- pailleauquebecFidèle du forum
Merci à tous pour la qualité de vos intervention, je me suis régalé à les lire.
J'ajoute un ou deux points en passant :
- Je pense qu'il est important de se construire d'abord et d'enseigner ensuite. Pour cela il n'y a pas d'âge certes, mais quand je me souviens comme j'étais orgueilleux, immature, et instable à 23 ans je ne suis pas loin de croire qu'à ces âges il est un peu tôt dans la vie de beaucoup d'entre nous pour enseigner.
- J'ai commencé à enseigner à plus de 30 ans et, je ne sais si c'est du à la maturité ou au vécu que j'ai retiré de mes expériences professionnelles préalables, toujours est-il que j'ai la chance de conserver une distance critique par rapport à mon vécu d'enseignant. Cela m'aide beaucoup à relativiser. J'ai pu aussi éviter les pires établissements (je suis en "zep de gentils").
- J'insiste sur la condition mentale. Il est important, face à des groupes d'adolescents, face à un système Education Nationale, face aux parents, d'avoir une bonne santé mentale. Les raisons d'être atteint sont assez nombreuses, c'est un métier exposé, que je qualifierais "à risque". Beaucoup de choses peuvent aider, chacun trouvera ses recettes, pour moi : une bonne hygiène de vie (sport pour évacuer), un bon ancrage familial, une ou des passions, la pratique de la méditation (non religieuse).
- Pour moi, la pratique de la méditation est importante pour ne pas s'enfermer dans des idées obsessionnelles et sortir des ruminations courantes dans le milieu enseignant. C'est une vraie difficulté du métier qui se résume à cette question : comment en dépit de conditions extérieures parfois très dures conserver un équilibre et le maximum de sérénité ? J'observe dans le milieu beaucoup d'enseignants qui sont prisonniers de schémas de pensées nocifs et qui sont en souffrance (cela m'arrive aussi par moment, mais j'y travaille).
Pour cela, je conseille deux ouvrages fondamentaux qui m'ont aidés :
- Plaidoyer pour le bonheur, de Matthieu Ricard
- Les mots sont des fenêtres (ou des murs) : Introduction à la Communication NonViolente de Marshall Rosenberg
Pour conclure, le métier d'enseignant reste pour moi le métier le plus intéressant que j'ai fait et aussi celui avec le plus de temps libre ce qui me permet de m'occuper de mes enfants et cela n'a pas de prix.
J'ajoute un ou deux points en passant :
- Je pense qu'il est important de se construire d'abord et d'enseigner ensuite. Pour cela il n'y a pas d'âge certes, mais quand je me souviens comme j'étais orgueilleux, immature, et instable à 23 ans je ne suis pas loin de croire qu'à ces âges il est un peu tôt dans la vie de beaucoup d'entre nous pour enseigner.
- J'ai commencé à enseigner à plus de 30 ans et, je ne sais si c'est du à la maturité ou au vécu que j'ai retiré de mes expériences professionnelles préalables, toujours est-il que j'ai la chance de conserver une distance critique par rapport à mon vécu d'enseignant. Cela m'aide beaucoup à relativiser. J'ai pu aussi éviter les pires établissements (je suis en "zep de gentils").
- J'insiste sur la condition mentale. Il est important, face à des groupes d'adolescents, face à un système Education Nationale, face aux parents, d'avoir une bonne santé mentale. Les raisons d'être atteint sont assez nombreuses, c'est un métier exposé, que je qualifierais "à risque". Beaucoup de choses peuvent aider, chacun trouvera ses recettes, pour moi : une bonne hygiène de vie (sport pour évacuer), un bon ancrage familial, une ou des passions, la pratique de la méditation (non religieuse).
- Pour moi, la pratique de la méditation est importante pour ne pas s'enfermer dans des idées obsessionnelles et sortir des ruminations courantes dans le milieu enseignant. C'est une vraie difficulté du métier qui se résume à cette question : comment en dépit de conditions extérieures parfois très dures conserver un équilibre et le maximum de sérénité ? J'observe dans le milieu beaucoup d'enseignants qui sont prisonniers de schémas de pensées nocifs et qui sont en souffrance (cela m'arrive aussi par moment, mais j'y travaille).
