- JohnMédiateur
Extrait d'une interview du rapporteur des Assises de l'Enseignement supérieur et de la recherche :
"L'émergence des technologies numériques change la donne. Le numérique, ce n'est pas seulement un outil, c'est aussi un bouleversement de notre rapport aux savoirs. La connaissance est partout, disponible en permanence, sur Internet, sur les téléphones... Cela modifie forcément le rapport à l'enseignant. Il n'est plus le seul dépositaire de la connaissance. Il n'est plus là pour délivrer le savoir mais pour enseigner à « savoir savoir ». Dans ce contexte, le cours en amphithéâtre, qui est unidirectionnel, parait désuet, voire anachronique. [...] La valeur ajoutée de l'université aujourd'hui c'est l'humain. Nous préconisons une double approche, avec d'un côté le développement des cours en ligne et de l'autre une nouvelle relation au savoir entre l'enseignant et l'étudiant avec plus de temps consacré au suivi des études. On peut imaginer davantage de travaux dirigés, de travail en petits groupes et d'échanges directs avec les enseignants. C'est une transition qui se fera sur plusieurs années, la transformation des pratiques sera longue."
La suite : http://www.vousnousils.fr/2012/12/21/vincent-berger-le-cours-magistral-est-devenu-desuet-539404
Le passage sur les cours magistraux figure en pages 26 (dernier paragraphe) et 27 (premier paragraphe) du rapport tiré de ces assises, et remis au Président François Hollande : http://www.assises-esr.fr/var/assises/storage/fckeditor/File/mise-en-oeuvre/Assises-ESR-Rapport-Vincent-Berger-.pdf
On peut y lire entre autres les phrases suivantes : "Les étudiants, en amphithéâtre, consultent Wikipedia. [...] Le professeur a perdu le monopole du savoir".
"L'émergence des technologies numériques change la donne. Le numérique, ce n'est pas seulement un outil, c'est aussi un bouleversement de notre rapport aux savoirs. La connaissance est partout, disponible en permanence, sur Internet, sur les téléphones... Cela modifie forcément le rapport à l'enseignant. Il n'est plus le seul dépositaire de la connaissance. Il n'est plus là pour délivrer le savoir mais pour enseigner à « savoir savoir ». Dans ce contexte, le cours en amphithéâtre, qui est unidirectionnel, parait désuet, voire anachronique. [...] La valeur ajoutée de l'université aujourd'hui c'est l'humain. Nous préconisons une double approche, avec d'un côté le développement des cours en ligne et de l'autre une nouvelle relation au savoir entre l'enseignant et l'étudiant avec plus de temps consacré au suivi des études. On peut imaginer davantage de travaux dirigés, de travail en petits groupes et d'échanges directs avec les enseignants. C'est une transition qui se fera sur plusieurs années, la transformation des pratiques sera longue."
La suite : http://www.vousnousils.fr/2012/12/21/vincent-berger-le-cours-magistral-est-devenu-desuet-539404
Le passage sur les cours magistraux figure en pages 26 (dernier paragraphe) et 27 (premier paragraphe) du rapport tiré de ces assises, et remis au Président François Hollande : http://www.assises-esr.fr/var/assises/storage/fckeditor/File/mise-en-oeuvre/Assises-ESR-Rapport-Vincent-Berger-.pdf
On peut y lire entre autres les phrases suivantes : "Les étudiants, en amphithéâtre, consultent Wikipedia. [...] Le professeur a perdu le monopole du savoir".
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Invité20Habitué du forum
:shock: :shock:
- NadejdaGrand sage
"savoir savoir"
- AnaxagoreGuide spirituel
- Le grincheuxSage
En dehors de certaines copies et de certains rapports de stage, je n'avais encore jamais vu autant de concetés au centimètre-carré...
Je vais donc répéter "la vérité est dans wikipedia", "la vérité est dans wikipedia", "la vérité est dans wikipedia"...
Je vais donc répéter "la vérité est dans wikipedia", "la vérité est dans wikipedia", "la vérité est dans wikipedia"...
