comme à l'oral, un apprentissage par liste n'aurait aucun sens. Je reviens bientôt de façon plus claire.
- dandelionVénérable
Je suis bien d'accord, le travail avec liste n'est pertinent que s'il fait partie d'une stratégie globale, qui demande pas mal de réflexion de la part du prof. Maintenant que j'enseigne à des plus jeunes, je vois aussi combien la maîtrise du lexique est indispensable à l'entrée dans la lecture. Ton approche est vraiment intéressante en tout cas , c'est un super travail qui est intéressant aussi pour les profs de langues étrangères et sûrement aussi pour les PE qui consacrent beaucoup de temps à l'expansion du vocabulaire.Serge a écrit:Très, et je l'applique aussi avec profit en latin aussi d'ailleurs.
Mais je ne suis pas pour le dressage de listes pour le dressage de listes, et encore moins juste pour les faire apprendre.
Ce serait rébarbatif et on noyerait les élèves sans grand profit si on ne passe pas aux autres étapes que je vais développer. Le principe de l'acquisition réel du vocabulaire, c'est : utiliser, ou perdre.
Sans stratégie pour faire utiliser ces mots régulièrement, à l'écrit comme à l'oral, un apprentissage par liste n'aurait aucun sens. Je reviens bientôt de façon plus claire.
- SergeMédiateur
V) Importance de l'oralisation du vocabulaire pour son acquisition.
Voici quelques idées pour faire oraliser souvent les mots nouveaux.
Un mot ne commence à faire partie du bagage réel de quelqu'un qu'après avoir été prononcé. Il faut que les mots nouveaux soient digérés, assimilés, qu'ils passent par la bouche, résonnent, vibrent, pour prendre corps en nous, d'une façon pour ainsi dire physique. Il faut souvent qu'on s'entende les prononcer plusieurs fois pour que les mots en question ne nous paraissent plus étrangers", et qu'ils soient considérés non seulement comme des mots "connus" intellectuellement, mais enfin adoptés et utilisés dans la vie.
Durant les cours, tout en discutant avec les élèves, je les glisse souvent et volontairement à l'oral dans des contextes variés à la place de synonymes plus fréquents, de sorte qu'ils les entendent le plus souvent possible. S'ils répondent eux-mêmes et qu'ils disent une phrase dans laquelle un des mots appris aurait été judicieusement utilisé, je demande à la classe comment on pourrait dire la même chose en utilisant le vocabulaire appris. Et ils reformulent leur phrase en oralisant le lexique en situation réelle. De façon plus artificielle, mais ludique, je leur fais parfois inventer à chacun de courtes saynètes (surtout lors de séances d'études théâtrales) et un des buts est aussi d'en faire oraliser le plus possible, tout en faisant rire. Et ils jouent chacun leur tour devant la classe, les oralisant par jeu, en plus de les utiliser fréquemment à l'écrit.
Astuce complémentaire avec les parents.
Je demande aux parents qui suivent leurs enfants d'utiliser les listes en question quand ils doivent les réviser, de découper la liste en petites parties, et de se lancer en famille un "défi" consistant à utiliser par jeu quatre/cinq mots nouveaux (ou davantage) le plus souvent possible durant la semaine. Puis de passer à quatre ou cinq autres mots la semaine suivante. Même si tous ne le font pas, chez les parents qui jouent le jeu, l'idée est généralement très appréciée.
Astuce complémentaire avec les collègues.
On affiche une petite liste des "mots du mois" par niveau en salle des profs, et le but, pour les collègues qui entrent dans le jeu, est d'en utiliser comme un défi quand ils ont envie d'intervenir sur des topics du forum, mais aussi de les employer par clin d’œil oralement en cours ou en discussion avec eux, sans qu'ils sachent forcément que c'est une sorte de jeu pour nous de les utiliser devant eux. Même si certains ne jouent pas le jeu, ou que de façon ponctuelle, il suffit souvent que trois ou quatre le fassent pour contribuer à bétonner le processus, et en plus de manière très ludique. Dès que des collègues emploient un des mots, ils mettent une barre devant les mots sur la liste quand ils descendent de cours. C'est pour ainsi dire un jeu, interdisciplinaire pour le coup, et qui favorise l'émulation.
Il me vient d'ailleurs une anecdote à ce sujet :
Un collègue a vu que je voyais les verbes introducteurs du dialogue et a trouvé que "maugréer" pouvait s'utiliser facilement.
Quand il a demandé à un élève d'arrêter de maugréer, l'élève l'a regardé avec des yeux tout ronds et lui a dit :
"Vous connaissez ? Alors ce mot, il s'emploie bien pour de vrai ?"
Et les mêmes remarques fusent en cours, quand des élèves sont heureux de rapporter qu'ils ont entendu le mot en question à la télé, ou dans une chanson. "Avant, je ne l'entendais jamais, ou je ne faisais pas gaffe, maintenant j'ai l'impression de l'entendre partout même dans les émissions".
Ainsi, par des biais de toutes sortes, chacun agissant de façon complémentaire, les mots nouveaux deviennent très familiers pour les élèves : les mots ne restent plus cantonnés au seul domaine littéraire, ou dans une "bulle" d'emploi artificiel, voire irréel et désincarné. Ils s'ancrent dans des situations d'énonciation, écrites comme orales, très variées. Et comme ils les réutilisent aussi sur le forum d'écriture, et à chaque niveau, tous les mots sont revus et réactivés en permanence au cours des années.
Voici quelques idées pour faire oraliser souvent les mots nouveaux.
Un mot ne commence à faire partie du bagage réel de quelqu'un qu'après avoir été prononcé. Il faut que les mots nouveaux soient digérés, assimilés, qu'ils passent par la bouche, résonnent, vibrent, pour prendre corps en nous, d'une façon pour ainsi dire physique. Il faut souvent qu'on s'entende les prononcer plusieurs fois pour que les mots en question ne nous paraissent plus étrangers", et qu'ils soient considérés non seulement comme des mots "connus" intellectuellement, mais enfin adoptés et utilisés dans la vie.
