- skindiverÉrudit
Je m'incruste un peu dans le débat....
Je pense que si il y a un soucis avec ce prof, les élèves (et les parents) sont suffisamment procéduriers pour s'occuper d'aller voir le CDE et autres...
Il a pu m'arriver d'être un peu vulgaire quand j'étais un peu énervé par certains élève...et je me suis un peu laché. Un élève m'a dit "ferme la" (normal, l'élève n a pas été sanctionné, il a du juste me dire "je m'excuse) je lui ai répondu que je n'allais pas me laisser emmerder par un petit con...
A un autre je lui ai sorti qu'il fallait vraiment qu'il arrête de me casser les cou....
J'ai pu aussi dire à une classe de se la fermer après avoir demandé le silence moult fois....
Tout ce que je sais c'est qu'après je me dis, mince, je n'aurai peut être pas du dire ça, et une autre chose est sur c'est qu'à chaque fois que j'ai été vulgaire, dans la demi heure qui suivait intégralement tout le collège était au courant.... du CDE à n'importe quel élève ou prof....
Je pense que si il y a un soucis avec ce prof, les élèves (et les parents) sont suffisamment procéduriers pour s'occuper d'aller voir le CDE et autres...
Il a pu m'arriver d'être un peu vulgaire quand j'étais un peu énervé par certains élève...et je me suis un peu laché. Un élève m'a dit "ferme la" (normal, l'élève n a pas été sanctionné, il a du juste me dire "je m'excuse) je lui ai répondu que je n'allais pas me laisser emmerder par un petit con...
A un autre je lui ai sorti qu'il fallait vraiment qu'il arrête de me casser les cou....
J'ai pu aussi dire à une classe de se la fermer après avoir demandé le silence moult fois....
Tout ce que je sais c'est qu'après je me dis, mince, je n'aurai peut être pas du dire ça, et une autre chose est sur c'est qu'à chaque fois que j'ai été vulgaire, dans la demi heure qui suivait intégralement tout le collège était au courant.... du CDE à n'importe quel élève ou prof....
- greg_samsaNiveau 1
j'ai lu sur ce fil que nos niveaux de langue différeraient selon nos générations ou nos milieux ambiants. telle insulte serait acceptable ici tandis qu'elle serait inacceptable là. je suis sceptique sur cette façon de voir (bien que je sois un utilisateur récurrent de "mots poivrés" en classe).
j'ai affaire à des jeunes de 15 à 20 ans (en LP) et parfois, ils se plaignent d'être "traités" par tel ou tel prof. en fait, ils n'acceptent pas que la fonction de prof autorise l'enseignant à pratiquer le langage qu'eux pratiquent dans la cour de récré.
il m'est arrivé une fois de déraper (sans en avoir conscience sur le coup) : j'ai exclu de cours un élève touriste (énième devoir non fait, affaires oubliées) et une fois hors de classe, j'ai dit de lui "quelle tache ce gars"... certains ont ricané et ce n'est qu'au cours suivant que le délégué de classe est venu me voir pour dire que plusieurs avaient été choqués de l'insulte et que l'élève exclu l'avait aussi appris et était allé se plaindre à la vie scolaire. j'y suis donc allé de mes excuses publiques, replaçant dans le contexte l'insulte donnée par dépit et déception. tout ça pour dire qu'un mot poivré n'est pas anodin et que nos élèves attendent des profs "une certaine façon d'être". c'est d'ailleurs dans nos textes "exemplarité".
après, il faut aussi reconnaître qu'un langage châtié maniant l'ironie et la dépréciation peut être beaucoup plus "assassin" qu'un mot poivré... aussi, dans ma pratique, je préfère le vilain mot, ponctuel et éventuellement retiré ensuite, que la langue policée qui fait sciemment + de mal.
j'ai affaire à des jeunes de 15 à 20 ans (en LP) et parfois, ils se plaignent d'être "traités" par tel ou tel prof. en fait, ils n'acceptent pas que la fonction de prof autorise l'enseignant à pratiquer le langage qu'eux pratiquent dans la cour de récré.
