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Seriez-vous pour ou contre l'instauration d'une sélection minimale à l'entrée des filières générales de l'université ?
- doublecasquetteEnchanteur
Sélection minimale: oui car ce serait rendre service aux postulants qui vont obligatoirement perdre une année (on voit par exemple des bacs STG s'inscrire en première année de Physique-Chimie :shock: :shock: )
Sélection drastique: non car ce serait ôter leur dernière chance à certains qui se révèlent sur le tard grâce à cet enseignement supérieur en libre accès.
Non, vraiment, l'idée d'une sélection est discutable, surtout en cette période de gros chômage des jeunes de moins de 25 ans.
De toute façon, il y a sélection à l'entrée en M1 et, à défaut, selon les filières en M2
En outre, ne pas négliger le risque de fermeture ou de réduction drastique des effectifs et des moyens dans certaines UFR.
Pour l'instant, donc, pas de réponse au sondage. On va réfléchir et lire encore quelques opinions éclairées supplémentaires.
Sélection drastique: non car ce serait ôter leur dernière chance à certains qui se révèlent sur le tard grâce à cet enseignement supérieur en libre accès.
Non, vraiment, l'idée d'une sélection est discutable, surtout en cette période de gros chômage des jeunes de moins de 25 ans.
De toute façon, il y a sélection à l'entrée en M1 et, à défaut, selon les filières en M2
En outre, ne pas négliger le risque de fermeture ou de réduction drastique des effectifs et des moyens dans certaines UFR.
Pour l'instant, donc, pas de réponse au sondage. On va réfléchir et lire encore quelques opinions éclairées supplémentaires.
- doublecasquetteEnchanteur
En fait, il me semble que certaines UFR n'ont guère intérêt à être sélectives ?
En revanche, il est certain que si l'entrée en première année de médecine (par exemple) était sélective, ça rendrait grand service aux étudiants en mesure d'y entrer et d'y réussir et les facs de médecine pourraient prévoir un enseignement de première année plus utile et efficace que ce qu'il est, avec de bons TP bien ciblés. Pour l'instant, le nombre de candidats inscrits rend impossible un bel enseignement de qualité.
En revanche, il est certain que si l'entrée en première année de médecine (par exemple) était sélective, ça rendrait grand service aux étudiants en mesure d'y entrer et d'y réussir et les facs de médecine pourraient prévoir un enseignement de première année plus utile et efficace que ce qu'il est, avec de bons TP bien ciblés. Pour l'instant, le nombre de candidats inscrits rend impossible un bel enseignement de qualité.
- Nom d'utilisateurNiveau 10
doublecasquette a écrit: En fait, il me semble que certaines UFR n'ont guère intérêt à être sélectives ?
Lesquelles et pourquoi ? Je ne vois que les raisons d'agent, la LOLF, la fermeture des cursus à effectifs réduits... Mais que l'on veuille, oui ou non, parquer quasiment toute une classe d'âge dans les amphis de Licence (la question, posée depuis le mitan des années 80, n'a toujours pas reçu de réponse claire), il semble bien qu'un filtrage s'impose: soit pour canaliser les flux pléthoriques d'étudiants en temps de disette budgétaire et de nécessaire répartition de la masse dans les formations proposées - option "oui" ci-dessus -, soit pour souligner la spécificité de la voie universitaire parmi les autres possibles - option "non" ci-dessus.
Et une fois de plus, pardon d'insister sur ce lieu commun : ce filtrage se fait déjà, et de manière hypocrite (honteuse ?) comme on l'a redit ici-même - en cours d'année de L1, ou via des numerus clausus qui ne disent pas leur nom, via aussi les diplômes d'établissements recrutant sur dossiers etc.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
John a écrit:Ce n'est pas un droit absolu : l'étudiant ne s'inscrit que s'il est admis quelque part.On imagine sans peine quelles seront les filières poubelles dans ce schéma... Le problème est alors que l'on considère comme un droit absolu de s'inscrire dans le supérieur avec le bac, et revient donc le problème de son statut de premier grade universitaire.
