Page 1 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
- InvitéInvité
En participant au fil de Guillaume, je me suis souvenue d'un article que j'ai lu dans le nouveau numéro des Cahiers pédagogiques, et qui m'a frappée, parce qu'il en revient aux problèmes essentiels qui provoquent à mon avis, les dissensions que l'on connaît entre "républicains" et "pédagos": qu'est-ce que le savoir aujourd'hui? Quelles sont les conséquences de la définition donnée pour l'enseignement, voire la société?
Je ne cite que quelques courts extraits, parce que je ne pense pas avoir le droit de faire plus, aussi j'invite ceux qui seraient intéressés à lire l'article en entier, histoire de ne pas être accusée de ne citer que les passages qui m'arrangent...
Le titre de l'article concerné: "Internet: une invitation à repenser l'école". Ses auteurs sont Sandra Enlart et Olivier Charbonnier.
Les passages qui m'intéressent sont curieusement fortement nuancés vers la fin de l'article, mais pas totalement contredits.
Premier passage:
Un peu plus loin:
Bien que je le trouve très contestable, l'article a au moins le mérite de montrer, peut-être, l'origine du "saupoudrage" que beaucoup d'entre nous déplorent et qui, à mon sens, nuit aux élèves.
Comment prendre en compte le changement de comportement des élèves face aux nouvelles technologies et au savoir sans pour autant les maintenir dans une dépendance fâcheuse aux écrans? Le savoir est-il vraiment "fragmenté"?
Je ne cite que quelques courts extraits, parce que je ne pense pas avoir le droit de faire plus, aussi j'invite ceux qui seraient intéressés à lire l'article en entier, histoire de ne pas être accusée de ne citer que les passages qui m'arrangent...
Le titre de l'article concerné: "Internet: une invitation à repenser l'école". Ses auteurs sont Sandra Enlart et Olivier Charbonnier.
Les passages qui m'intéressent sont curieusement fortement nuancés vers la fin de l'article, mais pas totalement contredits.
Premier passage:
La notion de savoir développée ici me paraît très dangereuse: finalement, il n'est pas indispensable en soi, il suffit d'apprendre aux élèves à savoir le chercher. Plus la peine d'apprendre à compter: il suffit d'apprendre à utiliser correctement une calculatrice...Un autre rapport au savoir
Nous avons évoqué l'émergence d'un autre savoir. Comment peut-on succinctement le qualifier? Il nous semble évoluer au moins sous trois angles: tout d'abord,le savoir est délégué ; savoir ne se situe pas à "l'intérieur de ma tête" mais dans ma maîtrise des accès à internet,à des bases de données vivantes, à des outils de recherche sémantiques de plus en plus intuitifs. Pourquoi mémoriser des connaissances auxquelles j'ai accès en un clic? Pourquoi encombrer mon cerveau déjà surchargé par des savoirs qui sont immédiatement à ma disposition quand j'en ai besoin? Le savoir devient donc quelque chose d'externe, alors même que les outils sont de plus en plus vécus comme des prolongements de mon corps et non de mon cerveau.
Un peu plus loin:
Je crois que c'est assez parlant... Le savoir est ici défini à travers le prisme exclusif d'Internet et de Wikipédia, ce qui est quand même un peu court. Wikipédia est l'illustration même du fait difficilement contestable qu'Internet n'est ni LE savoir ni une base de données vivantes: c'est un canal de diffusion de tout, du meilleur et du fiable comme du pire et du ridicule. Ensuite, les auteurs insistent sur le fait, réel, que le savoir n'a jamais été figé pour les chercheurs: mais est-ce bien pertinent d'affirmer qu'il en est de même pour les élèves? Et pire, encore, d'en déduire que le savoir est "fragmenté"?Le plus puissant est celui qui a un accès rapide et efficace et non plus celui qui sait le plus de choses. Ensuite, le savoir est incertain et mouvant ; rien n'est jamais figé, sûr, définitif. Le savoir se construit de manière collective et personne ne détient la vérité. L'expérience de Wikipédia est illustrative de cette évolution. Wikipédia se transforme tous les jours et chacun est donc amené à comprendre que ce qu'il lit n'est pas définitif.
