- cariboucGuide spirituel
Donc on ne laisse pas passer, c'est évident, mais il faut tenir compte du contexte : qui est ce gamin ? Est-il habitué de ce genre de choses ou pas ?
Lui faire savoir que, quoi qu'il en soit, on ne peut ni ne doit jamais écrire ce genre de choses... Et faire du cas par cas, ce n'est pas forcément un terroriste dans l'âme.
Lui faire savoir que, quoi qu'il en soit, on ne peut ni ne doit jamais écrire ce genre de choses... Et faire du cas par cas, ce n'est pas forcément un terroriste dans l'âme.
- jilucorgNeoprof expérimenté
[Je coupe la question du registre de langue, hors-sujet.] Allez, j'essaie une dernière fois, et puis je vous laisse : dans un texte comme celui-ci (une narration, un devoir de français expressément, explicitement, réglementairement conçu comme sujet "d'imagination" – sinon ce serait "de réflexion" : le sujet de type "transcription objective du réel" n'existe pas, ne peut être enseigné ni être sujet d'examen, et n'aurait pas de sens, comme j'ai essayé de le rappeler), il n'y a pas d'"attaque contre (un/une) collègue, par définition.Oriane a écrit:Mais l'écrire dans une copie est tout aussi inacceptable (...) l'attaque contre la collègue, grossière et sournoise.
- roxanneOracle
écoutez, j'ai beau retourner ça dans tous les sens , je ne vois pas en quoi ce ne serait pas sanctionnable.De là, à faire un conseil de dis , il ne faut pas r^ver, mais enfin, si on laisse passer ça, si on est même indulgents, c'est quoi la suite? Sanctionner c'est éduquer, ce n'est pas commettre un crime .mireille_b a écrit:Un des mes élèves dans sa rédaction insulte une de mes collègues mais pas directement, c'est sous-entendu.
Il devait raconter différentes rentrées scolaires et il écrit : << La prof de maths est une fille de p*** ! >> Comment réagir ? En parler avec ma collègue ? Mettre zéro à la partie rédaction ? Convoquer les parents avec le CPE ?
Merci de votre aide!
- CathEnchanteur
C'est de la pure provocation, et l'élève compte bien prendre un air faussement naïf en disant "ben quoi? "
- InvitéOHabitué du forum
L'élève serait en CE2, je pense qu'on pourrait laisser la place à l'inconscience du gamin due à une carence éducative des parents, un désir de se faire remarquer, que sais-je.
Dans le cas qui nous occupe, ce n'est pas le cas. Cessons de surprotéger les élèves: plus dure sera la chute, lorsqu'ils sortiront d'un système scolaire qui leur aura tout passé. J'ai l'impression qu'on les traite jusque très tard comme des enfants beaucoup plus jeunes (tout en leur accordant d'autre part une liberté qu'ils ne sont pas capable d'assumer, mais c'est un autre débat.)
Dans le cas qui nous occupe, ce n'est pas le cas. Cessons de surprotéger les élèves: plus dure sera la chute, lorsqu'ils sortiront d'un système scolaire qui leur aura tout passé. J'ai l'impression qu'on les traite jusque très tard comme des enfants beaucoup plus jeunes (tout en leur accordant d'autre part une liberté qu'ils ne sont pas capable d'assumer, mais c'est un autre débat.)
- Une passanteEsprit éclairé
si cela m'arrivait, je montrerais la copie au chef d'établissement afin de décider ensemble de ce qu'il convient de faire, mais c'est certain que je ne laisserais pas passer !
- piescoModérateur
jilucorg a écrit:[Je coupe la question du registre de langue, hors-sujet.] Allez, j'essaie une dernière fois, et puis je vous laisse : dans un texte comme celui-ci (une narration, un devoir de français expressément, explicitement, réglementairement conçu comme sujet "d'imagination" – sinon ce serait "de réflexion" : le sujet de type "transcription objective du réel" n'existe pas, ne peut être enseigné ni être sujet d'examen, et n'aurait pas de sens, comme j'ai essayé de le rappeler), il n'y a pas d'"attaque contre (un/une) collègue, par définition.Oriane a écrit:Mais l'écrire dans une copie est tout aussi inacceptable (...) l'attaque contre la collègue, grossière et sournoise.
