- *Kati*Habitué du forum
Dc et Ronin, merci d'avoir répondu pour moi à la nouvelle intervention de Cripure 1/ en plus détaillé 2/en plus résumé!
Bien entendu, quand je disais que ça s'arrangeait au bout d'un certain temps, je parlais de MON expérience personnelle, avec MA méthode de lecture bien classique et non de Ribambelle ou autre (comme nous le disons dans la rubrique "Enseignement Primaire") qui n'aide pas les enfants "fragiles"...
Sapotille, ML doit connaître un peu la personnalité de son élève, elle verra s'il travaille réellement ou non. C'est sûr que vu de l'extérieur, on peut se poser des questions....
Bien entendu, quand je disais que ça s'arrangeait au bout d'un certain temps, je parlais de MON expérience personnelle, avec MA méthode de lecture bien classique et non de Ribambelle ou autre (comme nous le disons dans la rubrique "Enseignement Primaire") qui n'aide pas les enfants "fragiles"...
Sapotille, ML doit connaître un peu la personnalité de son élève, elle verra s'il travaille réellement ou non. C'est sûr que vu de l'extérieur, on peut se poser des questions....
- *Kati*Habitué du forum
Marie L, je viens de relire ton message de départ et pour répondre à ta question: "non, ça ne me semble pas des erreurs de dyslexique", du moins ce n'est pas ce que je vois en primaire.
S'il est suivi par une ortho et qu'il y a un PAI, c'est qu'un bilan a été fait? Alors, oui, ça peut valoir le coup d'aller y jeter un coup d'œil quand tu en auras l'occasion, ainsi que d'entrer en contact avec l'orthophoniste (qui peut tout à fait te donner des éléments sans dévoiler le secret médical!).
S'il est suivi par une ortho et qu'il y a un PAI, c'est qu'un bilan a été fait? Alors, oui, ça peut valoir le coup d'aller y jeter un coup d'œil quand tu en auras l'occasion, ainsi que d'entrer en contact avec l'orthophoniste (qui peut tout à fait te donner des éléments sans dévoiler le secret médical!).
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Qui sème des fleurs,
récolte la tendresse...
- Plouf !!!Niveau 1
Douglas Colvin a écrit:Merci pour le lien.
Marie Laetitia a écrit:Merci pour ce document, je l'ai parcouru, je vais le potasser un peu plus.Plouf !!! a écrit:Guide enseignants.
La dyslexie.
(Inspection académique des Côte d'Or. Académie de Dijon).
http://sante-securite21.ac-dijon.fr/sites/sante-securite21.ac-dijon.fr/IMG/pdf/Guide_enseignants_VF_22_-09-2009-2.pdf
Et, celui là !!!adelaideaugusta a écrit:Ne perdez pas votre temps sur ce site :Plouf !!! a écrit:Site internet d’informations et de ressources sur la dyslexie-dysorthographie à l’usage des enseignants.
https://sites.google.com/site/dixsurdys/home
"Les Dys" Un site consacré au troubles de l'apprentissage par : Dr Alain POUHET médecin MPR
https://sites.google.com/site/dralainpouhet/home
+1verdurin a écrit:C'est amusant, je me souviens avoir été diagnostiqué dyslexique en 1962. Comme les années sont longues... Je n'aurais jamais cru que 2013-1962=4.
J'ai beau préparer assez précisément mes cours, en particulier faire une liste écrite, avec un correcteur (avant avec un dictionnaire), des mots que je ne sais pas écrire, comme probabilité, parallèle, logarithme, etc. il y a toujours un élève pour poser une question sur un mot que je n'ai pas révisé.
J'ai appris qu'il valait mieux les faire rire. Ça marche assez bien.
Mais les gens qui disent que c'est juste un manque de travail... :boulet:
Je ne doute pas que certains profitent de faux diagnostiques pour cacher leur paresse.
Mais certains profs camouflent leur paresse derrière celle des élèves.