Bien que je le trouve très contestable, l'article a au moins le mérite de montrer, peut-être, l'origine du "saupoudrage" que beaucoup d'entre nous déplorent et qui, à mon sens, nuit aux élèves.
Comment prendre en compte le changement de comportement des élèves face aux nouvelles technologies et au savoir sans pour autant les maintenir dans une dépendance fâcheuse aux écrans? Le savoir est-il vraiment "fragmenté"?
- VinteuilNiveau 5
À la lecture de l’article cité, je comprends mieux maintenant d'où viennent d’autres réflexions, entendues en salle des maîtres ( !) : ça ne sert à rien d'apprendre une langue étrangère, il y a le traducteur de Google ; pour le calcul, il y a la calculatrice ; pour l'orthographe, il y a le correcteur orthographique ; idem pour les dates, les noms de lieux et de personnages, il y a Wikipédia... Un nouvel humanisme, sans doute ?!! Ce genre de propos me laisse pantois. L’humanité est-elle destinée à devenir un conglomérat de zombies « wikipédiés », ne s’exprimant que grâce à la perfusion les reliant en permanence à l’encyclopédie en ligne ? Et, conséquence inévitable, s’exprimant tous de la même façon, puisque reliés à la même source ? Question subsidiaire : l’école peut-elle s’engager en faveur de cette évolution, c’est-à-dire renoncer à la connaissance (comme semblent le préconiser certains) ? À l’origine, elle voulait au contraire sortir les gens de leur ignorance ! Bien sûr, dira-t-on, le monde a changé...
_________________
"Un homme est toujours assez beau quand il ne fait pas peur à son cheval."
- JPhMMDemi-dieu
Sans parler de l'appropriation systématique des objets du savoir humain par des entreprises — qui le font d'ailleurs souvent en dépit de la loi. Manifestement c'est être vieux con que de refuser de se soumettre à la tyrannie de la macdonaldisation de la culture et des savoirs.
Ça tombe bien, j'en suis un. Et je ne suis pas seul.
C'est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l'éducation doit être conservatrice ; elle doit protéger cette nouveauté et l'introduire comme un ferment nouveau dans un monde déjà vieux qui, si révolutionnaires que puissent être ses actes, est, du point de vue de la génération suivante, suranné et proche de la ruine. Hannah Arendt.
Ça tombe bien, j'en suis un. Et je ne suis pas seul.
C'est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l'éducation doit être conservatrice ; elle doit protéger cette nouveauté et l'introduire comme un ferment nouveau dans un monde déjà vieux qui, si révolutionnaires que puissent être ses actes, est, du point de vue de la génération suivante, suranné et proche de la ruine. Hannah Arendt.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Luigi_BGrand Maître
Vinteuil a écrit:À la lecture de l’article cité, je comprends mieux maintenant d'où viennent d’autres réflexions, entendues en salle des maîtres ( !) : ça ne sert à rien d'apprendre une langue étrangère, il y a le traducteur de Google ; pour le calcul, il y a la calculatrice ; pour l'orthographe, il y a le correcteur orthographique ; idem pour les dates, les noms de lieux et de personnages, il y a Wikipédia... Un nouvel humanisme, sans doute ?!! Ce genre de propos me laisse pantois. L’humanité est-elle destinée à devenir un conglomérat de zombies « wikipédiés », ne s’exprimant que grâce à la perfusion les reliant en permanence à l’encyclopédie en ligne ? Et, conséquence inévitable, s’exprimant tous de la même façon, puisque reliés à la même source ? Question subsidiaire : l’école peut-elle s’engager en faveur de cette évolution, c’est-à-dire renoncer à la connaissance (comme semblent le préconiser certains) ? À l’origine, elle voulait au contraire sortir les gens de leur ignorance ! Bien sûr, dira-t-on, le monde a changé...
J'en parle longuement ici : "Je google donc je sais".
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- VinteuilNiveau 5
La connaissance aide à déchiffrer le monde. La preuve ? Voilà ce qui m’a immédiatement traversé la tête en découvrant votre message, holderfar :
Je ne sais ce que veut dire cette tristesse en moi ;
Un conte des temps anciens ne me quitte pas l’esprit.
