- Reine MargotDemi-dieu
oui et non, on est tous concernés, et les profs d'un certain côté ont d'autres avantages, notamment d'être défendus par des syndicats plus offensifs (par rapport aux administratifs, si si, je vous assure) et d'être plus nombreux et donc d'avoir du poids.
mais oui, étant donné ce que devient ce métier, ça confirme que j'ai bien fait de partir, ce que je ne regrette à aucun moment.
mais oui, étant donné ce que devient ce métier, ça confirme que j'ai bien fait de partir, ce que je ne regrette à aucun moment.
- auléricNeoprof expérimenté
exactement ... surtout compte tenu qu'il y a plus de mômes en âge du collège (arrivée du pic de naissance de 2000 et suivantes )Reine Margot a écrit:Cripure a écrit:Le problème, c'est qu'on ne sait toujours pas à quoi ça serviraTristana a écrit:J'en ai bien peur. C'était le cheval de bataille de l'UMP et on sent que le PS en arrive également à vouloir augmenter le temps de présence des enseignants... cela risque de faire son chemin dans la tête des gens et on y viendra, malheureusement.thrasybule a écrit:On va pas y couper à l'augmentation des heures en établissement. Là, je me renseigne sérieusement sur les autres concours.
Parler d'augmentation quand on augmente le temps de travail, c'est une supercherie dégoûtante.
des économies de postes, en allégeant également le temps scolaire. et la remise en cause du statut des profs, au profit d'une carrière plus individualisée.
carrière plus individualisée je ne sais pas mais remettre en cause le statut çà surement aussi
- anthoto1Niveau 4
J'en entends certains chialer parce qu'on propose de payer des heures de présence en établissement alors que, de toute façon, ces heures seraient des heures travaillées à la maison. :shock:
Si je comprends bien, vous protestez contre la reconnaissance d'heures, jusqu'à présent non rémunérées, du simple fait qu'il faudra passer celle-ci dans l'établissement. :|
Si je comprends bien, vous protestez contre la reconnaissance d'heures, jusqu'à présent non rémunérées, du simple fait qu'il faudra passer celle-ci dans l'établissement. :|
- InvitéInvité
Parce que tu crois en plus que les heures qu'on nous filera en plus seront juste de la concertation? :lol:
D'ailleurs je crois que tu n'enseignes pas en établissement (dis-moi si je me trompe), si c'est le cas, c'est assez bof de venir donner des leçons (puis le chialer est assez désagréable, en plus).
D'ailleurs je crois que tu n'enseignes pas en établissement (dis-moi si je me trompe), si c'est le cas, c'est assez bof de venir donner des leçons (puis le chialer est assez désagréable, en plus).
- meskiangasherNiveau 9
Ce temps supplémentaire s'ajouterait évidemment à notre charge de travail actuelle, il faut être idiot ou naïf pour ne pas le comprendre, le but étant de faire des économies.anthoto1 a écrit:J'en entends certains chialer parce qu'on propose de payer des heures de présence en établissement alors que, de toute façon, ces heures seraient des heures travaillées à la maison. :shock:
Si je comprends bien, vous protestez contre la reconnaissance d'heures, jusqu'à présent non rémunérées, du simple fait qu'il faudra passer celle-ci dans l'établissement. :|
Mais bon, des idiots et des naïfs on en ramasse à la pelle dans l'éducation nationale...
- corisandianeNiveau 9
S'imaginer qu'on va nous payer juste pour préparer nos cours et corriger nos copies dans l'établissement faut être bien naïf en effet...ce ne sera évidemment pas cela, mais du travail d'accompagnement éducatif, du soutien, de la rencontre avec des parents, des réunions, etc...et je pense aussi qu'on devra assurer plus d'heures de cours devant les élèves.
- Reine MargotDemi-dieu
meskiangasher a écrit:Ce temps supplémentaire s'ajouterait évidemment à notre charge de travail actuelle, il faut être idiot ou naïf pour ne pas le comprendre, le but étant de faire des économies.anthoto1 a écrit:J'en entends certains chialer parce qu'on propose de payer des heures de présence en établissement alors que, de toute façon, ces heures seraient des heures travaillées à la maison. :shock:
Si je comprends bien, vous protestez contre la reconnaissance d'heures, jusqu'à présent non rémunérées, du simple fait qu'il faudra passer celle-ci dans l'établissement. :|
Mais bon, des idiots et des naïfs on en ramasse à la pelle dans l'éducation nationale...