Durant les cours, tout en discutant avec les élèves, je les glisse souvent et volontairement à l'oral dans des contextes variés à la place de synonymes plus fréquents, de sorte qu'ils les entendent le plus souvent possible. S'ils répondent eux-mêmes et qu'ils disent une phrase dans laquelle un des mots appris aurait été judicieusement utilisé, je demande à la classe comment on pourrait dire la même chose en utilisant le vocabulaire appris. Et ils reformulent leur phrase en oralisant le lexique en situation réelle. De façon plus artificielle, mais ludique, je leur fais parfois inventer à chacun de courtes saynètes (surtout lors de séances d'études théâtrales) et un des buts est aussi d'en faire oraliser le plus possible, tout en faisant rire. Et ils jouent chacun leur tour devant la classe, les oralisant par jeu, en plus de les utiliser fréquemment à l'écrit.
Astuce complémentaire avec les parents.
Je demande aux parents qui suivent leurs enfants d'utiliser les listes en question quand ils doivent les réviser, de découper la liste en petites parties, et de se lancer en famille un "défi" consistant à utiliser par jeu quatre/cinq mots nouveaux (ou davantage) le plus souvent possible durant la semaine. Puis de passer à quatre ou cinq autres mots la semaine suivante. Même si tous ne le font pas, chez les parents qui jouent le jeu, l'idée est généralement très appréciée.
Astuce complémentaire avec les collègues.
On affiche une petite liste des "mots du mois" par niveau en salle des profs, et le but, pour les collègues qui entrent dans le jeu, est d'en utiliser comme un défi quand ils ont envie d'intervenir sur des topics du forum, mais aussi de les employer par clin d’œil oralement en cours ou en discussion avec eux, sans qu'ils sachent forcément que c'est une sorte de jeu pour nous de les utiliser devant eux. Même si certains ne jouent pas le jeu, ou que de façon ponctuelle, il suffit souvent que trois ou quatre le fassent pour contribuer à bétonner le processus, et en plus de manière très ludique. Dès que des collègues emploient un des mots, ils mettent une barre devant les mots sur la liste quand ils descendent de cours. C'est pour ainsi dire un jeu, interdisciplinaire pour le coup, et qui favorise l'émulation.
Il me vient d'ailleurs une anecdote à ce sujet :
Un collègue a vu que je voyais les verbes introducteurs du dialogue et a trouvé que "maugréer" pouvait s'utiliser facilement.
Quand il a demandé à un élève d'arrêter de maugréer, l'élève l'a regardé avec des yeux tout ronds et lui a dit :
"Vous connaissez ? Alors ce mot, il s'emploie bien pour de vrai ?"
Et les mêmes remarques fusent en cours, quand des élèves sont heureux de rapporter qu'ils ont entendu le mot en question à la télé, ou dans une chanson. "Avant, je ne l'entendais jamais, ou je ne faisais pas gaffe, maintenant j'ai l'impression de l'entendre partout même dans les émissions".
Ainsi, par des biais de toutes sortes, chacun agissant de façon complémentaire, les mots nouveaux deviennent très familiers pour les élèves : les mots ne restent plus cantonnés au seul domaine littéraire, ou dans une "bulle" d'emploi artificiel, voire irréel et désincarné. Ils s'ancrent dans des situations d'énonciation, écrites comme orales, très variées. Et comme ils les réutilisent aussi sur le forum d'écriture, et à chaque niveau, tous les mots sont revus et réactivés en permanence au cours des années.
- SergeMédiateur
VI)Acquisition du vocabulaire : utiliser ou perdre.
Importance de mettre en place un réinvestissement conscient du lexique en écriture régulière, et en situation réelle de communication.
Comment mettre cela en place ?
Plus efficace encore que la seule rédaction finale, l'écriture régulière, voire journalière, est la pierre angulaire permettant une véritable appropriation du vocabulaire. L'écriture est la tâche complexe qui permet le mieux de mettre concrètement en œuvre ses compétences en grammaire, orthographe, argumentation, et vocabulaire.
A cet égard, l'avantage d'un forum d'écriture comme celui-ci prend vraiment toute sa dimension. Comme le désir est le meilleur des moteurs, les élèves écrivent régulièrement sur les thèmes libres qu'ils choisissent parce qu'ils les intéressent, voire les passionnent (musique, sport, actualité, lecture, cinéma, sujet de débat, sur les animaux, les amis, les souvenirs, etc.). Ils peuvent avoir pour défi d'y améliorer leur compétence en vocabulaire, en réinvestissant au fur et à mesure des jours les différents mots appris dans la séquence, en fonction des thèmes et sujets traités, et en les amenant naturellement toutes les fois que c'est possible.
Un autre avantage de l'écriture sur le forum, c'est que c'est plus facile à noter ou à valoriser que ceux qui le font sur format papier (chaque enseignant utilisant l'outil et la façon d'évaluer ou pas ce qui y est produit, et cela comme il l'entend)
Pour ma part, ils me rendent -à la fin d'une période- une feuille avec les notions et les mots utilisés durant celle-ci, avec des barres à chaque fois qu'ils ont utilisé un même mot ou une notion d'orthographe/grammaire. En passant par leur profil, je retrouve l'historique de tout ce qui a été produit sur la période en question, et je peux vérifier globalement la qualité de la production (orthographe, vocabulaire, réflexion ...) et vérifier si le contenu de la "feuille de route" qu'ils rendent est bien à l'image de ce qu'ils ont réellement fait. Et en fonction, je valorise. Pour ceux qui n'ont pas internet, je prends les feuilles. Mais même ceux qui n'ont pas internet comprennent vite les avantages de le faire en ligne : ils écrivent chez eux sur feuilles, et recopient de temps en temps ce qu'ils ont fait sur des topics depuis CDI.
Voici un exemple possible de feuille de "défis" de vocabulaire en écriture régulière.
Les barres correspondent au nombre de fois que le mot a été utilisé en écriture régulière durant la période (chose très facile à vérifier sur le forum en allant sur le profil de l'élève et en cliquant sur "voir tous ses messages"
On peut le faire faire sur feuille, dans une partie du classeur, ou sur un cahier à part, mais c'est bien plus efficace aussi de le faire en ligne. Pourquoi ? D'une part, parce que les sujets d'un forum sont si diversifiés qu'il leur permet facilement de trouver maints topics dans lesquels les mots en question peuvent s'employer naturellement. D'autre part, ils les utilisent ainsi en interaction, donc en situation réelle de communication. Autre intérêt non négligeable sur le seul format papier, c'est qu'ils voient aussi régulièrement les mots en situation dans des messages écrits pas d'autres. Les mots sont ainsi écrits, et vus écrits par d'autres, régulièrement. L'imprégnation est donc bien plus plus efficace.