- Marie LaetitiaBon génie
*Kati* a écrit:Marie L, je viens de relire ton message de départ et pour répondre à ta question: "non, ça ne me semble pas des erreurs de dyslexique", du moins ce n'est pas ce que je vois en primaire.
S'il est suivi par une ortho et qu'il y a un PAI, c'est qu'un bilan a été fait? Alors, oui, ça peut valoir le coup d'aller y jeter un coup d'œil quand tu en auras l'occasion, ainsi que d'entrer en contact avec l'orthophoniste (qui peut tout à fait te donner des éléments sans dévoiler le secret médical!).
et le bilan est dans son dossier ? (décidément, j'apprends des tas de trucs!)
Et merci BEAUCOUP pour ta réponse!
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- doublecasquetteEnchanteur
Marie Laetitia a écrit:doublecasquette a écrit:
Et c'est vrai qu'il compense très bien, d'ailleurs. C'est un gamin qui est capable de réciter quasiment par cœur un texte de deux à trois pages après l'avoir péniblement déchiffré une fois avec l'aide de sa mère. N'empêche que, si les cabinets d'orthophonistes n'étaient pas pleins à craquer d'enfants qui n'ont rien à y faire, ce gamin aurait reçu des aides que ni la famille ni l'école ne peuvent lui offrir.
mais je croyais que les dyslexiques avaient des problèmes importants de mémorisation ?
Lui, il compense par l'oral. A l'écrit, il a des problèmes de mémorisation. En orthographe lexicale, surtout. En grammaire ou en conjugaison, il est super bon, parce qu'il a appris par cœur les terminaisons par exemple et qu'il se les récite à chaque fois de peur de ne pas voir s'il a fait une faute.
- Plouf !!!Niveau 1
Non, je ne crois pas....adelaideaugusta a écrit:- Je ne raconte pas n'importe quoi : j'essaye d'informer.
Je sais de quoi je parle.
+1 pour ceux qui suivent :
Ronin a écrit: à un moment quand on ne sait pas de quoi on parle on arrête de raconter n'importe quoi.
Douglas Colvin a écrit:Après, on peut avoir son avis, rien n'oblige à être cassant, voire limite méprisant.
Ronin a écrit:Quand allez-vous faire la différence entre dyslexie et difficultés en lecture ?
verdurin a écrit:J'ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi des gens qui ne connaisse pas le problème, et qui s'en foute, interviennent aussi souvent.
- Marie LaetitiaBon génie
doublecasquette a écrit:Marie Laetitia a écrit:doublecasquette a écrit:
Et c'est vrai qu'il compense très bien, d'ailleurs. C'est un gamin qui est capable de réciter quasiment par cœur un texte de deux à trois pages après l'avoir péniblement déchiffré une fois avec l'aide de sa mère. N'empêche que, si les cabinets d'orthophonistes n'étaient pas pleins à craquer d'enfants qui n'ont rien à y faire, ce gamin aurait reçu des aides que ni la famille ni l'école ne peuvent lui offrir.
mais je croyais que les dyslexiques avaient des problèmes importants de mémorisation ?
Lui, il compense par l'oral. A l'écrit, il a des problèmes de mémorisation. En orthographe lexicale, surtout. En grammaire ou en conjugaison, il est super bon, parce qu'il a appris par cœur les terminaisons par exemple et qu'il se les récite à chaque fois de peur de ne pas voir s'il a fait une faute.
ça c'est très intéressant. C'est donc à l'écrit dans la reconnaissance visuelle des lettres qu'il y a (notamment) problème et la restitution à l'écrit de la suite de lettres qu'il connaît pourtant à l'oral ?
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Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
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- *Kati*Habitué du forum
Non, pas obligatoirement. Je ne pense pas que les parents (c'est pas pareil au primaire) aient donné l'intégralité du bilan mais peut-être l'ortho a t-elle fait un résumé pour l'établissement... Ou acceptera-t-elle de t'en faire un...Marie Laetitia a écrit:*Kati* a écrit:Marie L, je viens de relire ton message de départ et pour répondre à ta question: "non, ça ne me semble pas des erreurs de dyslexique", du moins ce n'est pas ce que je vois en primaire.
