- e-WandererGrand sage
Bercy cherche des sous coûte que coûte, alors les universités sont dans le collimateur :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/06/30/20002-20150630ARTFIG00399-les-universites-vont-devoir-faire-plus-d-economies.php
« Les universités pourraient être mises à contribution dans le budget 2016. C'est en tout cas le sujet d'une nouvelle «revue de dépenses», réalisée par l'Inspection générale des finances (IGF) et l'Inspection générale de l'éducation nationale (Igen), et envoyée mardi par Bercy aux parlementaires. Le rapport constate que la situation financière des 75 universités étudiées s'est améliorée de 2011 à 2013: leur résultat consolidé a presque doublé sur la période, passant de 94 à 189 millions, et leur solde de trésorerie moyen a bondi de 42 %, pour atteindre 2,82 milliards, soit 84 jours de charges décaissables. Résultat: l'IGF et l'IGEN notent une «raréfaction» des tensions de trésorerie et une augmentation des situations «très confortables». Le gouvernement, pour qui les universités se sont constituées un bas de laine trop important, a déjà prévu de leur imposer 100 millions d'économies en 2015. (…) »
Il faut tout de même savoir que ces budgets vertueux ont été obtenus en fermant des formations, en gonflant les effectifs des groupes de TD et en gelant (ou supprimant) des postes à tour de bras (avec l'effet pervers de décourager les futurs thésards puisqu'on ne recrute plus). Les universités, devenues autonomes, jouent le jeu d'une bonne gestion financière en faisant de gros sacrifices, alors l'État, incapable de se réformer et de faire des économies, tape dans la caisse. Merveilleux !
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/06/30/20002-20150630ARTFIG00399-les-universites-vont-devoir-faire-plus-d-economies.php
« Les universités pourraient être mises à contribution dans le budget 2016. C'est en tout cas le sujet d'une nouvelle «revue de dépenses», réalisée par l'Inspection générale des finances (IGF) et l'Inspection générale de l'éducation nationale (Igen), et envoyée mardi par Bercy aux parlementaires. Le rapport constate que la situation financière des 75 universités étudiées s'est améliorée de 2011 à 2013: leur résultat consolidé a presque doublé sur la période, passant de 94 à 189 millions, et leur solde de trésorerie moyen a bondi de 42 %, pour atteindre 2,82 milliards, soit 84 jours de charges décaissables. Résultat: l'IGF et l'IGEN notent une «raréfaction» des tensions de trésorerie et une augmentation des situations «très confortables». Le gouvernement, pour qui les universités se sont constituées un bas de laine trop important, a déjà prévu de leur imposer 100 millions d'économies en 2015. (…) »
Il faut tout de même savoir que ces budgets vertueux ont été obtenus en fermant des formations, en gonflant les effectifs des groupes de TD et en gelant (ou supprimant) des postes à tour de bras (avec l'effet pervers de décourager les futurs thésards puisqu'on ne recrute plus). Les universités, devenues autonomes, jouent le jeu d'une bonne gestion financière en faisant de gros sacrifices, alors l'État, incapable de se réformer et de faire des économies, tape dans la caisse. Merveilleux !
- WabiSabiHabitué du forum
La haine du savoir, inutile et non rentable, continue de plus belle. Toujours plus loin dans la mauvaise direction, les économies mesquines et la comptabilité à court terme, au détriment de tout projet, de toute vista... quand la France sera devenue, à force d'incurie, un pays du tiers-monde, les fautifs seront déjà morts, sur leur matelas de billets et de titres ronflants, bien tranquilles.
_________________
"De duobus malis, minus est semper eligendum."
"Plus je travaille moins, moins je glande plus. C'est shadokien." Lefteris
T2 ('17-'18) : TZR 2 collèges REP/REP+, 5e/4e/3e
T1 ('16-'17) : TZR AFA Collège, 2 5e + 2 4e
Stage ('15-'16) : Lycée GT, 1 2de + 1 1re S
- IphigénieProphète
Nous avons une haute-fonction publique totalement servile et dépendante des modèles anglo-saxons,aveugle devant ce qui faisait la spécificité et l'attractivité de la France, qui a toujours été sa culture et ses intellectuels de haut rang, justement. Nous sommes en train de nous saborder dans la poursuite béate d'une ligne bleue de la compétitivité industrielle...WabiSabi a écrit:La haine du savoir, inutile et non rentable, continue de plus belle. Toujours plus loin dans la mauvaise direction, les économies mesquines et la comptabilité à court terme, au détriment de tout projet, de toute vista... quand la France sera devenue, à force d'incurie, un pays du tiers-monde, les fautifs seront déjà morts, sur leur matelas de billets et de titres ronflants, bien tranquilles.
- WabiSabiHabitué du forum
Iphigénie a écrit:Nous avons une haute-fonction publique totalement servile et dépendante des modèles anglo-saxons,aveugle devant ce qui faisait la spécificité et l'attractivité de la France, qui a toujours été sa culture et ses intellectuels de haut rang, justement. Nous sommes en train de nous saborder dans la poursuite béate d'une ligne bleue de la compétitivité industrielle...WabiSabi a écrit:La haine du savoir, inutile et non rentable, continue de plus belle. Toujours plus loin dans la mauvaise direction, les économies mesquines et la comptabilité à court terme, au détriment de tout projet, de toute vista... quand la France sera devenue, à force d'incurie, un pays du tiers-monde, les fautifs seront déjà morts, sur leur matelas de billets et de titres ronflants, bien tranquilles.
