3e : comment aborder la négritude ?

Bonjour,

Pour terminer ma séquence sur la poésie engagée je vais aborder la négritude.
C'est un choix de dernière minute pour la semaine prochaine avec des documents qui ne sont pas les miens (prêt de ma tutrice) et je ne suis pas sûre de ma façon d'étudier le sujet avec mes élèves.
Je pensais commencer par l'étude du mot "négritude", par rapport au mot "nègre", puis de voir la définition de ce mouvement.
Ensuite je voudrais étudier un ou deux poèmes. Pour le choix des poèmes, pas de soucis, j'ai de quoi trouver ce qui m'intéresse.


Ce qui me pose souci, c'est la présentation du mouvement : comment l'aborder avec les élèves ? J'ai peur de faire un cours magistral, mon but est que les élèves comprennent ce qu'est la négritude et je voulais ne pas faire que de l'étude de poème.
Que faites-vous sur la négritude, vous ?

Je partirais des textes eux-mêmes.

artaxerxes a écrit:Je partirais des textes eux-mêmes.

New York par exemple.
Tu as une explication du poème à adapter bien sûr dans le rapport du jury ci-joint capes interne 2010.
http://www.education.gouv.fr/cid50820/sujets-du-capes-externe-2010.html

"Je me rappelle "

D'accord.
En effet ce peut être bien de partir d'abord d'un texte.
J'ai sous la main "Les Blancs disent" de Césaire, je pense partir de celui-là.

C'était un très bon nègre,
la misère lui avait blessé poitrine et dos et on avait fourré dans sa pauvre cervelle qu'une fatalité pesait sur lui qu'on ne prend pas au collet

Au moment d'écrire ce qu'est la négritude, comment procéder ? On essaie de définir ensemble à l'oral et je dicte une synthèse en ajoutant des notions historiques ?

abricotedapi a écrit:
Au moment d'écrire ce qu'est la négritude, comment procéder ? On essaie de définir ensemble à l'oral et je dicte une synthèse en ajoutant des notions historiques ?

Tu sais ce que les élèves ignorent. Il n'est pas nécessaire de perdre du temps à patauger dans des imprécisions ou l'ignorance. Explique simplement cette notion avant de faire noter une synthèse.

abricotedapi a écrit:

Ce qui me pose souci, c'est la présentation du mouvement : comment l'aborder avec les élèves ? J'ai peur de faire un cours magistral, mon but est que les élèves comprennent ce qu'est la négritude et je voulais ne pas faire que de l'étude de poème.

Pourquoi as-tu peur?

abricotedapi a écrit:D'accord.
En effet ce peut être bien de partir d'abord d'un texte.
J'ai sous la main "Les Blancs disent" de Césaire, je pense partir de celui-là.

Au moment d'écrire ce qu'est la négritude, comment procéder ? On essaie de définir ensemble à l'oral et je dicte une synthèse en ajoutant des notions historiques ?

A mon avis, s'il s'agit juste d'un prolongement de ta séquence, il suffit juste de leur lire ou faire lire quelques poèmes pour leur beauté et orienter les élèves par un questionnement sur ce qu'est la négritude selon Césaire.
Même si la négritude mérite à elle seule une séquence.

"la misère lui avait blessé poitrine et dos et on avait fourré dans sa pauvre cervelle qu'une fatalité pesait sur lui qu'on ne prend pas au collet[/quote]
N'oublie pas de leur diffuser le magnifique discours de Sarkozy. :lol!:

Provence, parce qu'on m'a appris qu'il ne faut surtout pas faire de cours magistral : l'élève doit construire lui-même son savoir, etc... J'ai du mal à me détacher de ce qu'on nous apprend à l'IUFM pour faire mes propres choix pour le moment, mais j'y travaille.

Dumac oui tout à fait, c'est un mouvement qui pourrait faire à lui seul une séquence et là je ne le fais que pour clore ma séquence sur la poésie engagée.

Merci pour vos réponses, je pense mieux voir ce que je vais faire.
Il faut dire aussi que pour la dernière heure (ce sera un cours sur deux heures dissociées) je suis "inspectée" par mon formateur IUFM, alors je me mets un peu la pression

abricotedapi a écrit:Provence, parce qu'on m'a appris qu'il ne faut surtout pas faire de cours magistral : l'élève doit construire lui-même son savoir, etc... J'ai du mal à me détacher de ce qu'on nous apprend à l'IUFM pour faire mes propres choix pour le moment, mais j'y travaille.

Rien n'est plus pénible pour un élève que d'être abandonné et condamné à pédaler dans la semoule, alors qu'il est si simple d'expliquer clairement les choses. Evidemment, si le formateur est présent, il vaut mieux bidouiller un machin qui fasse "construction des savoirs par l'apprenant"...

Ma séquence préférée que je fais en 1ere. Peut-etre commencer par l'image (esclavage, zoos humains, un extrait de lucky luke Les montagnes ou les collines noires je crois où l'on voit des chercheurs qui mesurent le crâne des indiens , que Césaire reprendra en créant le fameux néologisme "le craniomètre" et qui illustre la phrénologie de Gall) pour montrer à quel point les noirs , leur histoire a pu reposer sur des considérations physiques. 2voquer dans le cahier d'un retour... le fameux portrait du noir dans le tramway.
Partir de l'image pour construire l'histoire, évoquer les sciences etc.

Et étudier le passage de ma signature en conclusion peut-être.

Moi j avais proposé un corpus de 3 textes, propos un questionnaire pour chaque pour guider les élèves, mis en groupe et, au biut de 2 heures, devaint faire un compte rendu sur un texte au choix. Puis retour sur certaines idées pour conclure. Ça a plutôt bien marché, mais ils ont eu du mal a se détacher des questions pour construire leur propre reflexion.