sujet histoire-geo brevet 2013

Restons zen a écrit:Tout a fait d'accord avec ton analyse: le seul message que je retiens c'est "démerdez vous pour finir les programmes". Sauf qu'en le faisant, aucun de nos élèves même le meilleur n'a de chance de réussir à écrire 20 lignes sur la crise de Cuba. ( Par ailleurs, aucun élève assez  malin ne va se casser la tête à faire 20 lignes pour obtenir 5 points ... ).
Moi je me dis finalement qu il n'y a aucun enjeu dans ce fichu examen, surtout depuis la formidable épreuve d'histoire des arts et sa comparse, l'encore plus merveilleuse note de vie scolaire ( pour les plus perturbateurs de mes 3eme quand j'ai fait remarquer à notre CPE que 16/20 c'était un peu de l'abus elle m'a répondu : "16/20 c'est une mauvaise note, je t'assure"... Collègues matheux, j'attends votre analyse:scratch: !)
Donc moi aussi je vais oublier d'écouter tout ce qu'on va me raconter au centre de correction.
Je vais même essayer d'oublier de râler contre les collègues là-bas qui vont m'expliquer ce que l'IPR attend de moi et  qui s'en prenne plein la tête tous les ans alors qu'ils n'y sont (presque?) pour rien ( à débattre, peut-être pourrait-on leur reprocher tout de même de graviter trop près des ipr.

Instructeurpublic a écrit:

Asha Kraken a écrit:Bon, j'ai surveillé l'épreuve et zyeuté une partie des copies des troisièmes qui traînent régulièrement au C.D.I .... J'ai eu envie de pleurer, Mitterand qui a aboli l'esclavage, Napoléon qui a vaincu à Alésia, Louis XIV guillotiné par D'Artagnan. Menfin (Gérard) pourquoi tant de haine ? Sans compter que la moitié des gamins de la salle sont sortis au bout d'une heure (en rendant des copies à moitié vides) , je parle ici d'un bahut de centre-ville plein de "classes favorisées" et de gamins d'un bon "niveau général" ... Mais comment se fait-ce, dites-moi, comment ? 

Je vous l'annonce cher collègues, à moins de trouver des points imaginaires (ce que je me refuse à faire), ça risque de cartonner sec ! Même les collègues ayant l'habitude de surnoter vont se retrouver en rade de points s'ils ont un minimum d'honnêteté intellectuelle.

Une année un collègue m'avait même pris à partie car il n'y avait plus de café

John a écrit:

Une année un collègue m'avait même pris à partie car il n'y avait plus de café

Plus de café ? Mais c'est un scandale !

PaoloSarpi a écrit:Tu aurais pu leur offrir le Champagne quand même !  

Olympias a écrit:Pour l’APHG, l’Histoire, la Géographie et l’Education civique doivent redevenir des priorités de l’Education nationale, à tous les niveaux d’enseignement. Les professeurs de ces disciplines, soucieux de valoriser avec bienveillance le travail effectué tout au long du collège par leurs élèves, exigent un examen national avec des épreuves à la fois faisables et ambitieuses, qui permettent une réelle égalité des chances et un accès de tous à une culture générale solide.

Olympias a écrit:Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG)
Communiqué de presse Diplôme National du Brevet (DNB) session 2013
Sujets d’Histoire-Géographie-Education civique : « Plus jamais çà ! »

L’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) a pris connaissance des sujets scandaleux du Diplôme national du Brevet (DNB) de la session de juin 2013 en France métropolitaine, et des réactions indignées des professeurs d’Histoire-Géographie-Education civique, comme de nombreux élèves et parents d’élèves.
De nouveau, comme avec les sujets du Baccalauréat général, les leçons de fin de programme ont été privilégiées. Est-ce la volonté de mettre au pas un corps professoral qui n’a eu de cesse de dénoncer la lourdeur des nouveaux programmes ? En voulant contraindre les enseignants à une véritable course contre la montre pour terminer des programmes infaisables, ce ne sont pas les professeurs qui sont sanctionnés, mais les élèves qui sont punis.
L’APHG relève un manque de clarté de certains intitulés et des incohérences entre les programmes de 2008 et les consignes du DNB de 2012, de nature à déstabiliser les élèves et à provoquer des interrogations chez les professeurs. Nous demandons que soient évités les pièges dans les formulations des sujets, dans l’intérêt de tous.
Ainsi, un élève moyen de Troisième ne disposait pas de la matière suffisante pour rédiger sérieusement un développement structuré sur le sujet des crises de la Guerre froide (Guerre de Corée et crise de Cuba). En Géographie, c’est le choix contestable des libellés des questions et des documents (le fond de carte et le tableau statistique sont peu convaincants).
Enfin, les documents proposés ne sont pas, pour l’essentiel, fondés sur des sources originales ; par exemple avec une question en Education civique sur la reconnaissance des symboles des réseaux sociaux ! (Twitter, Facebook…)
L’APHG demande : une refonte du DNB dès l’année prochaine, des programmes allégés et, à terme, révisés. La formulation des consignes doit veiller à favoriser la réflexion et l’éveil critique des élèves, qui sont les citoyens de demain.
Pour l’APHG, l’Histoire, la Géographie et l’Education civique doivent redevenir des priorités de l’Education nationale, à tous les niveaux d’enseignement. Les professeurs de ces disciplines, soucieux de valoriser avec bienveillance le travail effectué tout au long du collège par leurs élèves, exigent un examen national avec des épreuves à la fois faisables et ambitieuses, qui permettent une réelle égalité des chances et un accès de tous à une culture générale solide.