Avantages de la formule forum pour l'écriture régulière sur le seul format papier (que j'affectionne évidemment aussi) :
Tous les sujets d'écriture en situation, et toutes ces activités interactives possibles et faites en autonomie.
Autre gros avantage : les élèves des classes inférieures y utilisent souvent dans leurs réponses aux topics des mots des séquences que les autres plus âgés ont vus les années précédentes (comme le vocabulaire des expressions bibliques en 6ème, le vocabulaire médiéval en 5ème, etc.), ce qui fait que même les troisièmes y rencontrent encore fréquemment les mots appris les années précédentes, ce qui permet de les ancrer définitivement s'il en était besoin.
Exemple adaptable de feuilles de "défi de vocabulaire/orthographe" pour valoriser ce qui a été fait en écriture régulière. Les élèves citent les mots utilisés, et mettent des barres s'ils en ont utilisé plusieurs fois. (rappel : exemple d'une feuille remplie vers le haut de ce post) :
Feuille vierge :
http://cjoint.com/?CHFuVGBF9kN
Importance de mettre en place un réinvestissement conscient du lexique en écriture régulière, et en situation réelle de communication.
Comment mettre cela en place ?
Plus efficace encore que la seule rédaction finale, l'écriture régulière, voire journalière, est la pierre angulaire permettant une véritable appropriation du vocabulaire. L'écriture est la tâche complexe qui permet le mieux de mettre concrètement en œuvre ses compétences en grammaire, orthographe, argumentation, et vocabulaire.
A cet égard, l'avantage d'un forum d'écriture comme celui-ci prend vraiment toute sa dimension. Comme le désir est le meilleur des moteurs, les élèves écrivent régulièrement sur les thèmes libres qu'ils choisissent parce qu'ils les intéressent, voire les passionnent (musique, sport, actualité, lecture, cinéma, sujet de débat, sur les animaux, les amis, les souvenirs, etc.). Ils peuvent avoir pour défi d'y améliorer leur compétence en vocabulaire, en réinvestissant au fur et à mesure des jours les différents mots appris dans la séquence, en fonction des thèmes et sujets traités, et en les amenant naturellement toutes les fois que c'est possible.
Un autre avantage de l'écriture sur le forum, c'est que c'est plus facile à noter ou à valoriser que ceux qui le font sur format papier (chaque enseignant utilisant l'outil et la façon d'évaluer ou pas ce qui y est produit, et cela comme il l'entend)
Pour ma part, ils me rendent -à la fin d'une période- une feuille avec les notions et les mots utilisés durant celle-ci, avec des barres à chaque fois qu'ils ont utilisé un même mot ou une notion d'orthographe/grammaire. En passant par leur profil, je retrouve l'historique de tout ce qui a été produit sur la période en question, et je peux vérifier globalement la qualité de la production (orthographe, vocabulaire, réflexion ...) et vérifier si le contenu de la "feuille de route" qu'ils rendent est bien à l'image de ce qu'ils ont réellement fait. Et en fonction, je valorise. Pour ceux qui n'ont pas internet, je prends les feuilles. Mais même ceux qui n'ont pas internet comprennent vite les avantages de le faire en ligne : ils écrivent chez eux sur feuilles, et recopient de temps en temps ce qu'ils ont fait sur des topics depuis CDI.
Voici un exemple possible de feuille de "défis" de vocabulaire en écriture régulière.
Les barres correspondent au nombre de fois que le mot a été utilisé en écriture régulière durant la période (chose très facile à vérifier sur le forum en allant sur le profil de l'élève et en cliquant sur "voir tous ses messages"
On peut le faire faire sur feuille, dans une partie du classeur, ou sur un cahier à part, mais c'est bien plus efficace aussi de le faire en ligne. Pourquoi ? D'une part, parce que les sujets d'un forum sont si diversifiés qu'il leur permet facilement de trouver maints topics dans lesquels les mots en question peuvent s'employer naturellement. D'autre part, ils les utilisent ainsi en interaction, donc en situation réelle de communication. Autre intérêt non négligeable sur le seul format papier, c'est qu'ils voient aussi régulièrement les mots en situation dans des messages écrits pas d'autres. Les mots sont ainsi écrits, et vus écrits par d'autres, régulièrement. L'imprégnation est donc bien plus plus efficace.
Avantages de la formule forum pour l'écriture régulière sur le seul format papier (que j'affectionne évidemment aussi) :
Tous les sujets d'écriture en situation, et toutes ces activités interactives possibles et faites en autonomie.
Autre gros avantage : les élèves des classes inférieures y utilisent souvent dans leurs réponses aux topics des mots des séquences que les autres plus âgés ont vus les années précédentes (comme le vocabulaire des expressions bibliques en 6ème, le vocabulaire médiéval en 5ème, etc.), ce qui fait que même les troisièmes y rencontrent encore fréquemment les mots appris les années précédentes, ce qui permet de les ancrer définitivement s'il en était besoin.
Exemple adaptable de feuilles de "défi de vocabulaire/orthographe" pour valoriser ce qui a été fait en écriture régulière. Les élèves citent les mots utilisés, et mettent des barres s'ils en ont utilisé plusieurs fois. (rappel : exemple d'une feuille remplie vers le haut de ce post) :
Feuille vierge :
http://cjoint.com/?CHFuVGBF9kN
- FantômetteHabitué du forum
C'est génial. Un grand bravo pour ce travail de réflexion et de mise en œuvre colossal,et un grand merci de nous le faire partager.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Je pense pareil. Beaucoup de très bonnes idées à réutiliser pour le primaire aussi. Encore merci à Serge qui a gentiment accepté de partager ces conseils sur le blog Rédaction au primaire : http://redaction.eklablog.com/des-pistes-pour-un-enseignement-actif-du-vocabulaire-serge-a98486823Fantômette a écrit:C'est génial. Un grand bravo pour ce travail de réflexion et de mise en œuvre colossal, et un grand merci de nous le faire partager.