Pour cela, je conseille deux ouvrages fondamentaux qui m'ont aidés :
- Plaidoyer pour le bonheur, de Matthieu Ricard
- Les mots sont des fenêtres (ou des murs) : Introduction à la Communication NonViolente de Marshall Rosenberg
Pour conclure, le métier d'enseignant reste pour moi le métier le plus intéressant que j'ai fait et aussi celui avec le plus de temps libre ce qui me permet de m'occuper de mes enfants et cela n'a pas de prix.
- SimgajulNeoprof expérimenté
Intéressant ce sujet. Moi je fais partie de ces employés du privé qui souhaitent se reconvertir en Prof (exactement comme dans l'article de l'express).
Après 10 ans dans ma branche, j'ai l'impression d'en avoir fait le tour. et pourtant je n'ai pas passé le CAPES d'anglais a l'issu de la maitrise car j'avais très peur de m'encrouter, de ne pas réussir à me remotiver seule.
Aujourd'hui, c'est le bon moment pour moi, mais il m'a fallu gagner en maturité.
Je mise aussi sur le fait que je souhaite être mutée en RP pour rester avec ma famille, je trouve que ce systeme national est particulierement cruel.
Maintenant, je ne me dis pas que je passerais les 30 prochaines années comme prof, je trouve assez intéressant les perspectives d’évolution qu'offre le métier et j’espère pouvoir évoluer tranquillement, on peut aussi changer régulièrement d’établissement histoire de se renouveler.
Par contre, les réactions que je rencontre quand j'annonce ma volonté de changement sont assez hallucinantes. "t'as pas peur des élèves? c'est hyper dangereux comme métier...". les gens ont quand même de gros fantasmes par rapport à l’école...
enfin pour que tout cela arrive, il va quand même falloir réussir l'oral du capes et ça c'est pas gagné encore.
Après 10 ans dans ma branche, j'ai l'impression d'en avoir fait le tour. et pourtant je n'ai pas passé le CAPES d'anglais a l'issu de la maitrise car j'avais très peur de m'encrouter, de ne pas réussir à me remotiver seule.
Aujourd'hui, c'est le bon moment pour moi, mais il m'a fallu gagner en maturité.
Je mise aussi sur le fait que je souhaite être mutée en RP pour rester avec ma famille, je trouve que ce systeme national est particulierement cruel.
Maintenant, je ne me dis pas que je passerais les 30 prochaines années comme prof, je trouve assez intéressant les perspectives d’évolution qu'offre le métier et j’espère pouvoir évoluer tranquillement, on peut aussi changer régulièrement d’établissement histoire de se renouveler.
Par contre, les réactions que je rencontre quand j'annonce ma volonté de changement sont assez hallucinantes. "t'as pas peur des élèves? c'est hyper dangereux comme métier...". les gens ont quand même de gros fantasmes par rapport à l’école...
enfin pour que tout cela arrive, il va quand même falloir réussir l'oral du capes et ça c'est pas gagné encore.
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When you doubt your power, you give power to your doubt.
- PatissotDoyen
"je trouve assez intéressant les perspectives d’évolution qu'offre le métier"
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« Déjà, certaines portions de ma vie ressemblent aux salles dégarnies d'un palais trop vaste, qu'un propriétaire appauvri renonce à occuper tout entier. »
- PatissotDoyen
pailleauquebec a écrit:
- Les mots sont des fenêtres (ou des murs) : Introduction à la Communication NonViolente de Marshall Rosenberg
Il y avait une formatrice qui nous avait parlé de ce livre, j'ai rarement éprouvé autant d'animosité envers quelqu'un.
- thrasybuleDevin
Oui, les 35H en établissement? Le travail en équipe ? Les réunions de Trissotin? Le léchage intensif de bottes?Patissot a écrit:"je trouve assez intéressant les perspectives d’évolution qu'offre le métier"
Moi aussi ça m'excite.
- SimgajulNeoprof expérimenté
Dans un premier temps, tu peux changer d’établissement et donc changer de classes, de programmes... Tu as la possibilité de faire une passerelle vers un autre corps de métier de l'administration, tu as la possibilité de devenir inspecteur, tu as la possibilité de devenir formateur... alors c'est sur ça tombe pas tout cru mais tu as toutes ces possibilités et d'autres encore surement.