S'il est suivi par une ortho et qu'il y a un PAI, c'est qu'un bilan a été fait? Alors, oui, ça peut valoir le coup d'aller y jeter un coup d'œil quand tu en auras l'occasion, ainsi que d'entrer en contact avec l'orthophoniste (qui peut tout à fait te donner des éléments sans dévoiler le secret médical!).
et le bilan est dans son dossier ? (décidément, j'apprends des tas de trucs!)
Et merci BEAUCOUP pour ta réponse!
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- *Kati*Habitué du forum
Tout à fait!Marie Laetitia a écrit:doublecasquette a écrit:Marie Laetitia a écrit:doublecasquette a écrit:
Et c'est vrai qu'il compense très bien, d'ailleurs. C'est un gamin qui est capable de réciter quasiment par cœur un texte de deux à trois pages après l'avoir péniblement déchiffré une fois avec l'aide de sa mère. N'empêche que, si les cabinets d'orthophonistes n'étaient pas pleins à craquer d'enfants qui n'ont rien à y faire, ce gamin aurait reçu des aides que ni la famille ni l'école ne peuvent lui offrir.
mais je croyais que les dyslexiques avaient des problèmes importants de mémorisation ?
Lui, il compense par l'oral. A l'écrit, il a des problèmes de mémorisation. En orthographe lexicale, surtout. En grammaire ou en conjugaison, il est super bon, parce qu'il a appris par cœur les terminaisons par exemple et qu'il se les récite à chaque fois de peur de ne pas voir s'il a fait une faute.
ça c'est très intéressant. C'est donc à l'écrit dans la reconnaissance visuelle des lettres qu'il y a (notamment) problème et la restitution à l'écrit de la suite de lettres qu'il connaît pourtant à l'oral ?
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- AjupouetFidèle du forum
Pour Marie Laetitia, je pensais au livre " les neurones de la lecture" de Stanislas Dehaene
Ce n'est pas precisement sur la dylexie mais c'est passionnant...et ça permet de savoir ou nous en sommes des connaissances sur le fonctionnement de notre cerveau vis à vis de la lecture.
Ce n'est pas precisement sur la dylexie mais c'est passionnant...et ça permet de savoir ou nous en sommes des connaissances sur le fonctionnement de notre cerveau vis à vis de la lecture.
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- Plouf !!!Niveau 1
C'est ce qu'on appelle la relation triangulaire (orthophoniste, enseignants et parents). Cela peut avoir lieu en primaire mais également au collège. Pour que cela fonctionne bien, il faut que les trois partis sont d'accord et qu'il y ait un vrai échange.Marie Laetitia a écrit:j'ai bien fait d'ouvrir ce fil, au moins j'ai appris que l'on pouvait entrer en contact avec les orthophonistes qui suivent les élèves en question.
- Marie LaetitiaBon génie
Ajupouet a écrit:Pour Marie Laetitia, je pensais au livre " les neurones de la lecture" de Stanislas Dehaene
Ce n'est pas precisement sur la dylexie mais c'est passionnant...et ça permet de savoir ou nous en sommes des connaissances sur le fonctionnement de notre cerveau vis à vis de la lecture.
Merci beaucoup !
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Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- *Kati*Habitué du forum
Oui, évidemment! j'ai oublié de le préciser!
Il ne faut pas contacter l'ortho en *kati* mini ( )
Il ne faut pas contacter l'ortho en *kati* mini ( )
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- SergeMédiateur
Je pensais aussi qu'il y avait une sorte de secret médical qui empêchait de prendre contact pour en discuter. C'est intéressant de savoir que non.