Fait à Paris, le 29 juin 2013
Le Secrétariat général de l’APHG

Isis39 a écrit:On travaille aussi à une tribune chez aggiornamento.

Gryphe a écrit:

Isis39 a écrit:On travaille aussi à une tribune chez aggiornamento.

Merci pour l'info, pourras-tu nous en indiquer le lien à parution ?

Olympias a écrit:Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG)
Communiqué de presse Diplôme National du Brevet (DNB) session 2013
Sujets d’Histoire-Géographie-Education civique : « Plus jamais çà ! »

L’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) a pris connaissance des sujets scandaleux du Diplôme national du Brevet (DNB) de la session de juin 2013 en France métropolitaine, et des réactions indignées des professeurs d’Histoire-Géographie-Education civique, comme de nombreux élèves et parents d’élèves.
De nouveau, comme avec les sujets du Baccalauréat général, les leçons de fin de programme ont été privilégiées. Est-ce la volonté de mettre au pas un corps professoral qui n’a eu de cesse de dénoncer la lourdeur des nouveaux programmes ? En voulant contraindre les enseignants à une véritable course contre la montre pour terminer des programmes infaisables, ce ne sont pas les professeurs qui sont sanctionnés, mais les élèves qui sont punis.
L’APHG relève un manque de clarté de certains intitulés et des incohérences entre les programmes de 2008 et les consignes du DNB de 2012, de nature à déstabiliser les élèves et à provoquer des interrogations chez les professeurs. Nous demandons que soient évités les pièges dans les formulations des sujets, dans l’intérêt de tous.
Ainsi, un élève moyen de Troisième ne disposait pas de la matière suffisante pour rédiger sérieusement un développement structuré sur le sujet des crises de la Guerre froide (Guerre de Corée et crise de Cuba). En Géographie, c’est le choix contestable des libellés des questions et des documents (le fond de carte et le tableau statistique sont peu convaincants).
Enfin, les documents proposés ne sont pas, pour l’essentiel, fondés sur des sources originales ; par exemple avec une question en Education civique sur la reconnaissance des symboles des réseaux sociaux ! (Twitter, Facebook…)
L’APHG demande : une refonte du DNB dès l’année prochaine, des programmes allégés et, à terme, révisés. La formulation des consignes doit veiller à favoriser la réflexion et l’éveil critique des élèves, qui sont les citoyens de demain.
Pour l’APHG, l’Histoire, la Géographie et l’Education civique doivent redevenir des priorités de l’Education nationale, à tous les niveaux d’enseignement. Les professeurs de ces disciplines, soucieux de valoriser avec bienveillance le travail effectué tout au long du collège par leurs élèves, exigent un examen national avec des épreuves à la fois faisables et ambitieuses, qui permettent une réelle égalité des chances et un accès de tous à une culture générale solide.

Fait à Paris, le 29 juin 2013
Le Secrétariat général de l’APHG

Olympias a écrit:J'ajoute -et c'est valable pour le collège comme pour le lycée- que nos disciplines ne peuvent être attractives (au sens d'intéressantes, pas de ludiques, bien sûr...) que si on peut encore avoir du plaisir à les travailler...et avec des programmes qui nous contraignent à avancer à marche forcée, où nous n'avons pratiquement plus de temps pour répondre aux questions, pour dériver un peu sur l'actualité (puisqu'on nous interroge...), ce plaisir disparaît, remplacé par un stress qui me semble préjudiciable aux apprentissages...
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais c'est mon ressenti. J'ai besoin d'avoir du temps pour un peu de discussion, faire la digression indispensable qui finira par éclairer le reste...bref de pouvoir respirer

Durruti a écrit:Ce brevet  a été fait pour préparer l'arrivée des QCM.  Ceux qui auront été bien formés à rédiger s'en sortiront au lycée (où les compositions existent encore pour l'instant), les autres on s'en fout. Très cynique.