(premiers vers de La Lorelei, Henri Heine)
Je ne sais ce que veut dire cette tristesse en moi ;
Un conte des temps anciens ne me quitte pas l’esprit.
(premiers vers de La Lorelei, Henri Heine)
_________________
"Un homme est toujours assez beau quand il ne fait pas peur à son cheval."
- VinteuilNiveau 5
J'en parle longuement ici : "Je google donc je sais".
Merci pour ces "munitions", que j'entrepose dans un coin en attendant une nouvelle discussion en salle des maîtres !
_________________
"Un homme est toujours assez beau quand il ne fait pas peur à son cheval."
- Presse-puréeGrand sage
Simple question: que fait-on lorsque notre FAI (ou, mieux encore, un état) décide de couper, pour une raison ou un autre, internet?
Autre question: En Chine, où internet est strictement encadré, cela signifie qu'ils sont moins savants qu'ailleurs?
Autre question: En Chine, où internet est strictement encadré, cela signifie qu'ils sont moins savants qu'ailleurs?
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Luigi_BGrand Maître
Va savoir.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- InvitéInvité
Les auteurs te répondraient certainement que ceux qui bénéficient d'un accès libre (les dirigeants) au détriment de leur population gagnent par là un pouvoir important. Dans un passage, ils disent que contrairement à autrefois, où c'était celui qui savait le plus de choses qui avait le plus de poids, aujourd'hui, cela passe par une maîtrise de l'outil Internet...Presse-purée a écrit:Simple question: que fait-on lorsque notre FAI (ou, mieux encore, un état) décide de couper, pour une raison ou un autre, internet?
Autre question: En Chine, où internet est strictement encadré, cela signifie qu'ils sont moins savants qu'ailleurs?
- Presse-puréeGrand sage
... ça ne change pas le problème, ça l'aggrave même. Si on considère que le savoir n'a pas à être dans les têtes mais dans le web, cela veut dire que celui qui a le pouvoir de réguler le web est le maître du monde...
Bref, je suis dubitatif quant à leur logique, en plus d'être un garçon très poli.
Bref, je suis dubitatif quant à leur logique, en plus d'être un garçon très poli.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- InvitéInvité
Oui, et je trouve l'état d'esprit de l'article assez révélateur de ce qui se trame pour l'école et de ce qui se fait déjà. On lance les gamins dans des TPE sans bases suffisantes, précisément comme si le savoir se résumait à trois-quatre recherches sur google. On favorise la scénarisation de la pédagogie, qui peut avoir du bon, mais qui utilisée systématiquement, réduit le savoir à du saupoudrage vain ou le rend secondaire face à sa mise en scène...
- Presse-puréeGrand sage
Quelle réac tu fais, Holderfar...
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- InvitéInvité
:lol:. Pourtant, il y a des choses qui m'intéressent dans ce que proposent les pédagogistes, mais ce qui m'inquiète, c'est d'en arriver à ce point de dilution des savoirs...
- Spinoza1670Esprit éclairé
holderfar a écrit:
Premier passage:
Un autre rapport au savoir
Nous avons évoqué l'émergence d'un autre savoir. Comment peut-on succinctement le qualifier? Il nous semble évoluer au moins sous trois angles: tout d'abord,le savoir est délégué ; savoir ne se situe pas à "l'intérieur de ma tête" mais dans ma maîtrise des accès à internet,à des bases de données vivantes, à des outils de recherche sémantiques de plus en plus intuitifs. Pourquoi mémoriser des connaissances auxquelles j'ai accès en un clic? Pourquoi encombrer mon cerveau déjà surchargé par des savoirs qui sont immédiatement à ma disposition quand j'en ai besoin? Le savoir devient donc quelque chose d'externe, alors même que les outils sont de plus en plus vécus comme des prolongements de mon corps et non de mon cerveau.
Dans le Petit guide critique des expressions en éducation qui se trouve en annexe de Les écoles dont nous avons besoin et pourquoi nous ne les avons pas de l'auteur américain E D Hirsch Jr (ouvrage non traduit en français : The Schools We Need And Why We Don't Have Them), les articles "promesses de la technique" et "Compétences d'accès" peuvent être intéressants.