- Marie LaetitiaBon génie
Plouf !!! a écrit:C'est ce qu'on appelle la relation triangulaire (orthophoniste, enseignants et parents). Cela peut avoir lieu en primaire mais également au collège. Pour que cela fonctionne bien, il faut que les trois partis sont d'accord et qu'il y ait un vrai échange.Marie Laetitia a écrit:j'ai bien fait d'ouvrir ce fil, au moins j'ai appris que l'on pouvait entrer en contact avec les orthophonistes qui suivent les élèves en question.
euh pour les parents du petit bonhomme, ça va être dur, on m'a dit :
"Tu vois la mère Groseille dans La vie est un long fleuve tranquille?
- ... Oui?
- C'est sa mère.
- Oh pitaing.
- Comme tu dis"
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Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- SandyVegNiveau 9
Je suis prof de maths et dyslexique. J'ai déjà rencontré des élèves avec un dyslexie plus forte ou différente que la mienne, mais pour vous donner une idée, je peux vous expliquer comment cela se traduit pour moi.
Pour moi, j'ai des confusions entre des lettres et chiffres qui s'entendent pareil (pour moi) : d/g 2/e 4/a... Je veux en écrire une et ma main en écrit une autre. Il y a aussi des inversions dans l'ordre des lettres. Cela se voit peu car je dépense beaucoup d'énergie à me relire et à me corriger au fur et à mesure. Une autre stratégie est d'apprendre à écrire / taper à l'ordi des mots courants. Par contre, je suis quasiment impossible d'épeler un mot : il faut que je le visualise d'abord et même comme ça, c'est dur dur... Il faut garder à l'esprit qu'un élève dyslexique sera déjà en surcharge cognitive à cause de cela et aura peut-être du mal à avoir de l'énergie pour le reste de l'orthographe.
En classe j'étais toujours très lente pour écrire et les profs se moquaient de moi (tout revérifier prend du temps), par contre, maintenant je ne fais plus trop de fautes d'orthographe (à force de se relire on corrige aussi les fautes qui ne sont pas dues à la dyslexie). J'ai aussi beaucoup développé l'esprit de synthèse et la mémoire auditive pour compenser. Mais il ne faut pas me demander de dissert... Et j'ai longtemps été frustrée de ne pas avoir d'excellentes notes de maths : non parce que je ne savais pas faire les exercices, mais juste parce que je n'avais pas le temps de tout écrire.
Enfin, pour avoir suivi des formations et conférences sur les troubles dys, on ne sait pas bien d'où cela vient neurologiquement, mais il est clair qu'il y a une part de génétique et que par IRM ou voit que ce ne sont pas les mêmes zones du cerveaux qui sont utilisées chez les dys et chez les non-dys.
Pour ce qui est de contacter les orthophonistes, c'est souvent très bien perçu par les ortho et les parents (mais il faut l'accord des parents !).
Sandrine
Pour moi, j'ai des confusions entre des lettres et chiffres qui s'entendent pareil (pour moi) : d/g 2/e 4/a... Je veux en écrire une et ma main en écrit une autre. Il y a aussi des inversions dans l'ordre des lettres. Cela se voit peu car je dépense beaucoup d'énergie à me relire et à me corriger au fur et à mesure. Une autre stratégie est d'apprendre à écrire / taper à l'ordi des mots courants. Par contre, je suis quasiment impossible d'épeler un mot : il faut que je le visualise d'abord et même comme ça, c'est dur dur... Il faut garder à l'esprit qu'un élève dyslexique sera déjà en surcharge cognitive à cause de cela et aura peut-être du mal à avoir de l'énergie pour le reste de l'orthographe.
En classe j'étais toujours très lente pour écrire et les profs se moquaient de moi (tout revérifier prend du temps), par contre, maintenant je ne fais plus trop de fautes d'orthographe (à force de se relire on corrige aussi les fautes qui ne sont pas dues à la dyslexie). J'ai aussi beaucoup développé l'esprit de synthèse et la mémoire auditive pour compenser. Mais il ne faut pas me demander de dissert... Et j'ai longtemps été frustrée de ne pas avoir d'excellentes notes de maths : non parce que je ne savais pas faire les exercices, mais juste parce que je n'avais pas le temps de tout écrire.