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- doctor whoDoyen
Serge, ça te semble adéquat, une liste préalable de vocabulaire comme celle-ci :
La voûte, redouter, démesuré, submergé, altier, sage, difforme, errer, un asile, une haleine, bramer, en cadence, la rumeur, l’écho, un couvent, sépulcral, un essaim, des ifs, livide, le flanc, narguer, hideux, descellé, ployer, un bataillon, chanceler, un prophète, impur, bourrasque, le logis, remailler, l’âtre, un abîme, le labeur, les brisants, les lames, la démence, l’ondée, combiner, une manœuvre, les agrès.
Par la suite, je compte faire trois poèmes d'Hugo avec mes 6e :
La voûte, redouter, démesuré, submergé, altier, sage, difforme, errer, un asile, une haleine, bramer, en cadence, la rumeur, l’écho, un couvent, sépulcral, un essaim, des ifs, livide, le flanc, narguer, hideux, descellé, ployer, un bataillon, chanceler, un prophète, impur, bourrasque, le logis, remailler, l’âtre, un abîme, le labeur, les brisants, les lames, la démence, l’ondée, combiner, une manœuvre, les agrès.
Par la suite, je compte faire trois poèmes d'Hugo avec mes 6e :
VIII
LA MÉRIDIENNE DU LION.
Le lion dort, seul sous sa voûte.
Il dort de ce puissant sommeil
De la sieste, auquel s’ajoute,
Comme un poids sombre, le soleil.
Les déserts, qui de loin écoutent,
Respirent ; le maître est rentré.
Car les solitudes redoutent
Ce promeneur démesuré.
Son souffle soulève son ventre ;
Son œil de brume est submergé,
Il dort sur le pavé de l’antre,
Formidablement allongé.
La paix est sur son grand visage,
Et l’oubli même, car il dort.
Il a l’altier sourcil du sage
Et l’ongle tranquille du fort.
Midi sèche l’eau des citernes ;
Rien du sommeil ne le distrait ;
Sa gueule ressemble aux cavernes,
Et sa crinière à la forêt.
Il entrevoit des monts difformes,
Des Ossas et des Pelions,
À travers les songes énormes
Que peuvent faire les lions.
Tout se tait sur la roche plate
Où ses pas tout à l’heure erraient.
S’il remuait sa grosse patte,
Que de mouches s’envoleraient !
20 septembre 1865, route de Vianden à Clervaux.
Chansons des rues et des bois, 1865
XXVIII
LES DJINNS.
Murs, ville,
Et port.
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise,
Tout dort.
Dans la plaine
Naît un bruit.
C’est l’haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme
Qu’une flamme
Toujours suit !
La voix plus haute
Semble un grelot.
D’un nain qui saute
C’est le galop.
Il fuit, s’élance,
Puis en cadence
Sur un pied danse
Au bout d’un flot.
La rumeur approche.
L’écho la redit.
C’est comme la cloche
D’un couvent maudit ;
Comme un bruit de foule,
Qui tonne et qui roule,
Et tantôt s’écroule,
Et tantôt grandit.
Dieu ! la voix sépulcrale
Des Djinns !... Quel bruit ils font !
Fuyons sous la spirale
De l’escalier profond.
Déjà s’éteint ma lampe,
Et l’ombre de la rampe,
Qui le long du mur rampe,
Monte jusqu’au plafond.
C’est l’essaim des Djinns qui passe.
Et tourbillonne en sifflant !
Les ifs, que leur vol fracasse,
Craquent comme un pin brûlant.
Leur troupeau, lourd et rapide,
Volant dans l’espace vide,
Semble un nuage livide
Qui porte un éclair au flanc.
Ils sont tout près ! — Tenons fermée
Cette salle, où nous les narguons.
Quel bruit dehors ! Hideuse armée
De vampires et de dragons !
La poutre du toit descellée
Ploie ainsi qu’une herbe mouillée,
Et la vieille porte rouillée
Tremble, à déraciner ses gonds !
Cris de l’enfer ! voix qui hurle et qui pleure !
L’horrible essaim, poussé par l’aquilon,
Sans doute, ô ciel ! s’abat sur ma demeure.
Le mur fléchit sous le noir bataillon.
La maison crie et chancelle penchée,
Et l’on dirait que, du sol arrachée,
Ainsi qu’il chasse une feuille séchée,
Le vent la roule avec leur tourbillon !
Prophète ! si ta main me sauve
De ces impurs démons des soirs,
J’irai prosterner mon front chauve
Devant tes sacrés encensoirs !
Fais que sur ces portes fidèles
Meure leur souffle d’étincelles,
Et qu’en vain l’ongle de leurs ailes
Grince et crie à ces vitraux noirs !
Ils sont passés ! — Leur cohorte
S’envole, et fuit, et leurs pieds
Cessent de battre ma porte
De leurs coups multipliés.
L’air est plein d’un bruit de chaînes,
Et dans les forêts prochaines
Frissonnent tous les grands chênes,
Sous leur vol de feu pliés !
De leurs ailes lointaines
Le battement décroît,
Si confus dans les plaines,
Si faible, que l’on croit
Ouïr la sauterelle
Crier d’une voix grêle,
Ou pétiller la grêle
Sur le plomb d’un vieux toit.
D’étranges syllabes
Nous viennent encor ;
Ainsi, des arabes
Quand sonne le cor,
Un chant sur la grève
Par instants s’élève,
Et l’enfant qui rêve
Fait des rêves d’or.
Les Djinns funèbres,
Fils du trépas,
Dans les ténèbres
Pressent leurs pas ;
Leur essaim gronde :
Ainsi, profonde,
Murmure une onde
Qu’on ne voit pas.
Ce bruit vague
Qui s’endort,
C’est la vague
Sur le bord ;
C’est la plainte,
Presque éteinte,
D’une sainte
Pour un mort.
On doute
La nuit…
J’écoute : —
Tout fuit,
Tout passe ;
L’espace
Efface
Le bruit.
Orientales, 1829
L’homme est en mer. Depuis l’enfance matelot,
Il livre au hasard sombre une rude bataille.