S'il ne fait que des voeux irréalistes par rapport aux bases requises our entrer dans une formation, il ne sera plus admis de droit comme maintenant.
Oui, mais dans les filières littéraires et de SHS, je te parie qu'il sera bien difficile de refuser du monde.
- JohnMédiateur
Mais c'est déjà le cas actuellement, sauf qu'avec le système actuellement elle ne peuvent de toute façon refuser personne. Avec un test sur les connaissances et compétences de base, qu'elles pourraient instaurer si elles le souhaitent, elles auraient la possibilité de refuser les étudiants dont le niveau leur semblerait objectivement trop faible.Oui, mais dans les filières littéraires et de SHS, je te parie qu'il sera bien difficile de refuser du monde.
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
John a écrit:Mais c'est déjà le cas actuellement, sauf qu'avec le système actuellement elle ne peuvent de toute façon refuser personne. Avec un test sur les connaissances et compétences de base, qu'elles pourraient instaurer si elles le souhaitent, elles auraient la possibilité de refuser les étudiants dont le niveau leur semblerait objectivement trop faible.Oui, mais dans les filières littéraires et de SHS, je te parie qu'il sera bien difficile de refuser du monde.
C'est vrai. Mais le problème restera insoluble tant qu'on sera dans ce cercle vicieux qui fait que de bons étudiants ne viennent presque jamais dès la L1 et cherchent au contraire des stratégies pour l'éviter, ce qui nous pousse nous, de notre côté, à accepter n'importe qui sous peine de mettre la clé sous la porte.
- dandelionVénérable
Vous réalisez tout de même ce qu'il adviendrait si tous les pseudo-étudiants qui peuplent les universités devenaient ce qu'ils sont en réalité, des chômeurs? L'université était déjà un cache-misère quand j'y étais, je doute que les politiciens aient envie que ça change.
Comme vous je trouve qu'un examen serait sans doute intéressant (même si pour moi ce devrait être le baccalauréat), notamment parce qu'il y redonnerait une raison de travailler aux lycéens, voire aux collégiens, mais je vois mal un gouvernement quel qu'il soit l'accepter. Je crains fort que bien des filières ne soient en réalité que des salles d'attente à Pôle Emploi.
Comme vous je trouve qu'un examen serait sans doute intéressant (même si pour moi ce devrait être le baccalauréat), notamment parce qu'il y redonnerait une raison de travailler aux lycéens, voire aux collégiens, mais je vois mal un gouvernement quel qu'il soit l'accepter. Je crains fort que bien des filières ne soient en réalité que des salles d'attente à Pôle Emploi.
- maikreeeesseGrand sage
Je serais plutôt contre mais pour une selection dans le cursus. A Strasbours en sciences, la selection se faisait au bout de 10 semaines, ce qui permettait à certain de se réaliser comme étudiant et "d'éliminer" deux étudiants sur trois assez rapidement .
Et comment selectionner dans des filières comme, je ne sais pas au hasard, bio-physico-chimie ? Un entretien en bio ou d'après ses notes au bac? La matière n'a rien rien à voir entre le lycée et le deug, idem en chimie. Peut-être faut-il voir discipline par discipline.
Et comment selectionner dans des filières comme, je ne sais pas au hasard, bio-physico-chimie ? Un entretien en bio ou d'après ses notes au bac? La matière n'a rien rien à voir entre le lycée et le deug, idem en chimie. Peut-être faut-il voir discipline par discipline.
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Mathaf a écrit:est-ce que l'urgence est de conserver des formations universitaires sur le point de disparaître ou de restaurer vraiment le binôme enseignement/recherche (qui donnait il y a peu encore un label et de la qualité aux cours)?