Enfin, pour avoir suivi des formations et conférences sur les troubles dys, on ne sait pas bien d'où cela vient neurologiquement, mais il est clair qu'il y a une part de génétique et que par IRM ou voit que ce ne sont pas les mêmes zones du cerveaux qui sont utilisées chez les dys et chez les non-dys.
Pour ce qui est de contacter les orthophonistes, c'est souvent très bien perçu par les ortho et les parents (mais il faut l'accord des parents !).
Sandrine
- Marie LaetitiaBon génie
Bravo pour ton parcours, Sandrine! Et un grand merci pour ces précisions, qui m'aident à comprendre un peu mieux le fonctionnement d'un dyslexique !
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- *Kati*Habitué du forum
SandyVeg a écrit:Je suis prof de maths et dyslexique. J'ai déjà rencontré des élèves avec un dyslexie plus forte ou différente que la mienne, mais pour vous donner une idée, je peux vous expliquer comment cela se traduit pour moi.
Pour moi, j'ai des confusions entre des lettres et chiffres qui s'entendent pareil (pour moi) : d/g 2/e 4/a... Je veux en écrire une et ma main en écrit une autre. Il y a aussi des inversions dans l'ordre des lettres. Cela se voit peu car je dépense beaucoup d'énergie à me relire et à me corriger au fur et à mesure. Une autre stratégie est d'apprendre à écrire / taper à l'ordi des mots courants. Par contre, je suis quasiment impossible d'épeler un mot : il faut que je le visualise d'abord et même comme ça, c'est dur dur... Il faut garder à l'esprit qu'un élève dyslexique sera déjà en surcharge cognitive à cause de cela et aura peut-être du mal à avoir de l'énergie pour le reste de l'orthographe.
En classe j'étais toujours très lente pour écrire et les profs se moquaient de moi (tout revérifier prend du temps), par contre, maintenant je ne fais plus trop de fautes d'orthographe (à force de se relire on corrige aussi les fautes qui ne sont pas dues à la dyslexie). J'ai aussi beaucoup développé l'esprit de synthèse et la mémoire auditive pour compenser. Mais il ne faut pas me demander de dissert... Et j'ai longtemps été frustrée de ne pas avoir d'excellentes notes de maths : non parce que je ne savais pas faire les exercices, mais juste parce que je n'avais pas le temps de tout écrire.Enfin, pour avoir suivi des formations et conférences sur les troubles dys, on ne sait pas bien d'où cela vient neurologiquement, mais il est clair qu'il y a une part de génétique et que par IRM ou voit que ce ne sont pas les mêmes zones du cerveau qui sont utilisées chez les dys et chez les non-dys.Pour ce qui est de contacter les orthophonistes, c'est souvent très bien perçu par les ortho et les parents (mais il faut l'accord des parents !).
Sandrine
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- DorindeHabitué du forum
Pour qu'un élève soit reconnu dyslexique il doit avoir subi un parcours du combattant:
- repérage par les enseignants.
- repérage par les orthophonistes
- vérification de son niveau psychométrique, d'absence de lacune auditive, visuelle etc.
- tests d'une journée complète dans un centre de neuro-pédiatrie. et oui, pour vérifier le dysfonctionnement du cerveau lors des activités de lecture et d'écriture.
- puis dossier MDPH et mise en place seulement des aménagements pédagogiques et d'examens....
la dyslexie est reconnue comme un handicap.
on ne demande pas à une personne en fauteuil roulant de faire du saut de haie, pourquoi évaluer l'orthographe????
quant à l'idée que ça n'existe pas oui tout ce petit monde conspire et est payé par les parents... d'ailleurs, j'y pense, ceux que je connais n'ont même pas de quoi nourrir et passent un fric fou pour payer l'essence pour se rendre aux différents rdv médicaux, tout ça pour que leur fille ne soit pas évaluée en orthographe.... que des c....!!!