Enfin, ça c'est comme dans n'importe quel job tu peux évoluer si tu en as la motivation ou tu peux rester tranquille a faire ton truc toujours le même, ça dépend de ton tempérament.
Enfin, ça c'est comme dans n'importe quel job tu peux évoluer si tu en as la motivation ou tu peux rester tranquille a faire ton truc toujours le même, ça dépend de ton tempérament.
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- PatissotDoyen
:lol!:
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« Déjà, certaines portions de ma vie ressemblent aux salles dégarnies d'un palais trop vaste, qu'un propriétaire appauvri renonce à occuper tout entier. »
- pailleauquebecFidèle du forum
Patissot a écrit:pailleauquebec a écrit:
- Les mots sont des fenêtres (ou des murs) : Introduction à la Communication NonViolente de Marshall Rosenberg
Il y avait une formatrice qui nous avait parlé de ce livre, j'ai rarement éprouvé autant d'animosité envers quelqu'un.
Je comprends tes craintes, car sur ces sujets délicats il y a beaucoup de nanards, celui-là est un ouvrage excellent de mon point de vue : limpide et pratique.
- pailleauquebecFidèle du forum
Simgajul a écrit:Maintenant, je ne me dis pas que je passerais les 30 prochaines années comme prof, je trouve assez intéressant les perspectives d’évolution qu'offre le métier et j’espère pouvoir évoluer tranquillement, on peut aussi changer régulièrement d’établissement histoire de se renouveler.
C'est une vraie question.
J'ai toujours pensé que je partirai de l'EN quand mes enfants seront grands et que j'aurai fait le tour de la question. Reste à voir si ce sera possible. C'est probablement plus difficile de partir que d'entrer en tout cas (si on a le niveau requis pour le concours).
D'expérience, j'ai croisé pas mal de personnes qui étaient un peu prisonnières de l'EN ne sachant pas par où sortir, et parfois tellement mal en point d'avoir trop attendu (angoissées, déprimées, apathiques) qu'elles ne pouvaient envisager une reconversion dans cet état.
- LeclochardEmpereur
Simgajul a écrit:Dans un premier temps, tu peux changer d’établissement et donc changer de classes, de programmes... Tu as la possibilité de faire une passerelle vers un autre corps de métier de l'administration, tu as la possibilité de devenir inspecteur, tu as la possibilité de devenir formateur... alors c'est sur ça tombe pas tout cru mais tu as toutes ces possibilités et d'autres encore surement.
Enfin, ça c'est comme dans n'importe quel job tu peux évoluer si tu en as la motivation ou tu peux rester tranquille a faire ton truc toujours le même, ça dépend de ton tempérament.
N'oublie pas l'expression "en réussissant le concours" à chaque fois que tu parles de possibilité de changer de métier.
Quant au fait de changer d'établissement à loisir.. Renseigne-toi sur les muts. Tu risques d'être déçu.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- SimgajulNeoprof expérimenté
Je ne me berce pas d'illusions. Je pense que l'EN c'est comme partout, il y a des gens qui restent en place et ça leur convient, d'autres qui ne le supportent pas et dépriment. d'autres qui ont plus d'ambition et qui tentent, des fois ils ratent, des fois ils réussissent, c'est exactement pareil ailleurs.
On a aussi un peu tendance a croire que l'herbe est plus verte ailleurs. dans le privé, les fonctionnaires sont privilégies, ici on a le sensation à lire certains commentaires que les employés du privé ont beaucoup plus d'avantages...
dans mon boulot actuel, je suis en activité, j'ai un CDI, un boulot qui me plait, tout va bien, mais je commence à me sentir frustrée, j'ai décidé de ne pas attendre que ce job m'horripile, j'ai envie de changer, je tente. si je suis deçue, je pourrais aussi faire le chemin inverse (mon boss sera ravi de me retrouver, il est vraiment dégoutté de mon éventuel départ).
Et pour les mut a loisirs, mon seul espoir c'est de reussir a integrer l'academie de versailles, je pense d'apres ce que j'ai lu que je suis assez tranquille... vous me confirmez?