Voici un élément de réponse très rapide - et peut-être légèrement hors sujet - aux lignes citées. Très concrètement, nous sommes ces jours-ci devant ce dilemme dans mon UFR : si nous supprimons telle formation, nous serons de bons élèves aux yeux de notre présidence. Mais nous n'avons aucune assurance de pouvoir réaffecter les heures libérées ailleurs au sein de notre UFR. Nous risquons fort de perdre ces heures (elles seront "reventilées"), et de nous déprendre d'arguments pour prolonger certains collègues non titulaires, lesquels collègues appartiennent à des équipes de recherche de l'établissement ou associées voire collaborent individuellement avec nous de manière informelle...
Bref, le binôme que vous dites est affecté par la question des formations maintenues ou pas.
- EdgarNeoprof expérimenté
Quand je pense qu'ils étaient tous dans la rue en 1986 contre Devaquet et que sur ce sondage, 76 % sont pour aujourd'hui...
Quand je pense aussi que le premier diplôme universitaire est censé être le Bac et qu'il ne valide visiblement pas vraiment un niveau permettant de suivre en fac, surtout si ce bac est passé dans certaines zones géographiques et donc corrigé par des correcteurs habitués aux élèves faibles.
Quand je pense aussi que le premier diplôme universitaire est censé être le Bac et qu'il ne valide visiblement pas vraiment un niveau permettant de suivre en fac, surtout si ce bac est passé dans certaines zones géographiques et donc corrigé par des correcteurs habitués aux élèves faibles.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Edgar a écrit:Quand je pense qu'ils étaient tous dans le rue en 1986 contre Devaquet et que sur ce sondage, 76 % sont pour aujourd'hui...
Quand je pense aussi que le premier diplôme universitaire est censé être le Bac et qu'il ne valide visiblement pas vraiment un niveau permettant de suivre en fac, surtout si ce bac est passé dans certaines zones géographiques et donc corrigé par des correcteurs habitués aux élèves faibles.
Tu pointes du doigt le principal problème: depuis 1986, le baccalauréat a été dévalué de façon démagogique pour permettre aux politiques d'atteindre leurs objectifs de taux de réussite.
- CondorcetOracle
Dans vingt ans, rédiger son doctorat sur un rouleau de papier hygiénique/recyclable avec un seul stylo et en un an vous octroiera la mention "écologique"
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
PaoloSarpi a écrit:Dans vingt ans, rédiger son doctorat sur un rouleau de papier hygiénique/recyclable avec un seul stylo et en un an vous octroiera la mention "écologique"
:lol!:
- dandelionVénérable
De fait, quand des bacheliers obtiennent une moyenne de plus de 21, on se dit soit que la race humaine a beaucoup progressé localement en quelques années, soit que l'on gonfle les notes des meilleurs pour que les moins bons aient une chance de s'en sortir. Et comme la moyenne des meilleurs augmente d'année en année, CQFD.
De toute façon, sélectionner à l'entrée de l'université certes, mais il y a déjà sélection des meilleurs qui partent essentiellement en prépa. Or ces meilleurs, au moins en sciences, vont rarement s'orienter vers la recherche (qui paie extrêmement mal, qui nécessite de faire beaucoup de politique et de courbettes, et qui, si vous souhaitez intégrer le privé suite à votre doctorat, freinera votre accès à l'emploi). Et comme on est en train de finir de saborder l'enseignement des mathématiques et des sciences, demain, nous n'aurons plus de recherche, donc plus d'université. On pourrait aussi inverser la tendance en sélectionnant mieux à l'extrémité haute du système: de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail, et un recrutement basé sur la qualité des travaux menés (et non l'entregent).
De toute façon, sélectionner à l'entrée de l'université certes, mais il y a déjà sélection des meilleurs qui partent essentiellement en prépa. Or ces meilleurs, au moins en sciences, vont rarement s'orienter vers la recherche (qui paie extrêmement mal, qui nécessite de faire beaucoup de politique et de courbettes, et qui, si vous souhaitez intégrer le privé suite à votre doctorat, freinera votre accès à l'emploi). Et comme on est en train de finir de saborder l'enseignement des mathématiques et des sciences, demain, nous n'aurons plus de recherche, donc plus d'université. On pourrait aussi inverser la tendance en sélectionnant mieux à l'extrémité haute du système: de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail, et un recrutement basé sur la qualité des travaux menés (et non l'entregent).