il m'est arrivé une fois de déraper (sans en avoir conscience sur le coup) : j'ai exclu de cours un élève touriste (énième devoir non fait, affaires oubliées) et une fois hors de classe, j'ai dit de lui "quelle tache ce gars"... certains ont ricané et ce n'est qu'au cours suivant que le délégué de classe est venu me voir pour dire que plusieurs avaient été choqués de l'insulte et que l'élève exclu l'avait aussi appris et était allé se plaindre à la vie scolaire. j'y suis donc allé de mes excuses publiques, replaçant dans le contexte l'insulte donnée par dépit et déception. tout ça pour dire qu'un mot poivré n'est pas anodin et que nos élèves attendent des profs "une certaine façon d'être". c'est d'ailleurs dans nos textes "exemplarité".
après, il faut aussi reconnaître qu'un langage châtié maniant l'ironie et la dépréciation peut être beaucoup plus "assassin" qu'un mot poivré... aussi, dans ma pratique, je préfère le vilain mot, ponctuel et éventuellement retiré ensuite, que la langue policée qui fait sciemment + de mal.
- skindiverÉrudit
Ce qui m'enerve profondément c'est que tu as du présenter tes excuses pour avoir sorti "quelle tache ce type" alors que ce que nous entendons (enfin ce que j'entend) sur nous n'est pas toujours glorieux, entre le "pd", que tu entends quelque part, tu entends des murmures "il nous emmerde celui la" et j'en oublie tant d'autre...
Que tu fasses des excuses publiques pour avoir dit à un élève que c'était une "tache" je trouve ça quand même énorme... Dans ce cas là il faudrait qu'à chaque fois qu'ils sortent une insulte ils fassent de même, c'est trop facile je trouve sinon.
Que tu fasses des excuses publiques pour avoir dit à un élève que c'était une "tache" je trouve ça quand même énorme... Dans ce cas là il faudrait qu'à chaque fois qu'ils sortent une insulte ils fassent de même, c'est trop facile je trouve sinon.
- greg_samsaNiveau 1
mes excuses m'ont quand même permis de retrouver l'estime du groupe et de lever le malaise : faut qd même qu'on vive ensemble et qu'on finisse l'année le moins mal possible !...
et j'ai bien fait de m'excuser aussitôt car dans le mois qui a suivi le proviseur m'a resservi le plat dans son bureau (convoqué pour une autre histoire) et j'ai pu lui clouer le bec (excuses publiques dès que j'ai appris le malaise de l'élève concerné et patati et patata)....
ensuite, parce que je me suis excusé en public, j'ai noté de la part des élèves une attitude plus respectueuse en ma présence, moins de familiarité sur le reste de l'année... et l'élève en question s'est lui aussi montré beaucoup plus impliqué dans les consignes.
en fait, je partage cette expérience parce qu'elle m'a beaucoup servi à ne plus "traiter" les élèves, à ne plus être trop relâché avec eux.
enfin, osteoboy, j'ai vécu ces excuses publiques comme une marque d'estime envers mes élèves. j'ai joué le rôle du prof (montrer l'exemple), je ne le regrette pas
et j'ai bien fait de m'excuser aussitôt car dans le mois qui a suivi le proviseur m'a resservi le plat dans son bureau (convoqué pour une autre histoire) et j'ai pu lui clouer le bec (excuses publiques dès que j'ai appris le malaise de l'élève concerné et patati et patata)....
ensuite, parce que je me suis excusé en public, j'ai noté de la part des élèves une attitude plus respectueuse en ma présence, moins de familiarité sur le reste de l'année... et l'élève en question s'est lui aussi montré beaucoup plus impliqué dans les consignes.
en fait, je partage cette expérience parce qu'elle m'a beaucoup servi à ne plus "traiter" les élèves, à ne plus être trop relâché avec eux.
enfin, osteoboy, j'ai vécu ces excuses publiques comme une marque d'estime envers mes élèves. j'ai joué le rôle du prof (montrer l'exemple), je ne le regrette pas
- skindiverÉrudit
oui tu as surement raison.... Je devrais mettre un peu d'eau dans mon vin...