+1 ce n'est pas la reconnaissance de ce qui est déjà fait en dehors des cours (comme si le contexte budgétaire et social était à la récompense des profs), mais ajouter des missions en plus.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Roumégueur IerÉrudit
anthoto1 a écrit:J'en entends certains chialer parce qu'on propose de payer des heures de présence en établissement alors que, de toute façon, ces heures seraient des heures travaillées à la maison. :shock:
Si je comprends bien, vous protestez contre la reconnaissance d'heures, jusqu'à présent non rémunérées, du simple fait qu'il faudra passer celle-ci dans l'établissement. :|
Chialer, on a passé l'âge.
Si tu lis mieux, rien n'évoque des heures de présence, juste une implication plus importante, ce n'est pas passer plus de temps dans une salle des profs de 30 m2 à glander...
Mais bon, belle analyse tout de même de la proposition de NKM.
- DicloniaExpert
pfff...
Il faudra en faire encore plus ? plus de cours (ou de gardiennage), plus de préparations, plus de corrections ???
On n'a pas parlé aussi d'un changement du rythme scolaire ? cours le matin, activiét sportive ou artistique en début d'après midi, et je ne sasi pas quoi le reste de la journée, jusque plus tard qu'aujourd'hui ? je l'ai rêvé ? ou ce n'était qu'un cauchemar de rentrée ?
re..pffff...
Si c'était à refaire, je ne le referai pas...
Il faudra en faire encore plus ? plus de cours (ou de gardiennage), plus de préparations, plus de corrections ???
On n'a pas parlé aussi d'un changement du rythme scolaire ? cours le matin, activiét sportive ou artistique en début d'après midi, et je ne sasi pas quoi le reste de la journée, jusque plus tard qu'aujourd'hui ? je l'ai rêvé ? ou ce n'était qu'un cauchemar de rentrée ?
re..pffff...
Si c'était à refaire, je ne le referai pas...
- anthoto1Niveau 4
Il faut bien comprendre que, de toute façon, la présence accrue des enseignants sur leur lieu de travail est dans le droit sens de l'Histoire.
Le fait de pouvoir disposer à sa guise d'un temps de préparation et de correction à domicile est, quoiqu'on en dise, un privilège à peu près unique dans le monde du travail. Je ne dis pas que ce privilège n'est pas justifié ou qu'il ne se justifie pas par la simple nature du boulot, mais c'en est tout de même un. De la même manière que les 14 semaines non travaillées (à la louche en attendant les réformes) sont un privilège rare qui permet théoriquement d'étaler, par exemple, les préparations voire les corrections sur de plus longues durées.
Une revalorisation substantielle (30 à 50%) des salaires est, je pense, primordiale dans la mesure où la relative faiblesse de ceux-ci est un frein à certaines vocations, notamment celles des excellents étudiants qui ont le choix entre l'enseignement et une carrière de cadre sup. A 2500€ en début de carrière (ce n'est pas extravagant, on serait à peu près au niveau de l'Allemagne, je crois), excusez-moi de le dire, mais l'Ed Nat' ne raclerait pas les fonds de tiroirs dans ses concours de recrutement, comme cela a pu être parfois le cas ces dernières années.
Et pour atteindre ce niveau de salaire dans un contexte d'austérité obligée, il faut nécessairement justifier l'augmentation auprès d'une opinion publique bien échaudée. Si les choses étaient faites de manière raisonnable dans ce pays, on pourrait espérer que l'augmentation du temps de présence se fasse sur la base, par exemple, de permanences obligatoires avec prises de rdv (ce qui nécessiterait bien entendu des locaux mais qui, en cas d'absence de rdv, pourrait également être un temps de préparation) ou de soutien en très petit comité.
Le fait de pouvoir disposer à sa guise d'un temps de préparation et de correction à domicile est, quoiqu'on en dise, un privilège à peu près unique dans le monde du travail. Je ne dis pas que ce privilège n'est pas justifié ou qu'il ne se justifie pas par la simple nature du boulot, mais c'en est tout de même un. De la même manière que les 14 semaines non travaillées (à la louche en attendant les réformes) sont un privilège rare qui permet théoriquement d'étaler, par exemple, les préparations voire les corrections sur de plus longues durées.