- LeclochardEmpereur
PaoloSarpi a écrit:Dans vingt ans, rédiger son doctorat sur un rouleau de papier hygiénique/recyclable avec un seul stylo et en un an vous octroiera la mention "écologique"
dans ce futur merveilleux, il faudra être docteur pour enseigner au collège. On signera un contrat renouvelable tous les trois ans et on devra 25 heures de cours.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- fioufiouNiveau 5
Je suis contre une sélection minimale à l'entrée de l'université : je me souviens ne pas avoir fait un bon score lors des tests de positionnement de ma fac et pourtant j'ai plutôt bien réussi.
Par contre, je suis POUR un vrai baccalauréat discriminant, pas la mascarade de cette année (je suis écœurée par les épreuves de LV).
Par contre, je suis POUR un vrai baccalauréat discriminant, pas la mascarade de cette année (je suis écœurée par les épreuves de LV).
- CathEnchanteur
Marcel Khrouchtchev a écrit:Edgar a écrit:Quand je pense qu'ils étaient tous dans le rue en 1986 contre Devaquet et que sur ce sondage, 76 % sont pour aujourd'hui...
Quand je pense aussi que le premier diplôme universitaire est censé être le Bac et qu'il ne valide visiblement pas vraiment un niveau permettant de suivre en fac, surtout si ce bac est passé dans certaines zones géographiques et donc corrigé par des correcteurs habitués aux élèves faibles.
Tu pointes du doigt le principal problème: depuis 1986, le baccalauréat a été dévalué de façon démagogique pour permettre aux politiques d'atteindre leurs objectifs de taux de réussite.
Hé oui.
Voilà pourquoi j'ai voté "pour", à ma grande honte, alors même que j'étais dans la rue en 1986.
- barègesÉrudit
Leclochard a écrit:PaoloSarpi a écrit:Dans vingt ans, rédiger son doctorat sur un rouleau de papier hygiénique/recyclable avec un seul stylo et en un an vous octroiera la mention "écologique"
dans ce futur merveilleux, il faudra être docteur pour enseigner au collège. On signera un contrat renouvelable tous les trois ans et on devra 25 heures de cours.
Mais non, mais non, 600 heures annuelles, c'est plus drôle.
600 heures pas forcément fléchées "cours". Comme en fac : une partie d'administratif, mais avec aussi une partie "entretien des locaux" comme les conducteurs de trains ou les pilotes d'avions low coast.
Un contrat renouvelable tous les trois ans ? Le ministère voudrait cacher cette précarité qu'il ne saurait voir. Donc des contrats aux libellés différents tous les trois ans, ou chez un employeur (établissement autonome) différent.
- MoonchildSage
Et pour ceux qui l'auraient oubliée, la raison est très simple : la plupart des titulaires d'un bac pro n'a pas les bases pour réussir en STS et les bacs techno sont assez souvent trop fragiles pour suivre en IUT ; dans bien des cas, l'échec est donc prévisible... à moins de baisser drastiquement le niveau des DUT et des BTS, ce qui ne devrait pas tarder à se produire une fois que le recrutement sera soumis à des quotas.John a écrit:Si des IUT ou STS refusent ces élèves précis de bacs pros ou technos, il doit bien y avoir une raison. Est-ce que les forcer à les accepter fera augmenter le taux de réussite de ces sections et celui des facs ?gauvain31 a écrit:Ben officiellement le baccalauréat est le premier diplôme de l'université. Le problème est qu'il est entrain de devenir un diplôme de fin du secondaire.... perso je pense qu'il faut vraiment revenir à l'esprit premier du bac. Ensuite être plus sévère envers les IUT qui recrute des bac généraux au lieu de bac pro ou bac techno car le problème de l'université est là : des bac pro à qui on refuse un accès en BTS et qui se retrouvent par défaut à l'université, ou pire des anciens bac pro qui vont à la fac pour toucher les bourses... c'est un système qui a été entièrement perverti (ça existait à mon époque , mais le phénomène s'est aggravé depuis quelques années) : c'est tout le système d’orientation post-bac qu'il faut revoir , et pas le bac en lui même... encore une fois on s'attaque à une cible facile en dénigrant le bac . Pour moi ,il reste un garde-fou républicain... élitiste le bac ? je préfère une élite par le savoir qu'une élite par la naissance...