Je pense que si je faisais des excuses publiques en tout cas à certaine de mes classes je pense qu'ils le prendraient vraiment comme une marque de faiblesse. Ils peuvent être un peu spéciaux.
Je pense que si je faisais des excuses publiques en tout cas à certaine de mes classes je pense qu'ils le prendraient vraiment comme une marque de faiblesse. Ils peuvent être un peu spéciaux.
- philannDoyen
Ce qui me choque sur ce fil, ce ne sont pas les termes!
Chacun déborde à un moment donné, moi comprise. Ca prend tout de suite des proportions monstres chez les élèves, mais c'est plutôt drôle.
J'ai par exemple dit merde à une élève (je m'en suis excusée par la suite). Cela a été retranscrit pas les élèves aux autres profs par "Mme Philann, elle dit des gros mots", ce qui a fait mourir de rire mes collègues parce que étant dans un quartier défavorisé, j'essaie au contraire d'avoir en classe un langage très châtié, partant du principe qu'ils n'entendent parfois parler correctement français qu'en classe.
Bref, ce n'est pas ce qui a été dit, qui me choque. Ce qui me choque profondément, c'est que: 1) ce puisse être la façon habituelle d'un prof de s'adresser à ses élèves. C'est à dire non pas l'exception mais la norme!! :shock: 2) Que cela lui semble tellement normal, que des collègues aient pu en être témoin. 3) que la discussion sur ce fil ait pu tourné sur "le dire ou non au CDE", ce qui me semble à moi un invraisemblable détail sans importance par rapport au comportement de ce collègue mal élevé.
Chacun déborde à un moment donné, moi comprise. Ca prend tout de suite des proportions monstres chez les élèves, mais c'est plutôt drôle.
J'ai par exemple dit merde à une élève (je m'en suis excusée par la suite). Cela a été retranscrit pas les élèves aux autres profs par "Mme Philann, elle dit des gros mots", ce qui a fait mourir de rire mes collègues parce que étant dans un quartier défavorisé, j'essaie au contraire d'avoir en classe un langage très châtié, partant du principe qu'ils n'entendent parfois parler correctement français qu'en classe.
Bref, ce n'est pas ce qui a été dit, qui me choque. Ce qui me choque profondément, c'est que: 1) ce puisse être la façon habituelle d'un prof de s'adresser à ses élèves. C'est à dire non pas l'exception mais la norme!! :shock: 2) Que cela lui semble tellement normal, que des collègues aient pu en être témoin. 3) que la discussion sur ce fil ait pu tourné sur "le dire ou non au CDE", ce qui me semble à moi un invraisemblable détail sans importance par rapport au comportement de ce collègue mal élevé.
- Spoiler:
- je ne pratique pas l'ironie...mes élèves ne la comprenne pas :|
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- CasparProphète
Des excuses de temps en temps, pourquoi pas? Certains mot ou expressions nous échappent parfois et "les mots dépassent la pensée", c'est bien l'expression consacrée? Il m'arrive de dire à un élève en aparté: "Je n'aurais pas dû te dire ça, je suis allée trop loin" mais j'ajoute toujours que c'est son attitude qui m'a poussé à bout ou qui a provoqué ces paroles malheureuses, je précise toujours que les torts sont partagés, ce dont les élèves conviennent en général bien volontiers.
EDIT: Moi je pratique un peu trop l'ironie et le second degré, c'est mon côté anglais, mais je me soigne car les élèves ne comprennent en g'naral pas en effet.
EDIT: Moi je pratique un peu trop l'ironie et le second degré, c'est mon côté anglais, mais je me soigne car les élèves ne comprennent en g'naral pas en effet.
