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Laverdure
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par Laverdure Ven 28 Sep 2018 - 17:45
Euthyphron a écrit:Serait-il intéressant de confronter nos différentes exigences selon les disciplines? Personnellement je le crois.
Et pour répondre à ta question, en philosophie, j'attends de la conclusion qu'elle soit la conséquence logique du développement, et qu'elle mette en évidence les acquis les plus intéressants de la réflexion. Non seulement je n'exige pas d'ouverture mais même je l'interdis. Entièrement d'accord pour dire que les nouvelles idées, soit devaient être étudiées dans le développement, soit gagnent à rester cachées. C'est d'ailleurs pour cela que je ne veux pas d'ouverture.
Sinon, pour dire un petit mot dans le début de controverse qui précède, non, bien sûr, en philosophie tout au moins, le problème n'est pas le sujet, mais il est ce qui fait que la question se pose. Ce que dit Ruthven là dessus est très clair et très juste.

Je suis d'accord, à ceci près que, pour ma part, je demande une ouverture en dissertation pourvu qu'elle soit une vraie ouverture et non pas une idée qui aurait pu et dû se trouver dans le développement ou bien un poncif du genre "il faudrait que les politiciens comprennent que blablabla" (pendant du "De tous temps, les hommes ont blablabla"). L'ouverture présente l'intérêt de faire un lien avec d'autres parties du programme (puisqu'en SES les sujets de dissertations ne peuvent porter que sur un chapitre du programme et non pas les mettre en relation) et permet à l'élève de montrer au correcteur qu'il a saisi la logique d'ensemble.
Euthyphron
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par Euthyphron Ven 28 Sep 2018 - 18:05
Jusqu'à nouvel ordre (soyons attentifs aux nouveaux programmes qui accompagneront la réforme) un sujet de philosophie n'est jamais une question de cours, même s'il est souvent, voire toujours, l'occasion de mobiliser des connaissances apprises en cours. La nuance est essentielle, et c'est sans doute pour cette raison que les sujets, au contraire donc de ce qui se passe en SES si j'ai bien compris, mettent très souvent en relation plusieurs notions.
Je pense aussi que c'est pour cela que l'on évite les formulations qui ne sont pas sous forme de questions. Si le sujet est "Bonheur et plaisir" pourquoi problématiser? Le but du jeu n'est-il pas de dire tout ce que l'on sait sur "bonheur et plaisir"?
Quant à penser que les élèves, lisant une question, en oublient pour cette raison de problématiser, je crois que c'est le contraire : heureusement, une question est posée, et donc cela les incite normalement à rechercher les moyens de mener l'enquête afin de pouvoir répondre, et en particulier de voir quel est le problème, c'est-à-dire qu'est-ce qui vient contrarier l'adhésion à la réponse spontanée à laquelle on penserait en priorité.
Car, bien entendu, une problématique c'est fait pour répondre à la question! Mais pas en mode "crache ce que le professeur attend".
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par Laverdure Ven 28 Sep 2018 - 18:35
La question ne pose pas de problème, je pense, selon la façon dont elle est formulée : comme c'est quasiment une question de cours chez nous, la problématisation est quasiment impossible, la question appelant une réponse unique et évidente. Je comprends parfaitement ce que tu veux dire par "heureusement, une question est posée, et donc cela les incite normalement à rechercher les moyens de mener l'enquête afin de pouvoir répondre, et en particulier de voir quel est le problème, c'est-à-dire qu'est-ce qui vient contrarier l'adhésion à la réponse spontanée à laquelle on penserait en priorité" et c'est tout à fait faisable, je pense, en SES (notamment dans des sujets comme celui sur Keynes que j'ai cité plus haut et qui doivent pouvoir être adaptés à la Tle).

Pour les sujets de mise en relation de deux notions (ou trois : je me souviens d'un effrayant Innovation, coopération inter-entreprises et concurrence mondiale que j'ai eu la chance de ne pas avoir à traiter), l'idée est de questionner l'articulation des deux notions et bien sûr de ne pas faire un I-Croissance II-Emploi III-Croissance et emploi. Il me semble qu'en fin de Tle et avec un programme cohérent on devrait pouvoir attendre d'un élève qui passe le bac qu'il soit capable de faire cette mise en relation en mobilisant l'ensemble de son cours (sans chercher, bien sûr, à obtenir une dissertation de niveau concours)

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par yranoh Dim 30 Sep 2018 - 3:18
Je ne suis plus au lycée mais alors je travaillais la dissertation très tôt.

Pour les exemples, je les imposais : seulement les textes et oeuvres travaillés ensemble (éventuellement textes travaillés au collège, dont les élèves auraient donné une liste en début d'année). On réfléchit à la question A PARTIR DES textes, lesquels nous fournissent des arguments. On fait le plan une fois qu'on a les arguments.
Pour le plan donc, une fois qu'on a les arguments tirés des exemples (au début seulement 4, puis 6, donc 4 paragraphes, puis 6), on les groupe par 2 ou par 3.

Pour la "problématique", c'est un peu sophistique, et surtout pour faire plaisir aux adeptes des "problématiques",  mais je fais comme ça :
- Je leur dis que la problématique, c'est tout le début de la dissertation jusqu'à la question, puisque c'est là qu'on pose le problème.
- On trouve le présupposé inverse à la question posée. On pose l'opposition, et on formule la question. Comme ça je fais d'une pierre 2 coups : l'ouverture et la "problématique".

Exemple (je crois avoir déjà donné cet exemple sur un autre fil mais c'est ma première mini dissert de l'année en seconde, sujet technique volontairement) : La brièveté est-elle une qualité littéraire ?
Présupposé inverse : c'est bien de développer ses arguments, sans faire de raccourci, permet la clarté, etc. Ce sera le propos introductif.
Mais Les ouvrages les plus courts Sont toujours les meilleurs, selon certains auteurs...
D'où la question: La brièveté d'une oeuvre littéraire peut-elle être intéressante ?
Et on enchaîne, soit avec les enjeux de la question (moi j'aime bien, et je les fais reprendre en conclusion en fonction des réponses apportées, ce qui donne du fond à la conclusion), soit avec l'annonce du plan directement si on va au plus simple.

J'ai la drôle d'impression de ne pas être très clair Smile
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