- MarphiseNiveau 6
Personnellement, je suis pour une sélection à l'entrée de l'université. La nuance est que je serais pour une sélection par un vrai système d'orientation: penser que les étudiants sont affectés dans des filières automatiquement par un logiciel en fonction de voeux formulés par les élèves alors qu'ils n'ont aucune idée de l'enseignement supérieur et de ce qu'il propose est une aberration, à mon avis. L'orientation devrait être obligatoire, et de qualité: chacun devrait pouvoir bénéficier d'un entretien avec une personne qui lui présente les exigences des différentes filières et formation, et qui lui montre le choix de tout ce qui existe. In fine, la sélection sur entretien de motivation me paraîtrait une bonne idée. Ca éviterait à des jeunes de perdre du temps et de l'énergie dans des diplômes qu'ils n'ont aucune chance d'obtenir.
Mais je ne me fais guère d'illusions: quand j'étais en terminale, il y a plus de dix ans, et que je voulais intégrer une filière un peu rare et spécifique, j'avais pris l'initiative de demander un rendez-vous à un conseiller. C'est moi qui lui ai appris l'existence du truc... Je suppose qu'en dix ans de réductions budgétaires en tous genre, ça ne s'est pas arrangé.
Mais je ne me fais guère d'illusions: quand j'étais en terminale, il y a plus de dix ans, et que je voulais intégrer une filière un peu rare et spécifique, j'avais pris l'initiative de demander un rendez-vous à un conseiller. C'est moi qui lui ai appris l'existence du truc... Je suppose qu'en dix ans de réductions budgétaires en tous genre, ça ne s'est pas arrangé.
- sdc91Niveau 3
Etant toujours étudiante, peut être vois je ce topic d'un point de vue trop personnel, cependant il y a toujours quelques étudiants avec un profil atypique, et qui réussissent quand même. Rien que pour cela je trouverais dommage de mettre une sélection. Quid de celui qui vient à la fac de sciences avec un bac ES en poche ? En arrivant, il est clair qu'il n'avait pas les bases nécessaires, mais en bossant, il a rattrapé son retard et rentre maintenant en master. Quid d'une amie, ayant redoublé au lycée, obtenant son bac au ras des pâquerettes, sur qui personne ne pariait un copek, et maintenant titulaire d'une licence de droit ? Je sais qu'on ne peut se baser sur quelques exceptions pour une "reforme" général, mais pour ces personnes, je trouverais ça dommage. Puis j'aime croire que tout le monde peut se découvrir en étant intéressé par ce qu'il étudie, indépendamment de son passé. Pour moi la fac est un "nouveau départ", mais peut être suis je trop naïve.
- InvitéInvité
C'est l'argument décisif qui fait que je m'oppose à la sélection à l'entrée en fac, effectivement. Je connais un exemple du même genre, une fille de ma classe en seconde sur qui personne ne pariait non plus quand elle a annoncé vouloir faire médecine. Elle est passée à l'arrache en première S, a redoublé sa term puis a eu son bac, sa 1e année de médecine de premier coup et aujourd'hui, ben elle est médecin.
Je pense qu'il faut d'urgence travailler sur l'orientation pour faire en sorte que chaque élève ait un projet viable et motivant. La sélection à l'entrée des facs est une fausse bonne idée.
Je pense qu'il faut d'urgence travailler sur l'orientation pour faire en sorte que chaque élève ait un projet viable et motivant. La sélection à l'entrée des facs est une fausse bonne idée.