- DionysosFidèle du forum
osteoboy a écrit:Ce qui m'enerve profondément c'est que tu as du présenter tes excuses pour avoir sorti "quelle tache ce type" alors que ce que nous entendons (enfin ce que j'entend) sur nous n'est pas toujours glorieux, entre le "pd", que tu entends quelque part, tu entends des murmures "il nous emmerde celui la" et j'en oublie tant d'autre...
Que tu fasses des excuses publiques pour avoir dit à un élève que c'était une "tache" je trouve ça quand même énorme... Dans ce cas là il faudrait qu'à chaque fois qu'ils sortent une insulte ils fassent de même, c'est trop facile je trouve sinon
La petite différence étant que nous ne sommes pas des élèves. Une broutille.
_________________
"We're all in the gutter, but some of us are looking at the stars". O.Wilde.
- philannDoyen
Dionysos a écrit:osteoboy a écrit:Ce qui m'enerve profondément c'est que tu as du présenter tes excuses pour avoir sorti "quelle tache ce type" alors que ce que nous entendons (enfin ce que j'entend) sur nous n'est pas toujours glorieux, entre le "pd", que tu entends quelque part, tu entends des murmures "il nous emmerde celui la" et j'en oublie tant d'autre...
Que tu fasses des excuses publiques pour avoir dit à un élève que c'était une "tache" je trouve ça quand même énorme... Dans ce cas là il faudrait qu'à chaque fois qu'ils sortent une insulte ils fassent de même, c'est trop facile je trouve sinon
La petite différence étant que nous ne sommes pas des élèves. Une broutille.
D'accord avec Dionysos! Par ailleurs, j'ai pourri un élève pour avoir exprimé sa joie DANS MON COURS de ne pas m'avoir l'an prochain. Je leur fais une vie pas possible quand ils se "traitent" (avec énervement particulier pour les remarques racistes, homophobes ou très violentes). Ce n'est pas parce qu'ils parlent comme cela tout le temps, qu'on doit en faire une norme...encore moins la notre.
- CasparProphète
C'est sûr, je passe mon temps à leur dire que je ne suis pas leur copain et qu'on n'est pas dans la cour, même quand ils utilisent des expressions qui ne sont pas grossières mais simplement familières.
- philannDoyen
Caspar Goodwood a écrit:C'est sûr, je passe mon temps à leur dire que je ne suis pas leur copain et qu'on n'est pas dans la cour, même quand ils utilisent des expressions qui ne sont pas grossières mais simplement familières.
exactement pareil!!! Et distinguer un adulte d'un de leur copain...ne va pas de soi pour beaucoup d'entre eux...
- User5899Demi-dieu
Rhoooo, et Victor44 qui rate ça !!
Et sinon, si le collègue crie dans le couloir : "Rangez-vous, tas de p'tits cons, chuis bourré, jvais pas droit", vous téléphonez au recteur ?
On fait un sondage ?
Et sinon, si le collègue crie dans le couloir : "Rangez-vous, tas de p'tits cons, chuis bourré, jvais pas droit", vous téléphonez au recteur ?
On fait un sondage ?
- philannDoyen
est-il vraiment nécessaire de vous répondre ??? :malmaisbien:
- User5899Demi-dieu
Non, mais ça marche : le flot s'est tari, dirait-on...
- HérodouteGrand sage
Cripure a écrit:Rhoooo, et Victor44 qui rate ça !!
Et sinon, si le collègue crie dans le couloir : "Rangez-vous, tas de p'tits cons, chuis bourré, jvais pas droit", vous téléphonez au recteur ?
On fait un sondage ?
Moi je lui demande la marque de sa boisson car être bourré et réussir quand même à faire des phrases compréhensibles ça relève de l'exploit. ^^
- Mon remplaçant a parlé à mes élèves de la chosification : ça existe ?
- DNB : Mon collègue n'enseigne pas correctement les paragraphes argumentés à ses élèves (2011)
- Positionnement élèves/collègue
- Signaler à un collègue que les élèves se plaignent.
- Que faire lorsque des élèves viennent me parler d'un collègue ?
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