_________________
Le carnet du Grincheux, Chroniques de misanthropie ordinaire
http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/
Ma vie, mon œuvre
http://www.systella.fr/
- DinosauraHabitué du forum
John a écrit:Extrait d'une interview du rapporteur des Assises de l'Enseignement supérieur et de la recherche :
"L'émergence des technologies numériques change la donne. Le numérique, ce n'est pas seulement un outil, c'est aussi un bouleversement de notre rapport aux savoirs. La connaissance est partout, disponible en permanence, sur Internet, sur les téléphones... Cela modifie forcément le rapport à l'enseignant. Il n'est plus le seul dépositaire de la connaissance. Il n'est plus là pour délivrer le savoir mais pour enseigner à « savoir savoir ». Dans ce contexte, le cours en amphithéâtre, qui est unidirectionnel, parait désuet, voire anachronique. [...] La valeur ajoutée de l'université aujourd'hui c'est l'humain. Nous préconisons une double approche, avec d'un côté le développement des cours en ligne et de l'autre une nouvelle relation au savoir entre l'enseignant et l'étudiant avec plus de temps consacré au suivi des études. On peut imaginer davantage de travaux dirigés, de travail en petits groupes et d'échanges directs avec les enseignants. C'est une transition qui se fera sur plusieurs années, la transformation des pratiques sera longue."
La suite : http://www.vousnousils.fr/2012/12/21/vincent-berger-le-cours-magistral-est-devenu-desuet-539404
Le passage sur les cours magistraux figure en pages 26 (dernier paragraphe) et 27 (premier paragraphe) du rapport tiré de ces assises, et remis au Président François Hollande : http://www.assises-esr.fr/var/assises/storage/fckeditor/File/mise-en-oeuvre/Assises-ESR-Rapport-Vincent-Berger-.pdf
On peut y lire entre autres les phrases suivantes : "Les étudiants, en amphithéâtre, consultent Wikipedia. [...] Le professeur a perdu le monopole du savoir".
Tiens, encore la confusion savamment entretenue entre savoir et information...
A part ça, ce serait bien triste, car une des plus grandes sources de plaisir de la fac ou des études supérieures en général, c'est de "boire" les cours magistraux et de les prendre en notes (je ne dis pas que tous les profs sont également passionnants, mais un cours magistral passionnant "transporte" je trouve).
- Invité-BHabitué du forum
Et surtout, si on attend que les élèves aillent chercher l'information sans qu'on la leur donne, on va attendre très longtemps...
- Raoul VolfoniGrand sage
Qui veut apprendre à apprendre ? Qui veut savoir savoir ? Qui veut savoir apprendre ? Qui veut apprendre à savoir savoir apprendre ?
- roxanneOracle
mais au bout d'un moment, pour entretenir wikipédia, il faudra bien des gens qui savent des trucs..
- JohnMédiateur
Si j'ai bien compris, ils sauront beaucoup de choses, puisqu'ils les auront apprises sur wikipediaroxanne a écrit:mais au bout d'un moment, pour entretenir wikipédia, il faudra bien des gens qui savent des trucs..
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- roxanneOracle
mais ça va vite tourner à vide wikipédia..
- bretagneNiveau 5
"La valeur ajoutée de l'université aujourd'hui c'est l'humain. Nous préconisons une double approche, avec d'un côté le développement des cours en ligne....bla-bla-bla"
NOVLANGUE : l'Humain, c'est le Non-Humain !
NOVLANGUE : l'Humain, c'est le Non-Humain !
- User5899Demi-dieu
Quelle découverte ! ces propos sont affligeants. Qu'on fasse remarquer, comme Michel Serres, que le livre peut être détrôné par le net (encore faut-il être précis, parce que ce n'est pas si simple), bon, on peut y réfléchir. Mais cette notion de "prof-dépositaire-d'un-savoir" montre simplement qu'on ne réfléchit pas à ce dont on parle. Le savoir n'est pas de l'eau qu'on stocke dans une cuve. Un cours magistral n'est jamais, si l'on met de côté deux ou trois personnes peu talentueuses, ou simplement fainéantes, n'est jamais donc le moment où un robinet s'ouvre et où du savoir "pur" s'écoule d'une cuve qui ne l'aura que contenu sans le marquer. Un cours magistral d'université est le moment où un chercheur vient "enseigner", c'est-à-dire faire signe sa recherche, lui donner un sens. Il n'est pas dépositaire, il est passeur. Ce sont les petits crétins à Wikipédia qui se veulent détenteurs, avec une mentalité de petits propriétaires arpenteurs, qui n'ont jamais compris la valeur du processus du savoir. Et plus ils iront sur Wikipédia, plus le prof, justement, aura le monopole.John a écrit:Extrait d'une interview du rapporteur des Assises de l'Enseignement supérieur et de la recherche :
"L'émergence des technologies numériques change la donne. Le numérique, ce n'est pas seulement un outil, c'est aussi un bouleversement de notre rapport aux savoirs. La connaissance est partout, disponible en permanence, sur Internet, sur les téléphones... Cela modifie forcément le rapport à l'enseignant. Il n'est plus le seul dépositaire de la connaissance. Il n'est plus là pour délivrer le savoir mais pour enseigner à « savoir savoir ». Dans ce contexte, le cours en amphithéâtre, qui est unidirectionnel, parait désuet, voire anachronique.
On peut y lire entre autres les phrases suivantes : "Les étudiants, en amphithéâtre, consultent Wikipedia. [...] Le professeur a perdu le monopole du savoir".
Donc, une fois de plus, des assises biaisées par un manque de réflexion sur les questions à aborder, des assises qui ne servent à rien, sinon à ânonner une ou deux antiennes commerciales - si on n'a pas compris qu'aujourd'hui, sans Apple, on est un sous-homme...
Tout ceci me donne une légère nausée, une colère un peu plus forte : tous ces gens qui pourraient nous éclairer de leurs réflexions, et qui courent seulement après une mode... Décidément, il serait temps de revoir le statut général des fonctionnaires et de fiche dehors quelques personnes dont les "réflexions" nous paralysent plus qu'elles ne nous stimulent.
- yphrogEsprit éclairé
John a écrit:Si j'ai bien compris, ils sauront beaucoup de choses, puisqu'ils les auront apprises sur wikipediaroxanne a écrit:mais au bout d'un moment, pour entretenir wikipédia, il faudra bien des gens qui savent des trucs..
bref, wikipedia c'est quand même un peu un caricature pour faire comprendre le phénomène au grand public. En amphi, il est également possible d'avoir accès à Projet Muse, à Elsevier, à JSTOR, à la dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson (Bibliothèque Diderot), les BDD de publimed, ... ou bien à tout une panoplie d'outils en SHS par exemple.
Le raccourci "les étudiants ont accès à Wikipidia en cours, c'est pour ça qu'il faut tout changer" me semble un peu sommaire. Wikipedia n'est que le cible le plus visible (en étant gratuit, ça cache le forêt de bouquets payants avec frais d'inscription...).
bibliothèque Diderot de Lyon
Les machines vont-elles remplacer l'humain? Je ne sais pas, car il me semble qu'il nous faudra toujours de bonnes aggregatrices et de bons correcteurs, de préférence mieux payés que les guides Sherpa.
c'est vrai que l'inter-correction coutera moins cher et formera la prochaine génération à la correction. :lol:
- Presse-puréeGrand sage
C'est surtout un gros marché bien juteux.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- yphrogEsprit éclairé
Presse-purée a écrit:C'est surtout un gros marché bien juteux.
J'ai vu une salle complètement équipée en 27" Imacs ici cet aprèm à la recherche d'un chocolat chaud pas cher...
http://www.iseg.fr/group/3-ecoles-superieures-lyon.aspx
http://www.iseg.fr/group/ionis-education-group.aspx
- alberto79Habitué du forum
John a écrit:Extrait d'une interview du rapporteur des Assises de l'Enseignement supérieur et de la recherche :
"[...] le cours en amphithéâtre, qui est unidirectionnel, parait désuet, voire anachronique. [...]
S´il s´agit de supprimer le CM « à la française » je ne peux être que complètement d´accord. Car, sachez-le, sa seule raison d´être aujourd´hui c´est faire des économies. En effet, le CM tel qu´il est conçu aujourd´hui dans la plupart d´universités est un cours unidirectionnel dans lequel le professeur parle et les étudiants prennent des notes. Aucune possibilité de feed-back, ni de débat ni des questions.
Je me rappelle que pendant mes études il n´y avait pas de CM ni de TD, seulement des cours avec des groupes de au maximum 40 étudiants mais souvent beaucoup moins. Ainsi, dès la première année tout le monde levait la main et posait des questions aux professeurs, ce qui permettait de mieux comprendre des aspects précis, et à partir de la deuxième ou troisième année et jusqu´à la cinquième annèe il y avait des vrais débats car des étudiants avec des sensibilités différentes défendaient avec vigueur et des arguments scientifiques les différentes points de vue de l´historiographie sur des sujets comme les dissensions du band républicain pendant la Guerre d´Espagne.
Quand je fais mon CM de L1 dans l´amphi à plus de 200 étudiants (il y a plus de 300 inscrits) impossible de faire quoi que ce soit d´autre que parler au micro, l´accompagner des schémas au power point ou images et pour eux, impossible de faire autre chose que prendre des notes. Le problème c´est que diviser mon CM en 9 cours de 30-35 étudiants multiplie son coût et les besoins logistiques (salles de cours, etc) par 9, et c´est un argent que en France -avec son système d´enseignement supérieur à plusieurs vitesses socialement injuste- on est prêt à payer pour un étudiant de prépa mais non pour un étudiant de Licence.
A côté de cela il faudrait aussi que les rapports entre enseignants-chercheurs et étudiants soient moins verticales ou au moins, plus proches, et il faudrait imposer aux enseignants-chercheurs au moins 6 heures pas semaine de permanences dans leurs bureaux pour répondre aux questions. Et pour cela il faudrait arrêter de donner des dérogations aux turbo-profs par rapport à l´article 5 de notre décret statutaire : « Les enseignants chercheurs sont astreints à résider au lieu d'exercice de leurs fonctions ».
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
alberto79 a écrit:
S´il s´agit de supprimer le CM « à la française » je ne peux être que complètement d´accord. Car, sachez-le, sa seule raison d´être aujourd´hui c´est faire des économies.
Les vraies économies, c'est lorsque les CM seront payés comme des TD. Et on en prend le chemin.
Personnellement, je suis très attaché aux CM, justement parce qu'ils montrent, par leur contenu, que traiter un sujet, un thème, un chapitre, ça se fait autrement qu'en recopiant Wikipédia (par ailleurs utile pour des points précis quand on n'a rien d'autre sous la main): c'est réfléchir, c'est problématiser, c'est rendre les choses intelligibles, bref, c'est permettre d'être un peu plus intelligent. Effectivement, certains petits malins vérifient des données ponctuelles pendant le CM. Mais ce faisant, ils perdent le fil.
alberto79 a écrit:A côté de cela il faudrait aussi que les rapports entre enseignants-chercheurs et étudiants soient moins verticales ou au moins, plus proches, et il faudrait imposer aux enseignants-chercheurs au moins 6 heures pas semaine de permanences dans leurs bureaux pour répondre aux questions. Et pour cela il faudrait arrêter de donner des dérogations aux turbo-profs par rapport à l´article 5 de notre décret statutaire : « Les enseignants chercheurs sont astreints à résider au lieu d'exercice de leurs fonctions ».
Le mail universitaire a rendu les rapports entre EC et étudiants quand même assez proches. Les étudiants savent qu'ils peuvent nous joindre facilement. Je suis aussi contre les turbo-profs et contre les dérogations à l'article 5, mais 6h de permanence, ce n'est pas justifié dans tous les cas. Pour les responsables de licence, de master ou de parcours/d'année spécifique. Mais pour tout le monde, je ne trouverai pas ça utile. Mais, dans les faits, beaucoup d'EC travaillent dans leur bureau plus de 6h/semaine à ce que j'ai pu voir (quand ils en ont un! Essayez de proposer des permanences de 6/semaines à la Sorbonne et on va vous envoyer des pierres, car même certains PU n'ont pas de bureau).
- philannDoyen
Personnellement je trouve que l'intérêt du CM tient précisément à ce que vous lui reprochez Alberto!!!
Il est NECESSAIRE et même urgent de commencer par ...se taire!!! :|
De même qu'un franc-maçon nouveau commence par devoir se taire (un an à ma connaissance, enfin je crois) avant seulement de pouvoir "plancher"; de même avant d'avoir quelque chose à dire, il faut apprendre, ingurgiter, prendre son temps et c'est seulement après que la réflexion a du sens (à de rares cas près...)
Enfin, je comprends mal, malgré ma formation en Allemagne, cet enthousiasme , pour l'échange, la communication à tout crain etc... Pour cela j'aime bien le mélange CM/TD permettant les deux systèmes. Mais même là, il me semble urgent, d'apprendre à attendre, à ne pas tout comprendre tout de suite et devoir chercher un peu par soi même.
Et puis quand le prof est bon, quel plaisir de pouvoir boire ses paroles, se laisser emporter par la magie d'un raisonnement ou d'une explication ....(sans être intérrompu toutes les 5minutes par "Oui mais M./ Mme, MOI je pense que..., et puis même que...")
Il est NECESSAIRE et même urgent de commencer par ...se taire!!! :|
De même qu'un franc-maçon nouveau commence par devoir se taire (un an à ma connaissance, enfin je crois) avant seulement de pouvoir "plancher"; de même avant d'avoir quelque chose à dire, il faut apprendre, ingurgiter, prendre son temps et c'est seulement après que la réflexion a du sens (à de rares cas près...)
Enfin, je comprends mal, malgré ma formation en Allemagne, cet enthousiasme , pour l'échange, la communication à tout crain etc... Pour cela j'aime bien le mélange CM/TD permettant les deux systèmes. Mais même là, il me semble urgent, d'apprendre à attendre, à ne pas tout comprendre tout de suite et devoir chercher un peu par soi même.
Et puis quand le prof est bon, quel plaisir de pouvoir boire ses paroles, se laisser emporter par la magie d'un raisonnement ou d'une explication ....(sans être intérrompu toutes les 5minutes par "Oui mais M./ Mme, MOI je pense que..., et puis même que...")
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- User5899Demi-dieu
J'ai eu cette semaine un CM de 3h par un prof de fac spécialiste du théâtre grec, et je peux vous dire 1°) que ce n'était pas un déballage de savoir mort, mais l’exposé d'une réflexion clairement problématisée et selon un fil que je ne connaissais pas du tout 2°) que personne n'avait envie d'intervenir pour faire retomber le soufflé. Et je savais à l'avance que tout ce que me donnerait Wikimesfesses, ce serait du pet de lapin à la place.philann a écrit:quand le prof est bon, quel plaisir de pouvoir boire ses paroles, se laisser emporter par la magie d'un raisonnement ou d'une explication ....(sans être intérrompu toutes les 5minutes par "Oui mais M./ Mme, MOI je pense que..., et puis même que...")
- alberto79Habitué du forum
Marcel Khrouchtchev a écrit:alberto79 a écrit:
S´il s´agit de supprimer le CM « à la française » je ne peux être que complètement d´accord. Car, sachez-le, sa seule raison d´être aujourd´hui c´est faire des économies.
Les vraies économies, c'est lorsque les CM seront payés comme des TD. Et on en prend le chemin.
Personnellement, je suis très attaché aux CM, justement parce qu'ils montrent, par leur contenu, que traiter un sujet, un thème, un chapitre, ça se fait autrement qu'en recopiant Wikipédia (par ailleurs utile pour des points précis quand on n'a rien d'autre sous la main): c'est réfléchir, c'est problématiser, c'est rendre les choses intelligibles, bref, c'est permettre d'être un peu plus intelligent. Effectivement, certains petits malins vérifient des données ponctuelles pendant le CM. Mais ce faisant, ils perdent le fil.
Peut-être je me suis mal exprimé, mais je ne veux pas supprimer les cours, je veux réduire le nombre maximal d´étudiants par cours pour permettre une certaine interactivité, pour dépasser le paradigme de l´information pour rentrer dans celui de la communication selon la distinction classique de Antonio Pasquali. Vous pouvez peut-être le faire, mais avez-vous des CMs de plus de 200 étudiants ?
Marcel Khrouchtchev a écrit:alberto79 a écrit:A côté de cela il faudrait aussi que les rapports entre enseignants-chercheurs et étudiants soient moins verticales ou au moins, plus proches, et il faudrait imposer aux enseignants-chercheurs au moins 6 heures pas semaine de permanences dans leurs bureaux pour répondre aux questions. Et pour cela il faudrait arrêter de donner des dérogations aux turbo-profs par rapport à l´article 5 de notre décret statutaire : « Les enseignants chercheurs sont astreints à résider au lieu d'exercice de leurs fonctions ».
Le mail universitaire a rendu les rapports entre EC et étudiants quand même assez proches. Les étudiants savent qu'ils peuvent nous joindre facilement. Je suis aussi contre les turbo-profs et contre les dérogations à l'article 5, mais 6h de permanence, ce n'est pas justifié dans tous les cas. Pour les responsables de licence, de master ou de parcours/d'année spécifique. Mais pour tout le monde, je ne trouverai pas ça utile. Mais, dans les faits, beaucoup d'EC travaillent dans leur bureau plus de 6h/semaine à ce que j'ai pu voir (quand ils en ont un! Essayez de proposer des permanences de 6/semaines à la Sorbonne et on va vous envoyer des pierres, car même certains PU n'ont pas de bureau).
Mais les 6 heures sont nécessaires non pour renseigner les étudiants sur des questions administratives ou générales mais pour parler avec eux sur les questions du cours. Pour cela il faut bien évidemment un vrai travail personnel des étudiants beaucoup plus important que celui qu´ils font aujourd´hui. Comme vous le savez, le système de Bologne, ainsi que le système universitaire traditionnel en France se basent en un faible nombre d´heures de cours par an et en un travail personnel des étudiants TRÈS important. En France on a le premier mais en général pas assez le second. Croyez-vous que si les étudiants faisaient le travail qu´ils sont censés faire selon le modèle de Bologne, ils n´auraient pas assez de questions et des doutes pour occuper 6 heures par semaine de leurs enseignants ?
- alberto79Habitué du forum
philann a écrit:Personnellement je trouve que l'intérêt du CM tient précisément à ce que vous lui reprochez Alberto!!!
Il est NECESSAIRE et même urgent de commencer par ...se taire!!! :|
Ce modèle est clairement insuffisant. S´il n´y pas d´interactivité du tout, dites, quelle est l´avantage d´avoir un professeur devant vous au lieu d´un enregistrement en vidéo ?
- alberto79Habitué du forum
Cripure a écrit:J'ai eu cette semaine un CM de 3h par un prof de fac spécialiste du théâtre grec, et je peux vous dire 1°) que ce n'était pas un déballage de savoir mort, mais l’exposé d'une réflexion clairement problématisée et selon un fil que je ne connaissais pas du tout 2°) que personne n'avait envie d'intervenir pour faire retomber le soufflé. Et je savais à l'avance que tout ce que me donnerait Wikimesfesses, ce serait du pet de lapin à la place.philann a écrit:quand le prof est bon, quel plaisir de pouvoir boire ses paroles, se laisser emporter par la magie d'un raisonnement ou d'une explication ....(sans être intérrompu toutes les 5minutes par "Oui mais M./ Mme, MOI je pense que..., et puis même que...")
Mais vous avez assisté à un CM ou à une conférence sur un sujet qui vous intéressait mais vous n´étiez pas censé faire un travail personnel à la maison sur ce cours au préalable. Or, les étudiants sont censés le faire et dans ce cas rester passifs en écoutant pendant trois heures ce qu´on a déjà travaillé n´est pas toujours la meilleure des façons d´apprendre.
- InvitéInvité
Il y a les TD pour ça. Chez nous, par thème, il y avait un CM+ un TD. En CM, on écoutait, on pouvait bien sûr poser des questions s'il y avait une réelle incompréhension, et en TD, interactions.
Même les Allemands, pourtant infoutus de ne pas monopoliser la parole en cous, ont bien compris l'intérêt d'un CM avec peu d'interaction.
Même les Allemands, pourtant infoutus de ne pas monopoliser la parole en cous, ont bien compris l'intérêt d'un CM avec peu d'interaction.
- alberto79Habitué du forum
holderfar a écrit:Il y a les TD pour ça. Chez nous, par thème, il y avait un CM+ un TD. En CM, on écoutait, on pouvait bien sûr poser des questions s'il y avait une réelle incompréhension, et en TD, interactions.
Même les Allemands, pourtant infoutus de ne pas monopoliser la parole en cous, ont bien compris l'intérêt d'un CM avec peu d'interaction.
Je n´ai jamais vu un étudiant en France poser une question ou même oser lever la main pendant un CM…Je ne veux pas transformer les CM en un débat continu, mais on a besoin d´un peu d´interactivité…
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