Une revalorisation substantielle (30 à 50%) des salaires est, je pense, primordiale dans la mesure où la relative faiblesse de ceux-ci est un frein à certaines vocations, notamment celles des excellents étudiants qui ont le choix entre l'enseignement et une carrière de cadre sup. A 2500€ en début de carrière (ce n'est pas extravagant, on serait à peu près au niveau de l'Allemagne, je crois), excusez-moi de le dire, mais l'Ed Nat' ne raclerait pas les fonds de tiroirs dans ses concours de recrutement, comme cela a pu être parfois le cas ces dernières années.
Et pour atteindre ce niveau de salaire dans un contexte d'austérité obligée, il faut nécessairement justifier l'augmentation auprès d'une opinion publique bien échaudée. Si les choses étaient faites de manière raisonnable dans ce pays, on pourrait espérer que l'augmentation du temps de présence se fasse sur la base, par exemple, de permanences obligatoires avec prises de rdv (ce qui nécessiterait bien entendu des locaux mais qui, en cas d'absence de rdv, pourrait également être un temps de préparation) ou de soutien en très petit comité.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
anthoto1 a écrit:Il faut bien comprendre que, de toute façon, la présence accrue des enseignants sur leur lieu de travail est dans le droit sens de l'Histoire.
Mais c'est incroyable comme tu accumules les bêtises sur tous les sujets! Tu es vraiment prof d'histoire-géo? (je n'ai pas trouvé ta présentation) Parce que si tu crois qu'il y a un "sens de l'Histoire" (avec un grand H!), c'est vraiment grave! On dirait que tu tombes dans tous les pièges! Tu as vraiment étudié l'histoire?
- JPhMMDemi-dieu
Le droit sens de l'Histoire ? :shock: Ah oui quand même...anthoto1 a écrit:Il faut bien comprendre que, de toute façon, la présence accrue des enseignants sur leur lieu de travail est dans le droit sens de l'Histoire.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- anthoto1Niveau 4
Marcel Khrouchtchev a écrit:anthoto1 a écrit:Il faut bien comprendre que, de toute façon, la présence accrue des enseignants sur leur lieu de travail est dans le droit sens de l'Histoire.
Mais c'est incroyable comme tu accumules les bêtises sur tous les sujets! Tu es vraiment prof d'histoire-géo? (je n'ai pas trouvé ta présentation) Parce que si tu crois qu'il y a un "sens de l'Histoire" (avec un grand H!), c'est vraiment grave! On dirait que tu tombes dans tous les pièges! Tu as vraiment étudié l'histoire?
C'est simplement une expression pour expliquer sur un monde gentil que l'évolution des structures du monde du travail, de la conjoncture, de l'opinion publique, feront qu'il deviendra très bientôt insoutenable qu'un métier de la fonction publique puisse s'organiser sur la base d'une présence "à mi-temps" sur le lieu de travail. C'est un principe aujourd'hui dépassé et qui s'inscrit en faux par rapport à tous les mouvements récents de réforme de la fonction publique, même si on peut le considérer, peut-être à juste titre, comme nécessaire. On ne peut pas légitimement réclamer une revalorisation salariale, même à BAC +5 (qui devient de toute façon la norme des diplômes de fac depuis la réforme LMD), même avec un métier qui devient de plus en plus difficile du fait du crétinisme des enfants et des parents d'élèves, sans donner des gages en retour. Et la priorité c'est, je crois, cette revalorisation pour recruter à meilleur niveau en début de carrière (excuse-moi d'être un peu abrupt).
Pour te répondre directement, je ne crois pas qu'il y ait un sens à l'Histoire, mes sorties critiques sur le progressisme moderne auraient dû te mettre la puce à l'oreille ! Au contraire, je pense que l'humanité est dans une condition précaire, quasi évanescente, que tout ce qui a été construit peut disparaître en une génération, peut-être même en un jour. Ce qui implique, tu l'auras compris, que je ne crois pas en l'existence d'acquis sociaux.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Mais tu enseignes à quel niveau toi? Tu as été recruté quand et comment? Ça m'intéresse vraiment, tu viens d'arriver et je ne trouve pas ta présentation.
- plotchHabitué du forum
Le télétravail se développe dans le privé grâce aux NTIC donc le "sens de l'Histoire", si tant est que l'on peut lui assigner un "sens" de manière locale, ne me semble pas être celui que tu lui prêtes.
D'autre part si il s'agit de faire le même travail sur le lieu de travail plutôt que chez soi je ne voit pas ce que l'institution y gagne.