Pluie ou bourrasque, il faut qu’il sorte, il faut qu’il aille,
Car les petits enfants ont faim. Il part le soir
Quand l’eau profonde monte aux marches du musoir.
Il gouverne à lui seul sa barque à quatre voiles.
La femme est au logis, cousant les vieilles toiles,
Remmaillant les filets, préparant l’hameçon,
Surveillant l’âtre où bout la soupe de poisson,
Puis priant Dieu sitôt que les cinq enfants dorment.
Lui, seul, battu des flots qui toujours se reforment,
Il s’en va dans l’abîme et s’en va dans la nuit.
Dur labeur ! tout est noir, tout est froid ; rien ne luit.
Dans les brisants, parmi les lames en démence,
L’endroit bon à la pêche, et, sur la mer immense,
Le lieu mobile, obscur, capricieux, changeant,
Où se plaît le poisson aux nageoires d’argent,
Ce n’est qu’un point ; c’est grand deux fois comme la chambre.
Or, la nuit, dans l’ondée et la brume, en décembre,
Pour rencontrer ce point sur le désert mouvant,
Comme il faut calculer la marée et le vent !
Comme il faut combiner sûrement les manœuvres !
Les flots le long du bord glissent, vertes couleuvres ;
Le gouffre roule et tord ses plis démesurés
Et fait râler d’horreur les agrès effarés.
Lui, songe à sa Jeannie au sein des mers glacées,
Et Jeannie en pleurant l’appelle ; et leurs pensées
Se croisent dans la nuit, divins oiseaux du cœur.
Légendes des siècles, « Les pauvres gens", 1859
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- lapetitemuExpert
Pas encore lu, mais : Très contente de l'ouverture de ce topic très attendu ! Merci Serge ! Je viens lire, réfléchir, éventuellement commenter dès que j'ai un moment.
- SergeMédiateur
Tout à fait ! Des mots intéressants et facilement illustrables en plusdoctor who a écrit:Serge, ça te semble adéquat, une liste préalable de vocabulaire comme celle-ci :
La voûte, redouter, démesuré, submergé, altier, sage, difforme, errer, un asile, une haleine, bramer, en cadence, la rumeur, l’écho, un couvent, sépulcral, un essaim, des ifs, livide, le flanc, narguer, hideux, descellé, ployer, un bataillon, chanceler, un prophète, impur, bourrasque, le logis, remailler, l’âtre, un abîme, le labeur, les brisants, les lames, la démence, l’ondée, combiner, une manœuvre, les agrès.
- RuthvenGuide spirituel
Merci ! Cela donne aussi quelques idées pour les Terminales (et oui, il faut leur faire apprendre du vocabulaire).
- retraitéeDoyen
Il y avait autrefois un ouvrage intitulé, je crois "Mille mots pour réussir", les secondes adoraient!Ruthven a écrit:Merci ! Cela donne aussi quelques idées pour les Terminales (et oui, il faut leur faire apprendre du vocabulaire).
voilà!
https://sites.google.com/site/exossyntaxe/recherche-de-mots
- Fleur de CarotteNiveau 1
Merci mille fois pour tous ces éclaircissements !
J'attends la suite avec grand grand grand intérêt ; mais je ne te mets pas la pression
Merci encore de partager tout ça avec nous !
J'attends la suite avec grand grand grand intérêt ; mais je ne te mets pas la pression
Merci encore de partager tout ça avec nous !
- Spinoza1670Esprit éclairé
Tiens, en voyant l'intervention de retraitée, ça me fait penser à un manuel ancien que m'avait envoyé retraitée. Je trouve qu'il y a beaucoup de matière à exploiter et sa consultation pourrait donner des idées :
Ballot, Fougerouse - Le Vocabulaire par la vie des mots (11-14 ans)
Il m'est en tout cas très utile pour des "révisions", voire des apprentissages (la honte !) personnels.
Cela rajoute peut-être une piste pour l'enrichissement du vocabulaire. Quand on apprend un mot, on peut prolonger cet apprentissage en apprenant des mots dérivés, etc.
ex. : forêt, forestier, déforestation, Florence Foresti, etc.
Ballot, Fougerouse - Le Vocabulaire par la vie des mots (11-14 ans)
Il m'est en tout cas très utile pour des "révisions", voire des apprentissages (la honte !) personnels.
Cela rajoute peut-être une piste pour l'enrichissement du vocabulaire. Quand on apprend un mot, on peut prolonger cet apprentissage en apprenant des mots dérivés, etc.
ex. : forêt, forestier, déforestation, Florence Foresti, etc.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- SergeMédiateur
retraitée a écrit:Il y avait autrefois un ouvrage intitulé, je crois "Mille mots pour réussir", les secondes adoraientRuthven a écrit:Merci ! Cela donne aussi quelques idées pour les Terminales (et oui, il faut leur faire apprendre du vocabulaire).
Voilà, on agit un peu sur le même principe pour l'étape 3. On peut facilement créer des topics sur ce même principe (ce qui éviter de photocopier tout un livre) pour n'y mettre que ce qui est en lien avec nos textes ou une thématique à étudier, et en adaptant comme on le souhaite. Ajoutons à cela la possibilité de faire des quizz visuels pour leur faire retrouver les mots, c'est tout bénef, et ça sert d'une année sur l'autre, d'un collègue à un autre, tout en pouvant être adapter/modifier facilement.
- MalicouNiveau 8
Serge, j'ai quelques questions :
Combien de mots environ au maximum leur donnes-tu par séquence?
Combien de temps consacres-tu à ta séance initiale?
Je viens de regarder ce que je pouvais faire pour ma séquence sur la nouvelle réaliste et j'en suis à 50 mots. Ca me paraît beaucoup.
Comment fais-tu pour mettre en commun les définitions? J'ai peur que cette activité soit longue et fastidieuse. Chaque élève recopie-t-il sur une feuille ou donnes-tu un récapitulatif que tu fais toi-même?
Combien de mots environ au maximum leur donnes-tu par séquence?
Combien de temps consacres-tu à ta séance initiale?
Je viens de regarder ce que je pouvais faire pour ma séquence sur la nouvelle réaliste et j'en suis à 50 mots. Ca me paraît beaucoup.