- IgniatiusGuide spirituel
Marcel Khrouchtchev a écrit:petit karibou a écrit:
Alors c'est sur, cela reviendra mais en attendant, quitte à passer pour une vieille c** désabusée, j'ai du mal quand je lis des phrases comme "battons-nous". Se battre ok... mais alors il va vraiment falloir bien plus qu'une pétition des membres du jury ou une motion en CA...
Se battre ne signifie pas seulement faire grève. On peut aussi faire pression pour que le bac évalue le vrai niveau des élèves. Concepteurs des sujets et membres des jurys, mais aussi présidents universitaires des jurys, on doit bien pouvoir faire quelque chose.
C'est peine perdue : si le bac évaluait le vrai niveau des élèves, ceux-ci ne l'auraient plus avec les taux soviétiques constates actuellement.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- IgniatiusGuide spirituel
John a écrit:Ce n'est pas un droit absolu : l'étudiant ne s'inscrit que s'il est admis quelque part.On imagine sans peine quelles seront les filières poubelles dans ce schéma... Le problème est alors que l'on considère comme un droit absolu de s'inscrire dans le supérieur avec le bac, et revient donc le problème de son statut de premier grade universitaire.
S'il ne fait que des voeux irréalistes par rapport aux bases requises our entrer dans une formation, il ne sera plus admis de droit comme maintenant.
J'ai voté pour évidemment mais ds la situation actuelle, c'est absurde de sélectionner : le système entérine les orientations irréalistes depuis le lycée au moins (passage en seconde GT, passage en 1ère S, puis en Term quel que soit le niveau, car "c'est le projet de l'élève").
Je ne vois pas pourquoi ça changerait en post-bac.
Je me fais l'avocat du diable ici ms c'est une logique déjà fortement à l'œuvre : les 3 années de licence sont en passe d'être dévastées pour se mettre aux normes du secondaire.
Et l'université n'a pas encore vu la génération montante, qui a si brillamment réussi son bac.
Bref, les syndicats bien-pensants s'opposeraient a cette sélection (et a un mouvement de grève au bac, totalement illusoire depuis 2003, je suis bien d'accord avec Thrasy).
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- IgniatiusGuide spirituel
John a écrit:Mais c'est déjà le cas actuellement, sauf qu'avec le système actuellement elle ne peuvent de toute façon refuser personne. Avec un test sur les connaissances et compétences de base, qu'elles pourraient instaurer si elles le souhaitent, elles auraient la possibilité de refuser les étudiants dont le niveau leur semblerait objectivement trop faible.Oui, mais dans les filières littéraires et de SHS, je te parie qu'il sera bien difficile de refuser du monde.
Je suis bien d'accord avec toi mais le problème c'est que les patrons du sgen/unsa ne reconnaissent pas ton objectivité, qu'ils considèrent subjective et "contraire au projet de l'étudiant".
C'est insoluble.
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- IgniatiusGuide spirituel
cath5660 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Edgar a écrit:Quand je pense qu'ils étaient tous dans le rue en 1986 contre Devaquet et que sur ce sondage, 76 % sont pour aujourd'hui...
Quand je pense aussi que le premier diplôme universitaire est censé être le Bac et qu'il ne valide visiblement pas vraiment un niveau permettant de suivre en fac, surtout si ce bac est passé dans certaines zones géographiques et donc corrigé par des correcteurs habitués aux élèves faibles.
Tu pointes du doigt le principal problème: depuis 1986, le baccalauréat a été dévalué de façon démagogique pour permettre aux politiques d'atteindre leurs objectifs de taux de réussite.
Hé oui.
Voilà pourquoi j'ai voté "pour", à ma grande honte, alors même que j'étais dans la rue en 1986.
En 1986, j'étais en 6e et ma sœur aînée, en terminale, était allée manifester. Je n'avais pas bien compris pourquoi, et elle non plus d'ailleurs, de son propre aveu tardif.
4 ans plus tard, lorsque j'étais en seconde, il y avait a nouveau eu des manifs contre un projet du même type (je ne sais plus exactement) et j'avais refusé de manifester : j'avais déjà l'impression que c'était une connerie d'envoyer tout le monde a l'université.
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