On a aussi un peu tendance a croire que l'herbe est plus verte ailleurs. dans le privé, les fonctionnaires sont privilégies, ici on a le sensation à lire certains commentaires que les employés du privé ont beaucoup plus d'avantages...
dans mon boulot actuel, je suis en activité, j'ai un CDI, un boulot qui me plait, tout va bien, mais je commence à me sentir frustrée, j'ai décidé de ne pas attendre que ce job m'horripile, j'ai envie de changer, je tente. si je suis deçue, je pourrais aussi faire le chemin inverse (mon boss sera ravi de me retrouver, il est vraiment dégoutté de mon éventuel départ).
Et pour les mut a loisirs, mon seul espoir c'est de reussir a integrer l'academie de versailles, je pense d'apres ce que j'ai lu que je suis assez tranquille... vous me confirmez?
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- thrasybuleDevin
j'en ai plus que marre de ces gens qu emploient le terme "privilégiés" sans connaître la signification du terme et encore plus de ceux qui croient tou savoir sur l'en sans avor mis les pieds dans une salle de classe
- thrasybuleDevin
Il est dégoutté? Déjà incontinent? Oui, je comprends que tu veuilles partir.
- Numéro 6Niveau 6
En même temps, un prof qui doute... c'est bien.... on en manque.
- LeclochardEmpereur
Simgajul a écrit:Je ne me berce pas d'illusions. Je pense que l'EN c'est comme partout, il y a des gens qui restent en place et ça leur convient, d'autres qui ne le supportent pas et dépriment. d'autres qui ont plus d'ambition et qui tentent, des fois ils ratent, des fois ils réussissent, c'est exactement pareil ailleurs.
On a aussi un peu tendance a croire que l'herbe est plus verte ailleurs. dans le privé, les fonctionnaires sont privilégies, ici on a le sensation à lire certains commentaires que les employés du privé ont beaucoup plus d'avantages...
dans mon boulot actuel, je suis en activité, j'ai un CDI, un boulot qui me plait, tout va bien, mais je commence à me sentir frustrée, j'ai décidé de ne pas attendre que ce job m'horripile, j'ai envie de changer, je tente. si je suis deçue, je pourrais aussi faire le chemin inverse (mon boss sera ravi de me retrouver, il est vraiment dégoutté de mon éventuel départ).
Et pour les mut a loisirs, mon seul espoir c'est de reussir a integrer l'academie de versailles, je pense d'apres ce que j'ai lu que je suis assez tranquille... vous me confirmez?
Si ton désir est satisfait avec un vœu aussi large, il n'y aura pas trop de problème. Je trouve que c'est génial d'être aussi indifférent à son lieu de travail parce qu'il y a toujours des gens pour fuir Mantes, Chanteloup, Nanterre ou Argenteuil. C'est vrai l'académie est grande et beaucoup de coins ne sont pas faciles comme on dit pudiquement. Pourtant, les enfants qui y vivent ont besoin de profs motivés. C'est vraiment chouette d'être aussi mobile. C'est pas toi qui te plaindras de jouer les tzr dans la zone des Mureaux. Si les collègues pouvaient prendre exemple sur toi.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- InvitéInvité
Tiens, en voilà de la nuance, Numéro 6, ça manquait, par ici. :lol:
Simgajul, ça devrait aller pour Versailles, en effet.
Simgajul, ça devrait aller pour Versailles, en effet.
- Numéro 6Niveau 6
Simgajul... ne fais pas d'erreur y'a que dans le 9-3 qu'on s'éclate...
- thrasybuleDevin
Le 9-5 contientaussi son lot de bahuts qui déchirent bien leur race! On n'a pas le temps de s'ennuyer et quel défi! C'est dur mais passionnant. Les éléves sont difficiles mais attachants. Et puis on peut faire souvent plein de projets!!
- LefterisEsprit sacré
Intégrer l'académie de Versailles, ça ne pose pas trop de problèmes. C'est d'ailleurs souvent elle qui choisit... après, une fois dedans , c'est la loterie, parce que c'est quand même étendu, et qu'il y a des coins , euh.. Bon avec un chemin de retour , ça tranquillise, on prend l'avion plus tranquille avec le parachute.Simgajul a écrit:Je ne me berce pas d'illusions. Je pense que l'EN c'est comme partout, il y a des gens qui restent en place et ça leur convient, d'autres qui ne le supportent pas et dépriment. d'autres qui ont plus d'ambition et qui tentent, des fois ils ratent, des fois ils réussissent, c'est exactement pareil ailleurs.