- repérage par les enseignants.
- repérage par les orthophonistes
- vérification de son niveau psychométrique, d'absence de lacune auditive, visuelle etc.
- tests d'une journée complète dans un centre de neuro-pédiatrie. et oui, pour vérifier le dysfonctionnement du cerveau lors des activités de lecture et d'écriture.
- puis dossier MDPH et mise en place seulement des aménagements pédagogiques et d'examens....
la dyslexie est reconnue comme un handicap.
on ne demande pas à une personne en fauteuil roulant de faire du saut de haie, pourquoi évaluer l'orthographe????
quant à l'idée que ça n'existe pas oui tout ce petit monde conspire et est payé par les parents... d'ailleurs, j'y pense, ceux que je connais n'ont même pas de quoi nourrir et passent un fric fou pour payer l'essence pour se rendre aux différents rdv médicaux, tout ça pour que leur fille ne soit pas évaluée en orthographe.... que des c....!!!
- NasopiBon génie
Moi, j'ai toujours entendu dire, par les orthophonistes de mes élèves, qu'il ne fallait surtout pas supprimer l'évaluation de l'orthographe pour les dyslexiques : ne pas les évaluer de la même manière que les autres, certes, mais garder quand même une petite exigence de ce point de vue, justement pour éviter qu'ils ne fassent plus aucun effort.
J'ai pris l'habitude, pour les dictées par exemple, de les évaluer uniquement sur le point d'orthographe qu'ils avaient à réviser cette fois-là, ou bien de ne les évaluer que sur une partie de la dictée... Mais je les évalue quand même !
J'ai pris l'habitude, pour les dictées par exemple, de les évaluer uniquement sur le point d'orthographe qu'ils avaient à réviser cette fois-là, ou bien de ne les évaluer que sur une partie de la dictée... Mais je les évalue quand même !
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Dorinde a écrit:
on ne demande pas à une personne en fauteuil roulant de faire du saut de haie, pourquoi évaluer l'orthographe????
Dans ce cas, pourquoi autoriser les dyslexiques à faire des études générales? C'est une vraie question. Je reprends votre comparaison: autoriserait-on une personne en fauteuil à faire des études pour devenir couvreur-zingueur?
- doublecasquetteEnchanteur
Nasopi a écrit:Moi, j'ai toujours entendu dire, par les orthophonistes de mes élèves, qu'il ne fallait surtout pas supprimer l'évaluation de l'orthographe pour les dyslexiques : ne pas les évaluer de la même manière que les autres, certes, mais garder quand même une petite exigence de ce point de vue, justement pour éviter qu'ils ne fassent plus aucun effort.
Le message de Sandrine semblerait prouver que, au moins dans certains cas, cet effort, même s'il est long et douloureux, est faisable !
Sandrine
- adelaideaugustaFidèle du forum
Plouf !!! a écrit:Douglas Colvin a écrit:Merci pour le lien.Marie Laetitia a écrit:Merci pour ce document, je l'ai parcouru, je vais le potasser un peu plus.Plouf !!! a écrit:Guide enseignants.
La dyslexie.
(Inspection académique des Côte d'Or. Académie de Dijon).
http://sante-securite21.ac-dijon.fr/sites/sante-securite21.ac-dijon.fr/IMG/pdf/Guide_enseignants_VF_22_-09-2009-2.pdfEt, celui là !!!adelaideaugusta a écrit:Ne perdez pas votre temps sur ce site :Plouf !!! a écrit:Site internet d’informations et de ressources sur la dyslexie-dysorthographie à l’usage des enseignants.
https://sites.google.com/site/dixsurdys/home
"Les Dys" Un site consacré au troubles de l'apprentissage par : Dr Alain POUHET médecin MPR
https://sites.google.com/site/dralainpouhet/home+1verdurin a écrit:C'est amusant, je me souviens avoir été diagnostiqué dyslexique en 1962. Comme les années sont longues... Je n'aurais jamais cru que 2013-1962=4.