:shock:
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Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- InvitéOHabitué du forum
Et puis la question du registre de langue, pas seulement familier, mais proprement vulgaire, est loin d'être hors sujet.
- jilucorgNeoprof expérimenté
Un tout dernier mot : juger de la pertinence d'un registre dans une rédaction demande au minimum de savoir quelle est la situation d'énonciation de la phrase : passage argumentatif ? texte autobiographique ? dialogue ? déclaration du narrateur ? déclaration d'un élève présenté par le narrateur comme un être immonde et au langage révoltant ?!
Corriger une rédac, la juger, l'évaluer, c'est quand même un acte technique professionnel, pas un sujet de type "les auditeurs ont la parole" (pour reprendre une intervention sur un autre fil).
Corriger une rédac, la juger, l'évaluer, c'est quand même un acte technique professionnel, pas un sujet de type "les auditeurs ont la parole" (pour reprendre une intervention sur un autre fil).
- piescoModérateur
Tu rigoles, n'est-ce pas? On parle d'une rédaction d'élèves de 2nde sur le sujet "raconte ta rentrée", et comme celle qui a donné le sujet et le corrige nous en parle ici, je crois que le registre lui pose problème
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https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- InvitéOHabitué du forum
Noyer le poisson en arguant de son professionnalisme...L'Ecole a décidément bien changé depuis que je l'ai fréquentée s'il y a un contexte dans lequel de telles paroles sont acceptables. Avant d'être des auteurs qui pourront prendre toutes les libertés avec la langue (et se montrer provocateurs), les élèves ont besoin de la maîtriser. Le contexte de l'Ecole lui-même, de l'apprentissage et du respect dû aux adultes et aux professeurs interdit ce genre de débordement.
- Galadriel29Fidèle du forum
moi je crois que je le prendrais entre quatre yeux à la fin du cours et lui remonterais les bretelles. Qu'il y ait insulte ou non, on n'écrit pas ce genre de choses dans une copie que l'on rend à son prof m'enfin!
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Kentoc'h mervel eget bezañ saotret!
"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con."
- PseudoDemi-dieu
Le problème c'est qu'on est typiquement là dans le cas d'une double injonction : raconte ta rentrée scolaire, mais sans en dire ce que tu en as pensé. Sois vrai, mais soit faux.
On ne peut pas demander à un élève de raconter sa rentrée scolaire et s'offusquer qu'il la raconte.
Alors on peut lui faire remarquer qu'il est des choses qu'on garde pour soi et ses amis, même dans un récit autobiographique, qu'il faut penser à la situation de communication et au récepteur, mais comment être crédible si on le sanctionne pour... avoir répondu à la consigne ?
On ne peut pas demander à un élève de raconter sa rentrée scolaire et s'offusquer qu'il la raconte.
Alors on peut lui faire remarquer qu'il est des choses qu'on garde pour soi et ses amis, même dans un récit autobiographique, qu'il faut penser à la situation de communication et au récepteur, mais comment être crédible si on le sanctionne pour... avoir répondu à la consigne ?
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- Galadriel29Fidèle du forum
oui, c'est sûr. après, on peut très bien dire ce qu'on en a pensé ("je n'ai pas apprécié la prof de ****"), mais certainement pas dire des grossièretés de ce genre.
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- cléoNiveau 9
Pseudo a écrit:Le problème c'est qu'on est typiquement là dans le cas d'une double injonction : raconte ta rentrée scolaire, mais sans en dire ce que tu en as pensé. Sois vrai, mais soit faux.
On ne peut pas demander à un élève de raconter sa rentrée scolaire et s'offusquer qu'il l'a raconte.