On a aussi un peu tendance a croire que l'herbe est plus verte ailleurs. dans le privé, les fonctionnaires sont privilégies, ici on a le sensation à lire certains commentaires que les employés du privé ont beaucoup plus d'avantages...
dans mon boulot actuel, je suis en activité, j'ai un CDI, un boulot qui me plait, tout va bien, mais je commence à me sentir frustrée, j'ai décidé de ne pas attendre que ce job m'horripile, j'ai envie de changer, je tente. si je suis deçue, je pourrais aussi faire le chemin inverse (mon boss sera ravi de me retrouver, il est vraiment dégoutté de mon éventuel départ).
Et pour les mut a loisirs, mon seul espoir c'est de reussir a integrer l'academie de versailles, je pense d'apres ce que j'ai lu que je suis assez tranquille... vous me confirmez?
J'ai fait le parcours aussi , non sans hésitation et sans m'imaginer que c'était une situation privilégiée (j'ai même renoncé une première fois au concours, et la seconde fois , j'ai hésité jusqu'au jour de la titularisation), car pour moi c'était sans retour, étant fonctionnaire, et donc rayé des cadres une fois titulaire. Au moins, l'élan d'enthousiasme n'étant pas trop violent, je ne suis pas tombé de très haut (à part le salaire au début, avant l'agreg) . Un peu quand même quand j'ai vu la dégradation du niveau et le comportement des élèves, parce que tant qu'on n'y est pas, on n'y croit qu'à moitié, même prévenu. Pour ma part, je ne suis pas mal du tout, mais pour des raisons extérieures au métier : domicile voisin notamment , matière qui m'intéresse, donc que je pratique (en dehors du bahut évidemment, où je suis plutôt ostréiculteur).
Maintenant, les mutations, on peut effectivement partir souvent : de nombreux établissements sont prêts à accueillir la garde montante, tant ça tourne, tant ça se bouscule vers la sortie . Après, partir là où l'on enseigne vraiment, où il faut des points, c'est une autre histoire. C'st vrai que l'anglais reste une matière qui a le vent en poupe, mais quand même...
Quant à changer de corps une fois prof, oui, par concours comme tout le monde. Inspecteur, c'est un concours "sur dossier", il faut déjà être agrégé, il ne suffit pas de vouloir et de bosser, il faut apparemment posséder la qualité principale que Voltaire attribuait aux gens de salon : plaire.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LefterisEsprit sacré
:lol!: pas des lâches comme moi qui ont privilégié leur domicileLeclochard a écrit:
Si ton désir est satisfait avec un vœu aussi large, il n'y aura pas trop de problème. Je trouve que c'est génial d'être aussi indifférent à son lieu de travail parce qu'il y a toujours des gens pour fuir Mantes, Chanteloup, Nanterre ou Argenteuil. C'est vrai l'académie est grande et beaucoup de coins ne sont pas faciles comme on dit pudiquement. Pourtant, les enfants qui y vivent ont besoin de profs motivés. C'est vraiment chouette d'être aussi mobile. C'est pas toi qui te plaindras de jouer les tzr dans la zone des Mureaux. Si les collègues pouvaient prendre exemple sur toi.
:lol!:thrasybule a écrit:Le 9-5 contientaussi son lot de bahuts qui déchirent bien leur race! On n'a pas le temps de s'ennuyer et quel défi! C'est dur mais passionnant. Les éléves sont difficiles mais attachants. Et puis on peut faire souvent plein de projets!!
Il faut d'abord munir les candidats d'un traducteur EN , ou à défaut d'une fiche explicite sur les figures de style : litote, euphémisme, paradoxe, antiphrase...
Et il faut être prudent, car l'EN, c'est pas un truc de chanceux, c'est toujours dans les endroits les plus calmes, sans problèmes, qu'il arrive des embrouilles. Il suffit de lire les communiqués des rectorats, quand il y a des embrouilles.
Ou bien qu'on se fait éclater...Numéro 6 a écrit:Simgajul... ne fais pas d'erreur y'a que dans le 9-3 qu'on s'éclate...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- NitaEmpereur
Simgajul a écrit:Dans un premier temps, tu peux changer d’établissement et donc changer de classes, de programmes... Tu as la possibilité de faire une passerelle vers un autre corps de métier de l'administration, tu as la possibilité de devenir inspecteur, tu as la possibilité de devenir formateur... alors c'est sur ça tombe pas tout cru mais tu as toutes ces possibilités et d'autres encore surement.