J'ai beau préparer assez précisément mes cours, en particulier faire une liste écrite, avec un correcteur (avant avec un dictionnaire), des mots que je ne sais pas écrire, comme probabilité, parallèle, logarithme, etc. il y a toujours un élève pour poser une question sur un mot que je n'ai pas révisé.
J'ai appris qu'il valait mieux les faire rire. Ça marche assez bien.
Mais les gens qui disent que c'est juste un manque de travail... :boulet:
Je ne doute pas que certains profitent de faux diagnostiques pour cacher leur paresse.
Mais certains profs camouflent leur paresse derrière celle des élèves.
"Les Dys" Un site consacré au troubles de l'apprentissage par : Dr Alain POUHET médecin MPR
https://sites.google.com/site/dralainpouhet/home
Désolée, Plouf ! Vous me demandez si vous perdriez votre temps sur cet autre site.
Ma réponse est : OUI !
Sûre de ce que j'allais y trouver, j'ai trouvé ces références...plus que douteuses !
(Il s'agit d'une conférence sur la dyslexie.)
"Pr Jean-Emile Gombert : apprentissage du langage oral et écrit : aspects cognitifs. Dr Michel Habib : Les syndromes « dys » causes cérébrales. Dr Olivier Revol : Troubles des apprentissages : précocité, hyperactivité, angoisse, dépression. "
Savez-vous qui est Jean-Emile Gombert ???
A part "membre du groupe d'experts et auteurs de l'INSERM, et membre du centre de recherche en psychologie cognition et communication, CRPPC, Université de Rennes 2, Rennes, il est un des auteurs, avec Sylviane Valdois (par ailleurs membre du même groupe d'experts de l'INSERM, Laboratoire de psychologie et neurocognition, UMR 5105, Université Pierre Mendès-France et CNRS, Grenoble) et Pascale Colé, du livre d'apprentissage de la lecture Crocolivre. Cherchez ce livre dans la classification de D.C.
Quant au docteur Olivier Revol, malheur aux parents qui lui confient leur enfant.
- adelaideaugustaFidèle du forum
Crocolivre :
- Méthode idéo-visuelle et par imprégnation, basée sur de très longs textes (inspirée des théories de J. Foucambert et E. Charmeux)
Petit extrait de Crocolivre, ed. Nathan, CP.
« Ludovic ne veut pas aller à l'école. C’est Mardi matin. Ludovic est à table. Il ne peut pas avaler son chocolat. Il se plaint :
-J'ai mal au ventre!
-Tu as mangé trop de tarte aux prunes hier, dit sa maman.
-Tu n'es pas malade!, dit son papa (.....)N'oublie pas ton livre de lecture!
Ce n'est pas la tarte aux prunes, qui donne mal au ventre à Ludovic. Non, c'est l'école! (Sic) Le Mardi, Madame Tulipe, la maîtresse, fait relire au tableau toute la leçon de lecture.
(....Une petite camarade, Julie, lui donne dans la cour, en voyant sa pâleur, un lutin porte-bonheur. La maîtresse arrive....)
Ludovic baisse la tête. Il se sent de plus en plus mal. La lecture va commencer. (....)
-Ludovic, au tableau!, dit la maîtresse.
Il se lève; ça alors, il n'a plus peur! Il a le lutin de Julie dans la main. Il lit et relit tout seul la leçon de lecture. »
(Les pauvres petits CP avaient à "lire" ce texte au mois de novembre.
Résultat : trois savaient lire en mai : elles avaient appris en GS, avec mère, grand-mère, et grande soeur.)
- Méthode idéo-visuelle et par imprégnation, basée sur de très longs textes (inspirée des théories de J. Foucambert et E. Charmeux)
Petit extrait de Crocolivre, ed. Nathan, CP.
« Ludovic ne veut pas aller à l'école. C’est Mardi matin. Ludovic est à table. Il ne peut pas avaler son chocolat. Il se plaint :
-J'ai mal au ventre!