Comment fais-tu pour mettre en commun les définitions? J'ai peur que cette activité soit longue et fastidieuse. Chaque élève recopie-t-il sur une feuille ou donnes-tu un récapitulatif que tu fais toi-même?
- SergeMédiateur
Tout dépend des besoins, et de leur âge (ou de leur niveau)
Je m'adapte. Si les textes du corpus ne présentent pas de grosses difficultés, je préfère faire alors une étude thématique (la météo, la mer, etc.)
Certaines listes exhaustives seront éventuellement raccourcies pour des niveaux inférieurs. Ou je leur fais cocher les mots à connaitre en priorité, les autres sont des ressources pour l'utilisation en écriture régulière.
Tout dépend. Si la liste est longue, ou que ça ne sert à rien de leur demander "qui connait tel mot ?" parce qu'on sait qu'on va perdre du temps pour rien, je leur donne la feuille avec mots/définitions. Et la séance consiste à faire trouver des exemples d'emploi à l'oral et à l'écrit.
D'autres fois, ils ont la liste sans la définition, je projette le topic, on discute des mots, puis ils notent le sens.
Quand ils ont tous internet, on le voit ensemble et ils révisent leur liste directement sur les quizz. Leur feuille de cours sert à noter des exemples personnels d'utilisation. Mais souvent je leur fais chercher les mots par groupes dans le dictionnaire (mais la reformulation personnelle est obligatoire, sauf exceptions).
J'ai un peu évoqué la question ici :
Je m'adapte. Si les textes du corpus ne présentent pas de grosses difficultés, je préfère faire alors une étude thématique (la météo, la mer, etc.)
Certaines listes exhaustives seront éventuellement raccourcies pour des niveaux inférieurs. Ou je leur fais cocher les mots à connaitre en priorité, les autres sont des ressources pour l'utilisation en écriture régulière.
Autant que nécessaire. Une heure généralement, voire deux. Mais je préfère les piqûres de rappel à des séances trop longues.Combien de temps consacres-tu à ta séance initiale?
Sois tu élagues, sois tu divises la liste et tu la fais en deux fois. Soit tu peux faire ainsi :Je viens de regarder ce que je pouvais faire pour ma séquence sur la nouvelle réaliste et j'en suis à 50 mots. Ca me paraît beaucoup.
IV) Préparation motivante à l'évaluation.
Il faut motiver aussi en eux l'envie d'apprendre et de mémoriser le sens des mots en prévoyant une évaluation qu'ils savent facile à réussir, moyennant l'effort de bien les revoir.
Les élèves se sont déjà bien entrainés (première séance et créations de phrases en contexte, verbalisation répétée des mots, découverte des mots dans les textes, quizz imagé d'auto-révisions, et pour beaucoup réinvestissement en contexte en écriture régulière -je reviendrai dessus pour l'expliquer un peu plus loin)
Je leur donne soit la liste entière à apprendre, si elle est raisonnable, soit je la divise en deux, et on fait l'évaluation en deux fois (séparée d'une semaine)
On s'entraine une première fois : soit ils écrivent sur feuille, soit sur des velledas -oui, j'adore le grand écart entre l'utilisation d'outils nouveaux et de plus traditionnels- qu'ils tendent à chaque fois (ainsi, grâce à ça, je repère vite si la classe a bien intégré les mots ou si quelques élèves ont encore des soucis)
Je projette donc un topic vocabulaire soit en montrant le mot (et ils écrivent la définition), soit je donne une définition ou une image, et ils écrivent le mot en rapport, soit je donne le mot et je demande une phrase d'exemple clair où le mot est employé en contexte.
Après cette répétition, ils savent que l'évaluation notée sera similaire, donc ils révisent bien.
Selon le niveau de la classe, et des élèves au sein de la classe, je ne m'attends pas à ce qu'ils les mémorisent forcément tous.
Parfois je donne beaucoup de mots, de façon aléatoire, mais ils doivent en avoir au moins 20 de juste parmi ceux cités.
Ou, en fonction des élèves et de leur capacités, on peut tolérer une marge d'erreurs adaptée à chaque cas (pédagogie différenciée). Cette situation de réussite motive grandement les élèves, qui maitrisent généralement presque tous les mots, donc bien plus que ce qui est espéré. Et les notes sont par conséquent très souvent excellentes.
Comment fais-tu pour mettre en commun les définitions? J'ai peur que cette activité soit longue et fastidieuse. Chaque élève recopie-t-il sur une feuille ou donnes-tu un récapitulatif que tu fais toi-même?
Tout dépend. Si la liste est longue, ou que ça ne sert à rien de leur demander "qui connait tel mot ?" parce qu'on sait qu'on va perdre du temps pour rien, je leur donne la feuille avec mots/définitions. Et la séance consiste à faire trouver des exemples d'emploi à l'oral et à l'écrit.
D'autres fois, ils ont la liste sans la définition, je projette le topic, on discute des mots, puis ils notent le sens.
Quand ils ont tous internet, on le voit ensemble et ils révisent leur liste directement sur les quizz. Leur feuille de cours sert à noter des exemples personnels d'utilisation. Mais souvent je leur fais chercher les mots par groupes dans le dictionnaire (mais la reformulation personnelle est obligatoire, sauf exceptions).
J'ai un peu évoqué la question ici :
II) Déroulement de la séance initiale
Si le volume du nombre de mots est raisonnable, je divise la classe et chaque groupe cherche dans le dictionnaire une partie de la liste, avec reformulation obligatoire dans leurs propres mots (et en respectant de la nature du mot dans la définition, ainsi on bosse la grammaire), puis on met en commun les définitions, avant de passer à l'écriture d'exemples personnels.
D'autres fois, surtout si la liste est plus longue, je leur en fais chercher éventuellement quelques-uns dans le dictionnaire, parmi les plus importants de la liste, mais je leur donne le reste vocabulaire, je leur explique directement, et la séance consiste alors surtout à faire écrire à chacun et pour chaque mot une phrase claire (et souvent amusante) dans laquelle il essaie de l'utiliser.