Alors on peut lui faire remarquer qu'il est des choses qu'on garde pour soi et ses amis, même dans un récit autobiographique, qu'il faut penser à la situation de communication et au récepteur, mais comment être crédible si on le sanctionne pour... avoir répondu à la consigne ?
Bien sûr mais à la limite tout exercice dans un cadre scolaire, voire professionnel et social plus généralement, exige un respect de règles et de stratégies implicites, qu'un élève de seconde normalement constitué a eu le temps d'intégrer. A l'oral du bac, si je demande à un élève s'il a aimé tel ou tel texte, je ne le sanctionnerai pas s'il me dit la vérité sous une forme académiquement acceptable (je n'ai pas apprécié l'intrigue, ou le traitement de tel ou tel personnage), mais je le noterai mal s'il me répond qu'il a trouvé ça chiant et compliqué et que d'ailleurs il l'a pas lu.
- arcencielGrand Maître
+1 et je lui demanderais de refaire son travail,est-ce trop demandé?mim29 a écrit:moi je crois que je le prendrais entre quatre yeux à la fin du cours et lui remonterais les bretelles. Qu'il y ait insulte ou non, on n'écrit pas ce genre de choses dans une copie que l'on rend à son prof m'enfin!
- PseudoDemi-dieu
cléo a écrit:Pseudo a écrit:Le problème c'est qu'on est typiquement là dans le cas d'une double injonction : raconte ta rentrée scolaire, mais sans en dire ce que tu en as pensé. Sois vrai, mais soit faux.
On ne peut pas demander à un élève de raconter sa rentrée scolaire et s'offusquer qu'il l'a raconte.
Alors on peut lui faire remarquer qu'il est des choses qu'on garde pour soi et ses amis, même dans un récit autobiographique, qu'il faut penser à la situation de communication et au récepteur, mais comment être crédible si on le sanctionne pour... avoir répondu à la consigne ?
Bien sûr mais à la limite tout exercice dans un cadre scolaire, voire professionnel et social plus généralement, exige un respect de règles et de stratégies implicites, qu'un élève de seconde normalement constitué a eu le temps d'intégrer. A l'oral du bac, si je demande à un élève s'il a aimé tel ou tel texte, je ne le sanctionnerai pas s'il me dit la vérité sous une forme académiquement acceptable (je n'ai pas apprécié l'intrigue, ou le traitement de tel ou tel personnage), mais je le noterai mal s'il me répond qu'il a trouvé ça chiant et compliqué et que d'ailleurs il l'a pas lu.
Oui, c'était un peu ce que je disais dans ma dernière phrase. Il n'est pas inutile de rappeler au gamin qu'il y a un contexte.
Je me souviens d'un texte que le prof de français nous avait demandé d'écrire en 2d, autobiographique. Ca n'était pas une dissert, et je ne me souviens plus de l'intitulé de la consigne, mais elle m'avait mise mal à l'aise, j'avais eu l'impression (à tort ou raison) que ce monsieur s'occupait de ce qui ne le regardait pas. Et bien je ne l'ai pas épargné, dans le genre provocation ! Pourtant j'étais une élève appliquée et sage en 2de.
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- thrasybuleDevin
Je n' ai pas bien compris... C est un sujet pour une classe de lycée ou halluciné-je?
- InvitéOHabitué du forum
Il y a toujours la possibilité pour l'élève d'inventer. Moi aussi, je pose des questions qui peuvent paraître personnelles, mais je n'attends pas pour autant que l'élève me dise "la vérité". Je ne suis pas agent de police. Je juge la correction de la langue, le respect de la consigne, l'utilisation de certaines structures imposées.
- PseudoDemi-dieu
Oriane a écrit:Il y a toujours la possibilité pour l'élève d'inventer. Moi aussi, je pose des questions qui peuvent paraître personnelles, mais je n'attends pas pour autant que l'élève me dise "la vérité". Je ne suis pas agent de police. Je juge la correction de la langue, le respect de la consigne, l'utilisation de certaines structures imposées.
