- RoninMonarque
Je suis bien d'accord mais ça ce n'est pas le boulot de l'hôpital où justement il n'y a presque aucun moyen de coercition. Maintenant je m'interroge, si même les magistrats ne peuvent se montrer coercitifs, où allons-nous ?
Je vais me faire traiter de réac mais je m'en cogne : passé une certaine limite ( qui doit-être définie par la loi ) il faut que l'on puisse user de coercition. Sinon rien ne fonctionne. Ou alors pour les gosses à la dérive si aucune institution n'a le droit d'être coercitive, il ne faut pas demander à la "société" de prendre en charge ces gamins.
On est quand même dans l'injonction paradoxale plein pot sur ce sujet depuis plusieurs décennies.
Je vais me faire traiter de réac mais je m'en cogne : passé une certaine limite ( qui doit-être définie par la loi ) il faut que l'on puisse user de coercition. Sinon rien ne fonctionne. Ou alors pour les gosses à la dérive si aucune institution n'a le droit d'être coercitive, il ne faut pas demander à la "société" de prendre en charge ces gamins.
On est quand même dans l'injonction paradoxale plein pot sur ce sujet depuis plusieurs décennies.
- dandelionVénérable
Je ne crois pas que tu sois réac (ou alors je le suis aussi, à l'insu de mon plein gré ), par contre toi tu as l'expérience d'enfants en grande difficulté et tu sais que pour les sauver il faut parfois éviter l'angélisme. Je suis cependant persuadée qu'en repoussant toujours plus loin la limite de l'acceptable, on crée aussi des pathologies. Mieux vaudrait des sanctions précoces, y compris à l'encontre des familles (si un PE fait un signalement, quel est le suivi?), que d'attendre que les gamins aient quinze ans aant de réagir. A ce moment là les problèmes sont souvent trop profonds pour être résolus, et le retard scolaire quasiment toujours impossible à combler. Une sanction qui porte ses fruits n'est jamais cruelle, laisser un gamin livré à lui-même et ruiner sa vie, et celle des autres, ça l'est bien plus. Mais il est facile de l'ignorer si on n'a jamais été confronté à cette réalité.Ronin a écrit:Je suis bien d'accord mais ça ce n'est pas le boulot de l'hôpital où justement il n'y a presque aucun moyen de coercition. Maintenant je m'interroge, si même les magistrats ne peuvent se montrer coercitifs, où allons-nous ?
Je vais me faire traiter de réac mais je m'en cogne : passé une certaine limite ( qui doit-être définie par la loi ) il faut que l'on puisse user de coercition. Sinon rien ne fonctionne. Ou alors pour les gosses à la dérive si aucune institution n'a le droit d'être coercitive, il ne faut pas demander à la "société" de prendre en charge ces gamins.
On est quand même dans l'injonction paradoxale plein pot sur ce sujet depuis plusieurs décennies.
- OlympiasProphète
Dandelion, ce que tu dis, je le vois avec les irrécupérables au TPE et ça me fait bouillir
- RoninMonarque
Je suis bien d'accord c'est également mon point de vue. Mais je crois qu'il y a effectivement sur ce sujet de l'angélisme te du laxisme. Parce que à un moment des structures où comme le dit Olympias "dans des structures avec des hommes qui vont les cadrer et les faire obéir" on fait quoi s'ils refusent d'obéir ? un énième rappel à la loi ? à un moment donné la coercition ça veut dire l'usage de la force, au grand dam de beaucoup de gens.
Par ailleurs, que ce soit chez les enfants ou chez les ados, la plupart des gamins sont en psy à cause de leurs parents ( à la louche à 80 % pour les enfants et entre 50 et 70 % chez les ados dont je m'occupe ) et quand il n'y a pas, heureusement, de maltraitance avérée, que peut-on faire ? quand il s'agit de carence affective, on ne peut placer tous les gamins dans ce cas. On manque d'ailleurs de familles d'accueil. En même temps qui veut accueillir un gamin de HP avec des carences éducatives pour 400 euros par mois ?
Nous touchons aux limites de ce que peut faire la "société".
Par ailleurs, que ce soit chez les enfants ou chez les ados, la plupart des gamins sont en psy à cause de leurs parents ( à la louche à 80 % pour les enfants et entre 50 et 70 % chez les ados dont je m'occupe ) et quand il n'y a pas, heureusement, de maltraitance avérée, que peut-on faire ? quand il s'agit de carence affective, on ne peut placer tous les gamins dans ce cas. On manque d'ailleurs de familles d'accueil. En même temps qui veut accueillir un gamin de HP avec des carences éducatives pour 400 euros par mois ?
Nous touchons aux limites de ce que peut faire la "société".
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- Marie LaetitiaBon génie
Olympias a écrit:Ronin a écrit:Pour les accès de violence, il faut de la coercition et donc de l'éducatif costaud. Les postes d'éduc en CEF sont souvent vacants, peu de candidats... de l'avis des psys, le meilleur endroit pour soigner les psychopathes c'est la prison parce que justement il y a de la coercition.
Quand tu vois qu'au TPE, il faut l'assentiment du gosse délinquant pour un TIG...quand le JLD en expédie un en CEF pour lui donner une dernière chance alors que là, c'est la prison qui l'attend (et qu'il se tire du CEF le soir même....). On n'a pas fini...
Certains de ces gosses doivent être désintoxiqués de l'alcool et du cannabis et ce ne peut se faire qu'en les coupant complètement du milieu familial toxique, dans des structures avec des hommes qui vont les cadrer et les faire obéir. Ensuite, on pourra songer à leur scolarisation
Tu y vas fort...
pourtant je suis d'accord avec toi.
Il y a quelque chose qui m'a frappée. On a une 6e qui dérape depuis le début de l'année. Père "disparu" (violences?) des registres. Mère qui a du mal à éduquer sa fille. La petite est suivie par l'APV depuis la commission éducative. C'est "moins pire" même si ce n'est pas encore ça.
Quand l'APV n'est pas là une semaine, elle dérape.
Il revient, ça va à nouveau.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Ronin a écrit:Je suis bien d'accord c'est également mon point de vue. Mais je crois qu'il y a effectivement sur ce sujet de l'angélisme te du laxisme. Parce que à un moment des structures où comme le dit Olympias "dans des structures avec des hommes qui vont les cadrer et les faire obéir" on fait quoi s'ils refusent d'obéir ? un énième rappel à la loi ? à un moment donné la coercition ça veut dire l'usage de la force, au grand dam de beaucoup de gens.
Par ailleurs, que ce soit chez les enfants ou chez les ados, la plupart des gamins sont en psy à cause de leurs parents ( à la louche à 80 % pour les enfants et entre 50 et 70 % chez les ados dont je m'occupe ) et quand il n'y a pas, heureusement, de maltraitance avérée, que peut-on faire ? quand il s'agit de carence affective, on ne peut placer tous les gamins dans ce cas. On manque d'ailleurs de familles d'accueil. En même temps qui veut accueillir un gamin de HP avec des carences éducatives pour 400 euros par mois ?
Nous touchons aux limites de ce que peut faire la "société".
Ah la carence affective... Comme le môme que l'on chez nous, pas un lit pas un coin, pas une étagère à lui depuis sa naissance dans l'appart des parents. Qui n'aurait jamais dû avoir lieu, ça, tous les professeurs sont au courant... Père dépressif. Mère inexistante.
Mais on ne peut rien faire. J'ai essayé de monter un dossier avec l'assistante sociale, la PA nous a fait comprendre que ce n'était pas la peine
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
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