Enfin, ça c'est comme dans n'importe quel job tu peux évoluer si tu en as la motivation ou tu peux rester tranquille a faire ton truc toujours le même, ça dépend de ton tempérament.
:lol!: :lol!: :lol!:
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A clean house is a sign of a broken computer.
- LeclochardEmpereur
Nita a écrit:Simgajul a écrit:Dans un premier temps, tu peux changer d’établissement et donc changer de classes, de programmes... Tu as la possibilité de faire une passerelle vers un autre corps de métier de l'administration, tu as la possibilité de devenir inspecteur, tu as la possibilité de devenir formateur... alors c'est sur ça tombe pas tout cru mais tu as toutes ces possibilités et d'autres encore surement.
Enfin, ça c'est comme dans n'importe quel job tu peux évoluer si tu en as la motivation ou tu peux rester tranquille a faire ton truc toujours le même, ça dépend de ton tempérament.
:lol!: :lol!: :lol!:
On dirait un discours publicitaire tiré du site officiel de l'EN, mais retranscrit façon djeuns. :wanted:
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- MalacaEsprit éclairé
pailleauquebec a écrit:Simgajul a écrit:Maintenant, je ne me dis pas que je passerais les 30 prochaines années comme prof, je trouve assez intéressant les perspectives d’évolution qu'offre le métier et j’espère pouvoir évoluer tranquillement, on peut aussi changer régulièrement d’établissement histoire de se renouveler.
C'est une vraie question.
J'ai toujours pensé que je partirai de l'EN quand mes enfants seront grands et que j'aurai fait le tour de la question. Reste à voir si ce sera possible. C'est probablement plus difficile de partir que d'entrer en tout cas (si on a le niveau requis pour le concours).
D'expérience, j'ai croisé pas mal de personnes qui étaient un peu prisonnières de l'EN ne sachant pas par où sortir, et parfois tellement mal en point d'avoir trop attendu (angoissées, déprimées, apathiques) qu'elles ne pouvaient envisager une reconversion dans cet état.
Effectivement en attendant trop on se retrouve parmi les gens considérés comme "vieux" pour le privé, déjà 45 ans on vous pousse vers la sortie !!
Dans le privé on favorise les reconversions / créations d'entreprise et les départs à la retraite anticipée à partir d'un certain âge c'est là qu'on atteint les limites pour sortir de l'EN.
Et c'est aussi une des raisons qui poussent les gens à passer tardivement des concours ...
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Ajouter de la vie aux années plutôt que des années à la vie ...
"Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité." A. de Saint-Exupéry
mes rêves, ma réalité ...
- SimgajulNeoprof expérimenté
Je suis comme tout le monde, si je peux éviter les endroits craignos je le ferais. ce que je voulais dire c'est qu'avec une famille si j'habitais bordeaux, je ne passerai pas le concours c'est certain. J'habite en ile de France, je sais que j'ai la possibilité de rester près de chez moi et de ne pas mettre 800 bornes entre moi et mes enfants, c'est bien l'essentiel. Maintenant je ne suis pas mère thérésa, je vais faire comme tout le monde des calculs pour m’épargner.
Si je réussis l'oral, on pourra en reparler voir si j’étais effectivement trop naïve ou si comme je le présume, on a aussi à l'EN à faire face aux mesquineries des collègues, aux supérieurs qui ne prennent pas de pincettes... le lot de tous les employés.
Si je réussis l'oral, on pourra en reparler voir si j’étais effectivement trop naïve ou si comme je le présume, on a aussi à l'EN à faire face aux mesquineries des collègues, aux supérieurs qui ne prennent pas de pincettes... le lot de tous les employés.
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- Reine MargotDemi-dieu
le plus difficile quand on veut quitter l'EN n'est pas l'âge (encore que, une fois installé on peut avoir du mal) c'est de justifier pourquoi on part, un prof qui arrive face à un recruteur ou un jury de concours est toujours suspect ("pourquoi quitter ce boulot si formidable avec la sécurité de l'emploi et les vacances, encore un-e- qui veut fuir les élèves mais ne se rend pas compte que c'est dur ailleurs"). il faut se préparer à un mitraillage de questions à ce sujet et bétonner la justification.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
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