Gryphe a écrit:Les choses qui me surprennent dans ce sujet :

- Les 20 lignes sur la guerre de Corée ou la crise de Cuba. Un élève de troisième ne peut s'en sortir qu'en évoquant largement, comme indiqué, "le contexte international de l'époque". Là, c'est possible de faire quelque chose d'intelligent. Mais à ce compte-là, autant demander directement de parler de la guerre froide "en l’illustrant d'un exemple de votre choix".
Franchement, vous auriez su, vous, en 3ème, écrire 20 lignes sur Cuba ou la Corée ? Moi non. Et j'étais bonne élève.

Gryphe a écrit:

Olympias a écrit:Pour l’APHG, l’Histoire, la Géographie et l’Education civique doivent redevenir des priorités de l’Education nationale, à tous les niveaux d’enseignement. Les professeurs de ces disciplines, soucieux de valoriser avec bienveillance le travail effectué tout au long du collège par leurs élèves, exigent un examen national avec des épreuves à la fois faisables et ambitieuses, qui permettent une réelle égalité des chances et un accès de tous à une culture générale solide.

Rouletabille a écrit:Je trouve le communiqué de l'APHG plus que faible dans l'argumentation. On a lu mille fois plus incisif et clairvoyant sur ce site. Je pense qu'aggiornamento me décevra moins.

Olympias a écrit:Paolo, je pense que la critique ne visait pas la capture d'écran mais le reste...

Aelius Lampride a écrit:Que dire du sujet qui est tombé ce vendredi au DNB ? Et surtout que dire à nos élèves ?

La forme du sujet et le balayage de tout le programme ne peuvent nous surprendre. Ils nous ont déjà contraints à une cavalcade effrénée et à du bachotage régulier (multiples évaluations de connaissances, fréquentes réactivations), semant ainsi nos élèves les plus faibles qui auraient eu besoin de plus de temps pour comprendre les points essentiels du programme.

Et c'est là que réside mon incompréhension face à un sujet (passons sur les apprentissages méthodologiques que nous avons dû en grande partie sacrifier) qui ne cherche justement pas à valider la maîtrise des éléments essentiels du programme (en vérifiant que les connaissances sont à peu près maîtrisées et non juste des savoirs ponctuels déconnectés) mais va chercher des éléments isolés (loi des 39 heures, Crise de Cuba/Guerre de Corée plutôt que l'Allemagne et Berlin au coeur de la guerre froide, un document sur le débat des présidentielles dont nous pouvons mettre en doute la pertinence....).

Mais le plus inexcusable (que l'on pouvait malgré tout pressentir à la lecture des sujets tombés à l'étranger) sont les formulations ambigües de certaines questions, à même de rendre muets des élèves (pauvreté lexicale oblige mais c'est ainsi pour la majeure partie de nos élèves sauf à enseigner dans des établissements favorisés) dont certains auraient pu parfaitement répondre si les questions avaient été plus explicites (guerre froide plutôt que contexte international, coopération internationale....), et des études de documents en grande partie déconnectés de nos attendus à la fois méthodologiques (le fameux tableau sur l'UE) et en termes de connaissances (loi des 39 heures et doc sur les médias).

Si l'on connaît toute la relativité de l'importance du DNB, il est néanmoins frustrant (et fort peu pédagogique) de voir échouer les élèves qui ont fourni des efforts (au moins de mémorisation) réguliers toute l'année (il y en a tout de même !). Et ce premier sujet lance fort mal un nouveau programme déjà ô combien polémique... Car mis à part nous efforcer d'aller au bout des séquences avant que la fin d'année ne nous rattrape et d'obtenir des élèves des efforts de mémorisation de septembre à juin, que pouvons nous faire de plus pour préparer nos élèves (sans parler de l'orientation post-3ème) à ce fichu DNB ?

Gageons simplement qu'après les fausses notes des sujets 2012 (d'une simplicité frustrant nos élèves d'avoir travaillé pendant l'année...) et 2013 (d'une complexité frustrant nos élèves d'avoir travaillé pendant l'année...), les sujets des années suivantes (jusqu'à la prochaine réforme et/ou allègements de programme...) sauront trouver un plus juste milieu !

Isis39 a écrit:

John a écrit:

Une année un collègue m'avait même pris à partie car il n'y avait plus de café

Plus de café ? Mais c'est un scandale !

Je n'en croyais pas mes oreilles !!!
Quand j'étais d'harmonisation, entre la réunion avec l'IPR, la correction, et le jury (quand tout le monde est déjà en vacances) ça me faisait 650 km !
Et les collègues qui t'"engueulent", ceux qui pensent que tu es royalement payé pour ça (alors que tu touches que dalle...), et ceux qui veulent du café... Vraiment sympa cette fonction. J'ai levé les deux bras il y a deux ans quand l'IPR a demandé si certains faisaient ça depuis longtemps et souhaitaient être déchargés...