Oui, et c'est un paradoxe certain, dans la mesure où cette haute fonction publique française, justement, est issue de cette même tradition intellectuelle (initialement) méritocratique. Bref, leur mot d'ordre peut se résumer à ceci : après moi, le déluge...
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"De duobus malis, minus est semper eligendum."
"Plus je travaille moins, moins je glande plus. C'est shadokien." Lefteris
T2 ('17-'18) : TZR 2 collèges REP/REP+, 5e/4e/3e
T1 ('16-'17) : TZR AFA Collège, 2 5e + 2 4e
Stage ('15-'16) : Lycée GT, 1 2de + 1 1re S
- IphigénieProphète
La part des "humanités" est tout de même fortement réduite depuis pas mal de temps maintenant pour qu'il n'en reste plus grand chose dans leur conscience... Voir une ministre de la culture qui n'a pas vu de problème à avouer qu'elle n'a pas le temps de lire et une ministre de l'EN qui euh, comment dire après l'équipe qui lisait Zadig et Voltaire, celle qui ne lit plus rien du tout, à part le bulletin du sgen, s'entend ...WabiSabi a écrit:Iphigénie a écrit:Nous avons une haute-fonction publique totalement servile et dépendante des modèles anglo-saxons,aveugle devant ce qui faisait la spécificité et l'attractivité de la France, qui a toujours été sa culture et ses intellectuels de haut rang, justement. Nous sommes en train de nous saborder dans la poursuite béate d'une ligne bleue de la compétitivité industrielle...WabiSabi a écrit:La haine du savoir, inutile et non rentable, continue de plus belle. Toujours plus loin dans la mauvaise direction, les économies mesquines et la comptabilité à court terme, au détriment de tout projet, de toute vista... quand la France sera devenue, à force d'incurie, un pays du tiers-monde, les fautifs seront déjà morts, sur leur matelas de billets et de titres ronflants, bien tranquilles.
Oui, et c'est un paradoxe certain, dans la mesure où cette haute fonction publique française, justement, est issue de cette même tradition intellectuelle (initialement) méritocratique. Bref, leur mot d'ordre peut se résumer à ceci : après moi, le déluge...
- Marie LaetitiaBon génie
WabiSabi a écrit:La haine du savoir, inutile et non rentable, continue de plus belle. Toujours plus loin dans la mauvaise direction, les économies mesquines et la comptabilité à court terme, au détriment de tout projet, de toute vista... quand la France sera devenue, à force d'incurie, un pays du tiers-monde, les fautifs seront déjà morts, sur leur matelas de billets et de titres ronflants, bien tranquilles.
Même pas. Ça c'est la conséquence seconde. Les universités se font ponctionner comme de nombreux organismes le sont depuis des années, parce que c'est plus facile de ponctionner à tout va que de revoir les bases de la fiscalité et au-delà notre organisation sociale et économique. Il faut bien tenir compte que 2016 arrive à grands pas... Faire comme si tout allait bie, c'est vital politiquement.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- WabiSabiHabitué du forum
Marie Laetitia a écrit:WabiSabi a écrit:La haine du savoir, inutile et non rentable, continue de plus belle. Toujours plus loin dans la mauvaise direction, les économies mesquines et la comptabilité à court terme, au détriment de tout projet, de toute vista... quand la France sera devenue, à force d'incurie, un pays du tiers-monde, les fautifs seront déjà morts, sur leur matelas de billets et de titres ronflants, bien tranquilles.
Même pas. Ça c'est la conséquence seconde. Les universités se font ponctionner comme de nombreux organismes le sont depuis des années, parce que c'est plus facile de ponctionner à tout va que de revoir les bases de la fiscalité et au-delà notre organisation sociale et économique. Il faut bien tenir compte que 2016 arrive à grands pas... Faire comme si tout allait bie, c'est vital politiquement.
Je ne crois pas. Vous avez raison au niveau "visible" de leurs actions, et c'est d'ailleurs comme ça qu'ils les justifient. Mais loin d'être une simple conséquence collatérale, je crois au contraire (c'est une conviction personnelle, pas plus) que cette détestation est bien plus sûrement la cause, le motif, même s'il n'est souvent qu'inconscient, de leurs actions contre l'école et le savoir. Car Iphigénie a parfaitement raison : ce ne sont plus ni des Malraux, ni même des Jack Lang, ni même (soyons fous) des Bayrou. Les jeunes loups qui nous gouvernent sont tous quasiment incultes, et ne savent que lire des diagrammes et des fiches calibrées. Il n'est pas rare d'ailleurs qu'ils soient dans cette carrière par dépit, parce qu'ils n'ont pas fait les meilleures écoles, qui leur auraient ouvert des horizons plus prestigieux (finances, diplomatie, recherche à l'internationale), comme notre bonne ministre, qui n'a que des diplômes fort communs, et parfois ils sont tellement complexés qu'ils s'en fabriquent de faux pour compenser (Fioraso, Camba-délices^^). Ce qui se cache, là-derrière, non-dit mais tellement visible, c'est toujours ce que Nietzsche appelait le ressentiment, l'envie de faire payer ceux qu'on sent confusément supérieurs à soi...
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"De duobus malis, minus est semper eligendum."
"Plus je travaille moins, moins je glande plus. C'est shadokien." Lefteris
T2 ('17-'18) : TZR 2 collèges REP/REP+, 5e/4e/3e
T1 ('16-'17) : TZR AFA Collège, 2 5e + 2 4e
Stage ('15-'16) : Lycée GT, 1 2de + 1 1re S
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