D'autre part si il s'agit de faire le même travail sur le lieu de travail plutôt que chez soi je ne voit pas ce que l'institution y gagne.
- anthoto1Niveau 4
Marcel Khrouchtchev a écrit:Mais tu enseignes à quel niveau toi? Tu as été recruté quand et comment? Ça m'intéresse vraiment, tu viens d'arriver et je ne trouve pas ta présentation.
Je ne suis pas enseignant, je l'ai précisé par ailleurs ! Après un diplôme de Sciences Po, j'ai travaillé à divers postes, entre autres dans la politique, et suis aujourd'hui à mon compte comme prof particulier, principalement pour des étudiants du supérieur.
Je ne prétends pas t'apprendre ton job, très, très loin de là, mais l'évolution de la fonction publique en général va dans le sens du compte rendu aux usagers, ce qu'on peut facilement traduire par une présence accrue des enseignants sur le lieu de travail. Pour le meilleur et pour le pire, on n'est plus dans le monde qui a conduit à cette organisation de la présence au travail des enseignants. Il faut, je crois, s'en rendre compte et chercher un compromis sur ce sujet au risque de creuser l'incompréhension grandissante entre les enseignants et l'opinion publique que, je crois, vous avez tous remarquée et qu'on ne peut plus mettre sur le compte de l'action d'un gouvernement de droite.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Et comment sais-tu alors quelles sont les réalités de l'enseignement secondaire dont tu sembles parler si doctement? Moi je n'y travaille plus dans l'enseignement secondaire, mais j'y ai passé 7 ans et je peux te dire que ton regard est franchement extérieurs.
D'ailleurs, une des raisons du décalage entre les enseignants et "l'opinion publique" vient peut-être aussi du fait que ceux qui parlent de l'enseignement dans les médias sont des pignoufs qui n'y connaissent rien (et ils sortent souvent de Sciences-Po, tiens!)
D'ailleurs, une des raisons du décalage entre les enseignants et "l'opinion publique" vient peut-être aussi du fait que ceux qui parlent de l'enseignement dans les médias sont des pignoufs qui n'y connaissent rien (et ils sortent souvent de Sciences-Po, tiens!)
- anthoto1Niveau 4
plotch a écrit:Le télétravail se développe dans le privé grâce aux NTIC donc le "sens de l'Histoire", si tant est que l'on peut lui assigner un "sens" de manière locale, ne me semble pas être celui que tu lui prêtes.
D'autre part si il s'agit de faire le même travail sur le lieu de travail plutôt que chez soi je ne voit pas ce que l'institution y gagne.
Il ne s'agirait pas précisément de faire le même travail puisque la présence même dans l'établissement impliquerait une nouvelle forme d'organisation du travail.
Le fait est que l'état de l'opinion publique ne justifie plus l'équation 18h de présence hebdomadaire + 14 semaines de vacances = salaire décent. Vous pouvez pleurer toutes les larmes de votre corps et en vouloir à la Terre entière mais aucune revalorisation salariale n'arrivera sans, en contrepartie, plus de présence sur le lieu de travail, ce qui n'implique d'ailleurs pas forcément plus d'heures de cours.
Quant au télétravail, on en est pour l'heure essentiellement, dans l'entreprise, au stade du gadget. En revanche, le processus global, c'est l'alignement progressifs des conditions du public sur les conditions du privé.
- plotchHabitué du forum
anthoto1 a écrit:
Je ne suis pas enseignant, je l'ai précisé par ailleurs ! Après un diplôme de Sciences Po, j'ai travaillé à divers postes, entre autres dans la politique, et suis aujourd'hui à mon compte comme prof particulier, principalement pour des étudiants du supérieur.
Lorsqu'on te paie un cours particulier on te paie aussi un certain temps de préparation, serais tu d'accord pour faire ce temps de préparation chez l'élève ? histoire qu'il vérifie ta charge de travail ...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
plotch a écrit:anthoto1 a écrit:
Je ne suis pas enseignant, je l'ai précisé par ailleurs ! Après un diplôme de Sciences Po, j'ai travaillé à divers postes, entre autres dans la politique, et suis aujourd'hui à mon compte comme prof particulier, principalement pour des étudiants du supérieur.
Lorsqu'on te paie un cours particulier on te paie aussi un certain temps de préparation, serais tu d'accord pour faire ce temps de préparation chez l'élève ? histoire qu'il vérifie ta charge de travail ...
:lol: :lol: :lol:
Mais quand on est diplômé de Sciences-Po, pas besoin de vérification! :lol:
- JPhMMDemi-dieu
Ce n'est pas l'état de l'opinion publique qui le justifie, en effet. D'ailleurs l'état de l'opinion publique n'est à peu près jamais, dans aucun domaine, une justification — sauf peut-être chez les experts du bavardage médiatique.anthoto1 a écrit:Le fait est que l'état de l'opinion publique ne justifie plus l'équation 18h de présence hebdomadaire + 14 semaines de vacances = salaire décent.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- anthoto1Niveau 4
Marcel Khrouchtchev a écrit:Et comment sais-tu alors quelles sont les réalités de l'enseignement secondaire dont tu sembles parler si doctement? Moi je n'y travaille plus dans l'enseignement secondaire, mais j'y ai passé 7 ans et je peux te dire que ton regard est franchement extérieurs.
D'ailleurs, une des raisons du décalage entre les enseignants et "l'opinion publique" vient peut-être aussi du fait que ceux qui parlent de l'enseignement dans les médias sont des pignoufs qui n'y connaissent rien (et ils sortent souvent de Sciences-Po, tiens!)
Je suis issu d'une famille de profs du secondaire et je donne des cours particuliers à des élèves du secondaire depuis plus de dix ans donc j'ai au moins le mérite de m'intéresser à l'évolution des programmes et, d'une certaine manière, des difficultés rencontrées (même si chaque élève est unique). Je m'intéresse également beaucoup au sujet de par mes lectures. Je n'apprends son boulot (même si je ne suis pas totalement incompétent sur certains sujets) à personne mais j'essaie d'apporter un regard extérieur mesuré et je t'assure que ce regard extérieur est précisément mesuré tant la fracture est consommée entre la société française et ses enseignants.
- anthoto1Niveau 4
plotch a écrit:Lorsqu'on te paie un cours particulier on te paie aussi un certain temps de préparation, serais tu d'accord pour faire ce temps de préparation chez l'élève ? histoire qu'il vérifie ta charge de travail ...
Tu te rendras compte par toi-même que cela n'a rien à voir puisque le cours particulier n'est pas un service public, qu'il s'agit d'une activité totalement privée et que je n'ai de compte à rendre à personne à part aux parents qui m'emploient et me rémunèrent.
- plotchHabitué du forum
anthoto1 a écrit:plotch a écrit:Le télétravail se développe dans le privé grâce aux NTIC donc le "sens de l'Histoire", si tant est que l'on peut lui assigner un "sens" de manière locale, ne me semble pas être celui que tu lui prêtes.
D'autre part si il s'agit de faire le même travail sur le lieu de travail plutôt que chez soi je ne voit pas ce que l'institution y gagne.
Il ne s'agirait pas précisément de faire le même travail puisque la présence même dans l'établissement impliquerait une nouvelle forme d'organisation du travail.
Ah ... donc les préparations de cours et les corrections de copies ce sera fini avec la nouvelle organisation du travail ?
- BritLétyHabitué du forum
anthoto1 a écrit:
Le fait de pouvoir disposer à sa guise d'un temps de préparation et de correction à domicile est, quoiqu'on en dise, un privilège
Je déteste ramener du travail à la maison, pour moi c'est loin d'être un privilège, c'est la chose que j'aime le moins dans ce métier.
D'ailleurs je m'arrange toujours pour en faire le maximum au collège, et je ne m'en porte que mieux quand je peux passer une soirée ou un week end tranquillou sans travailler ou penser à mon travail.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
anthoto1 a écrit:
Je suis issu d'une famille de profs du secondaire et je donne des cours particuliers à des élèves du secondaire depuis plus de dix ans
Eh ben dis-toi que t'as eu chaud aux fesses et que tu as bien de la chance d'avoir l'âge que tu as et des parents qui ont été enseignants lors d'un certain âge d'or, parce que le salaire que tu trouves "décent" est en train de s'effondrer. Moi j'ai deux enfants, et je ne pense pas que quand ils auront l'âge d'étudier, je pourrai leur payer des études à Sciences-Po (et même s'ils donnent des cours particuliers à côté). Et pourtant je suis loin d'être parmi les plus mal lotis financièrement dans le monde de l'éducation.
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