-Tu as mangé trop de tarte aux prunes hier, dit sa maman.
-Tu n'es pas malade!, dit son papa (.....)N'oublie pas ton livre de lecture!
Ce n'est pas la tarte aux prunes, qui donne mal au ventre à Ludovic. Non, c'est l'école! (Sic) Le Mardi, Madame Tulipe, la maîtresse, fait relire au tableau toute la leçon de lecture.
(....Une petite camarade, Julie, lui donne dans la cour, en voyant sa pâleur, un lutin porte-bonheur. La maîtresse arrive....)
Ludovic baisse la tête. Il se sent de plus en plus mal. La lecture va commencer. (....)
-Ludovic, au tableau!, dit la maîtresse.
Il se lève; ça alors, il n'a plus peur! Il a le lutin de Julie dans la main. Il lit et relit tout seul la leçon de lecture. »
(Les pauvres petits CP avaient à "lire" ce texte au mois de novembre.
Résultat : trois savaient lire en mai : elles avaient appris en GS, avec mère, grand-mère, et grande soeur.)
- Plouf !!!Niveau 1
La dyslexie n'est pas contagieuse.Douglas Colvin a écrit:Je suis d'accord sur un fait, la dyslexie semble contagieuse ces derniers temps.
Seulement ce n'est plus un sujet tabou (si je peux me permettre) à présent on en parle beaucoup plus que par le passé. Certaines écoles font des réunions d'informations avec les orthophonistes, psychothérapeutes...
Réunions d'informations auxquelles les parents sont invités. J'ai connu ça à l'école primaire et au collège.
Sans oublier les associations qui font la même chose de leur côté.
Les parents sont donc mieux informés ce qui n'étaient pas forcément le cas auparavant.
- dandelionVénérable
La meilleure façon d'obtenir qu'un handicapé ne fasse rien c'est de l'enfermer dans son handicap. C'est cruel et indigne.
Plouf, j'enseigne l'anglais, matière affreuse pour les dyslexiques. J'ai travaillé deux années en collège espacées de près de dix ans: résultat, un cas avéré de dyslexie avant, des cas nombreux après. Je suis attentive à mes élèves et je fais plus que de mon mieux pour les aider, comme beaucoup d'entre nous. Néanmoins, force est de constater qu'une telle inflation des cas constatés par les enseignants (je ne parle même pas de PAI, je parle de difficultés de lecture, de mémorisation de l'orthographe etc) n'est simplement pas explicable par le seul fait que l'on établisse davantage de diagnostics. Il y a un vrai problème.
Par ailleurs, j'insiste, les dyslexiques ne souffrent pas de retard mental, certains sont plus doués que d'autres, comme c'est le cas partout, mais ils peuvent apprendre même s'il leur sera plus facile de faire des maths que du français. Mais dire qu'il ne faut pas leur demander de faire les choses au prétexte que c'est plus difficile pour eux, c'est renoncer tout bonnement à enseigner.
Plouf, j'enseigne l'anglais, matière affreuse pour les dyslexiques. J'ai travaillé deux années en collège espacées de près de dix ans: résultat, un cas avéré de dyslexie avant, des cas nombreux après. Je suis attentive à mes élèves et je fais plus que de mon mieux pour les aider, comme beaucoup d'entre nous. Néanmoins, force est de constater qu'une telle inflation des cas constatés par les enseignants (je ne parle même pas de PAI, je parle de difficultés de lecture, de mémorisation de l'orthographe etc) n'est simplement pas explicable par le seul fait que l'on établisse davantage de diagnostics. Il y a un vrai problème.
Par ailleurs, j'insiste, les dyslexiques ne souffrent pas de retard mental, certains sont plus doués que d'autres, comme c'est le cas partout, mais ils peuvent apprendre même s'il leur sera plus facile de faire des maths que du français. Mais dire qu'il ne faut pas leur demander de faire les choses au prétexte que c'est plus difficile pour eux, c'est renoncer tout bonnement à enseigner.
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