Ah oui, mais assez souvent il vaut mieux le préciser aux élèves. Parce que sinon, la consigne, c'est la consigne.
Rester dans l'implicite n'est pas une bonne idée.
Au demeurant, je me demande bien pourquoi poser des questions "qui peuvent paraître personnelles", tout en attendant pas forcément la vérité. Pourquoi ne pas poser des questions clairement "imaginaires" ? Ca simplifierait les choses.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- ProvenceEnchanteur
thrasybule a écrit:Je n' ai pas bien compris... C est un sujet pour une classe de lycée ou halluciné-je?
Mireille n'a pas précisé la classe (ou j'ai mal lu).
- User5899Demi-dieu
Pourquoi ? Vous voulez vérifier les assertions sur la collègue de maths ?Albator a écrit:jilucorg a écrit:Et si dans une rédaction, "je" dit avoir volé dans un magasin, vendu de la drogue, ou se préparer à le faire, on alerte la police ?
C'est différent : ce sont des faits non vérifiables,
- User5899Demi-dieu
Ce n'est pas cautionner que constater qu'on demande des sottises à un gosse (rédiger une fiction dans laquelle il intervient), sottises qu'on sait mal gérer alors qu'on est professeur de lettres (aucun récit ne saurait, par définition, être la réalité), et sottises au nom desquelles on reçoit d'autres sottises pour lesquelles on veut punir les élèves. Donnez de vrais sujets de français, vous éviterez ces problèmes.Albator a écrit:jilucorg a écrit:Il y a un pacte à ce sujet ?! Tu as lu ce que j'ai tenté d'expliquer ci-dessus ? Es-tu prof de Lettres ou d'Arts ? Je ne comprends même pas comment on peut encore au XXIe siècle écrire une chose pareille...Albator a écrit:Le sujet de la rédaction étant de raconter la rentrée scolaire, nous sommes là dans le réel
Et l'incrimination serait laquelle ? Injures publiques ? outrage ? Rien de cela ne tiendrait une seconde, évidemment. Ce n'est ni un texte public, ni un texte adressé en privé à un prof désigné.
C'est tout de même délirant de constater que certains collègues cautionnent ce style d'attitude !!! Ce qui ne tiendrait pas devant une juridiction pénale peut très bien tenir devant un conseil de discipline. Cela me rend malade de constater chaque jour le manque de solidarité entre collègues. Je pense que le jour où je prendrais ma retraite sera l'un des plus beaux de ma vie.
ps : on peut avoir un avis valable sur un écrit sans être professeur d'art sou de littérature
pps: je ne suis pas non plus professeur de mathématiques mais cela ne m'empêche pas d'être solidaire
- User5899Demi-dieu
Non, l'élève n'a pas la possibilité d'inventer. Il va forcément, inévitablement, nécessairement inventer. Le pacte autobiographique, à part Michel Lejeune qui n'a jamais rien compris à l'autobiographie, ça ne concerne personne...Oriane a écrit:Il y a toujours la possibilité pour l'élève d'inventer. Moi aussi, je pose des questions qui peuvent paraître personnelles, mais je n'attends pas pour autant que l'élève me dise "la vérité". Je ne suis pas agent de police. Je juge la correction de la langue, le respect de la consigne, l'utilisation de certaines structures imposées.
- AlbatorHabitué du forum
Très drôle et d'une grande honnêteté intellectuelle votre manière de prendre un morceau d'une phrase pour dénigrer quelqu'un.Cripure a écrit:Pourquoi ? Vous voulez vérifier les assertions sur la collègue de maths ?Albator a écrit:jilucorg a écrit:Et si dans une rédaction, "je" dit avoir volé dans un magasin, vendu de la drogue, ou se préparer à le faire, on alerte la police ?
C'est différent : ce sont des faits non vérifiables,
- CelebornEsprit sacré
Cripure a écrit:Le pacte autobiographique, à part Michel Lejeune qui n'a jamais rien compris à l'autobiographie, ça ne concerne personne...
Philippe Michel Lejeune, c'est un linguiste
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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