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Presse-puréeGrand sage
Merci Spinoza!
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- InvitéInvité
Je note aussi, ça m'a l'air intéressant! (sinon, il y a quand même des articles intéressants dans le dernier numéro des Cahiers... )
- Presse-puréeGrand sage
Au passage...
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- InvitéInvité
Der Spiegel, l'un des fleurons de la presse allemandes a consacré plusieurs articles à Google ces dernières semaines, et y a consacré une de ses couv'. Ils ont beaucoup traité des conflits éthiques entre droit à l'oubli, notamment pour les gens victimes de personnes indélicates (cyberharcèlement...), demandes des Etats notoirement dictatoriaux, bref de l'éventuelle censure du net, mais aussi de la manière dont Google influence les résultats de son propre moteur de recherche. C'est tout sauf neutre... Après avoir lu ça, on rit d'autant plus jaune quand on entend que le savoir, maintenant, est sur le web...
- Presse-puréeGrand sage
Ces articles m'intéressent. Tu as des liens?
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- InvitéInvité
Je vais voir si ils en ont publié sur leur site. Au pire, je peux te les scanner.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Merci aussi et surtout à Pierre Lariba d'avoir réalisé sur ces heures de loisir la traduction de ce petit dico. Mais pour les anglophones, je recommande vivement la lecture du livre The Schools We Need. L'analyse y est beaucoup plus vivante, fouillée et renseignée, et dans un style plus agréable et enlevé que le genre du dictionnaire le permet.
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Spinoza1670Esprit éclairé
holderfar a écrit:Der Spiegel, l'un des fleurons de la presse allemandes a consacré plusieurs articles à Google ces dernières semaines, et y a consacré une de ses couv'. Ils ont beaucoup traité des conflits éthiques entre droit à l'oubli, notamment pour les gens victimes de personnes indélicates (cyberharcèlement...), demandes des Etats notoirement dictatoriaux, bref de l'éventuelle censure du net, mais aussi de la manière dont Google influence les résultats de son propre moteur de recherche. C'est tout sauf neutre... Après avoir lu ça, on rit d'autant plus jaune quand on entend que le savoir, maintenant, est sur le web...
Google a scanné des millions et des millions de livres. Je crois que c'est maintenant la plus grosse bibliothèque du monde.
Les conditions de diffusion sont un mystère. Mais j'ai l'impression qu'il va falloir payer.
http://books.google.fr/
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Luigi_BGrand Maître
Rien n'est jamais gratuit et la philanthropie de Google, on sait ce qu'il faut en penser.
Pour tous ces liens, je vais consulter ça également. Merci !
Pour tous ces liens, je vais consulter ça également. Merci !
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- InvitéInvité
Bon, je n'ai pas trouvé les articles en ligne. Si ça t'intéresse, PP, je te les scanne, mais c'est assez long.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Luigi_B a écrit:Vinteuil a écrit:À la lecture de l’article cité, je comprends mieux maintenant d'où viennent d’autres réflexions, entendues en salle des maîtres ( !) : ça ne sert à rien d'apprendre une langue étrangère, il y a le traducteur de Google ; pour le calcul, il y a la calculatrice ; pour l'orthographe, il y a le correcteur orthographique ; idem pour les dates, les noms de lieux et de personnages, il y a Wikipédia... Un nouvel humanisme, sans doute ?!! Ce genre de propos me laisse pantois. L’humanité est-elle destinée à devenir un conglomérat de zombies « wikipédiés », ne s’exprimant que grâce à la perfusion les reliant en permanence à l’encyclopédie en ligne ? Et, conséquence inévitable, s’exprimant tous de la même façon, puisque reliés à la même source ? Question subsidiaire : l’école peut-elle s’engager en faveur de cette évolution, c’est-à-dire renoncer à la connaissance (comme semblent le préconiser certains) ? À l’origine, elle voulait au contraire sortir les gens de leur ignorance ! Bien sûr, dira-t-on, le monde a changé...
J'en parle longuement ici : "Je google donc je sais".
.
Très très bel article.
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
Page 1 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum