Ministère de l'éducation (16 juillet 2013) : "Les résultats des concours attestent d’un regain d’intérêt des étudiants pour les métiers du professorat"

Luigi_B a écrit:

Finrod a écrit:et on ne prends pas (pour le moment) des gens à moins de 8/20 de moyenne au CAPES (quoique... je ne connais pas toutes les barres).

7,5 en LM au premier concours 2013.

Source : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/02/20/01016-20130220ARTFIG00695-enseigner-ne-fait-toujours-pas-rever.php

Au concours externe de LM, avec 1000 postes pourvus pour 1160 admissibles, ça m'étonnerait fort que la barre d'admissibilité soit au dessus de 8/20, même avec toute la "bonne volonté" du jury de tirer les notes vers le haut ...

Luigi_B a écrit:http://www.lemonde.fr/education/article/2013/07/16/les-resultats-aux-concours-enseignants-marquent-un-vrai-regain-d-interet-pour-le-metier_3448160_1473685.html

Pour lire l'article en entier, cliquer sur le premier résultat affiché par Google.

http://www.google.fr/search?newwindow=1&safe=off&site=&source=hp&q=Les+r%C3%A9sultats+aux+concours+enseignants+marquent+un+vrai+regain+d%27int%C3%A9r%C3%AAt+pour+le+m%C3%A9tier&oq=Les+r%C3%A9sultats+aux+concours+enseignants+marquent+un+vrai+regain+d%27int%C3%A9r%C3%AAt+pour+le+m%C3%A9tier&gs_l=hp.3...826.826.0.1177.1.1.0.0.0.0.108.108.0j1.1.0....0...1c.1.21.hp.VU_5WtNVLpM

(Et oui, en lien direct Google contourne la restriction pour les non-abonnés :lol:    Du coup, si un article vous intéresse, il suffit de chercher son titre sur Google pour l'avoir en intégralité.)

Analyse du ministère de l'Education nationale :

Communiqué de presse - Ambition enseigner
Concours enseignants : des résultats qui attestent d’un regain d’intérêt des étudiants pour les métiers du professorat ‪
http://www.education.gouv.fr/cid73063/concours-enseignants-des-resultats-qui-attestent-d-un-regain-d-interet-des-etudiants.html

:lol!: :lol!: :lol!: 

Luigi_B a écrit:http://www.lemonde.fr/education/article/2013/07/16/les-resultats-aux-concours-enseignants-marquent-un-vrai-regain-d-interet-pour-le-metier_3448160_1473685.html

Concernant le second concours de cette année, "Le Monde" s'enthousiasme pour le nombre d'admissibles et le taux de "surbooking" (sic). Par exemple 52% en anglais.

La plupart de ces "admissibles" effectueront une "vacation" (re-sic) de six heures.

Ce qui revient à dire que le concours nouvelle mouture devient une réserve officielle de vacataires pour le MEN dont on peut d'ores et déjà dire que 52% en anglais par exemple au moins n'auront pas - l'année suivante - le niveau pour être admis au Capes.

rappelons que le taux de "surbooking" est beaucoup plus bas en mathématiques (20%)

Pourquoi penses-tu qu'ils n'auront pas le niveau ?

Lu dans l'article donné en lien ci-dessus :

Au concours 2013-2, on ne parle plus d'admis mais d'admissibles. Il restera à ces candidats l'épreuve de la titularisation en juin 2014. En face des 8 500 postes de professeurs des écoles ouverts, 9 744 candidats ont été déclarés admissibles. Soit un "surbooking" de 14,6 % de jeunes qui seront éliminés en juin 2014. D'autres pourront aussi être ajournés si le jury décide qu'ils n'ont pas le niveau requis. Dans le secondaire, hors agrégation, 10 750 candidats ont été jugés admissibles. Soit 15 % de plus que nécessaire.

L'"épreuve de la titularisation" : soit le journaliste a utilisé un terme fort malheureux, soit les lauréats (admis aux oraux) n'auront pas d'année de stage et seront titularisés d'emblée. Je penche pour la première hypothèse, celle de la confusion entre admission et titularisation.
Et voilà qu'apparaît le terme de "surbooking"... Pour désigner le surplus d'admissibles par rapport aux admis ! Mais quelle idée ont-ils d'un concours ? En gros, seule l'admissibilité compte, l'oral ne servant qu'à trier un peu dans les candidats en "surbooking" ? Ils considèrent comme anormalement fournie en candidats une session qui présente plus d'admissibles que de postes ? Est-ce la figure des "nouveaux concours (ceux des espés) qui se dessine ?

Grave question : les chiffres d'admissibilité au second concours tiennent-ils bien compte des doublons (les candidats admis au premier concours) ?

L'article du "Monde" laisse planer le doute.

Avec un "surbooking" de 20% en mathématiques, on peut craindre le même résultat qu'au premier concours (ou ce taux était de 23%) : 1/3 des postes non pourvus.

Bref, un vrai "regain d'intérêt des étudiants".

barèges a écrit:L'"épreuve de la titularisation" : soit le journaliste a utilisé un terme fort malheureux, soit les lauréats (admis aux oraux) n'auront pas d'année de stage et seront titularisés d'emblée. Je penche pour la première hypothèse, celle de la confusion entre admission et titularisation.
Et voilà qu'apparaît le terme de "surbooking"... Pour désigner le surplus d'admissibles par rapport aux admis ! Mais quelle idée ont-ils d'un concours ? En gros, seule l'admissibilité compte, l'oral ne servant qu'à trier un peu dans les candidats en "surbooking" ? Ils considèrent comme anormalement fournie en candidats une session qui présente plus d'admissibles que de postes ? Est-ce la figure des "nouveaux concours (ceux des espés) qui se dessine ?

J'ai exactement la même interrogation.

zouz a écrit:Pourquoi penses-tu qu'ils n'auront pas le niveau ?

Parce qu'ils ne seront pas admis.

Mlle Artémis a écrit:Au concours externe de LM, avec 1000 postes pourvus pour 1160 admissibles, ça m'étonnerait fort que la barre d'admissibilité soit au dessus de 8/20, même avec toute la "bonne volonté" du jury de tirer les notes vers le haut ...

La barre d'admissibilité était à 6/20 selon l'article cité.

Grave question : les chiffres d'admissibilité au second concours tiennent-ils bien compte des doublons (les candidats admis au premier concours) ?

Je pense que non, vu qu'ils disent que le ministère "traque les doublons" : ils ne disposent pas de ce chiffre.
Doublons enlevés, dans tout de même beaucoup de matières, le nombre d'admissibles "réels" est très proche du nombre de postes, et souvent inférieur.
On a un problème avec la réalité, là. Un communiqué du ministère, orienté, paraît et tous les journaux entonnent l'air de la victoire en redonnant sans enquête plus fournie les conclusions officielles.

Ils sont si fiers de voir que le nombre d'admissibles est supérieur au nombre d'admis attendu. C'est beau.

Que tout le monde se congratule et s'autocongratule ! Le ministre a sauvé l'éducation nationale. Viva ! viva !
Fiesta !

John a écrit:Si je comprends bien le raisonnement du ministère, c'est la logique Shadok :
- Plus il y a de postes à pourvoir, et plus il y a de postes non-pourvus,
- Donc plus il y a de postes non pourvus, plus cela montre qu'il y a beaucoup de postes,
- Donc l'idéal à atteindre est qu'il y ait 0% de postes pourvus.

Vivement le prochain communiqué.

Implacable !

Luigi_B a écrit:rappelons que le taux de "surbooking" est beaucoup plus bas en mathématiques (20%)

Il y a moins de 1300 admissibles (une fois enlevés les admis 2013, soit moins d'admissible que la session 2013 !) pour 1592 postes.

Surbooking ? La situation est encore pire que pour la session précédente et ils se réjouissent ?

J'ai juste cité "Le Monde" avec ce taux de 20% en mathématiques, sans vérifier.

Quelle est ta source pour les 1300 admissibles, hobbit ? Une déduction personnelle ?

Edit : je découvre ce fil : https://www.neoprofs.org/t62297-les-admis-aux-concours-sont-maintenus-sur-les-listes-d-admissibles

hobbit a écrit:1906 admissibles au CAPES 2014 de mathématiques, dont 633 (à quelques erreurs près) qui sont admis au CAPES 2013. Donc il y aura moins de candidats à aller aux oraux qu'à la session précédente qui vient de se dérouler et pourtant... la barre d'admissibilité est encore plus basse que d'habitude, 6,09.

 

On se croirait dans Animal farm.

4,1 au CRPE CRETEIL 2013.
Plus d'une centaine de postes non pourvus.
Qui dit mieux ?

Les années actuelles sont vraiment idéales pour ceusses qui veulent passer l'agrég.   :lol:

Je crois qu'il n'y a guère plus que les profs en poste qui préparent l'agrégation. :lol: 

Il reste encore pas mal de marge de manœuvre au ministère pour pourvoir tous les postes et montrer qu'il n'y a pas de "crise des vocations" - et qu'il n'est donc absolument pas nécessaire d'augmenter sensiblement les salaires.
Le concours de LM montre la voie à suivre : il suffit de tendre vers l'admission de la totalité des admissibles. Ensuite, puisque le nombre d'admissibles apparaît également insuffisant, il faut élargir l'admissibilité à tous les candidats inscrits. D'ailleurs, comme, rappelons-le, le master est la preuve que le niveau requis est atteint, il ne reste alors plus qu'à modifier le mode de recrutement en supprimant les concours et en embauchant tout titulaire d'un master qui voudra bien devenir professeur.

Après tout, on ne demande pas au professeur nouveau d'instruire, mais d'animer la garderie quotidienne, sans oublier quand même de justifier ses 1700€ de salaire en passant ses journées à élaborer le cochage des items du socle.

profecoles a écrit:4,1 au CRPE CRETEIL 2013.
Plus d'une centaine de postes non pourvus.
Qui dit mieux ?

L'admission ? 

Bande d'ingrats ! La nation vous paye un salaire dont rêve les masses, et vous osez manipuler l'information ! Des hordes d'impétrants sont aux portes de nos établissements, bavant d'envie devant vos avantages acquis, votre aisance matérielle scandaleuse et vos conditions de travail idylliques, et vous en êtes encore à peaufiner vos revendications corporatistes ! Ah ! Elle est belle la France !

Patissot a écrit:Je crois qu'il n'y a guère plus que les profs en poste qui préparent l'agrégation. :lol: 

Oui, et l'interne étant redoutable, il faut passer l'externe

Les pires prestations auxquelles j'ai assisté étaient celles de profs dont on se demandait comme ils avaient fait pour franchir la barre de l'admissibilité.

Morgared a écrit:Il reste encore pas mal de marge de manœuvre au ministère pour pourvoir tous les postes et montrer qu'il n'y a pas de "crise des vocations" - et qu'il n'est donc absolument pas nécessaire d'augmenter sensiblement les salaires.
Le concours de LM montre la voie à suivre : il suffit de tendre vers l'admission de la totalité des admissibles. Ensuite, puisque le nombre d'admissibles apparaît également insuffisant, il faut élargir l'admissibilité à tous les candidats inscrits. D'ailleurs, comme, rappelons-le, le master est la preuve que le niveau requis est atteint, il ne reste alors plus qu'à modifier le mode de recrutement en supprimant les concours et en embauchant tout titulaire d'un master qui voudra bien devenir professeur.

Après tout, on ne demande pas au professeur nouveau d'instruire, mais d'animer la garderie quotidienne, sans oublier quand même de justifier ses 1700€ de salaire en passant ses journées à élaborer le cochage des items du socle.

L'avenir risque de ressembler à cela...

Cripure a écrit:

Patissot a écrit:Je crois qu'il n'y a guère plus que les profs en poste qui préparent l'agrégation. :lol: 

Oui, et l'interne étant redoutable, il faut passer l'externe

Est-ce que l'externe n'a pas aussi une reconnaissance plus grande de la part de l'institution? Nan parce que quitte à travailler...si c'est (dans l'éventualité où je la passerais un jour) pour m'entendre dire que ce n'est pas "une vraie agreg'" et que pour tel ou tel poste...ça ne fera pas l'affaire... 

Spoiler:

philann a écrit:

Cripure a écrit:

Patissot a écrit:Je crois qu'il n'y a guère plus que les profs en poste qui préparent l'agrégation. :lol: 

Oui, et l'interne étant redoutable, il faut passer l'externe

Est-ce que l'externe n'a pas aussi une reconnaissance plus grande de la part de l'institution? Nan parce que quitte à travailler...si c'est (dans l'éventualité où je la passerais un jour) pour m'entendre dire que ce n'est pas "une vraie agreg'" et que pour tel ou tel poste...ça ne fera pas l'affaire... 

Spoiler:

Si tu vises un jour la fac, mais surtout une CPGE, alors l'externe sera beaucoup plus valorisée que l'interne, indubitablement. Comme le dit Cripure, l'interne est redoutable, mais à l'externe tu te retrouves face aux normaliens, ça garde plus de prestige (ce n'est pas un avis que je formule, mais un constat de ce que j'entends autour de moi et de la façon dont l'agrégation est perçue).