J'interroge plusieurs élèves pour chacun des mots, on voit ensemble si le mot est correctement utilisé et compris, s'il peut effectivement s'employer dans telle ou telle phrase, et pourquoi. Les mots sont ainsi "écrits" mais surtout "entendus" à de très nombreuses reprises durant la séance, avec divers exemples concrets. Car pour chaque mot les élèves inventent des phrases oralement (donc chacun contextualise les mots) et précisent s'ils trouvent des situations courantes dans lesquelles les employer.
Pour les chapitres dans lequel le vocabulaire est moins difficile, on voit quand même les quelques mots du chapitre avant, sans trop s’appesantir dessus, et en les rappelant avant les textes étudiés, pour se concentrer surtout sur du vocabulaire thématique (les sentiments, le sens visuel, la colère, la peur, la montagne, l'argent, la médecine, les bateaux, la météo, etc.) ou en lien avec la rédaction à suivre.
- SergeMédiateur
VII) L'apprentissage par le vocabulaire ludique (au sens étymologique)
Ils disposent sur le forum d'apprentissage, outre des défis et des sujets d'écriture très variés, de nombreux jeux de vocabulaire interactifs interétablissements.
Par exemple, ils peuvent à volonté jouer à se faire trouver entre eux les synonymes ou les antonymes intéressants d'un mot, des expressions, etc.
Ex :
Ad libitum
Ex :
De même pour découvrir des expressions.
Si l'un propose de deviner une expression avec le mot "plaie", le suivant peut proposer :
etc.
Ils peuvent aussi jouer au pendu en ligne avec les autres en proposant des mots littéraires à découvrir (celui qui trouve donne le sens et fait une phrase d'emploi)
Ils ont aussi le "jeu des analogies". Un mot fait penser à tel mot, qui fait penser à tel mot. Les mots choisis sont le plus souvent des mots intéressants (dont ils mettent alors le sens entre parenthèses, avec une phrase personnelle, souvent illustrée d'une image), etc.
Défi : le "rallyes des mots" :
Un élève propose cinq mots comme "médire, un affront, circonspect, maugréer, indicible" et celui qui prend le défi poste un court texte en les intégrant, puis relance par 5 autres mots, qu'un autre élève peut reprendre.
Le test de vocabulaire du jour :
Un lien avec un test qui change automatiquement chaque jour. Quand ils découvrent un mot intéressant, ils le postent :
Exemple 1 :
Consignes :
Mettre les noms avec leur déterminant (ex : un, une, etc.)
La définition doit être comprise et reformulée simplement, avec ses propres mots.
Illustrer le mot par une image puis faire une phrase d'exemple personnelle en mettant le mot en gras.
Comparer la fois suivante ses exemples avec ceux des autres.
Exemple 2 :
Consigne 2:
Ne reveler et n'illustrer que les mots qui semblent intéressants à employer ou à connaître.
(Quand le test du jour propose donc des mots trop rares ou trop techniques, se concentrer sur les autres mots ou faire à la place le jeu des analogies ou encore un des nombreux quizz vocabulaire de la section français.)
4) Le jeu des analogies (version plus poussée)
Exemple :
top
participant suivant :
Consignes :
Travail sur un champ lexical grâce au dictionnaire analogique :
un mot fait penser à un autre et ainsi de suite.
On met les mots intéressants en gras avec définition entre parenthèses
On fait ensuite une phrase d'exemple personnel avec au moins un des mots intéressants choisis.
6) Jeu : Trouvons les mots !
http://cafet.1fr1.net/le-choc-de-culture-f1/jeu-trouvons-les-mots-t1771.htm
On utilise un dictionnaire analogique et le meneur choisit 10 mots ou expressions liés à un thème qu'il annonce.
Les joueurs doivent proposer des mots et le gagnant est celui qui en trouve le plus de ceux qui étaient choisis.[/size]
Exemple : quelqu'un lançant le thème du théâtre peut essayer de faire deviner : dénouement, Sganarelle, cothurne, Coryphée, monologue, exposition, commedia dell'arte, Racine, Règle des bienséances, etc.
Et refusera les mots qui ne sont pas ceux sélectionnés sur sa liste. Sur la fin, il donne des indices pour les derniers mots à trouver (nom d'une pièce antique, souvent réadaptée)
Celui qui en a trouvé le plus relance avec un autre thème, ou alors un autre s'il tarde à relancer.
Il existe bien d'autres "jeux" de vocabulaire, qui sont finalement des exercices ludiques, finalement très pointus, mais il y en a suffisamment pour qu'iuls soient accessibles à tous les niveaux.
Et au final, beaucoup y prennent goût, et ils en font d'eux-mêmes, en autonomie et par jeu, même durant cet été.
Ces jeux peuvent être lancés avec autant de profit en latin, ou en anglais, espagnol, etc.
Ces jeux sont mêmes sympathiques à faire pour nous, et ça permet d'en relancer aussi, ou leur apprendre des choses et parfois d'en apprendre finalement nous aussi les uns des autres
Ils disposent sur le forum d'apprentissage, outre des défis et des sujets d'écriture très variés, de nombreux jeux de vocabulaire interactifs interétablissements.
Par exemple, ils peuvent à volonté jouer à se faire trouver entre eux les synonymes ou les antonymes intéressants d'un mot, des expressions, etc.
Ex :
Ad libitum
Ex :
De même pour découvrir des expressions.
Si l'un propose de deviner une expression avec le mot "plaie", le suivant peut proposer :
etc.
Ils peuvent aussi jouer au pendu en ligne avec les autres en proposant des mots littéraires à découvrir (celui qui trouve donne le sens et fait une phrase d'emploi)
Ils ont aussi le "jeu des analogies". Un mot fait penser à tel mot, qui fait penser à tel mot. Les mots choisis sont le plus souvent des mots intéressants (dont ils mettent alors le sens entre parenthèses, avec une phrase personnelle, souvent illustrée d'une image), etc.
Défi : le "rallyes des mots" :
Un élève propose cinq mots comme "médire, un affront, circonspect, maugréer, indicible" et celui qui prend le défi poste un court texte en les intégrant, puis relance par 5 autres mots, qu'un autre élève peut reprendre.
Le test de vocabulaire du jour :
Un lien avec un test qui change automatiquement chaque jour. Quand ils découvrent un mot intéressant, ils le postent :
Exemple 1 :
- Spoiler:
- J'ai eu 80 % de réussite cette fois-ci.
Ma découverte du jour est le mot indéfectible qui veut dire " que l'on ne peut pas défaire" , indestructible ( en parlant de sentiments, de liens ).
Ex : une amitié indéfectible, un sentiment indéfectible ...
Ex : j'ai tissé avec ma famille et mes amis des liens indéfectibles :
Consignes :
Mettre les noms avec leur déterminant (ex : un, une, etc.)
La définition doit être comprise et reformulée simplement, avec ses propres mots.
Illustrer le mot par une image puis faire une phrase d'exemple personnelle en mettant le mot en gras.
Comparer la fois suivante ses exemples avec ceux des autres.
Exemple 2 :
- Spoiler:
- Aujourd'hui je retiens :
Chevronné : très expérimenté !
Un alpiniste chevronné, un skieur chevronné, un marin chevronné ...
Une controverse : une polémique, un débat houleux, un sujet de division sur un sujet ... controversé.[/size]
Il y a une controverse entre certains scientifiques qui ne sont vraiment pas d'accord entre eux pour savoir si les téléphones portables sont nocifs pour la santé ou non.
C'est un sujet encore très controversé. :wi s:
Je suis fière de moi aujourd'hui :ém u:
Consigne 2:
Ne reveler et n'illustrer que les mots qui semblent intéressants à employer ou à connaître.
(Quand le test du jour propose donc des mots trop rares ou trop techniques, se concentrer sur les autres mots ou faire à la place le jeu des analogies ou encore un des nombreux quizz vocabulaire de la section français.)
4) Le jeu des analogies (version plus poussée)
Exemple :
- Spoiler:
- Océan > l'onde (eau en mouvement) > le varech (algue) > la grève (rivage) > une ville balnéaire (pour se baigner) >
L'onde s'est retiré au large. La grève qui longe cette cité balnéaire est jonchée de varech :
top
participant suivant :
- Spoiler:
- Ville balnéaire> Tourisme > lucratif (voc: qui rapporte plein d'argent!) :kin g: top
Tenir un hôtel de luxe d'une riche cité balnéaire, ce doit être un métier très lucratif
Consignes :
Travail sur un champ lexical grâce au dictionnaire analogique :
un mot fait penser à un autre et ainsi de suite.
On met les mots intéressants en gras avec définition entre parenthèses
On fait ensuite une phrase d'exemple personnel avec au moins un des mots intéressants choisis.
6) Jeu : Trouvons les mots !
http://cafet.1fr1.net/le-choc-de-culture-f1/jeu-trouvons-les-mots-t1771.htm
On utilise un dictionnaire analogique et le meneur choisit 10 mots ou expressions liés à un thème qu'il annonce.
Les joueurs doivent proposer des mots et le gagnant est celui qui en trouve le plus de ceux qui étaient choisis.[/size]
Exemple : quelqu'un lançant le thème du théâtre peut essayer de faire deviner : dénouement, Sganarelle, cothurne, Coryphée, monologue, exposition, commedia dell'arte, Racine, Règle des bienséances, etc.
Et refusera les mots qui ne sont pas ceux sélectionnés sur sa liste. Sur la fin, il donne des indices pour les derniers mots à trouver (nom d'une pièce antique, souvent réadaptée)
Celui qui en a trouvé le plus relance avec un autre thème, ou alors un autre s'il tarde à relancer.
Il existe bien d'autres "jeux" de vocabulaire, qui sont finalement des exercices ludiques, finalement très pointus, mais il y en a suffisamment pour qu'iuls soient accessibles à tous les niveaux.
Et au final, beaucoup y prennent goût, et ils en font d'eux-mêmes, en autonomie et par jeu, même durant cet été.
Ces jeux peuvent être lancés avec autant de profit en latin, ou en anglais, espagnol, etc.
Ces jeux sont mêmes sympathiques à faire pour nous, et ça permet d'en relancer aussi, ou leur apprendre des choses et parfois d'en apprendre finalement nous aussi les uns des autres
- doctor whoDoyen
Je proposais ceci, à la manière de ce que Serge proposait dans son topic :
Cela peut donner cela :
Je me demande s'il n'est pas possible de classer ces mots par texte et par grands thèmes, ce qui permet à la liste de vocabulaire d'aider à planter un décor mental avant même la découverte du texte. Une sorte de jeu d'hypothèses sur le contenu, mais en passant par une étude sérieuse du voca (ce qui manque généralement dans les séances conjecturales existantes).doctor who a écrit:Serge, ça te semble adéquat, une liste préalable de vocabulaire comme celle-ci :
La voûte, redouter, démesuré, submergé, altier, sage, difforme, errer, un asile, une haleine, bramer, en cadence, la rumeur, l’écho, un couvent, sépulcral, un essaim, des ifs, livide, le flanc, narguer, hideux, descellé, ployer, un bataillon, chanceler, un prophète, impur, bourrasque, le logis, remailler, l’âtre, un abîme, le labeur, les brisants, les lames, la démence, l’ondée, combiner, une manœuvre, les agrès.
Par la suite, je compte faire trois poèmes d'Hugo avec mes 6e : "La méridienne du lion", "Les djinns", "Les pauvres gens"
Cela peut donner cela :
Texte 1
Le décor : la voûte, les déserts, les solitudes, l’antre, les citernes, la brume
Les actions : redouter, submerger, entrevoir, errer
Les personnages : démesuré, altier, le sage, difformes
Texte 2
Le décor : un asile, la rumeur, l’écho, un couvent, sépulcral, des ifs, livide, descellé, l’âtre, un abîme, la bourrasque, le logis, les brisants, les lames
Les personnages : la cohorte, un bataillon, une haleine, un essaim, le flanc, hideux, un prophète, impur
Les actions : bramer, en cadence, narguer, ployer, chanceler
Texte 3
Le décor : la démence, l’ondée, les agrès
Les actions : remailler, le labeur, combiner, une manœuvre
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- SergeMédiateur
Oui, très bonne idée !
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- Ressources pour l'école primaire : "Le vocabulaire et son enseignement" par Jacqueline Picoche
- Le numérique rendra votre enseignement "plus vivant, plus actif et plus joyeux". (V. Peillon).
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- Français, collège : Enseignement du vocabulaire
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